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et plus résolument que les monarchies. (E. de Gir.)

— S’avancer vers la solution, faire du progrès, prospérer : Notre a/faire ne marchb pas. Le commerce commence à marcher.

— Se trouver, aller avec autre chose : La santé et la liberté marchent toujours ensemble. (Grimm.) Le mauvais goût et le vice marchent presque toujours ensemble. (Chateaub.) Amis du bien, de l’ordre et de l’humanité,

Le véritable esprit marche avec la bonté.

Gresset.

Marcher sous, Être sous le commandement de : Les troupes qui marchaient sous le général Hoche.

Marcher sous les lois de, Obéir, être soumis a : Les peuples qui marchent sous les lois D’un tyran finissent par s’habituer à la tyrannie.

Marcher du même pas, Se développer également, faire les mêmes progrès : Les sciences ne se développent pas d’une manière systématique et ue marchent point du même pas. (C. de Rémusat. J

Marcher sur les pas, sur les traces de quelqu’un, Le suivre de très-près :

Allons, seigneur, marchons sur les pas d’Hermione.

Racine. tl L’imiter, suivre son exemple : Marcher sur les traces db son père.

Marcher tout seul, Commencer à savoir marcher sans aide, en parlant d’un enfant, il N’avoir besoin de l’aide de personne : C’est mon élève, mais maintenant il marche tout seul.

Marcher à quatre pattes, Marcher sur les pieds et sur les mains, à la manière des animaux.

Marcher comme un chat maigre, comme un Basque, Marcher très-vite.

Marcher à pas de géant, Faire de grands pas ou de grands progrès.

Marcher à pas de tortue, Avancer ou progresser très-lentement.

Marcher sur le pied à quelqu’un, L’insulter : Ne vous laissez pas marcher sur le pied., nus. Ceux qui baisaient ma main marchent sur mes pieds

A. de Musset.

Mareher sur les talons de quelqu’un, Le suivre de très-près, ne pas le quitter, ne pas le perdre de vue. il L’importuner en se trouvant trop souvent avec lui. il Différer très-peu de lui en quelque chose : S’il est moins âgé que moi, il doit marcher sur mes talons.

Marcher sur les gens, Affecter de ne pas les voir, par mépris ou par fierté.

Marcher sur une chose, En rencontrer en immense quantité : On marche sur les mauvais plaisunts, et il pleut par tout pays de cette sorte d’insectes. (La Bruy.)

Marcher sur des épines, Se trouver dans une passe difficile.

Marcher sur des charbons ardents, Aborder une matière délicate, sur laquelle il importe de passer rapidement.

Sur quelle herbe a-t-il marché ? Pourquoi est-il de si mauvaise humeur ?

•— Marcher droit, Faire selon la volonté d’un autre ; ne pas broncher : Nous ne se7-ons pas plutôt mariés qu’il faudra qu’il marche croit. (Al. Duval.)

Vous devez marcher droit pour n’être pas berné.

Molière. Il Ne pas s’écarter de la justice : Celui qui a toujours marché droit ne doit craindre rien ni personne.

Faire marcher quelqu’un, Le mouvoir à son gré, l’obliger à faire ce qu’on veut qu’il fasse : Tous ces gens, mon cher, sont des marionnettes que je ferai marcher. (Al. Duval.)

— Argot-de théâtre, Marcher sur la longe, Ne plus produire d’effet, être resté trop vieux. à la scène, avoir perdu ses moyens.

— Art mil. En avant, marche/ Commandement qu’on fait à une troupe pour qu’elle se mette en mouvement. U Marcher au pas, Suivre la cadence en marchant :’

Conscrits, au pas, Marchez au pas.

BÉIUNGEK..

Il Faire marcher, Mettre en ligne ou en campagne ; Faire marcher la réserve. Faire marcher la garde nationale.

— Mar. Marche avec/ Commandement aux matelots de marcher en tenant un cordage, de façon à l’entraîner avec soi.

— Escrime. Porter en avant le pied droit, puis le pied gauche, en faisant des pas égaux..

Il Marcher à grands pas, Donner beaucoup d’extension au même mouvement.

