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nombre des messagers. Ceux-ci formèrent alors à Paris une confrérie, placée sous le patronage de la sainte Vierge et de Charlemagne. Charles VIII modifia encore cet état de choses. D’après un édit de 14S8, chaque diocèse de Franco n’eut plus qu’un seul grand messager. Quant aux petits messagers, ils furent maintenus et durent, pour être chargés des transports, faire enregistrer leurs provisions au Chàtelet de Paris ou aux parlements de province. Ces messagers, du reste, ne tardèrent pas àservir aux particuliers, qui leur confièrent des paquets et des lettres. Les services qu’ils rendirent principalement au commerce donnèrent l’idée de créer des services réguliers de transport, ce qui amena l’institution des messageries.

Messagers de la chambre des comptes. En 1145, il y avait dix-huit messagers qui prêtaient serment à la chambre des comptes. Louis XI confirma leurs charges par lettres patentes du 22 janvier 15U, et ordonna que « tous les rôles, mandements et commissions émanés de !a chambre des comptes pour ajourner et faire tous exploits contre les officiers comptables seraient portés par ces dix-huit messagers es lieux des charges et recettes desdits comptables ou de leurs domiciles, etc. » Un autre édit du 12 mars 1514 donna aux messagers de la chambre des comptes le droit de faire les exploits comme les huissiers. Jusqu’en 1540, ils furent appelés huissiers et messagers, et enfin seulement huissiers. Ils étaient francs et exempts do tous impôts, comme les autres officiers de la chambre des comptes. Les parlementsavaient aussi leurs messagers, comme le prouvent les lettres patentes de Charles IX (janvier 1573), qui enjoignent aux greffiers de donner tous les sacs des procès civils, criminels, des enquêtes, etc., aux messagers jurés et reçus par la cour de parlement. Un arrêt du 17 juin de la même année ordonne que les sacs de procès seront donnés par les greffiers aux messagers, chacun en leur tour et ordre. Enfin, une commission de Henri III, en date du 11 octobre 1579, ordonne à tous les messagers qui tiennent leurs provisions des parlements et autivs tribunaux d’envoyer au conseil leurs lettres de provision (de La Marre, Traité de la police, IV, 608-609).

Admin. Messagers d’État. Après rétablissement du gouvernement représentatif, on créa, sous le nom do messagers d’État’, des fonctionnaires chargés de porter des communications faites par une Chambre politique au pouvoir exécutif. Les messagers d’État, choisis ordinairement parmi les plus anciens huissiers faisant partie du service d’une assemblée, sont nommés, soit par cette assemblée, soit le plus souvent par son président.

— Superst. Messager des âmes. La croyance à l’immortalité de l’urne ayant fait naturellement supposer des relations possibles entre elle et le monde sublunaire, des intermédiaires ont été imaginés à diverses époques entre les âmes des morts et les vivants. Tels sont les messagers des âmes, dont l’existence remonte déjà très-haut, et dont la race n’est pas complètement éteinte au moment où nous écrivons. Les croyances catholiques ont imprimé un cachet particulier à leurs relations : les âmes qui se manifestent à eux sont des âmes du purgatoire, faisant connaître le besoin qu’elles ont de prières ou le désir qu’elles éprouvent de restituer des objets ou des sommes d’argent. C’est grâce au caractère sacré d’une pareille mission que les messagers des âmes échuppérent aux bûchers, et qu’ils sont encore, dans les lieux où ils existent, l’objet do la tolérance la plus large do la part du clergé. Non pas que les prêtres des campagnes engngentosiensiblemeut leurs paroissiens a s’adresser aux messagers des âmes ; mais ils évitent soigneusement de le leur interdire, et tolèrent une superstition dont le résultat final est de conduire les pécheurs à confesse et d’ouvrir le paradis aux âmes du purgatoire.

