Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 3, Lu-Marc.djvu/376

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Se marbrer v. pr. Devenir marbré, prendre, l’aspect du marbre : Le ciel, d’une sérénité parfaite, se marbrait au couchant de longues (rainées de pourpre. (E. Sue.)

MARBRERIE s. f. (mar-bre-rt — rad. marbre). Techu. État du marbrier ; emploi du marbre dans les constructions : Un ouvrage de MAurniERtH. |) Atelier de marbrier.

— Encycl. Le marbre se présente dans les carrières, tantôt en blocs énormes, notamment pour les marbres blancs et les marbres rouges, dont l’extraction est, à cause do cela, assez difricile ; tantôt en blocs dont l’épaisseur varie de on>,66 à 0°»,80. Quelle que soit la forme de ces masses, le gisement en est presque toujours établi du levant au couchant et les veines, suivent ordinairement la même direction. Cette disposition constante, qu’on retrouve même dans les marbres d’un noir ou d’un blanc pur, sans aucune veine, est une sorte de contexture naturelle qui appartient à cette matière et qui a une assez grande analogie avec ce qu’on nomme le fil du bois. C’est en quelque sorte un mode de cristallisation commun à presque tous ces calcaires, dont le sens doit être observé dans leur application industrielle, ainsi qu’on le fait pour certains métaux, les fers et les aciers par exemple. Les ouvriers ont donné le nom de passe à cette contexture particulière. Lorsquon débite des masses exploitées, on doit toujours les diviser dans le sens de la passe. Les marbres dont le sciage a été opéré à contre-passe, c’est-à-dire perpendiculairement à la direction des veines, donnent dés tranches qui sont beaucoup moins résistantes, à peu près comme le bois de bout. Pourtant, les marbres à pâte fine peuvent être sans inconvénient coupés à contre-passe. Il en est même quelques-uns qu’on préfère scier ainsi, à cause de l’effet qu’ils produisent dans ce cas ; tels sont, par exemple, les bleus turquins de Car. rare. Les marbres ne sont pas soumis à un véritable classement minéralogique ; on les distingue seulement, par leur coloration et leur emploi, en marbres statuaires et marbres de décoration. Celui qui est en usage pour la statuaire est fourni par les marbres blancs, à pâte serrée et fine, formant un grain cristallin et régulier. C’est de la Grèce et de la Toscane que proviennent les plus beaux échantillons de ce genre. Les marbres de décoration se divisent en un assez grand nombre de variétés, qu’on distingue par la nature et la couleur de leurs veines.

L’exploitation des carrièresde marbre étant difficile et coûteuse, on n’exploite que les gisements abondants et où le marbre se rencontre par blocs ou par bancs d’une certaine dimension. Lors même qu’il est transporté d’un pays dans un autre, comme il arrive pour ceux do Grèce, d’Italie et des Pyrénées, les frais de transport en portent le prix a un taux presque toujours inférieur à celui qui résulterait d’une exploitation locale peu abondante.

Quand les marbres se rencontrent par grands blocs, on les extrait à peu près de la même façon que la pierre, mais avec plus de travail et aussi plus de soin, en les attaquant d’abord avec le pic, déterminant des fentes qu’on maintient à l’aide des’ leviers et qu’on augmente avec des crics, recommençant sans cesse cette longue et pénible opération. Quand les marbres sont disposés en bancs, il arrive dans la plupart des cas qu’ils sont adhérents à des couches de pierre qui les recouvrent. Pour les débarrasser de ces couches, ou fait usage de la mine ; mais il faut prendre de grandes précautions pour ne point briser le banc par fragments, ce qui le rendrait impropre à un grand nombre d’usages et lui ferait perdre une grande partie de sa valeur.

Quand le marbre est destiné à la décoration, il est débité par tranches plus ou moins épaisses et découpé à la scie de la même façon que la pierre, mais en aidant l’effort de la scie par Ses arrosages d’eau et de grès fin. Le marbrier taille, grave et perce le marbre cbmmo on le fait pour la pierre, mais avec plus de précautions et en employant des outils mieux trempés. Il en opère le scellement avec un ciment composé de poudre de marbre et de chaux hydraulique. L’une des opérations les plus habituelles et les plus longues parmi celles qu’exécute le marbrier est l’égrisage suivi du polissage. L’égrisage consiste à dégrossir la surface du marbre, du côté où il doit être poli, en le frottant avec du grès ordinaire, manœuvre qu’on répète avec du sable argileux aggloméré en couche. On passe ensuite au polissage, qu’on ébauche avec de la pierre ponce, puis avec un tampon de linge chargé d’émeri fin, provenant des glaceries. On donne ensuite le premier lustre à l’aide de la potée rouge ou colcotar, peroxyde de fer de même provenance que l’émeri fin, auquel on ajoute urte quantité à peu près égale de noir de fumée ; on procède à une troisième façon en frottant avec de la limaille de plomb fine mêlée encore de noir de fumée. Enfin le dernier poli s’obtient en frottant avec du noir ’de fumée seul. Pour le marbre blanc, le polissage ne comporte pas l’emploi du noir de fumée, qui pourrait altérer la teinte. Arin de produire un brillant plus vif, et surtout afin de le produire moins péniblement et d’une manière plus rapide, quelques ouvriers mêlent aux substances qui servent à