— Manège. Marcher en avant, Déterminer* le cheval ù garder son pas, qu’il allait ralentir. || Marcher large, Suivre le mur du manège, u Marcher de côté, Fuir le talon et les jambes du cavalier.

— Véner. Marcher bien, En parlant du cerf, Placer exactement le pied de derrière sur le talon du pied de devant.

— Techn. Enfoncer, soit avec un pied, soit avec les deux pieds, une ou plusieurs des marches ou pédales du métier a tisser, u On dit aussi fouler.

— v. a. ou tr. Exécuter en marchant :

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Oh ! qu’ils boivent dan» cette goutte L’oubli des pas qu’il faut marcher.

Lamartine.

— Techn. Pétrir avec les pieds : Marcher l’argile à potier, il Fouler l’étoffe d’un chapeau. Il Marcher la ouate, Passer dessus une sorte de coussin, pour lui donner une épaisseur égale.

— s. m. Démarche, manière de marcher : Je le reconnais à son marcher.

Les vieilles même, au marcher symétrique, Des ans tardifs ont oublié le poids.

  • Gresset.

Un rat des plus petits voyait un éléphant Des plus gros, et raillait le marcher un peu lent De la bête de haut parage.

La Fontaine.

— Sol sur lequel on marche : Nous avions sous nos pieds un marcher doux, commode et sec. (J.-J. Kouss.)

— Véner. Faux marcher, Marche un peu oblique de la biche ou du cerf qui a mis bas son bois.

— Ali US. hist. Diogène marchant devant

Zéuon, Trait de la vie du célèbre cynique, et qui, dans l’application, désigne une réfutation simple et satirique d’un faux raisonnement. Le scepticisme, restreint depuis dans des limites moins déraisonnables par Rabelais, Montaigne, Bayle, etc., était poussé par les anciens jusqu’aux derniers excès de l’exagération et même de l’absurde. Des sophistes en délire en étaient arrivés à mettre en doute l’existence des phénomènes physiques les plus évidents. C’est ainsi que Zénon d’Elée niait la possibilité du mouvement. Un jour qu’il développait cette doctrine ridicule en présence de Diogène, celui-ci, répondant au sophisme par des faits, se leva et se mit à marcher devant le philosophe.

■ Un philosophe, à qui l’on niait le mouvement, se mit simplement à marcher, M. Decroix, entendant répé ter de toutes parts : • La poésie est morte, • a voulu faire de la poésie, et il nous donne les Fleurs d’un jour. Henri d’Audigier.

— AlluS. littér. Marche ! marche 1 EXClamation répétée dans un des plus beaux passages d’un sermon deBossuetpour le jour de Pâques :

« La vie humaine est semblable à un chemin dont l’issue est un précipice affreux. On nous avertit dès le premier pas ; mais la loi est portée, il faut avancer toujours. Je voudrais retourner en arrière : M archet marche ! Un poids invincible, une force irrésistible nous entraînent ; il faut sans cesse avancer vers le précipice. Mille traverses, mille peines nous fatiguent et nous inquiètent dans la route. Encore si je pouvais éviter ce précipice affreux I Non, non ; il faut marcher, il faut courir : telle est la rapidité des années. On se console pourtant, parce que de temps en temps on rencontre des objets qui nous divertissent, des eaux courantes, des fleurs qui passent. On voudrait s’arrêter : Marche ! marche ! Et cependant on voit tomber derrière soi tout ce qu’on avait passé : fracas effroyable I inévitable ruine 1 On se console, parce qu’on emporte quelques fleurs cueillies en passant, qu on voit se faner entre ses mains du matin au soir, et quelques fruits, qu’on perd en les goûtant : enchantement I illusion 1 Toujours entraîné, tu approches du gouffre affreux : déjà tout commence à s’effacer, les jardins moins fleuris, les fleurs moins brillantes, leurs couleurs moins vives, les prairies moins riantes, les eaux moins claires : tout se ternit, tout s’efface. L’ombre de la mort se présente : on commence à sentir l’approche du gouffre fatal. Mais il faut aller sur le bord. Encore un pas : déjà l’horreur trouble les sens, la tète tourne, les yeux s’égarent. Il faut marcher ; on voudrait retourner en arrière ; plus de moyens : tout est tombé, tout est évanoui, tout est échappé 1 » Jamais on n’avait donné une image plus frappante de la rapidité de la vie humaine. Dans l’application, ce mot s’emploie pour exprimer cette rapidité, dans quelque ordre d’idées que ce soit.