Dans l’Ariége surtout, où l’on rencontre un assez grand nombre de ces messagers de l’autre monde, dés qu’un campagnard a son enfant ulteintd’une indisposition quelconque, au lieu d’appeler le médecin, il court chez le messager des âmes, ljuns sa croyance, si l’enfant est malade, c’est qu’il est tourmenté par lame d’un membre défunt de la famille, laquelle âme souffre en purgatoire et désire s’entretenir avec quelqu’un des siens. Le messager ordonne toujours des prières et des messes, et si l’enfant guérit, c est que l’âme souffrante est soulagée.

Le messager des âmes, toujours né de parents pauvres, est cependant exempt de labeur. Chose> bizarre cependant, le messager des âmes n’accepte jamais un centime des personnes qui le consultent, de soite qu’il est complètement et durant toute sa vie à la charge de ses parents. La condition sociale de ces hommes est d’ailleurs des plus malheureuses. Est censé messager des âmes tout enfant mâle né dans la nuit du l« au 2 novembre. Ce n’est qu’avec une extrême répugnance qu’une mère allaite l’enfant venu au monde dans cette nuit fatale : elle sait qu’il sera hanté par les âmes. Plus tard, redouté de tout le monde au dehors, il devient un sujet de terreur pour sa propre famille, qui l’abandonne à lui-même et l’exclut de sa table, de ses travaux, de ses entretiens. Aucune main ne se pose dans la sienne. La nourriture lui

est servie dans une mauvaise écuelle, que personne ne rince et dont nul n’oserait se servir après lui ; il prend son repas dans un coin, avec les chiens ; il ne lui est point permis de couper lui-même le morceau de pain qu’il mange, on le lui tend à la pointe du couteau. Il doit remuer lui-même son grabat. On renouvelle son vêtement lorsqu’il tombe en lambeaux, et on lui ordonne d’ensevelir les haillons dont il vient de se dépouiller.

De pareils détails trouveront sans doute des incrédules ; on se refusera à croire à tant de superstition au milieu d’un siècle qui passe pour être si éclairé. Le fait, quelque incroyable qu’il puisse être, n’en est pas moins réel, et si l’isolement des montagnes où il se passe le protège contre la curiosité, il le défend malheureusement contre les progrès de l’instruction et du bon sens public. On s’est exagéré, il faut bien le dire, l’effet de la multiplication des voies de communication ; derrière telle montagne, dont le pied est sillonné par une voie ferrée, se cachent les repaires de l’ignorance la plus épaisse, de la superstition la plus honteuse.

— Ornith. V. secrétaire.

— Iconogr. Dans la mythologie, c’est Mercure qui remplit le rôle traditionnel de messager des dieux, et nous avons parlé des nombreux monuments iconographiques qui lui ont été consacrés à ce sujet. Sous l’influence de la Bible, ce furent des anges qui remplirent l’office du Mercure antique. Nous n insisterons pas beaucoup sur leur rôle, parce qu’ils ne sont jamais placés que comme accessoires a la scène principale. C’est un ange envoyé du ciel qui, dans le tableau célèbre de Rembrandt, vient arrêter le bras d’Abraham au moment où celui-ci, fidèle aux ordres qu’il a reçus, va frapper son fils. C’est un messager du même genre qui avertit Marie qu’elle va concevoir Jésus-Christ. Dans la fresque de Raphaël au Vatican, des anges envoyés par Dieu frappent de verges Héliodore, sur —les inarches du temple sacré. En un mot,

toutes les peintures religieuses représentent les anges comme les intermédiaires nécessaires entre Dieu et les hommes.

Les peintres de genre et surtout les peintres hollandais nous montrent des messagers plus humbles et en quelque sorte plus intéressants ; ils ont tiré d’une idée très-simple, une jeune fille qui écrit une lettre, un page ou une soubrette qui attend le pli pour le porter à son adresse, une ordonnance, un trompette apportant un message à son capitaine, les effets les plus piquants.

