Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 3, Lu-Marc.djvu/290

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

mâ*t

naissance, et que c’est un trait de satire qu’Horace lance en passant contre Mamurra. Formies dévient ainsi la ville des Mamurres parce que Mamurra l’a rendue célèbre par ses vices et ses déportements. Cela semble d’ailleurs plus dans le goût et le génie d’Horace, qui ne pouvait penser autrement que Catulle et tous les honnêtes gens de Rome sur ce fameux débauché. Ce Mamurra est appelé ailleurs par Horace decoctor Formianus (le dissipateur, le mangeur de Formies), ce qui indique le cas qu’il en faisait. Il paraît que ce personnage était riche d’ailleurs, et avait à Rome une belle maison. Ce fut lui qui donna le premier, à Rome, l’exemple de faire incruster de marbre les murailles ; d’où cette sorte d’ornement prit en architecture le nom de décoration mamurrine.

MuniVclle G»ncir !ève, opéra-comique en deux actes, paroles de MM. Brunswick et de Beauplan, musique d’Adolphe Adam, représenté au. Théâtre-Lyrique le 22 mars 1856. Cette pièce bretonne n’a eu aucun succès.

Maïu’ieiie P.énâlope, opéra-comique en un aete, paroles de Henri Boisseaux, musique de M. Théodore de Lajarte, représenté au Théâtre-Lyrique le 3 novembre 1859. C’est une

pièce amusante à quatre personnages. L’ouverture est^ orchestrée avec goût. Elle est formée de jolis motifs villageois. Le duo de Catherine et de Landry : Aujourd’hui le doux mois de mai, a du caractère et la mélodie en est heureuse. Nous aimons moins les couplets bouffes de Bobinus : Rasa, la rose, sur un tempo diminuetto. Les couplets de la pleurnicheuse Catherine sont excellents : Aht.de chagrin mon âme est pleine. Le duo de Catherine et de Landry est le morceau le plus travaillé de l’opéra’ ; il module beaucoup, mais naturellement ; le quatuor : Quitte : ce bas pour un amant, est traité d’une manière intéressante. La grâce et la légèreté, avec une pointe de sentiment que le sujet comporte, se retrouvent dans le terzetto : Dans la nuit en silence. Ou voit dans cette petite partition que M. de Lajarte est non-seulement un bon musicien, mais aussi un homme d’esprit. Tout y est à sa place avec le degré d’expression qui convient a chaque situation.,

MAN s. m. (man). Figure de dragon à qua- ■ tre ongles, que les Chinois font sur des étoffes à l’usage du publie, l’empereur seul ayant le droit de porter le lom ou dragon à cinq ongles.

— Métrol. Poids de 30 ou de 40 livres, usité dans les Indes orientales. Il On dit aussi mkm.

— Entbin. Ver blanc ou larve du hanneton : Les mans s’attachent aux racines des arbres qu’ils dêvùren’t. (Duméril.) ’

MAN, en latin Monabia, Menavia, Ile anglaise de. la mer d’Irlande, près de la-côte S.-O. de l’Écosse ; le centre est par 540 15’ de latit. N. et 7" de longtt. O. Elle mesure 32 milles de long du N.-E. au S.-Oi, sur 10 milles de largeur moyenne. Surface, 220 milles carrés ; 52,469hab. Chef-lieu, Castieton ; ville principale, Douglas, résidence de l’évêque. Le climat est tempéré et jouit d’une réputation méritée. Une chaîne de montagnes, qui traverse l’île du N.-E. au S.-O. et la divise en quelque sorte eu deux parties distinctes, offre plusieurs sommets assez, élevés, notamment le Snaefell (670 met.), le North et le South Barrull (615 et 515 met.). L’aspect sauvage de ces montagnes.peut rivaliser avec celui des sites les plus romantiques. Elles donnent naissance à plusieurs cours d’eau qui vont fertiliser de charmantes vallées, et dont le plus important est la rivière Sulby, tributaire de la baie de Ramsey.

La nature avait fait de l’île de Man une terre nue et désolée, mais l’industrie de ses habitants l’a rendue à la culture sur presque tous les points. On récolte en abondance le blé, l’orge, .l’avoine, le lin, le chanvré, etc. La pêche du hareng et l’éducation du bétail sont aussi deux sources de richesse pour les habitants de l’île. L’industrie manufacturière se réduit à quelques fabriques de toiles, de tissus de coton et de chapeaux. Les exportations consistent en bestiaux, beurre, blé, orge, avoine, poisson. Les importations sont, indépendamment de quelques objets de fabrique

anglaise, du charbon, du vin et des liqueurs spiritueuses.

