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MARCELLO (Benedetto), célèbre compositeur italien, né à Venise en 1686, mort h Breseia en 1739. Il reçut une solide instruction littéraire en même temps qu’il apprenait, difficilement, il est vrai, les principes du chant et de la composition. Esprit vil’ et impatient de la règle, il se livra avec un tel acharnement k Féuide, que son père, craignant pour’ sa santé, l’emmena à la campagne et prit soin d’écarter tout ce qui pouvait rappeler l’art musical. Malgré les précautions paternelles, Marcello se procura du papier réglé et écrivit une messe que les connaisseurs vantèrent beaucoup. Le père du jeune homme comprit l’inutilité de la lutte et laissa son fils se livrer k toute la fougue de sa passion artistique. Quelque temps après, Benedetto se rendit à Venise et prit des leçons de contre-point près de Gasperini. À la fois écrivain, poôte, jurisconsulte et compositeur, il passait sans fatigue de la musique à l’étude du droit, do la poésie aux subtilités de la dialectique. Homme de plaisir, avide de fêtes, de bruit, d’honneurs, cœur brûlant pour toutes les femmes qui frappaient son attention, Marcello rompit, a l’âge de quarante-deux ans, avec la vie mondaine, à la suite d’une chute dans une église, et tomba dans un mysticisme ascétique qui l’arracha entièrement, dit-on, k la culture des beaux-arts. Cette assertion ne doit cependant pas être prise au pied de la lettre, car une de ses plus belles productions musicales date de 1733. Après une maladie de longue durée, Marcello était venu chercher à Brescia le rétablissement d’une santé fortement ébranlée ; et c’est dans cette ville que la mort vint le frapper dans Ba cinquantetroisième année.

Un ouvrage immortel a légué le nom de Marcello k la postérité : la collection des psaumes mis par lui en musique. Écrits pour une et plusieurs voix, ces psaumes se recommandent à l’admiration générale par la poésie de l’idée musicale, l’originalité de la forme, la hardiesse de l’harmonie, et surtout par leur infinie variété. Les abonnés des concertsliu Conservatoire connaissent l’incomparable grandeur de cette belle composition tant de lois exécutée aux séances, et commençant par ces mots : 1 cieti immensi narruno. Que Marcello ait copié plus ou moins les tournures harmoniques de Lotti, qu’il ait emprunté à Clari quelques formules de modulation, peu importe. Quel est le compositeur dans lequel ne se présente pas, parfois, l’idée d’autrm ? Rien de plus commun, on le sait bien, que l’imitation inconsciente en musique. Laissons donc ces critiques sans importance, et reconnaissons hautement que Marcello est l’un des plus grands génies musicaux qui aient illustré l’Italie. Indépendamment des psaumes, le monument

d’airain de Marcello, on cite entre autres ouvrages publiés : Concertik cinq instruments ; Sonaies pour clavecin ; Chansons mudrigatesqv.es ; Calisto, pastorale ; La fede riconoscinta, drame lyrique ; Arianna, scène h cinq voix ; Oiuitetta, oratorio ; enfin, une brochure incisive avec ce litre significatif : le Thédireà la mode ou Méthode certaine pour bien composer et exécuter les opéras italiens en rnusique, avec avis utiles et nécessaires aux poètes, compositeurs, musiciens de l’un et l’autre sexe, entrepreneurs, instrumentistes, machinistes, décorateurs, tailleurs, habilleurs, comparses, copistes, protecteurs et mères des actrices, et autres personnes attachées au théâtre. Ce compositeur a laissé, eu outre, grand nombre de pièces musicales et de brochures en manuscrit.

MARCELLO (Marco-Marcelliano), compositeur et auteur dramatique italien, né à Sitri-Serolamo-Lupatolo, aux environs de Vérone,

en 1820, mort à Milan en 18G5. Il étudia lu musique au conservatoire de Naples sous la direction de Mercadante, et fit paraître divers morceaux et compositions qui ne sont point dépourvus de qualités. Mais il a dû surtout sa réputation au joli poëuie intitulé : Jschia, et aux nombreux libretti imaginés ou

■ arrangés par lui pour plusieurs compositeurs italiens. Nous citerons entre autres : Antigone, La spusa del vttlagio, Lina, Tutti in maschera, lsabella d’Aragone, Guerra in t/uatri, pour M. Fedrotti ; 1 Oinia d’Asti, 1 Mus-

