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sième, alors il saisit celui des deuxqui fait avec le premier office de mâle, s’accouple avec lui et fait le même office, en sorte que celui du milieu exerce l’action de mâle et de femelle, mais avec deux buccins différents. Quelquefois on voit dans les ruisseaux des bandes considérables ainsi accouplées, dont tous font l’office de mâle et de-femelle avec deux de leurs voisins, tandis-que les deux derniers, qui sont aux deux extrémités de ce chapelet, moins fortunés que les autres, n’agissent que comme mâle ou comme femelle seulement. " Les lymnées s’accouplent pendant presque toute la belle saison, mais surtout au printemps et au commencement de l’été. Quelques jours après, ils pondent leurs œufs, qui sont réunis en masses transparentes plus ou moins allongées ; ils les déposent ordinairement à la surface des tiges ou des feuilles submergées, quelquefois sur les coquilles d’autres lymnées. Lorsque ces mollusques sont très-abondants, on les pêche, en certains pays, avec de grandes troubles, et on les donne aux canards, aux dindes, aux poules et aux cochons. On les emploie aussi comme engrais, surtout en Angleterre. Cet engrais est riche en matière organique, et la coquille agit aussi comme amendement, pour diviser le sol ; il convient donc aux terres fortes comme aux terres légères. La plus remarquable de nos espèces indigènes est le lymnée des étangs, dont la coquille pointue atteint jusqu’à 011,05 de longueur. Celle du lymnée glutineux est recouverte par une expansion du manteau. Ce genre renferme encore un certain nombre d’espèces fossiles, qui caractérisent les formations tertiaires d’eau douce.

LYMNÉEN, ÉENNE adj. (lim-né-ain, é-ène

— rad. lymnée). Moll. Qui ressemble ou qui se rapporte au lymnée.

— s. m. pi. Famille de mollusques gastéropodes pulinonés, comprenant les genres lymnée, physe et planorbe.

LYMNÈTE s. m. (li-mnè-te). Entom. V.

LIMSÊTB.

LYMNIADE s. f. (li-mni-a-de). V. L1MNIADK.

LYMNIE s. f. (li-mnl — du gr. limnê, étang). Moll. Nom donné par quelques auteurs au genre mulette.

LYMNODROME s. m. (li-mno-dro-medu gr. limité, marais ; dromeô, je cours). Ornith. Syn. de bécasse et de macroramphk.

LYMNORÉE s. f. (li-mno-ré). Acal. Genre d’acalèphes médusaires, dont l’espèce type habite le détroit de Bass.

— Zooph, Genre de spongiaires fossiles, rapportées d’abord aux cnémidies, puis réunies aux tragos : Les lymnorées ont été trouvées dans le calcaire jurassique, (Dujardin.)

LYMPHANGITE s. f. (lain-fan-ji-te — de lymphe, et du gr. aggcion, vaisseau). Pathol. Inflammation des ganglions lymphatiques et des vaisseaux.

LYMPHATIQUE adj. (lain-fa-ti-ke — rad. lymphe). Anat. et pathol. Qui a rapport à la lymphe ; où prédomine la lymphe : Vaisseaux lymphatiques. Ganglions lymphatiques. Maladie lymphatique. Il Système lymphatique, Ensemble des vaisseaux qui charrient la lymphe. Il Tempérament lymphatique, Tempérament d’une personne dont les chairs sont molles, la peau blanche et peu colorée, ce qu’on attribue à la prédominance de la lymphe.

— s. m. Vaisseau lymphatique : L’infection miasmatique nous arrive par les lymphatiques. (RaspuiL)

— Encycl. Anat. Les vaisseaux lymphatiques sont des vaisseaux transparents, valvuleux, prenant leur origine dans l’épaisseur des tissus, se terminant au système veineux et servant à la circulation de la lymphe. Ils forment un réseau entrecoupé par de petits corps arrondis, d’aspect glandulaire, nommés glandes ou ganglions lymphatiques.