L’Ile de Man avait autrefois ses propres rois, mais elle fut conquise au xnie siècle par les Écossais qui, au siècle suivant, s’en virent chassés par les Anglais. Depuis cette époque, elle est divisée en plusieurs fiefs attribués à diverses familles. Les habitants descendent des populations celtes primitives des Iles-Britanniques. Us ont conservé leurs anciennes lois, et.se gouvernent en quelque sorte par leurs propres magistrats. La juridiction ecclésiastique est sous la direction d’un évêque anglican qui prend le titre d’évêque de Sodor et de Man. n Ile de l’Océanie, dans le canal Saint-George, qui sépare la Nouvelle-Bretagne de la Nouvelle-Islande ; par 40 de latit. S. et de 14" longit. E. Elle u environ C2 kiloin, de circuit, et a été découverte par le capitaine Carteret, en 1767.

MAN (Corneille de), en latin Muuiliu», littérateur et imprimeur belge, né à Gand vers 1505, mort vers 1570. Il fonda dans sa ville natale une imprimerie et devint le chef d’une l’amille de typographes. On a de lui un poëme dramatique en flamand, intitulé : la Mort, explication des cérémonies faites dans la aille

MANA |

de Gand, en vers (1549, ii)-4°) ; Pompa triwnphalis Philippi II (1558, in-fol.)...

MAN (Corneille dk), peintre.hollandais, né. à Delft en 1621yinort dans la même ville en 1706. Pour compléter son éducation artistique, il se-rendit à Paris, puis en Italie, où il séjourna neuf ans. De retour dans sa ville natals, il exécuta des tableaux, dont l’un est regardé comme un chef-d’œuvre. C’est le tableau dans lequel il a représenté les médecins et les chirurgiens qui vivaient de son temps à Delft. Cette œuvre éminente, qui le. place au premier rang des peintres de portrait, est d’une couleur vigoureuse et vraie, et les figures y sont disposées avec autant ’ d’intelligence que de naturel.

MA.NA, commune ou quartier de la Guyane française. Ce quartier s’étend depuis la rive droite du grand fleuve Maroni, formant limite entre la Guyane hollandaise et-là Guyane française, jusqu’à la rive gauche de la’ rivière Organabo. C’est le quartier le plus étendu de la colonie.’La rivière de Mana, qui lui donne son nom, coule du S. au N. sur une étendue de plus de 300 kilom. Le bourg ou la ville de Mana, chef-lieu du quartier, s’élève sur la rive gauche du fleuve, à 4 kilom. de son embouchure, sur un banc de sable qui est, dit-on, la continuation de celui des bourgs de Kouran et de Sinnamary. Ce sol se continue sur une profondeur de 40 à 50 kilom., à partir dû bord de la mer et en remontant le cours du Maroni ; il est plat et formé d’àlluvions. À peu de distance, en remontant les rivières, on rencontre les grandes forêts. Indépendamment des deux ménageries qui existent à Mana, les produits du quartier sont le sucre, le rhum, ’le café, le riz et la fariné de manioc. Lés bois de construction, , d’ébénisterie, la gomme balatas, les graines oléagineuses, l’or et beaucoup d’autres productions naturelles pourraient être exploités dans ce quartier, si’ la population était plus nombreuse. A 14 kilom. de l’embouchure de la Mana, presque à son confluent avec la rivière de 1 Accarouani, une léproserie a été établie. De 1836 à 1840, la direction de cet établissement a été confiée à Mme Javoukey et aux sœurs de Saint-Joseph ; depuis cette époque elle est sous la direction du commandant de Mana, La superficie du quartier est de 387,100 hectares, et sa population de 894 habitants. Mana possède une assez belle église. En 1858, ce quartier devint le centre de la transportation ù la Guyane.

MANA, fleuve de la Guyane française (Amérique du Sud). Il prem ! sasource dans la chaîne de collines de l’Approuague, par 3» 10’ de latit. , N. et 550 10’de loiigi t. O., et coule directement du S. au N. Son cours, do 300 kilom., est entrecoupé de nombreux sauts ou rapides.. Il arrose le territoire des Indiens Einérilions, forme une vallée vaste et où la végétation est superbe.. Sou embouchure dans l’Atlantique est située dans la ville de Mana, dont le nom a été donné à tout un quartier de la colonie. Ses affluents sont, à droite, les criques Luussat, Alimichiri et Trompeuse ; à gauche, la rivière Accarouani-, la crique Portai et la crique Araouani, à 110 kilom. de son embouchure. L’entrée de la Mana, qui se trouve dans la baie du Maroni, est obstruée par des vases et des sables durs ;.mais à peine a-t-on franchi ces bancs que l’on trouve une profondeur de 4 à 5 mètres.