Une dame occupée à cacheter une lettre que la servante va porter à la poste, c’est là sans doute un sujet bien modeste, dit M. Charles Blanc, et pourtant, grâce au fini de l’œuvre et à l’excellence de la touche, grâce au soin attentif avec lequel est rendu ce banal épisode de la vie de chaque jour, le peintre attire et retient fortement le regard ; il excite notre curiosité. Si le travail était moins précieux, si les détails n’étaient pas si bien choisis, si discrètement ménagés, nous accorderions à peine un coup d’œil en passant à cette scène vulgaire. Muis commentne pas attacher son attention à ces charmants tableaux ? comment ne pas se demander : « À qui donc écrit-elle de si bonne heure, cette dame blonde en négligé du matin, qui d’un air préoccupé présente la cire ■ d’Espagne a la bougie ? et que signifie ce sourire imperceptible de la suivante qui attend la lettre ? Si, dans le fond, le- ; rideaux du lit bien fermés nous annoncent que le lit est encore défait, nous comprenons, par cette lettre écrite au petit lever, que la dame a passé la nuit à songer plutôt qu’à »dormir...i Metzu, Terburg, Miéris, Pierre de I/ooghe ont souvent peint des scènes analogues. Nous citerons de Metzu la Lettre dictée, où l’an voit une jeune filje écrivant sous la dictée de son père, qui la regarde d’un air de colère ; le Cavalier ou le Messager qui attend : c’est un homme arrêté à la porte d’un vieux manoir ; une femme lui verse à boire pendant qu’un domestique tient la bride de son cheval. Terburg a surtout peint des messagers militaires au milieu des camps et des armées en campagne. Son chefd’œuvre en ce genre est un petit tableau dont il existe plusieurs variantes : un trompette entre dans la chambre d’un officier suprieur pour prendre ses ordres ; l’officier a les traits délicats, la physionomie intelligente et noble ; il rédige une dépêche, qu’attend le trompette. Celui-ci, grand et robuste, se lient debout ; il a une figure mâle, des cheveux crépus ; il porte un bonnet fourré à larges bords, un justaucorps jaune, et par-dessus une veste bleu clair rayée de. bandes noires. Ce joli tableau est un des dinmants du niusée de Dresde. Dans un autre, Terburg nous montre un officier tendant une dépêche à son ordonnance qui, cette fois, est un tout jeune homme, charmant, plein de grâce. Sur les genoux de l’officier est accoudée une nonchalante et lascive courtisane, laissant traîner sur le parquet où elle est accroupie l’inévitable robe de satin blanc. Le trompette est remarqué de la dame, et il la dévore des yeux. On aperçoit dans le fond un lit et des armes suspendues. Terburg a peint encore : Un officier ayant à la main une lettre (musée de La Haye) ; il va la donner à un messager, et une dame écoute attentivement la lecture qu’il en fait auparavant ; le ÎVom MESS

