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tins, laissant plusieurs ouvrages de piété, parmi lesquels le Songe du vieil pèlerin (-1382), recueil de conseils adressés à Charles "VI ; c’est un ouvrage fort curieux, resté manuscrit. C’est à tort qu’on lui attribue aussi le Songe du vergier.

MAJA s. m. (ma-ja). Ornith. Nom qu’on donne, à Cuba, à de petits granivores qui se nourrissent particulièrement de riz, et font tin grand ravage dans les rizières : Maja toxia.

— Crust. Syn. de maïa.

MAJANO ou MA1ANO (Oiuliano ta), sculpteur et architecte italien, né à Majano (Toscane) vers 1385, mort à Naples vers 1457. Comme son pore, il commença par être tailleur de pierre, puis, grâce à sa studieuse ardeur, il apprit la sculpture, les mathématiques et l’architecture. Majano commença à se faire connaître en sculptant des frises Sur un palais de Fiesole. Le talent dont il fit également preuve comme architecte lui valut ù être chargé, en 1444, de continuer la cathédrale de Florence, commencée par Brunelleschi. Quelque temps après, le roi de

Naples, Alphonse Ier, l’appela dans cette ville pour continuer le célèbre palais connu sous le nom de Poggio realc, et qu’on regarde comme un chef-d’œuvre. Vers la même époque, il éleva dans la même ville, avec son parent, Benedetto da Majano, le bel arc de triomphe d’ordre corinthien qui orne une des cours du château neuf, et dont il sculpta plusieurs des bas-reliefs. Enfin, il sculpta pour la chapelle de-ce château une statue de la Vierge, et donna les dessins de plusieurs fontaines pour la ville de Naples. Le cardinal Pietro Barbo, ayant résolu de faire construire à Rome l’église de San-Marco et un vaste palais touchant à cette église, fit venir dans cette ville Majano, qui se mit aussitôt à l’œuvre et prit ses matériaux dans les pierres du Colisée. L’artiste n’avait pas encore terminé ces vastes constructions, regardées comme son œuvre capitale, lorsqu’il alla terminer l’église de Lorette. Mais étant tombé presque aussitôt malade, il retourna à Naples, où il mourut. C’était un des plus grands artistes do son temps.

MAJANO ou MAIANO (Benedetto da), sculpteur et architecte italien, né à Majano (Toscane) en 1424, mort h Florence en 1478. Neveu, élève et collaborateur du précédent, il est beaucoup plus connu que lui, bien qu’il lui soit très-inférieur. • Artiste habile en marqueterie, dit Cicognara, Benedetto exécuta un grand nombre d’ouvrages merveilleux. » On dit qu’il alla, fort jeune encore, porter au roi de Hongrie, Mathias Corvin, deux, bahuts qu’il lui avait commandés. De retour en Italie, il s’adonna à la sculpture et à l’architecture, et s’associa aux travaux que son oncle fut chargé d’exécuter à Naples et à Lorette. Parmi ses travaux de sculpture, on cite à Florence le beau Christ qui orne le maître-autel de la cathédrale de cette ville ; la chaire de marbre aux bas-reliefs de bronze, à Santa-Croce ; le mausolée de Philippe Strozzi, à Santa-Maria-Novella ; la statue de la. Madeleine, à Santa-Trinita ; un buste de Giotto, etc. Parmi ses œuvres comme architecte, il en est une qui passe pour-un chef- d’œuvre : c’est le magnifique palais Strozzi, à Florence, palais que Cronaca termina en le couronnant d’un entablement devenu célèbre.

MAJAT s-, m. (ma-ja). Mol !. Variété fort commune de porcelaine, appelée aussi porcelaine livide.

MAJCIIIIOWICZ (Simon), théologien ethistorien polonais, né dans la Gallicie en 1727, mort en 1798. Il entra, en 1741, dans l’ordre des jésuites, professa la théologie pendant vingt-trois ans dans différents collèges, et, après la suppression de l’ordre, devint prêtre missionnaire dans la Gallicie. Son ouvrage le plus important a pour titre : l’Éeureuse durée des empires ou letr triste chute mise sous les yeux des peuples libres (Lemberg, 1764,4 vol. in-8°). On lui doit, en outre, plusieurs livres de piété, dont l’un, intitulé : Commencements du la vie céleste sur la terre, a obtenu, depuis moins d’un siècle, une dizaine d’éditions.