MANA, déesse étrusque, adoptée par les Romains. C’était.une des divinités qui présidaient à la naissance des enfants et aux maladies des femmes. On lui offrait en sacrifice de tout jeunes chiens.

MANA.ouMANl, oÛMONE, dans la mythologie Scandinave, frèrédu Soleil et fils de Munililfare. C’est lui qui dirige le c’ours-de la lune (Moud) ; il a sous ses ordres Nyn’et Ns, la nouvelle lune et le croissant. Maanagarmour ou Hase, un loup engendré par’ la géante Gyour, et le loup Fenns, suivent Mana pas à pas-et cherchent à l’avaler. Us parviennent

uelquefois à le prendre dans leur gueule, et

produisent ainsi les éclipses de lune. Quand arrivera la fin du monde, Fenris engloutira définitivement lastre des nuits, et des flots de sang se répandront dans le ciel.

MANAAU (golfe de), bras de mer de l’océan Indien, entre la côte occidentale de Ceylan et la côté S.-E. de Earnatic, dans l’Indoustan ; par 76° longit. E. et 7" latit. S. Il a environ 340 kilom. de longueur et 65 de largeur, et communique vers le N.-E. au golfe de Ben-gole parle détroit de Palk. La partie septentrionale offre plusieurs îles, telles que celles d’Amsterdam, Leyden, Rotterdam, Delftow, Harlem, Middelbourg, etc. On pèche sur.les côtes une grande quantité de perles estimées. Les eaux sont peu1 profondes, et les petits vaisseaux peuvent seuls y naviguer. Il L’île de Manaar, séparée de l’île de Ceylan par un passage d’environ 4 kilom. de large, a 7 kiloin. sur 2. Elle se compose en général de sable et de gravier. Le cocotier et le palmier y croissent en abondance. Après avoir appartenu aux Portugais et aux Hollandais, elle est devenue la propriété de l’Angleterre.

MANAB1, province de la république de l’Equateur ; une des deux provinces lorniées de 1 ancien département colombien de Gua^aquil ; chef-lieu, Fuerto-Yïego.

MANACA s. m. (ma-na-ka). Bot. Espèce

■MÀNA

de palmier à : feuilles pennées, à folioles membraneuses. ■, • : ’i ■

MANACOR, ville d’Espagne, province des Baléares, dans l’île de Majorque, a 36 kiloin. N.-E. rie Patina ; 10,055 hab. Fabrication de cordages, distilleries d’eau-de-vie, moulins à farine. Commerce de céréales’, bétail et laine. :’ ' !■■

MANAÇOU s. m. (ma-na-kou). Maram. Grand chat des Indes..,

MANADO, ville de l’Océanie, dans l’île do Célèbes, sur la côte N. de la presqu’île septentrionale, au fond d’une baie ; par 1<> 28’ de latit. N. et 1220 12’de longit. E. C’est le cheflieu d’une résidence hollandaise de même nom, qui a 70,000 hab., et où les Hollandais échangent contre de l’or, da l’opium, du drap, de belles étoffes du Bengale, du fur et de l’acier. Abondante■ récolte de riz..Les Anglai* s’emparèrent de Manado en 1810, et la rendirent en 1814.. 1 ’ ■ -• I

MANA11EM, roi d’IsraBl, mort en.761 av. J.-C’ Il monta sur’le trône en renversant l’usurpateur Sellum, et régna dix ans. Il fut cruel et impie, paya un tribut à Phul, roi d’Assyrie, pour éviter la guerre avec lui, ’et laissa le trône à son fils Phaceia.

MANAIIE.H, de la secte des esséniens. U prédit à Hérode le Grand qu’il serait roi des Juifs, ce qui rendit ce prince favorable aux esséniens. ’, ’.-, ’.

MANAHEM, chef des révoltés ■ contre les Romains, après la mort d’Hérode le Grand ; il vivait au’ commencement du i«’ siècle de notre ère. Il pilla l’arsenal et se fit nommer roi de Jérusalem. Eléazar, homme puissant, et sans doute.vendu’aux Romains, souleva le peuple contre Manahem, qui fut vaincu et exécuté.

MANAIA, île de l’Océanie, dans l’archipel de Cook.

manakin s. m. (ma-na-kain). Ornith.