• nadieri, puur M. Faceioli ; Giamondi da Mendrisio, tigron, pour M. Candio ; Marghérita Puslerla, d’après le roman de M. Cantu, pour M. Lacroix ; Sofunisba, Gineora di Scozia, pour M. Fetrali ; L’Uttimo Scaligero, pour M. Preeerutti ; Il Casteilo mataUetlo, pour M. Rossaro ; liondelmuntè ed Amedei, pour M. Piaeentini ; Giootnmi di Porto-Gallo, pour M. G. Litta ; Grazîella, pour M. Coneoiie ;

I Parente upparenti, pour M. Gibelli ; Lu Catena d’oro, pour M. Grassigua ; Ventola, t’iammina, pour M. Luzzi ; Bianca dey h Albizzi, pour M. A. Villanis ; Giuditta, pour M. Péri ;

II Bravo, pour M. Mercadante. Marcello quitta laVénétieen 1848 et se fixa en Piémont. Vers l’année 185-1, il fonda kTurin le meilleur journal d’an, de théâtre et de critique qui se publie en Italie, Il Trovatore, qu’il transféra à Mil&u en 1859. Il a fourni de nombreux articles de m.siquo à diverses publications, et particulièrement à la Iliuisla contemporanea, et il s’était fait comme critique d’art un nom estime.

MARCELLO (Adèle d’Affry, princesse Colonna di CastiGLionis, connue sous le pseudonyme de), sculpteur italien. V. Colonna di Castiglionk.

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MARCELLUS, bourg et circonscription communale des États-Unis d’Amérique, dans l’Etat de New-York, à 300 kilom. N.-O. de New-York ; G,700 hab. Commerce de bois, cuirs et céréales.

MARCELLUS (M. Ciaudius), illustre capitaine romain, qui fut l’un des héros de la deuxième guerre punique, né vers 268 av. J.-C, mort en 208. Une expédition hardie illustra son premier consulat : il battit les Gaulois sur les bords du Pô, prit Milan et. soumit la Gaule cisalpine (222 av. J.-C). Envoyé contre Annibal après le désastre de Cannes, il montra, à Noie, qu’on pouvait vaincre le redoutable Carthaginois (216-215). Puis il transporta la guerre en Sicile, et, après un siège de trois ans, il emporta Syracuse (212) vainement défendue par le génie d’Archimède (qui fut tué dans le sac de la ville, mulgté les ordres de Marcellus). Il battit de nouveau Annibal, en 210, à Canusium ; mais deux ans plus tard, il périt dans une embuscade. On l’avait surnommé l’Epée do Rome. Plutarque a écrit sa Vie.

MARCELLUS (M. Ciaudius), de la même famille que le vainqueur de Syracuse, consul l’an 52 av. J.-C. Il eut la hardiesse de proposer, dans le Sénat, la destitution de César, qui commandait dans les Gaules., Dans les guerres civiles, il se rangea du parti de Pompée et des républicains. César vainqueur l’exila, puis le rappela, à la prière du Sénat. Marcellus ne profita pas de cet acte de clémence, que Cicéron a immortalisé dans sa harangue Pro Marcello, car il fut tué par un esclave au moment de s’embarquer pour revenir à Rome {48 av. J.-C).

Marcellus (discoors pour) (Pro Marcello], ou remerclment adressé à César, par Cicéron, à l’occasion de la grâce accordée à Marcellus. C’est le discours le plus noble, le plus pathétique et le plus patriotique que la reconnaissance, l’amitié et la vertu puissent inspirer à une âme élevée et sensible : il est impossible de le relire sans admiration et sans attendrissement.

Le discours pour Marcellus se divise en deux parties. Cicéron, dans son exorde, fait allusion au silence qu’il a gardé pendant plusieurs années, et que la reconnaissance lui ordonne de rompre. Ensuite il exalte les vertus guerrières et les triomphes de César : toutefois, ce grand homme lui parait encore plus admirable par sa clémence que par ses victoires. Cette comparaison de la gloire de vaincre avec celle de pardonner a toujours été citée comme le plus brillant exemple de l’amplification oratoire. L’orateur termine cette partie de son discours en rappelant que, dans la guerre, il a toujours fait des vœux pour la paix. Dans la seconde partie, Cicéron déclare que César n’a plus d’ennemis dans une république qui attend de lui seul le remède k ses maux.

Ce discours a été prononcé l’an de Rome 708, lorsque Cicéron avait soixante et un ans. Il est au nombre de ceux dont ^Yolf a légèrement contesté l’authenticité.

On peut juger, en le lisant, que Cicéron n’a pas été un vil flatteur, qui cherchait h caresser l’orgueil du vainqueur de Pharsale, mais que, s’il a donné de grands éloges aux qualités brillantes de César, c’était un peu pour s’assurer le droit de lui adresser une courageuse leçon. N’oublions pas qu’à la même époque il publiait l’Éloge de Caton, ouvrage dans lequel, suivant Tacite, il portîi jusqu’au ciel la vertu et le caractère de cet ardent ami de la liberté, qui était en même temps l’ennemi déclaré de César.