MAJE adj. (ma-je — du lat. major, plus grand). Junspr. anc. Syn. de mage.

MAJEND1E (André de), pasteur de l’église réformée de Sauveterre. il déclara, en 1666, dans une prédication faite devant le synode provincial de Nay, que les protestants n’avaient pas à s’inquiéter des excommunications du pape, -Dénoncé par des prêtres qui se trouvaient dans l’assemblée, il fut accusé de s’être livré aux plus grossières bouffonneries sur les mystères de la religion romaine, et décrété de prise de corps. Le 18 décembre, un arrêt le condamna à être conduit dans la salle d’audience, et à déclarer a genoux qu’il se repentait de ses discours « diffamatoires et sacrilèges. • 11 fut, en outre, interdit pour jamais des fonctions du ministère, ftlajendie chercha un asile en Hollande, où, U la demande des bourgmestres d’Amsterdam, il composa une réfutation de Baron ius, publiée sous ce titre : Anti-Baronius Majehalis seu animadtiersiones in Annales Baronii cum epitome lucubrationum criticarum Casauboni in lomi primi annos xxxw ; quibus accesseruni quxdam ad liaronii animadversiones Davidis Btondelli (Lugd. Bat., 1C75, in-fol.).

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MAJER (Joseph), médecin polonais, né à Cracovie en 180S. Il fut reçu docteur dans sa ville natale en 1831, y devint, en 1833, professeur à l’université des Jagellons, où il obtint, en 1S50, une chaire de physiologie On a de lui : Héflexions sur quelques termes médicaux (Cracovie, 1835) ; Dictionnaire d’anatomie et de physiologie, en collaboration avec Szobl (Cracovie, 1S3S) ; Dictionnaire allemand-polonais des termes médicaux (Cracovie, 1842) ; Physiologie du System ? nerveux (Cracovie, 1854, in-8°), le premier ouvrage de ce genre qui ait été publié en langue polonaise ; Physiologie des sens (Cracovie, 1857, in-8<>), l’un des meilleurs traités que l’on ait sur la matière ; Bibliographie physiographique de la Pologne (Cracovie, 1862), le seul recueil bibliographique complet que l’on possède des ouvrages écrits en polonais sur les sciences naturelles,

MAJERANOWSKI (Constantin), auteur dramatique et publiciste polonais, mort à Cracovie en 1841. Il servait sous l’Empire dans l’année polonaise et s’établit ensuite à Cracovie, ou, pendant trente-trois ans, il composa ■un grand nombre de pièces de théâtre. Il fonda, en outre, et dirigea plusieurs journaux ou recueils littéraires, tels que Y Abeille de Cracovie (1819-1823, 16 vol.) ; Y Abeille polonaise ; la Muse de la Vislule ; la Flore polonaise ; le Courrier de Cracovie (1827), journal historique, politique et littéraire. Dans tous ces recueils, Majeranowski cherchait surtout à consigner et a conserver les vieux souvenirs du glorieux passé de la Pologne, et à raviver ainsi les idées d’indépendance nationale. C’est là qu’ont paru la plupart do ses œuvres dramatiques ; un petit nombre seulement ont été publiées à part, notamment Casimir le Grand (Cracovie, 1822) ; Kosciuszko sur les bords de la Seine (Cracovie, 1821) ; Rej de Nagioioic, etc.

MAJESQUE s. f. (ma-iè-ske). V. maIade.

MAJESTÉ s. f. (ma-jè-sté — lat. majestas ; de major, plus grand). Grandeur imposante, dignité qui inspire le respect : La majesté de Dieu. La’ majesté des lois. La majesté du trône. Il n’y a point de plus.grand avilissement de la majesté que la misère du peuple causée par le prince. (Boss.) L’isolement est la majesté de la disgrâce. (Lamart.) L’amour et la majesté ne sympathisent point ensemble. (Naudé.) It Air de grandeur qui inspire une sorte de respect : Une démarche pleine de majesté. L’homme a la force et la majesté. (Buff.) u Sorte de solennité mystérieuse qui caractérise certains objets, et qui inspire une admiration mêlée de respect : La majesté des deux. La majesté de l’Océan. Un fleuve plein de majesté. L’homme se sent toujours vivement impressionné par l’auguste majesté des ruines. (E. Texier.)

... 0 vastes cieuxl o profondeurs sacrées !

Morne sérénité des voûtes assurées !