Genre de passereaux dentirostres d’Amérique : Manakin à longue Queue. Manakin à tète d’or. Le manakin du Brésil est certainement un casse-noisette, car il a le même cri. (Buff.) u On dit aussi manaqub.

— Encycl. Ce genre comprend trente-huit espèces. Les manakins sont des oiseaux tout petits et fort jolis ; leur taille, qui n’égale jamais celle du moineau, est souvent aussi exiguë que celle, du roitelet. Tous ont le bec droit, comprimé par les côtés vers le haut ; la ’ mandibule supérieure convexe, légèrement échancrée sur les bords, un peu plus longue <jue l’inférieure, qui est plane et droite. La queue est courte et coupée carrément. Le doigt médian est réuni étroitement au, doigt extérieur par une membrane, jusqu’à la troisième articulation, et au doigt intérieur jusqu’à la première articulation seulement. Cette dernière disposition, qui se trouve dans les coqs de roche, a amené plusieurs auteurs à réunir ces derniers aux manakins. C’était une erreur. Les manakins durèrent des coqs.de roche, non-seulement par la grandeur, puisque ceux-ci sont aussi gros par rapport aux premiers qu’une dé nos poules l’est on comparaison d un moineau, mais encore par plusieurs caractères évidents. Les.manakins ne ressemblent en aucune façon au coq de roche par la conformation du corps ; ils ont le bec à proportion beaucoup plus court ; ils n’ont communément point de huppe, et, dans les espèces qui sont huppées, ce n’est point une huppe double, comme dans le coq de roche, mais une huppe simple, de plumes un’peu plus longues que les autres plumes de la tète. Ou ne pourrait, relativement à la taille, les confondre qu’avec les plus petites espèces de inartins-pécheurs et de guêpiers. Mais ces derniers oiseaux ont le bec trop différent de celui des manakins pour qu’on puisse s’y méprendre. Il reste les todiers, avec lesquels la proportion’et les formes de tout le corps pourraient- les faire confondre ; mais les todiers ont le bec long’ et-les Manakins l’ont court ; les todiers l’ont aplati horizontalement et les manakins l’ont déprimé sur les côtés ; dans les premiers, il est d’un diamètre égal dans sa. longueur, et, dans les seconds, il se rétrécit de la base à la ppinte. La conformation des pieds suffit donc pour distinguer les manakins du : plus grand nombre des oiseaux ; leur taille, pour les séparer de la plupart de ceux avec lesquels on pourrait les confondre, et la forme de leur bec, pour les faire reconnaître parmi les oiseaux qui leur ressemblent le plus par lagrandeur, ’la forme du corps et celle, des pieds. Actuellement, les manakiiiê, constitués eu groupe générique, forment, avec quelques autres genres, la famille des inanukininés. Les mœurs de ces oiseaux ne sont encore que très-impari’aiteinent connues. On sait seulement, d’après Spnnini, qu’ils habitent lès grands bois des climats chauds de l’Amérique et n’en sortent jamais pour aller dans leslieux découverts bu dans les campagnes voisines des habitations’.' Leur vol, quoique assez rapide, est toujours court et peu élevé : ils ne se perchent pas au faite des arbres, mais sur les branches à une moyenne Hauteur ; ils se nourrissent dé petits fruits sauvages, et ils ne laissent pas aussi de manger des insectes. On les trouve ordinairement en petites troupos de huit où dix’ de la même espèce, et quelquefois ces petites troupes se Confondent avec.d’autres troupes.d’espèce différente du même genre, et même avec des