MARCELLUS (M. Ciaudius), neveu d’Auguste, qui l’adopta, lui donna sa fille Julie en mariage et le désigna pour son successeur. En 24, il obtint l’édilitè curule, donna des jeux d’une extrême magnificence et mourut à dix-huit ans (23 av. J.-C). On connaît les vers touchants que Virgile lui a consacrés et qui se terminent par l’apostropha si souvent citée :

Beu ! miserande puer ! sigua fata aspera rumpas,

Tlt Marcellus cris.....

On rapporte qu’Oetavie, mère de Marcellus, s’évanouit en entendant la lecture de ces vers, pour chacun desquels elle fit donner au poète 10 grauds sesterces (2,000 fr.).

MARCELLUS (Ulpius), célèbre jurisconsulte romain qui vivait sous Antonin le Pieux et sous Marc-Aurèle, au IIe siècle de notre ère. Il fut propréteur de la Pannonie et remplit diverses autres charges importantes. Il composa de nombreux traités, et les Pandectes contiennent des fragments importants de ses ouvrages.

MARCELLUS (Donato), médecin italien, né k Mantoue ; il vivait au xvie siècle. Vincent, duc de Gouzague, le prit pour secrétaire intime et conseiller. C’était un praticien habile, qui publia, entre autres ouvrages : De kistoria medica mirabili (Mantoue, 1586, iu-4°), où l’on trouve de curieuses et intéressantes observations ; De variolis et morbillis (Mantoue, 1569, iil-4").

MARCELLUS (Louis-Marie-Auguste Demartin du TyRaC, comte de), homme politique français, né au château de Marcellus eu Guyenne en 1776, mort on 1841. Sa mère périt sur l’échafaud révolutionnaire en 1794 ; lui-même fut exilé en Espagne après le coup d’État de fructidor, Il rentra cependant quel MARC

que temps après et vécut obscurément jusqu’à la Restauration. Elu député par le déportement de la Gironde, il siégea k droite et appuya toutes les mesures réactionnaires. En 1823, " il fut élevé au rang de pair de France et refusa de prêter serinent après 1830. A partir de cette époque, il vécut dans la retraita. On a de lui : Conseits d’un ami à un jeune homme studie.ux (Paris, 1825) ; Odes sacrées, Idylles et Poésies (Puris, 1825) ; Odes sacrées tirées des psaumes (Paris, 1827) ; Cantates sacrées (Paris, -1829) ; Épîtres et vers sur l’Italie (1835) ; une traduction en vers des Bucotigues (1840), etc.

MARCELLUS (Marie - Louis - Jean - André-Charles Demartin du Tyrac, comte de), diplomate et écrivain français, fils du précèdent, né au château de Marcellus en 1795, mort en 1865. À peine sorti du collège, il s’enrôla, en 1814, dans les rangs des volontaires royaux, qui formèrent a. Bordeaux la garde du duc d Augouléine, et il entra dans les chevau-lêgers’ de la maison du roi. Après les Cent-Jours, il entra dans la carrière diplomatique, fut secrétaire d’ambassade à Constantinople, puis visita les échelles du Levant, ainsi que la Palestine. Ce fut lui qui enleva de Milo la Vénus victorieuse, dite Vénus de Milo, qu’il envoya en France (1820).’l M. de Marcellus fut ensuite secrétaire d’ambassade à Londres, puis envoyé en mission-à Madrid et à Lucques. Sous le ministère Polignac, nommé sous-secrétaire d’État des affaires étrangères, il déclina ces fonctions et rentra dans la vie privée. Depuis cette époque, il s’adonna entièrement a la culture des lettres. M. de Marcellus a publié : Souvenirs de l’Orient (Paris, 1839, 2 vol. in-8») ; Vinci. jours en Sicile (1841, in-8°) ; Episodes litté-, mires en Orient (Paris, 1851, 2.vol. in-8u) ; ; Chants du peuple en Grèce (Paris, 1851, 2 vol, in-8») ; Politique de la Restauration (18531 in-8") ; la traduction des Dionysinques, épopée de Nonnos (Paris, 1855, in-4») ; Souvenirs di-. plomutigues ; Correspondance de M. de Cita-, teaubriand (1858, in-S<>) ; Chateaubriand et son temps (Paris, 1859, in-8°) ;-les Grecs anciens et modernes (1801, in-8°), etc. Enfin, on lui.doit le texte explicatif du Portefeuille du comte de Foibin (1842, iu-40).