Un des caractères de l’éloquence de M. Dupin, c’est le comique, et un comique tout à fait singulier ; jamais développé, jaillissant par traits, et se mêlant avec un rare bonheur aux émotions même les plus pathétiques, aux réflexions les plus graves, ’espèces de parenthèses que l’esprit toujours présent de l’orateur jette de sang-froid à son auditoire, mais en courant. Il n’a pas le temps de s’arrêter, son raisonnement lui dit sans cesso : Marche ! marche ! comme cette fatalité dont parle Bossuet ; mais son âme s’échappe, et s’échappe en ironie, comme toute affection profonde qui ne peut s’épancher librement. » Paul Dubois.

« Les documents sur la grande comète de cette année et sur ses sept compagnes arrivent de tous les points de la terre ; six nouvelles petites planètes réclament l’attention des amis de la science ; une belle éclipse totale de soleil a été observée des deux côtés de l’Amérique méridionale. Cette éclipse sert da précurseur à l’éclipsé de 18G0. Outre

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des- télégraphes sous-marins, plusieurs travaux de science pure et appliquée ont été produits. Ainsi, au lieu des paroles de Bossuet : Marche ! marche ! on serait tenté de dire à la science : « Doucement, doucement ! donnez-nous le temps d’applaudir 1 »

Babinet. « Au bout de peu d’instants, il eut beau faire, il reprit ce sombre dialogue dans lequel c’était lui qui parlait et lui qui écoutait, disant ce qu’il eût voulu taire, écoutant ce qu’il n’eût pas voulu entendre, cédant à cette puissance mystérieuse qui lui disait : Pense ! comme elle disait il y a deux mille ans à un autre condamné : Marche ! «

Victor Hugo.

— Lève-iol et marche, Paroles de Jésus-Christ qui, dans l’application, expriment une volonté supérieure, toute-puissante. V. surge

ET AMBULA.

— Même quand 1 oiseau marche, on aent

qu’il a des ailes, Vers de Lemierre. V. oiseau

MARCHES (les), petit pays de l’ancienne France, dans la basse Normandie. Les localités principales étaient : Alençon, Argentan et Séez.

MARCHESI (Giuseppe), surnommé 11 Sanboiic, peintre italien, né à Bologne en 1690, mort en 1771. Élève de Frunceschini et de Milani, il s’appropria les qualités de ces maîtres, sans tomber toutefois dans le pastiche, et peignit avec un égal succès à l’huile et à fresque. Ses œuvres se recommandent par la science du dessin et de là perspective, par l’agrément du coloris ; mais on lui reproche de l’exagération dans les nus. On cite particulièrement de cet artiste : la Nativité de ta Vierge, qui décore la coupole de l’église de la Madona-di-Galliera, à Bologne ; le Prophète Élie ; le Saint Ambroise refusant l’entrée du temple à Théodose, dans la même ville ; le Martyre de sainte Frisque, dans la cathédrale de Kimini ; les Quatre Saisons, etc.

MARCHESI ou MARCHES1N1 (Luigi), célèbre sopraniste italien, né à Milan en 1755, mort dans la même ville en 1829. Il figure, à côté des Caffarelli, des Farinelli, des Pacchiarotti, au premier rang de ces inimitables chanteurs italiens dont la méthode a fait autorité dans l’histoire de l’art jusqu’à nos jours. Fils d’un corniste du théâtre de Milan, qui lui apprit les éléments de la musique, Marchesi compléta son éducation vocale sous la direction de Fioroni, maître de chapelle de la cathédrale. En 177*, l’artiste débuta à’ Rome, puis passa à Milan. En 1775, il fut engagé h Munich ; mais la mort de l’électeur de Bavière lui fit rompre son engagement à l’expiration des deux premières années, et il retourna en Italie. Milan, Florence, Turin, Vienne, Berlin se disputèrent à prix d’or le merveilleux chanteur qui, du reste, vaniteux comme tous ses collègues, se décidait rarement à honorer la même ville de sa présence deux saisons de suite, préférant semer sa renommée et son talent aux quatre coins de l’Europe. En 1785, il se rendit à Saint-Pétersbourg en compagnie de Sarti et de la Vodi ; les rigueurs du climat lui ayant inspiré des craintes pour la conservation de sa voix, il gagna Londres et y obtint un de ces énormes succès si prodigués par les Anglais ; puis, affamé d’air pur et de soleil, il reprit le chemin de l’Italie et termina sur le théâtre de sa ville natale, à l’âge de cinquante ans, une carrière qui lui avait procuré gloire, richesses et considération.