MANA

104-

compagnies de petits oiseaux de genre différent, tels que les pitpits, etc. C’est ordinairement le matin qu’on les trouve réunis en troupes : ce qui semble les rendre joyeux, car ils l’ont alors entendre un petit gazouillement (in et agréable. La fraîcheur du matin leur donne cette expression de plaisir, car ils sont muets pendant le jour, et cherchent à éviter la grande chaleur en se séparant de la conipagnie, et se retirant seuls dans les endroits les plus ombragés et les plus fourrés des forêts. Quoique" cette habitude soit commune à plusieurs espèces d’oiseaux, même dans nos forêts de France, où ils se réunissant pour gazouiller le matin et le soir, les manakins ne se rassemblent jamais le soir et ne demeurent ensemble que depuis le lever du soleil jusqu’à’neuf ou dix heures du matin, après quoi ils se séparent pour tout le reste de la journée et pour la nuit suivante. En général, ils préfèrent les lieux humides et frais aux endroits plus secs et plus’chauds ; cependant ils ne fréquentent ni les marais ni le bord des eaux. Deux espèces ont été particulièrement remarquées. L une, le majtakin moine, a reçu de Sonnini et de Buffon le nom de cassenoiseite, parce que son cri imite assez exactement le bruit de co petit outil. Cet oiseau est assez commun à la Guyane, surtout dans les lisières des grands bois. Les casse-noisettes vivent en petites troupes, comme les autres manakins, mais sans se mêler avec eux. lisse tiennent plus ordinairement à.terre, se posent rarement sur les branches, et toujours sur les plus basses. Il semble aussi qu’ils mangent plus d’insectes que de fruits. On les trouve souvent dans les lieux où il y a beaucoup dé fourmis ; celles-ci les piquent au pied et les font sauter et pousser leur cri de cassenoisette, qu’ils répètent très-souvent. Us sont fort vifs et très-agiles ; on ne les voit presque jamais en repos, quoiqu’ils ne fassent que sautiller sans pouvoir voler au loin. L’autre espèce dont il nous reste à parler est le manakin h queue rayée, que d’Orbigny a.rencontré successivement aux environs de Santa-Cruz de la Sierra et au pays des Guarayos, dans l’Amérique méridionale. Ce manakin a toute la moitié antérieure du corps et la tête d’un bel orangé vif, qui passe au rouge sur le derrière de la tête et la poitrine. Le pli de l’aile, le ventre, les couvertures inférieures de la queue et une large raie en travers de la queue sont d’un jaune pâle. Les ailes, le dos, le croupion, la base et l’extrémité de la queue sont d’un noir pur. On remarque une tache blanche sur le.milieu de la longueur des rémiges, à leur côté interne. Les femelles et les jeunes mâles sont d’une couleur verdâtre uniforme. Le bec est bleuâtre, les pieds sont violets et les yeux blancs, dans les deux sexes et à tous les âges., ’.,

MANALGIE s. f. (ma-nal-jl). Pathol. Engourdissement général du corps et des facultés intellectuelles.

MANAMA, ville d’Arabie. V. Médina.

MANAN ou GHAND-MANAN, île de l’Amérique du Nord, dans la baie de Fundy, près du la côte de l’État du Maine ; par44<>45’do latit. N. et 69° 3’ de longit. O. Elle mesure 22 kilom. du N. au S., sur 11 kilom. de l’E. à l’O. Côtes escarpées ; présentant quelques bons mouillages, dont le plus important est le Grand-llarbour, sur la côte orientale ; 350 hab., pécheurs et cultivateurs.

MANANA s. m. (ma-na-na). Connu. Bois jaune de Taïti.

MANANT s. m. (ma-nan — du lat. manens, demeurant ; de manere, demeurer ; de la racine sanscrite man, ’.penser, désirer, aimer, qui a fourni aux langues aryennes un certain nombre de dérivés ayant la signification secondaire de demeurer. « Manant, dit Gachet, signifiait dès l’origine simplement habitant, demeurant. Dieu sait depuis lors ce que lalangue française, sous l’influence d’une caste orgueilleuse et vaine, est parvenue à jeter do mépris sur les manants, c est-à-dire les bourgeois ou habitants obligés de séjourner dans la limite seigneuriale. Ce mot est un exemple frappant des vicissitudes philologiques. Atanant, avant d’être un des mots les plus méprisants de notre langue, avait désigné au moyen âge l’homme aisé, l’homme riche qui possédait une habitation, celui, en un mot, qui avait un manaye, un nuuioir, une mana’nàie, ou, comme on l’a dit plus tard, qui avait pigiion sur rue. »). Paysan : On manant sur tes pieds est plus grand qu’un gentitlumms à tjenoux., (Franklin.)

... Un munant, quand il a bien dansé, • Peut oublier ses maux, ses imputa, sa misera.

■ < ■ - • fa. de Neufcuatbau.-

— Par ext. Personne grossière, impolie : Vous allez passer pour un manant. JVuus passons nos jours dans les antichumbres à essuyer tés rebujfades d’un manant parvenu. (Chateaub.)

MAN ARA (Prospéra, marquis), poète et homme politique italien, né à Borgo-Caro, dans le duché de Parme, en 1714, mort à Parme en 1800. Doué d’une ûiâe seusible, -teudre, poétique, il cultiva de bonne heure les lettres, les arts, la- poésie, écrivit des églogues et des sonnets pleins de grâce et de Iralcheur, et, pris d’une admiration profonde pour le génie de Virgile, il.résolut aa le traduira. Sa traduction, qui parut par fragments, était