t)olir une petite quantité d’alun ; mais le brilant est alors acquis aux dépens de la solidité ;

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la superficie du marbre est ainsi altérée par la réaction de ce sel, qui permet à l’humidité de séparer des particules de sulfate de chaux, de carbonate de potasse et d’alumine, dont l’absence fait bientôt perdre à la surface polie son éclat factice.

Le marbre pèse depuis 2,480 kilogr, jusqu’à ; 2,700 kilogr. le mètre cube. Son prix, suivant les diverses variétés, peut être établi à raison de 80, lûo, 150, 190 pu 200 fr. le mètre cube. Mais les grandes dimensions sont tou- ■ ! jours proportionnellement plus chères que les petites. La consommation moyenne du marbre en France s’élève parfois a près de 10 mil ? lions de francs et ne s’abaisse jamais au dessous de 6 millions..

MARBREUR s. m. (mar-breur — rad. marbrer). Ouvrier qui marbre du papier, des tranches de livres.

MARBRIER s. m. (mar-bri-é — rad. marbre). Artisan qui scie, polit, travaille le marbre, qui fait des ouvrages en marbre. Il Marchand de marbre. Il Peintre en bâtiment qui imite diverses espèces de marbre.

— Adject. Qui a rapport au marbre, à la fabrication des. ouvrages en marbre : La richesse marbrière des montagnes de Carrare, L’industrie marbrière.

Marbrier (le), drame en trois actes A’A- lexandre Dumas (théâtre du Vaudeville, 22 mai 1854). Il est possible que la comédie de Mme de Girardin, la Joie fait peur, ait inspiré ce drame ; c ; ir il en offre la contre-partie. Un père de famille, M. de Gervais, a quitté sa maison depuis dix ans, y laissant sa feinine, son fils et sa fille qu’il aime tendrement, pour aller aux Indes et y faire fortune. Son’ retour est annoncé, il va paraître dans quelques heures, à l’instant même peut-être, et sa fille est morte la veille ; le fils vient de chez le marbrier.’à qui il a commandé le tombeau de sa sœur. ’,

Si encore il était un moyen de préparer graduellement M. de Gervais à cette affreuse nouvelle I S’il était seulement possible de l’abuser pendant quelques jours, et de ne pas changer subitement en désespoir la joie qu’il a tant de fois témoignée dans ses lettres, a. l’idée de revenir et d embrasser sa chère Olotilde 1 Vœux inutiles l Le frère vient de commander à un marbrier la tombe de sa sœur, et c’est à un cercueil que le père viendra se heurter à son retour. Cependant une jeune fille se présente, envoyée et recommandée par une amie à Mmo de Gervais pour être employée en qualité d’institutrice de la pauvre Clotilde, dont tout le monde ignore encore la mort. M"10 de Gervais s’émeut à la vue de cette jeune personne qui, par un caprice du sort, se nomme aussi Clotilde, est blonde comme l’autre clotilde et de même taille, presque de même air. Acceptez donc, lui dit-elle, le présent ocelle vous fait par delà le tombeau, prenez ces menus objets de toilette ; ils sont là dans cette chambre. La jeune institutrice accepte de grand cœur et disparaît. Au même moment arrive M. de Gervais. Dans son empressement à embrasser tout son inonde, il ne remarque pas que la maison est en deuil ; mais quand il cherche des yeux sa Clotilde et qu’il rencontre les regards atterrés de sa femme et de son fils, la lumière envahit son cerveau, et dans son désespoir, il appelle Clotilde. Une porte s’ouvre et livre passage à une jeune fille. M. de Gervais s’élance, ivre de joie, vers celle qu’il croit son enfant, et la couvre de baisers, sans que personne le détrompe, pas même l’institutrice qui, elle aussi, a compris combien serait fatale la révélation immédiate de la méprise dont elle était l’objet. Ainsi donc Clotilde passera pour la fille de M. de Gervais, jusqu’à ce qu’une occasion se présente de dire la vérité sans mettre en péril la vie du malheureux père. Mais une telle situation amenant nécessairement des rapports familiers, intimes, entre le frère et la prétendue sœur, il s’ensuit que le.fils Gervais devient amoureux de Clotilde, et qu’il a la douleur de voir son père vouloir la marier avec un ami de la famille.