Entrevus par Hérophile et Erasistrate, médecins de l’école d’Alexandrie, dans le mésentère d’animaux ouverts pendant la digestion, ils furent retrouvés par Aselli en 1622. Ce dernier, bien que Pallope, en 1563, eût trouvé le canal thoracique, ne put découvrir leurs connexions et crut qu’ils se rendaient au foie. Jean Pecquet montra en 1C41, dans le réservoir du chyle qui porte son nom, le point d’union des chylifères avec le canal thoracique. Olaûs Rudbeekeut la gloire, disputée en vain par Bartholin et Iolyff, de découvrir les lymphatiques généraux du corps, De nombreux auatomisies poursuivirent avec ardeur cette nouvelle carrière ouverte à leurs recherches ; les plus remarquables furent Ruysch, Duverney, Monro, Meckel, les- deux limiter et Mascagni, qui consacra" une grande partie de sa vie a 1 ôtude de ce système et publia un ouvrage orné de planches dont l’exactitude anatomique est encore admirée aujourd’hui. L’étude descriptive des lymphatiques fut continuée par Fohmann, Lauth, Panizza, Rossi, Cruveilhier, Bonumy et Sappey. Quant à l’origine des capillaires et à la structure des glandes lymphatiques, de récents travaux ont été entrepris en Allemagne parKœlliker, Ludvig, Frey, Teichmann, etc.

Le système lymphatique est un appareil de perfectionnement ajouté, chez les animaux supérieurs, au système circulatoire sanguin.

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Ils ne forment pas un circuit complet, cotnposé de vaisseaux afférents et de vaisseaux efférents, se transmettant alternativement le même piasma et les mêmes éléments ; la lymphe, après avoir traversé un seul ordre de vaisseaux, va se jeter dans le sang et se mêler à lui.

Bien que quelques auteurs, de Quatrefages, del Chiage, Carus, aient voulu voir dans les conduits vîisculariformes, qui caractérisent certains animaux inférieurs, un état rudimentaire du système lymphatique, il faut remonter dans* la série animab ; jusqu’aux vertébrés pour trouver cet appareil bien caractérisé. C’est chez la grenouille qu’il offre la disposition la plus simple. On n y trouve pas de vaisseaux, mais une série de lacunes répandues dans tout le corps, communiquant toutes les unes avec les autres et renfermant de la lymphe. Ces lacunes ont autour des vaisseaux une disposition toute particulière que Rusconi a le premier fait connaître : elles forment des canaux engainant le tronc du vaisseau, et maintenus autour de lui par de nombreuses brides formant un réseau et limitant des espaces intercellulaires, qui ont reçu le nom d’espaces lymphatiques. Nous verrons plus loin que cette disposition n’appartient pas seulement aux batraciens. Des réservoirs sont placés sur différents points. Les uns, comme ceux qui sont situés autour de l’œsophage ou le long de l’aorte et de la veine cave, ont des parois simplement membraneuses et so-nt nommés citernes ; les autres, nommés cœurs lymphatiques, sont munis de fibres musculaires striées et peuvent se contracter. Ces derniers sont animés de pulsations régulières, ne correspondant ni aux battements du cœur ni aux mouvements respiratoires. On en compte de 60 à 150 par minute. L’injection montre qu’ils s’ouvrent dans les veines, et leurs orifices sont munis de valvules. Il y en a quatre : deux à la région cervicale et deux aux cuisses. Chez les salamandres, la citerne dorsale prend la forme d’un tube. Le système lymphatique des autres reptiles offre à peu près la même disposition que celui des batraciens.

Dans la classe des poissons, on remarque déjà un perfectionnement. Bien qu’on ne trouve pas encore de ganglions lymphatiques, le réseau chylifère est très-développé et la lymphe, revenant des différentes parties du corps, pénètre dans trois tubes situés l’un sur la ligne médiane de l’abdomen, les deux autres sur les faces latérales du corps. Les tubes manquent en général de valvules, excepté à leurs extrémités, par lesquelles ils aboutissent en avant aux sinus veineux qui avoisinent le cœur, en arrière à un réservoir contractile chez quelques espèces, l’anguille par exemple, et s’ouvrant dans la grande veine caudale. M. Charles Robin, ayant trouvé du sang dans les vaisseaux latéraux de la raie et du squale, les regarde comme des veines. Chez les oiseaux, la circulation lymphatique se localise mieux que dans les classes précédentes. Leurs lymphatiques sont fins, nombreux, munis de valvules, et les réseaux qu’ils forment sont entrecoupes de glandes. Du point où les chylifères s’unissent aux lymphatiques généraux partent deux canaux thoraciques, qui vont, en longeant l’aorte, s’ouvrir dans les veines jugulaires. On trouve, en outre, de nombreuses anastomoses avec les branches de la veine porte et les veines de la région caudale.