O nuit, dont la tristesse a tant de majesté !

V. Huoo.

— Titre que l’on donne aux souverains : Sa Majesté le roi. Sa Majesté l’impératrice. Leurs Majestés l’empereur et l’impératrice. Voire Majesté. Le titre de Majesté ne dédommage pas l’homme de la liberté qu’il perd quand il devient monarque. (Clément XIV.) Il Dignité royale ou impériale :

« Être heureux comme un roi, » dit le peuple hébété : Hélas ! pour le bonheur, que fait la majesté 1

Voltaire.

Il Le mot majesté, employé en parlant d’un souverain, s’abrège odinairement comme il suit ; S. M., sa Majesté ; V. M., votre Majesté ; VV. MM., vos Majestés ; LL. MM., leurs Majestés.

— Titre donné autrefois au pape, aux princes et seigneurs souverains, et même à de simples évêques.

f — Hist. Loi de majesté, Loi portée par Auguste, et qui punissait de mort tout individu coupable d’un délit envers l’État ou envers l’empereur, u Jugement de majesté, Jugement porté en vertu de la même loi. u Majesté trèschrénenne, Titre que portait le roi de France, il Majesté catholique, Titre des souverains d’Espagne. Il Majesté très-fidèle, Titre du roi de Portugal. Les autres souverains ajoutent au mot de majesté le nom du pays qu’ils gouvernent : Sa Majesté Britannique. Sa Majesté Prussienne, etc.

— Diplom. Sceau de majesté, Grand sceau des empereurs d’Allemagne. Il Grand sceau féodal de l’électeur de Mayence.

— Littér. et B.-arts. Grandeur imposante : La MAJESTÉ des écritures m’étonne. (J.-J. Rouss.) À la majesté des harangues de Cicéron, on reconnaît une parole qui est maîtresse des affaires du monde. (Ozanam.)

— Gramm. Ce mot, employé pour désigner un roi, un empereur, veut au féminin les adjectifs et les mots employés adjectivement : Sa Majesté est jalouse du bonheur de ses sujets. Il veut au masculin les substantifs qui peuvent avoir les deux genres : Sa Majesté est le maître.

— Syn. Mnje«<é, dignité, grntilé. V. DIGNITÉ.

MAJESTUEUSEMENT adv. (ma-jè-stu-euze-inan

— rad. majestueux}. Avec majesté, avec une grandeur solennelle : Considérez ces grands globes qui roulent si majestueusement sur nos têtes. (D’Ablanc.) La narration

MAJE

doit couler majestueusemeîto comme les fleuves. (St-Evrem.)

MAJESTUEUX, EUSE adj. (ma-jè-stu-eu, eu-ze — rad. majesté). Plein de majesté, d’une grandeur imposante et solennelle : Taille

MAJESTUEUSE. Port MAJESTUEUX. Air MAJESTUEUX. Caché sous l’épaisseur d’un pin majestueux, Le rossignol soupire et module ses peines.

Baour-Lormian.

Il Dont la tenue, les actions, la démarche sont pleines d’une gravité solennelle et imposante : Combien il était intrépide à la tête de ses armées ! Combien Auguste est majestueux au milieu de son palais et de sa cour ! (Boss.)

— En mauvaise part. Qui est d’une gravité ridicule ou affectée : Il prit, pour dire cette bêtise, son ton le plus majestueux.

— Par plaisant. Enorme, colossal : Puis il arbora sur son vénérable nez une majestueuse paire de lunettes. (Th. Gaut.)

— Fig. Qui inspire une admiration mêlée de respect : La chute n’est majestueuse que quand on tombe avec sa vertu. (Lamart.)

— s. f. Hortic. Variété d’œillet à grandes fleurs.

MAJETA s. m. (ma-je-ta). Bot. Genre de plantes, de la famille des luélnstomacées, établi pour des arbrisseaux de l’Amérique tropicale.

MAJEUR, EURE adj. (ma-jeur, eu-relat. major, plus grand). Qui est plus considérable par le volume, les dimensions : A l’exception de quelques espèces majeures, telles

que l’éléphant tous les autres animaux

semblent former des groupes de similitudes dégradées. (Buff.) Il Peu usité.

— Plus grand par l’étendue : Lire la majeure partie d’un volume. La majeure partie du budget est dévorée pur des services improductifs. (L. Jourdan.)