Il faut à tout prix sortir de cette situation fausse. Au moment où, désespéré, il se résout à avouer son amour à la jeune fille-, le père entre tout à coup et surprend les derniers mots de leur conversation ; il croit à un inceste et s’abandonne au désespoir ; il va jusqu’à exprimer le regret d’avoir trouvé Clotilde vivante k son retour ; il eût mille fois préféré la voir morte que couverte d’ignominie, et il va ta maudire, lorsque entre un homme vêtu de noir, qui lui présente une facture k payer. C’est la note du marbrier qui a fourni la tombe de la pauvre morte t Dès lors tout s’explique, et M. de Gervais se console d’avoir perdu sa Clotildeen retrouvant une bellefille qui fera le bonheur de son fils, et qu’il aime lui-même tendrement.

Ce drame intime et peignant est mené avec cette habileté de main dont Alexandre Dumas a donné tant de preuves. Mais il est hors de toute vraisemblance. Comment croire que pendant plusieurs semaines le secret de la mort de la jeune fille puisse être gardé, que personne parmi les proches, les voisins, les indifférents ne le révélera par indiscrétion ou par inadvertancé/ Et cependant il faut bien un délai de plusieurs semaines pour que les deux jeunes gens aient le temps de se connaître et de s’aimer. C’est là qu’était recueil et il ne I pouvait être évité. À part cela, et en accep MARC

tant cette donnée impossible, le Marbrier offre une série de péripéties émouvantes et imprévues très-bien déduites les unes des autres.

MARBRIÈRE sy. f. (raar-bri-è-re — rad. marbre). Carrièréde marbre : Les, marbrières italiennes.

MARBRURE s. f. (mar-bru-ro — rad. mar- : brer). Peinture imitant le marbre ; imitation du marbre sur du papier, sur l’a tritnche d’un livre ; dispositiori’dè couleurs imitant naturellement le marbre ; ■<>•■■■, ;

— Taches qui surviennent à la peau par suite d’un feu trop ardent ou d’un froid trop vif., ,

MARC s. m. (mar — bas latin markà, du germanique : ancien haut ’ allemand marc, marque, signe, empreinte, de markàn, markjan, marquer, probablement du gothique marka, limite, à moins qu’on, ne le rapporte directement, avec Delâtre, à la racine sanscrite mar, mourir, écraser, battre, frap-." per, etc. il/arc a eu chez nous, dans l’origine, le même sens que marque, ; puis il a désigné une marque particulière, une mesure, un poids, à cause de.la marque qui.distinguait lesdiffé.rentes subdivisions du poids, et enfin une demi-livre ou 8 onces). Métrol. Ancien poids de 8 onces ou d’une demi-livre, qui servait à peser l’es mutières d’or et d’argent. 1) Monnaie" d’or, monnaie d’argent, usitées.en divers pays et ayant diverses valeurs. II.Au marc la livre, le franc, Se dit de la manière de répartir ce qui doit être reçu ou payé par chacun en proportion de sa créance ou de son intérêt dans r une affaire : Les créanciers ont été payés au marc lu KRANC.

— Hist. Marc-d’argent, — Droit que les notaires payaient au roi, dans les pays de droit" écrit, à 1 occasion de son joyeux avènement.

Il Marc d’or, Droit qu’on prélevait sur tous les offices, à chaque changement do titulaire.r