La voix de Marchesi était, disent les biographes, d’une pureté et d’une limpidité incomparables, et, pour le fini de l’exécution, certains amateurs le préféraient même à Farinelli. On a toutefois reproché, avec raison, au brillant sopraniste l’abus des ornements et des fioritures qu’il introduisait, sans autre guide que son caprice, dans tous ses airs, et parfois dans les plus pathétiques situations.

MARCHESI (le chevalier Pompée), sculpteur italien, né en 1790, mort à Milan en 1858. Il fut élève de Canova et se fit d’abord connaître en exécutant, sous la direction de ce grand artiste, plusieurs travaux remarquables, puis il obtint des commandes pour son propre compte et ne tarda pas à acquérir un certain renom. Parmi ses statues, on cite une Terpsichore, une Vénus Uranie, une statue colossale de Saint Ambroise, celle du roi Chartes-Emmanuel à Novare, celles de Volta à (Jôme, de Beccaria, de Bellini, le marbre de Gœthe, commandé par trois riches particuliers, pour la bibliothèque de Francfort, et qui représente le poète vêtu à l’antique et dans l’attitude delà méditation. Il fut ensuite chargé de faire deux statues de l’empereur François Ier, la première avec Manfredoni, la seconde tout seul, pour le château de Vienne-Il fit encore celle à’Emmanuel-Philibert de Savoie, pour le roi de Sardaigne, et douze statues d’Italiens célèbres, pour la façade du château de Milan.

Marchesi a laissé un grand nombre de bustes historiques et des groupes de genre ou d’histoire ; les principaux sont : un monument pour la Malibran, les bas-reliefs de la voûte du Simplon et un groupe colossal eu marbre : la Bonne mère ou le Bepas du vendredi saint, placé en 1852 dans l’église Saint-Charles de Milan,

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MARCHESI, nom de deux peintres italiens.

V. COTIGNOLA.

MARC11ES1NI (Jean), humaniste italien. Il vivait au xve siècle ; il entra dans l’ordre des minorités à Reggio et se fit connaître par un dictionnaire latin, où il a eu particulièrement soin d’expliquer longuement tous les mot3 qui se trouvent dans la Bible. Cet ouvrage, intitulé Mammothreplus, pais, par corruption, Mammotrectus, a été publié pour la première fois à Mayence (M70, in-fol.) et a eu de nombreuses éditions.

MARCHESINl (Luigi), célèbre sopraniste italien. V. Marchesi.

MARCHESVAN s. m. (mar-chè-svan). Chronol. Mois des Hébreux correspondant à avril-mai.

MARCHETTE s. f. (mar-chè-te — dimin. de marche). Chasse. Petit bâton qui tient le dessus d’un trébuchet, et qui, cédant sous le poids de l’oiseau, fait détendre le piège.

— Techn. Chacune des petites marches qui font baisser les lices d’un métier.

— Econ. domest. Petit tapis sur lequel on pose les pieds : Une marchette en fourrure.