— Plus grand, plus considérable par le nombre : La majeure partie de la population bretonne n’a pas plus de 25 centimes à dépenser par jour et par tête. (Proudji.)

— Fig. Qui est d’une importance exceptionnelle : Intérêt majeur. Cause, affaire majeure. Raison majeure.

Force majeure, Puissance supérieure et irrésistible : Tous ceux qui gouvernent sont assujettis à une force majeure. (Boss.) Il Force violente à laquelle on ne peut s’opposer efficacement ; Une administration ne répond pas des cas de force majeure.

— Relig. Ordres majeurs, Sous-diaconat, diaconat et prêtrise, les autres ordres étant appelés mineurs, il 2’onsure majeure, La plus grande des tonsures que portaient autrefois les clercs tant séculiers que réguliers : Ils' portaient la tonsure majeure, dont le diamètre est la ligne gui rejoint une oreille à l’autre. (P. Féval.) Il Excommunication majeure, Celle qui retranche l’excommunié de toute participation aux sacrements et de toute communion avec les fidèles, il Causes majeures, Celles dont le jugement est réservé au pape.

— Jurispr. Qui a atteint l’âge de majorité, qui est émancipé : Fille majeure.

L’on gruge, l’on pilla

La veuve et la fille,

Majeure ou pupille,

Sur tout on grappille,

Et Thémis va

Cahin-caha.

Panard.

— Jeux. Qui est composé d’une suite complète des premières cartes : Tierce majeure. Quarte, quinte, sixième majeure. Il On dit aussi major :

— Sur mes cinq cœurs portés la dame arrive encor, Qui me fait justement une tierce major.

Mouére.

— Mus. Qui est composé d’un certain nombre de tons entiers, sans demi-ton ou avec un seul demi-ton, si l’intervalle est supérieur à une tierce : Seconde majeure. Tierce majeure. Septième majeure. L’intervalle du do naturel au roi naiurel est une tierce majeure. L’intervalle du mi bémol au fa naturel est une seconde majeure, aussi bien que celui du mi naturel audiéze. L’intervalle du do naturel au si naturel est une septième majeure, h Ton majeur, Mode majeur, Ton dans lequel la tierce et la sixte au-dessus de la tonique sont des intervalles majeurs, comme dans le ton de do naturel. Se disait autrefois de l’intervalle de la quarte à la quinte, comme de fa à sol.

— Mar. Mât majeur, Chacun des bas mâts : Bientôt, tout fut déposé sur le sable, le long du bord, à l’exception des mâts majeurs. (Defauconpret.) It Votfe majeure, Chucune des deux basses voiles, la brigantine et le grand foc : Ce ne fut qu’à neuf heures que nous pûmes appareiller sous tes quatre voiles majeures. (Bougainville.)

— Substantiv. Personne qui a atteint l’âge de majorité : Les majeurs gui ont moins de vingt-cinq ans ne peuvent se marier sans l’autorisation de leurs parents.

— s. m. Mus. Ton majeur : Passer du majeur au mineur.

— s. f. Logiq. Celle des propositions d’un syllogisme qui contient le grand terme ou attribut de la conclusion, comme dans l’exemple suivant ; Dieu est nécessaire ; or ce qui est

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nécessaire est juste ; donc Dieu est juste. La majeure est ce qui est nécessaire est juste, parce que cette proposition contient l’attribut juste, qui est celui de la conclusion. Autrefois on ne niait pas une majeure sans ajouter les mots Salva reverentia, sauf votre respect. Le vice radical de tout syllogisme est que la majeure est une hypothèse qui, loin de donner la certitude à la conséquence, la reçoit d’elle au contraire. (Proudh.)

— Scholast. Acte que soutenaient autrefois les étudiunts en théologie, la seconde année de leur licence, et qui durait de huit heures du malin à six heures du soir.

— Gramm. Cet adjectif, renfermant déjà dans sa signification l’idée d’une qualité portée à un plus haut degré, ne peut être modifié par plus, moins, 1res, fort ; ce serait donc une faute de dire : C’est une affaire très-majeure.