— Encycl. Métrol. Le poids ou marc correspondait à la moitié de la livre dite poids de marc, dont l’usage fut’ substitué à celui do l’ancienne livre romainé vers l’an l0S0, ’sous le règne de. Philippe Ier.- L’uni té principale dej poids était la livre ; mais on avait trouvé plus commode, parce que le commerce des métaux. n’exigeait pas l’emploi d’une aussi forte unité, de ne prendre pour base que la. moitié de la livre, qu’on appela marc. Ainsi la livre ordinaire étant de 16 onces, le marc en pesait 8, qui contenaient 64 £ros ;’ 192 deniers’ou 4,603 grains. Ce fut 1 unité’de poids dont on se servit en France et dans plusieurs États pour peser l’or et l’argent. La taille des espèces était réglée sur ce poids (on entend par taille la quantité de pièces qui doit être contenue dans l’unité de poids monétaire). 11’fallait 32 louis d’or de la fabrication de 1785 pour former un marc d’espèces d’or. En, divisant par 32 les 4,608 grains du marej on trouve que ehaquo louis de cette époque devait peser 144 grains, c’est-à-dire 78’, 648. À l’égard’des écus, ils étaient fabriqués, depuis 1726, à là taille de 8 pièces 3 dixièmes au marc ; ainsi, en divisant les 4,608 grains par ce nombre ; oh trouve que chaque écu devait peser 555 grains plus une légère fraction, pas tout à fait l once ou 29Sr,478. Les monnaies de billon étaient à la taille de 112 pièces au marc ; celles de cuivre, à la taillé de 20 pièces au-marc- On voit que lorsqu’on voulait multiplier une certaine quantité de marcs, onces, gros et grains, il fallait d’abord réduire les marcs en onces, les onces en gros, les gros en grains, et, quand cette opération était faite, diviser le produit par les mêmes poids pour avoir des marcs. Ces différentes conversions exigeaient beaucoup de temps, — d’habitude et d’attention, et quelque versé que l’on fût dans le ’calcul, ’il était presque impossible de ne pas commettre dès erreurs. Le nouveau système de poids et mesures rend aujourd’hui ces calculs beaucoup plus simples. La taille des espècos’est aujourd’hui réglée sur le kilogramme, comme elle l’était autrefois sur lo poids du marc ou de la demi-livre.

Dans le commerce des métaux précieux, la marc se divisait en 8 onces, ou 84 gros, ou 192 deniers, ou 160 esterlins, ou 300 maillés, ou 640 félins, ou 4,008 grains. Il y avait dans une pièce de la cour des Monnaies} à Paris, un poids de marc original, ou étalon, gardé dans une armoire à trois serrures et à trois clefs, dont l’une était entre les mains du premier président de cette cour ; la seconde, en celles du conseiller commis au comptoir ; là troisième, entre les main3 du greffier en chef. C’est sur ce poids que celui du Chàtelet fut étalonné en 1494, en conséquence d’un arrêt du parlement du 6 mai de la même année-, c’est aussi sur ce même poids que les changeurs et orfèvres, les gardés des apothicaires et’ épiciers, les balanciers, ’ les fondeurs, tous les marchands et, en général, toute personne faisant usage du poids de marc étaient obligés de faire étalonner ceux dont ils se servaient.

Les autres hôtels des Monnaies de France avaient aussi dans leurs greffes un marc original, mais vérifié sur l’étalon de la cour des Monnaies de Paris, qui servait à étalonner tous les poids dans l’étendue de ces Monnaies.

Louis XIV ayant désiré que le poids du marc en usage dans les pays conquis fût égal à celui du reste de son royaume, le sieur de Chussebras fut envoyé en 1086 comme député et commissaire chargé d’opérer cette uuitica mMô

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tion. Les anciens’étalons, qu’on appèlait’poids dormants, lui furent représentés et il fit déformer et briser ceux qui se trouvèrent plus forts ou plus faibles que les poids de France. On leur en substitua ; d’autres, qui furent gardés à la Monnaie de Lille, pour être consultés de la même façon que les étalons déposés •dans les autres Monnaies du royaume. Ces —’nouveaux étalons’furent marqués dii-L ctturonné et continuèrent d’être appelés poids dormants, comme les’anciens qui avaient pour marque un soleil surmonté d’une fleur de lis. L’or et l’argent se (vendaient au marc, ainsi qu’il a été dit ci-dessus : le marc d’or se divisait en 24 carats ; le carat en 8 deniers ; le denier en 24 grains, et le grain en 24 primes."•’ Il fut un ternes en^rance où l’on contractait les marchés au(mai[c d’or, ou d’argen j, c’est-à-dire qu’on ne comptait pas les espèces dans les grands payements, pour les ventes et les achats, mais on les donnait et recevait au poids de ni^rè.