MARCELLUS CUMANOS, médecin italien, né k Cuines vers le milieu du xve siècle. Il fut attaché comme chirurgien k l’armée que les Vénitiens envoyèrent contre Charles "V111 et prit part, en 1465, au siège de No’vare. On a de lui ; Curationes et observationes mediew (1495), ouvrage réimprimé par Welsch dans son Sylloge curationum medicinalium (Ulm, 1608). D’après ce livre, on voit que la syphilis, très-commune k cette époque, était connué avant l’expédition de Charles VIII en Italie..

MARCELLUS EMP1R1CUS, médecin, né k

Bordeaux ; il vivait au sv« siècle de notre ère. Il était maître des offices et archiâtre sous Théodose le Grand. On lui doit un ouvrage, intitulé : De medicamentis empiricis physicis ac rationalibus, et imprimé pour la première fois à Bàle (1536, in-fol.). C’est un recueil de recettes pharmaceutiques, pour la plupart absurdes et magiques, empruntées aux médecins et surtout à l’empirisme populaire.

MARCELLUS SI DUTES, savant et poste, né à Side (Pamphylie) ; il vivait au ne siècle do notre ère, du temps d’Adrien et d’Autonin le Pieux. Il composa sur des matières médicales un poème en vers hexamètres et en quarante-deux livres, lequel obtint un très-grand succes. On trouve deux fragments qui restent de ce poème dans les Poetssbucolici et diductici de Didot.

MARCENAT, bourg de France (Cantal), ch.-l. de cant., arrond, et k 33 kilom. N. de Murât, sur un plateau élevé ; pop. aggl., 556 hab- — pop. tôt., 2,515 hab. Commerce de fromages, chevaux, bestiaux et dentelles. Ruines du château féodal d’Aubijoux. Source minérale au hameau de Batifoil. Le bourg est assez bien bâti et renferme une belle place plantée d’arbres séculaires. Une grande partie de ses habitants émigré en hiver, pour aller exercer dans diverses parties de la France le métier de colporteurs, de chaudronniers, de portefaix, etc.

MARCENAY DE GHUY (Antoine db), peintre et graveur français, né à Arnay- !e-Duc en 1724, mort k Paris en 1811. Il cultiva d’abord sans maître la peinture, puis s’adonna k la gravure et publia sur cet art une dissertation dans le Mercure d’avril 1756. Marcenay était un graveur habile. On lui doit soixante-cinq pièces, dont les principales sont : le Vieillard à la barbe blanche, de Rembrandt ; le 2’estameni d’Eudamidas, du Poussin ; les portraits de Rembrandt, du Tintoret, de Henri IV, etc.

MARCÈRE.(Emile-Louis-Gustave Deshayes .ce), magistrat et homme politique français, né it Donifront (Orne) en 1828. Il étudia le droit à Cuen, où il fut un des lauréats de cette Faculté. Attaché au ministère de la justice, de 1851 k 1853, il entra alors dans la magistrature et devint successivement substitut à Soissons et à Arraa, procureur à Saint-Pol (1860), présidentdu tribunal d’Avesnes(lS6l), et enfin conseiller k la cour d’appel de Douai. M. de Marcère remplissait ces dernières fonctions lorsque, le 8 février 1870, les électeurs du département du Nord l’envoyèrent siéger k l’Assemblée nationale. Il prit place au cèn MARC.

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tre gauche et ne cessa, jusques et y çouiptis le 24 mai 1873, de soutenir la politique, de M. Thiers. M. de Marcère appartient au groupe des conservateurs qui sont devenus. républicains par la crainte (les révolutions et le dégoût des aventures. Esprit très-libéral, partisan de la décentralisation, il a, à maintes, reprises, conseillé aux conservateurs de se rallier k la république, dont, le maintien est indispensable au salut de notre pays. ■ Si les Français, dit-il dans son livre intitulé : !* République et les Conservateurs, veulent conserver et.reconstituer l’héritage d’honneur et de puissance, que nos pères nous ont laissé, il faut qu’ils consentent^ vivre sous l’empire des institutions républicaines. Il faut que le parti, conservateur, se donne, tout entier, sans réserve, et qu’il consente k accepter jusqu’au nom de républicain, de telle sorte qu’il ne soit plus vrai de dire qu’on fondé la’République sans.républicains, ce que M. Gambetta appelait naguère une impertinente théorie politique. • i ,