MAJEUR (lac), le Verbanus lacus des Romains, appelé Lago Maggiore par les Italiens, lac de l’Italie septentrionale, appartenant dans sa partie N. au cant. suisse du Tessin, où il prend le nom de lac de Locarno. Ce lac, situé a 812 mètres au-dessus du niveau de la mer, s’étend du N. au S., entre la province de Novare à l’O. et celle de Côine h l’E., sur une longueur de 56 kilom., sur u kilom. de large entre Laveno et Fariola. Son périmètre est de 146,000 met. Sa superficie est de 190 milles italiens carrés-, son élévation au-dessus de la mer est de 195 met. ; sa longueur de 14 à 15 kilom. ; sa plus grande largeur approche de 8 milles. Sa profondeur varie de G3 à &û0 mèt.^Ses principaux affluents sont le Tessin, la Verzasca, la Maggia, la Tosa, laCanobbina, !a Gioenaet-laTresa. Ce lac nourrit beaucoup de poissons, notamment des truites et des anguilles. La navigation est considérable et n’offre aucun danger, seulement il faut bien exactement prendre note des deux vents qui y dominent alteruativement : le vent du nord, appelé tramontana, qui se lève ordinairement vers minuit et tombe dans la matinée ; Vinverna, venant du sud, et soufflant depuis midi jusqu’au soir.

■ Une majesté sauvage, jointe aux beautés d’une nature douce et riante, telles qu’on les rencontre sous l’heureux ciel de l’Italie, caractérise ce lac, dit Ebel ; tantôt la vue y est resserrée dans les plus étroites limites, et tantôt elle embrasse un horizon immense. De hautes montagnes l’entourent au S.-O., à l’O., au N. et au N.-E. ; celles de l’E. et du S. s’abaissent par degrés jusqu’aux plaines de la Lombardie. Au N.-E., entre Magadino et Louino, les montagnes sombres du Gumborogno s’élèvent jusqu’à la hauteur de 1,900 mètres au-dessus de la surface du lac de Locarno, que semblent fermer tes flancs boisés du Pino et le Canobbio. >

Les villes principales qu’on trouve sur ses rives, et qui communiquent entre elles par un service de bateaux à vapeur, sont : Locarno, Intra, Pallanza, Arona, Angera et Laveno. Pêche productive.

MAJliWSKl (Schorochod Valentin), orientaliste polonais, né 1764, mort en 1S35. Élève des piaristes de Varsovie, et devenu lui-même professeur à l’École des cadets de la même ville, il quitta la plume pour l’épée, lors de l’insurrection de 1793, et, après le partage de sa patrie, revint à. Varsovie, où il s’appliqua avec ardeur à l’étude delà langue allemande et des langues orientales, du sanscrit en particulier. En 1799, il obtint un emploi au bureau principal des archives du royaume de Pologne et y devint, plus tard, archiviste. Ce fut grâce à ses soins que l’on mit en ordre les vieux actes, qu’on en dressa, le catalogue et qu’on en assura la conservation. En 1815, il fonda et entretint à ses frais une imprimerie sanscrite, la première qui ait existé dans les pays slaves. Ce fut là qu’il fit imprimer la plupart de ses ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Des Slaves et des peuples de leur famille (Varsovie, 1816) ; Plan et abrégé d’un ouvrage sur les commencements des nombreux peuples slaves, et de chacun d’eux en particulier (Varsovie, 1818) ; Recueil de dissertations éclaircissant l’histoire des voyages et des migrations des peuples et des racés, etc. (Varsovie, 1827) ; Grammaire de la langue des anciens Scythes, dite sanscrite au langue parfaite (Varsovie, 1828) ; Brahmawaiwarta Puranam, d’après un manuscrit de la bibliothèque de Berlin, avec la traduction latine de Â.-F. Stenzler (Varsovie, 1830) ; Grammaire de la langue turque (sans lieu, ni date, ouvrage entièrement imprimé au moyen de la lithographie) ; Préface de la seconde partie de la Grammaire sanscrite (Varsovie, 1833), etc.

MAJO s. m. (ma-ho — mot espagn). Elégant, fashionable andalou : Beaucoup déjeunes gens portent, dans cette occasion, l’élégant costume du majo andalou. (P. Mérimée.) Ce sont des majos qui courtisent des fringantes sur le Prado. (Th. Gaut.)

— Encycl. Le majo espagnol est l’élégant d’une certaine classe restée fidèle, quant au costume, aux vieilles traditions nationales. Tandis que la haute société et même les fils de simples bourgeois se croiraient déshonorés s’ils ne s’habillaient & la française, le majo proteste et ne se sent pas le goût d’échanger contre nos redingotes et nos affreux cylin-*’ dressa jaquette de velours, brodée, aux coutures, de passementeries éclatantes, et ornée,