MARC11ETT1 (Marco), également connu sous le nom de Marco de Fueuza, peintre ita- ■ lien, né à Faenza, mort en 15SS. Cet artiste, qui eut pour maître J. Bertucci, devint un très-habile peintre de fresques et fut surtout sans rival pour l’art avec lequel il exécutait des arabesques et des ornements servant de cadre à de petits sujets pleins de vie et d’élégance. Après la mort de Sabattini, Grégoire X111 chargea Marchetti des travaux commencés par cet artiste, et le grand-duc Côme 1er l’appela à Florence pour exécuter des embellissements dans le Palais-Vieux. Marchetti a laissé peu de peintures à l’huile. Sa meilleure œuvre en ce genre est le Bepas de Jésus-Christ chez les pharisiens, que l’on voit dans sa ville natale. Parmi ses fresques, exécutées d’une touche pleine de hardiesse, de feu et d’audace, on cite comme des chefsd’œuvre le Massacre des Innocents, qu’il peignit au Vatican, et la voûte qu’il décora dans une des rues de Faenza. Il y peignit des fleurons, des guirlandes, des figures de monstres, avec un goût parfait et avec un art tel qu’on prendrait facilement ce travail pour un chefd’œuvre des anciens.

MARCHETTI (Alexandre), érudit et littérateur italien, né à Fontormo (Toscane) en 1633, mort dans le même lieu en 17U. Il montra de bonne heure un goût prononcé pour la poésie, et Crescimbeni n’hésita point à insérer, comme un petit chef-d’œuvre, un de ses sonnets dans 1 Istoria délia volgar poesia. Envoyé à Florence pour y apprendre le droit, il abandonna vite la jurisprudence et alla à Pise, où il étudia la philosophie, la médecine, les sciences mathématiques, prit le grade de docteur et fut successivement professeur de logique (1658), de philosophie (1659) et de mathématiques, en remplacement de> Borelli (1679). Marchetti avait pour principe que, tout en respectant l’autorité des anciens philosophes, il fallait préférer de beaucoup celle de l’expérience et de la raison. Ses ouvrages scientifiques ne lui ont pas survécu ; mais il a laissé des traductions regardées comme des modèles d’élégance et de bon goût. Nous citerons de lui : De résistentia solidorum (Florence, 1669, in-4o) ; Fundameuta unioerss scientis de motu uniformiter acceterato (Pise, 1672) ; Problemala VI résoluta (Pise, 1675) ; Saygio délie rime eroiche, morali et sacre (Florence, 1704, in-4o), recueil de poésies ; les traductions en vers d’Anacréon (1707) et de Lucrèce (Londres, 1717), son chef-d’œuvre.

MARCHETTI ou MARCHETTY (François), écrivain etoratorien français, né à Marseille, mort dans la même ville en 1688. Il est l’auteur de plusieurs écrits, parmi lesquels nous citerons : Discours sur le négoce des gentilshommes de Marseille (Marseille, 1671) ; Explications des usages et coutumes des Marseillais (Marseille, 1685).

MARCHETTI (Jean), prélat et écrivain ecclésiastique italien, né à Empoli (Toscane) en 1753, mort dans la même ville en 1829. Ordonné prêtre à Rome en 1777, il devint, peu après, secrétaire du cardinal Mattei, publia en fort bon style plusieurs ouvrages pour la défense du saint-siége et attira ainsi 1 attention de Pie VII, qui la nomma examinateur du clergé, président de la maison de Jésus et lui donna une pension : Lorsqu’en 1798 les Français entrèrent dans Rome et y proclamèrent la République, Marchetti fut banni, conduit à Florence et emprisonné pendant quelque temps. Après l’élection de Pie VII, il revint à Rome, où il dirigea une académie de théologie jusqu’en 1809. À cette époque, Napoléon donna l’ordre de l’arrêter, comme ayant poussé le pape à l’excommunier, puis le laissa résider dans sa ville natale. De retour à Rome en 1814, il fut nommé archevêque d’Ancyre in partibus, gouverneur du fils de Marie-Louise, reine d Etrurie, vicaire apostolique, et, sous le pape Léon XII, secrétaire de la congrégation des évêques. Ses principaux ouvrages sont : Critica délia Storia ecctesiasliea di Fteury (Rome, 1780), ouvrage traduit en français (1802) ; l’Autorita suprema del romano ponlifice (1789) ; l’/attenimeiiti di famiglia sulla storia délia retigione (Rome, 1800, 2 vol. in-8o) ; Lezioni sacre dall’ infjresso del popolo di Dio in Cananea