M. de Marcère a été chargé kl" Assemblée nationale de faire plusieurs rapportset a prononce de nombreux discours, uotamment, en. 1871 ; sur les élections municipales, sur la misa, k la retraite des magistrats, sur l’exercice du, droit de grâce, sur 1 organisation des conseils généraux, sur la fêto des écoles k Lyon, sur l’absence des princes, d’Orléans kiJ’A’ssemblée ; en 1872, sur le, projet de loi qui interdit ; aux, députès les fonctions salariées, sur l’orga^ nisation de la magistrature, sur la loi réprimant : l’ivrognerie, sur le droit de réunion pour l’élection aux conseils généraux, sur le.budget do l’instruction publique ; en 1873, sur les conclusions de la commission des Trente, etc. Dans son discours du 27 février 1873, il se prononça, encore une fois pour l’établissement des institutions républicaines, et déclara que, «dans un pays de démocratie et de suffrage universel, la république seule est possible.» M. de Marcère a publié, : l* Politique d’un provincial (1809, in-8°) ; Lettres aux électeurs à l’occasion des élections pour ta Constituante (1870 ; in-8 ?) ; la République et tes Conservateurs.(1871., in-8"), etc., ii

MARCESCENCE s. f. (m&r-sèss-san-se ~^rad. marcescent). Action de se flétrir, transformation que subit un objet’ qui se flétrit.

MARCESCENT, ENTE ’udj. (mar-sès’s-san

— lat. maicescens, participe présent.de marcescere, se flétrir. Marçesco est’nnchoaiif de viàrceo, ’ une des’dérivations, ’ par racines secotidaires, de la grande racine aryenne, ’mur, mourir. La racine sanscritéla plus.voisiné de la forme latine e&imàrg, frapper, (frotter, détruire, qui adonné aussi le latin marcus, marteau). Qui se flétrit. .’•'[., '.

— Bot. Sa dit du calice ou de la corolle lorsque, après la fécondation, ces organes se dessèchent, mais restent attachés k Ijpvaire. MARCESC1BLË adj. (mar-sèss-si-ble — du lat. mavecscere, se flétrir). Qui peut se flétrir. MARCET (Alexandre), physicien suisse, né k Genève en •1770, .mort k Londres en 1822. À la suite des troubles politiques’qui agité-l ient Genève en 1793, il fut condamné k cinq ans dû bannissement par le parti démocratique, auquel il s’était montré hostile. Il se rendit à Édimbourg, étudia la médecine, se fit recevoir docteur et alla s’établir à Londres, où il se maria et devint célèbre comme médecin. Il renonça pourtant k cette carrière pour se livrer tout entier à la chimie expérimentale. Eu 1815, il alla passer quelques années à Genève, y devint membre du conseil représentatif et professa la chimié k l’université. On a de Marcet : Essay on the chemical history and’ treatment of catculons disorders (Londres, 1817, in-8»), trud.. par Riflaùlt (Paris, 1823, in-8") ; et de nombreux Mémoires, insérés, de 1799 k 1822, dans différents recueils scientifiques d’Angleterre.

MARCET (M11 ? Haldimand, dame), femme auteur, épouse du précèdent, née à Genève vers 1785, morte en 1850 Elle était fille d’un riche négociant suisse qui alla s’établir k Londres. Elle s’adonna k 1 étude des sciences et de l’économie politique, et publia en anglais plusieurs ouvrages de.vulgarisation qui ont eu beaucoup de succès. Lus principaux sont : Conversations sur la chimie, traduit en frunçais (Genève, 1809. 3 vol. iu-12) ; Conversations sur l’économie, politique (Londres, 1817, in-8°), traduit en français par Prévost (Paris, 1817) : c’est une excellente introduction’k cette science ; Conversations sur la philosophie naturelle (Londres, 1820), traduites en français, puis contrefaites sous le titra de Physigue des gens du monde ; Conversations sur la physiologie végétale (Londres, 1830), traduites en français par Mauaire Princeps (Paris, 1830, 2 vol. în-rSi), etc.

MAHCÉTIE s. f. (mar-sé-sl). Bot. Genre d’arbrisseaux et de sous-arbrisseaux du Bré sil, de la famille des mélastomacées.’

MARCGRAVIACÊ, ÉE adj. (mar-gra-vi-asé

— rad. maregravie). Bot. Qui ressemble k une maregravie. } :

— Bot. Famille de plantes, comprenant des arbres, des arbrisseaux et des lianes do l’Amérique tropicale. t,

— Encycl. La famille des maregrauiacées renferme des arbres et des arbrisseaux, souvent sannenteux et grimpants, faux parasites comme le lierre, k feuilles alternes, simples, entières ou k peine dentées, coriaces, per 143