À mesure que la forme, la structure et la disposition des vaisseaux deviennent plus parfaites, on voit en même temps disparaître les cœurs lymphatiques. Ainsi les oiseaux ont bien encore des réservoirs disposés sur le trajet des vaisseaux lymphatiques dans différents points du corps, mais ils ne sont plus animés de mouvements de contraction réguliers, excepté chez un petit nombre d’espèces, l’autruche, le casoar et quelques palmipèdes.

C’est dans la classe des mammifères que le système lymphatique est le plus parfait, et c’est chez l’homme qu’il a été le mieux étudié.

Le meilleur procédé pour démontrer l’existence et marquer le trajet des vaisseaux lymphatiques consiste à les injecter soit avec du mercure, soit avec un liquide coloré, renfermant une substance pénétrante et soliililiable, de la gélatine par exemple.

Il est généralement admis aujourd’hui que tous les lymphatiques naissent de réseaux capillaires à mailles très-serrées, formés de tubes très-fins, ne présentant d’orifice sur aucun point de leur trajet. Ces réseaux sont toujours parallèles aux capillaires artériels. Mais quelle est l’origine des ramifications extrêmes qui sont le point de départ de ces réseaux ? sont-elles fermées à leur extrémité ou munies d’orifices ? ont-elles une paroi propre ? toutes ces questions sont encore à l’étude. De nombreuses et consciencieuses recherches ont été faites par les anatomistes ; mais presque tous sont arrivés à des résultats différents, sans qu’aucun d’eux puisse produire en faveur de son opinion des faits assez concluants. On comprendra facilement ces divergences si l’on songe à la ténuité des dernières radicuék lymphatiques, à leur transparence, à l’impossibilité où l’on a été jusqu’à présent de faire pénétrer les injections jusqu’à elles, et aux résultats souvent contradictoires fournis par le microscope. Sans

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nous arrêter à l’opinion émise par Aselli et par Bartholin, que les lymphatiques commencent par des orifices jouant le rôle de bouches absorbantes, ni à celle de Cooper, de Vater, de Sénac et de Cheselden, qui admettaient que les lymphatiques sont en continuité directe avec les capillaires artériels, nous exposerons rapidement les conclusions que les savants allemands et français ont cru pouvoir tirer de ieurs observations. Mascagni, et avec lui d’autres anatomistes, ayant toujours trouvé les vaisseaux lymphatiques, en connexion avec le tissu cellulaire, en conclurent que ce tissu tout entier en est uniquement composé et qu’ils forment la trame de nos organes. Des recherches plus récentes, faites avec l’aide du microscope par MM. Sappey et Bonamy, firent admettre au contraire que le tissu cellulaire et ceux qui en dérivent sont complètement dépouvus de ce genre de vaisseaux.

L ouvrage le plus complet qui ait été écrit sur les lymphatiques est celui de Ludwig Teichmann, de Gœttingue. M. Labéda en donne dans sa thèse de concours le résumé suivant : à D’après Teichmann, l’origine des capillaires absorbants se trouve dans des cellules étoilées, qu’il appelle cellules des vaisseaux absorbants. Ces cellules ont des prolongements qui s’anastomosent entre eux, et font par conséquent communiquer les cellules, lesquelles ont, comme leurs prolongements, des parois propres. Un assemblage de cellules absorbantes réunies par leurs prolongements représente les capillaires absorbants de chaque organe, et ces capillaires ont ainsi, en général, l’apparence d’un réseau irrégulier, et qui forme, ayant des parois propres, un tout fermé, sans relation de continuité avec les vaisseaux sanguins environnants. Les rapports des capillaires artériels et lymphatiques sont intimes et constantSj en ce sens que leur développement dans une région donnée est toujours parallèle ; de plus ; le réseau sanguin est constamment superficiel et superposé aux lymphatiques. »