On appelait encore marc un poids de cuivre, composé dé plusieurs autres poids, emboîtés les uns dans les autres, qui ne faisaient ensemble r.que-, le poids ! du marc, c’est-à-dire 8 onces, mais qui, séparément, servaient à peser jusqu’aux plus petites divisions du marc. Ces parties du marc ’façonnées en forme de gobelet, étaient au nombre de huit, y compris 3 la-boîte qui’ lès contenait tous, et qui se formait à l’aide d’une petite mentonnière à ressort, attenant au couvercle par, une charnière". Ces huit poids’allaient toujours en diminuant, à cominenqjer par la boite qui, à elle seule, pesait quatre onces, c’est-à-dire autant que les’sépt’autres ;^e second poids, pesant autant que les six autres, était de 2 onces ; le troisième pesait l’once ; le quatrième, une demi-once où 4 grossie cinquième, 2 gros ; losixième, rl gros ;, le, septième et le huitième, chacun un demi-groB, c’est-à-dire un denier et’demi ou 36 grains.1 Ces sortes de poids de marc se fabriquaient à Nuremberg ; mais les balanciers, deklParis’et des autres villes de ’ Fiahce.’qûi les.fàîsaient, venir pour les.ye»|dre, les rectifiaient et les ajustaient.^njlfa faisant étalonner’ s’ui^ l’e m’afé original et se.s divisions, cobser’v, é’s, ; comme il a été dit, dans les hôtels des Monnaies.

244SV7 ! ;2923 s’o’^ l’équivalent décimal du marc. ■, , i /

Le 'marc est un poids usité encore denos jours-dans plusieurs États’dél’Europe.’En Allemagne, le marc dit de Cologne, poids légal de tout l’empirè^est égal à la demi-livro poids de, commercej et se divise, suivant l’ordonnancé sur "les poids et mesures, en 288 grains. L’équivalent du marc étalon des monnaies d’Allemagne est 2338^,856.,

En Belgique, ’ avant l’adoption du-systême métrique.frânçàiSj la livre, poids de marc ou d’orfèvre, pour peser "l’or et l’argent, était égale à la livré trov de Hollàndèet se divisait en 2 marcs, i>u 16 onces, ou’320 esterlins, ou 1,280 félins, ou "10,246 as.- Le «wrcipesait

alors à2466’,8.’ ' ’, l, ’ '. ;

1 Le Danemark fait usage du marc de Cologne, adopté en Allemagne pour les monnaies. Le marc y est néanmoins la’môitiô délalivro de pharmacie, et’pèsë 249B’,7. • ’ ' ’ -" •’ • " En Espagne, avant le décret dii 10’juillet 1849, qui a prescrit’ l’adoption du système métriquéfrançais dans tbus’lés’pays’de la1 domination espagnole, ’ àpai-tir du l" janvier 1860, on se servait de la livre de Castillo, commè^nité de-poids pour les matières d’or et d’argent et les’menus objets ; elle était divisée en 2 marcs, dbnt’chaeuu pesait 2308^,25. Le m arc en usage* dans l’ancienne province de Navarre valait 244S’,64, un peu plus que celui de Castille. Le marc de Catalogne était les trois quarts de la’livre et pesait 2668r,7> d’après les vérifications faites à Londres et à Barcelone. À la préfecture de Marseille, uno livre authentique de Barcelone, vérifiée avec soin en 1820, a’été reconnue du poids de 401 grammes, ce qui met celui1 du marc de Catalogne à 2678* ;30. Suivant’-Nelkenbrecher, le marc de Catalogne, pour peser ljor et l’argent, valait 2G8Br,35. ■ ■ • ’ ' ■

’ Dans l’ancienne république de Gonève, 1 anité de poids pour les monnaies et les matières précieuses était le marc, divisé’en-8 onces ; et pesant 2458’,231.

La Hollande, comme la Belgique, a fait usage, avant l’adoption du système métrique, du marc de troy, pesant 246B’,8.

À Milan et dans la Lomburdie, où le système métrique français fut introduit dès 1803, mais avec des différences dans les dénominations et dans les subdivisions, les métaux précieux se pesaient au muré, qui valait 234Br ;997, et se divisait en S onces. Letitre des métaux précieux s’exprimait aussi en marcs, que l’on divisait pour 1 or en 24 carats, et pour 1 argent en 12 deniers.

’ Le marc de Milan était en usage dans 1 ancien grand-duché de Parme.

Avant la loi du 13 juin 1818, on se sérvait dans lé’royaume de Pologne du marc de Cologne, commun à toute l’Allemagne (v. cidessus). Il en était de mémo du royaume de Prusse. ’, ’ "’

« En Portugal, où le système métrique n’est en vigueur’que depuis le 1er janvier 1860, le marc ou meio arratei était la moitié -de la livre ou arratei, et pesait 2298’,5. Le titre des métaux précieux s’exprimait au moyen du marc ; pour l’or, le marc se divisait en 24 carats ; pour l’argent, en 12 deniers.

I Dans l’ancien royaume du Piémont, le marc

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