D’après M. Charles Robin, le système lymphatique commence par un réseau fermé, dont les dernières radicules ont une paroi propre, mince, translucide, assez résistante et très-extensible. Ces radicules, dont la paroi adhère aux tissus ambiants, s’étendent jusqu’à la rencontre d’une arténole à laquelle elles "s’accolent en formant un demi-canal fermé à son extrémité et adhèrent par ses bords. Dans tous les points où le contact a lieu, la paroi du capillaire lymphatique est donc formée, d’un côté, par la substance qui lui est propre, et de l’autre par la paroi même du capillaire artériel. C’est à travers celle-ci que s’effectue l’exsudation de la lymphe. Nous avons vu plus haut que les lymphatiques des batraciens, des reptiles et des poissons présentent une dispostion analogue et engaînent plus ou moins les artères. Certains faits analogues ont été observés dans la classe des mammifères : sur l’aorte du bœuf, par Leidig ; chez le lapin, par Bruke ; dans l’encéphale de l’homme, par M. Robin. Ce savant, en étudiant les capillaires de cet organe, les a trouvés, depuis les plus fins jusqu’à ceux qui sont visibles à l’œil nu, enveloppés par une tunique propre très-pâle, homogène, dans laquelle ils flottent comme dans une gaine, tantôt au milieu d’un liquide incolore mêlé de granulations- moléculaires, tantôt environnés de noyaux sphériques, d’un diamètre égal à 0,005 de millimètre, insolubles dans l’acide acétique et analogues aux globulines de la lymphe.

La structure des radicules lympkatiques n’étant pas la même que celle des vaisseaux, on fait commencer ceux-ci au point où apparaissent les valvules. Leurs parois sont formées de trois tuniques superposées. Les parois des vaisseaux lymphatiques sont très-élastiques et très-résistantes. Les vaisseaux lymphatiques sont munis de valvules formées par un repli de la tunique interne. Elles sont demi-circulaires, avec un bord adhérent et un bord libre. Leur face supérieure est concave et regarde le canal thoracique. Elles sont plus nombreuses dans les vaisseaux superficiels que dans les vaisseaux profonds, aux membres inférieurs qu’aux supérieurs. La direction des lymphatiques est généralement reetiligne ou légèrement flexueuse j ils marchent parallèlement en s’envoyant de nombreuses branches de communication, mais sans jamais converger les uns vers les autres pour former des troncs de plus en plus gros. Le réseau lymphatique est entrecoupé de ganglions ; on donne le nom de vaisseaux afférents à ceux qui abordent à un ganglion, et de vaisseaux efférents à ceux qui en émanent. Aucun vaisseau n’arrive au canal thoracique sans avoir traversé un ou plusieurs ganglions.

Tous les vaisseaux lympkatiques aboutissent à deux troncs : le canal thoraciqué, et la grande veine lymphatique droite. Cette dernière reçoit tous les vaisseaux du bras droit et de la moitié droite de la tête, du cou et du thorax, et s’ouvre dans la sous-clavière droite. Il est aujourd’hui démontré que ces deux troncs sont les seuls aboutissants de tout le système lymphatique, et que nulle autre part on ne trouve de vaisseaux s’ouvrant directement dans les veines.

Les vaisseaux sanguins nourriciers des vaisseaux lymphatiques n’ont encore été bien

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vus que sur le canal thoracique ; les nerfs no sont pas encore connus.

Les lymphatiques ont pour mission de transporter la lymphe dans le système veineux. Chez les reptiles et les poissons, ce liquide n’étant pas renfermé dans des canaux bien définis se fraye de proche en proche un trajet à travers les interstices et les lacunes qui séparent les tissus. Les cœurs lymphatiques, par leurs contractions, ont une grande influence sur ces mouvements et font ressembler la circulation lymphatique h la circulation sanguine, Chez les oiseaux, la circulation de la lymphe ne présente rien de particulier ; chez les mammifères, elle dépend de plusieurs causes, les unes accélératrices, les autres retardatrices, que nous allons étudier. La première et l’une des plus efficaces est celle que l’on nomme vis a tergo ou momentum a tergo. Quel que soit d’ailleurs le mode de pénétration de la lymphe dans les radicules lymphatiques, la pression étant toujours supérieure dans les capillaires artériels, les portions de liquide introduites d’instant en instant dans les vaisseaux lymphatiques chassent devant elles celles qui les ont précédées, et ce déplacement se reproduit de proche eu proche de la périphérie vers les gros troncs ; il y a donc mouvement continu de progression. Dans ce mouvement, les valvules, pressées de bas en haut, sont à l’état de relâchement ; elles s’effacent le long des parois et laissent libre la cavité intérieure du vaisseau ; mais si, par une cause quelconque, le courant tendait à prendre une direction rétrograde, ces mêmes valvules viendraient s’accoler deux à deux par leur bord libre et fermeraient complètement le vaisseau. Parmi les autres causes accélératrices, nous rangerons la contractilité des vaisseaux, les mouvements d’inspiration, les pressions musculaires.

Les vaisseaux lymphatiques sont contractiles. Lorsqu’ils se contractent, le liquide qu’ils renferment est comprimé, et, ne pouvant refluer vers les extrémités, s’écoule vers le canal thoracique ou la grande veine lymphatique. Pendant l’inspiration, le vide produit dans la cavité- thoracique fait appel, non-seulement à l’air extérieur, mais encore à tous les liquides qui peuvent affluer vers la poitrine, et par conséquent à la lymphe. Les mouvements des muscles, en comprimant les vaisseaux lymphatiques voisins, produisent le même effet que les parois de ceux-ci en se contractant. L’expiration est considérée par M. Béclard comme favorisant le cours de la lymphe ; par d’autres physiologistes, comme produisant un effet contraire. Nous ajouterons que le volume total des vaisseaux lymphatiques, étant beaucoup plus considérable que celui des troncs de terminaison, tend à produire dans ceux-ci un écoulement plus rapide de la lymphe. Les causes retardatrices sont les frottements et le passage de la lymphe à travers les ganglions.

Les vaisseaux lymphatiques du membre inférieur se divisent en superficiels et profonds. Les profonds sont : les vaisseaux pédieux et tibiaux antérieurs, les vaisseaux plantaires et tibiaux postérieurs, qui accompagnent les vaisseaux sanguins du mêmenom, et les vaisseaux péroniers. Tous aboutissent aux ganglions poplités profonds. De ces ganglions émanent les lymphatiques fémoraux, qui suivent le trajet de l’artère fémorale et se terminent aux ganglions inguinaux profonds. Les superficiels forment le réseau des orteils et le réseau plantaire, puis se réunissent sur le côté interne du genou et suivent le trajet de la veine saphène interne jusqu’aux ganglions inguinaux superficiels. Deux ou trois troncs, nés sur le côté externe du pied, suivent le trajet de la veine saphène externe, et se terminent aux ganglions poplités superficiels. Aux ganglions lymphatiques inguinaux aboutissent encore les vaisseaux superneieisdes organes génitaux externes, du scrotum et de la verge chez l’homme, des grandes lèvres chez la femme, les vaisseaux superficiels du périnée, de la région fessière et de la région lombaire.

Les vaisseaux elférents des ganglions inguinaux pénètrent dans la cavité abdominale, en suivant la veine fémorale, et se terminent, les uns aux ganglions iliaques externes, les autres aux ganglions hypogastriques. On nomme plexus lymphatique lombaire l’ensemble des vaisseaux et des ganglions lymphatiques qui occupent la région lombaire. Ce plexus comprend : les ganglions iliaques externes, auxquels aboutissent les lymphatiques épi^astriques, circonflexes iliaques et ilio-lonibaires ; les ganglions hypogastriques, auxquels se rendent les lymphatiques profonds de la fesse, ceux de la vessie, de la prostate et de la verge chez l’homme, du clitoris, du vagin et du col de l’utérus chez la femme ; les ganglions sacrés, auxquels aboutissent les lymphatiques du rectum, et les ganglions lombaires aortiques ou médians, point de réunion de tous les lymphatiques du membre inférieur. Les lymphatiques testiculaires de l’homme, ceux da l’utérus, de l’ovaire, des trompes et des ligaments larges chez la femme, des reins et des capsules surrénales, se rendent aux ganglions lombaires situés le long de l’aorte.

Les lymphatiques du foie se divisent en superficiels et profonds. Les superficiels