pelle (pinacothèque do Munich) : un jeune soldat remet une lettre à une dame élégante qui -est assise à une table ; de l’autre côté est une servante qui porte un plateau et une aiguière d’argent. Ce tableau a été gravé par Vaillant. Parmi les autres tableaux du mémo genre de l’école hollandaise, nous citerons : la Lecture de la lettre (galerie de Dresde), et un Intérieur (galerie de Leuchtenberg, à Saint-Pétersbourg), de Pierre de Hooghe. Dans ce dernier, une dame lit un papier qu’un gentilhomme vient de lui remettre ; une servante s’approche, tenant un verre et un bocal. À travers la porte, on aperçoit un corridor éclairé par une fenêtre. Ce tableau est très-remarquable. Jean van der Meer a représenté aussi des scènes analogues. On a de François Miéris le Messager découvert ; une mère y reproche à sa fille en pleurs une lettre qu’elle vient de recevoir. On remarque également un messager dans le Portrait du lieutenant amiral Aart van Nés, de Barthélémy van der Helt ; derrière l’amiral est un domesiique qui lui remet une lettre ; dans le fond, un combat naval peint par Backhuysen. Le inusée d’Amsterdam possède de Miéris : Belle femme écrivant un message. La dame est assise, en robe de satin jaune, à une table couverte de velours écarlate et sur laquelle est un instrument de musique. Le messager, qui est un page charmant, debout près d’elle, attend ses ordres. Sur une chaise garnie de velours vert est un petit chien endormi. Le Messager empressé, de Bartholomeo Breenberg, est une eau-forte gravée d’une pointe serrée, délicate et spirituelle. Lesueur, dans une des plus remarquables toiles représentant la Vie de saint Bruno, a représenté un messager apportant à Bruno une lettre du pape. Il y a beaucoup d’esprit dans cette naïve scène. À gauche du tableau, le saint lit la’lettre ; derrière lui, quatre chartreux causent et semblent se consulter. Quant au messager, couvert de poussière et fatigué, il cherche à lire l’effet de la lettre sur la figure du jeune moine ; il ne sait s’il doit rester découvert pendant la lecture, et rien n’est comique comme l’air embarrassé avec lequel il tourne et retourne Son chapeau entre ses doigts. Parmi les artistes contemporains, un certain nombre se sont essayés dans des compositions qui rappellent surtout les maîtres hollandais. Une des plus remarquables est le Petit messager de M. Meissonier (aujourd’hui au Luxembourg). Ce fut ce tableau, exposé au Salon de 1836, qui révélaau public des amateurs le talent de M. Meissonier. On y remarqua le naturel, la vérité des figures, la finesse et la netteté de la touche, l’adresse infinie avec laquelle il représentait les détails, ce qui le fit comparer à Terburg, à Miéris et à Van Ostade. Citons encore : le Message (1834), de Mézin ; le Petit messager (1836), de M. Destouches ; Unmessage (1S37), de M. Geffroy ; le Petit messager ’surpris (1S47), de M. Colin ; le Message (1848), de M. Bourdet ; le Messager (Expos, univ. de 1S55), de M. Calisch ; le Message (1857), de M. Leyeux ; le Message, intérieur suisse (1859), de M. Leleux, remarquable par la limpidité et la justesse du ton ; le Messager d’amour (1867), gravure de M. Jouanin, d’après M. Comte-Colin ; le Dernier message (1867), de M. Fouiangue ; le Message (Ï868), de M. Bourgoin ; Un message (1869), de M. Saget ; le Message (IS72), de M- Giraud, etc.

Les statuaires ont quelquefois représenté des messagers. Nous nous contenterons de mentionner les deux œuvres suivantes : le Message (1861), statue en marbre (musée du Louvre), par M. A. Oliva, et le Messager, statue en plâtre, de M. V. Chappuy (1873).

MESSAGERIE s. f. (mé-sa-je-rî — rad. message). Etablissement qui expédie des voitures dans diverses directions, pour transporter des voyageurs et des paquets : Louis XI' établit en France, en HG4, taposte aux lettres, les messageries et les diligences. (Bedern.) n Maison où sont établis les bureaux d’un service de ce genre : Aller prendre une place aux messageries, il Voitures employées au même service : Voyager par tes messageries.

Messageries nationales, Grand service de bateaux à vapeur sur l’Océan et la Méditerranée, fondé par une société de messageries à l’époque où l’établissement deschemius de fer rendit les diligences impossibles : La Guyenne, des Messageries nationales, est attendue avec le courrier.

— Chem.de fer. Nom donné aux marchandises transportées avec les voyageurs, et non par les trains spéciaux, qui marchent bien plus lentement : Bureau des messageries. Tarif des messageries.

— Encycl. Les services rendus par les messagers des universités donnèrent l’idée de créer en France les services réguliers de transport auxquels on a donné le nom de messageries. Le 10 octobre 1575, Henri III concéda pour la première fois un privilège pour la conduite des coches d’eau et des coches de terre. Ces derniers, qui nous occuperont seuls ici, servirent à la fois au transport des voyageurs et des marchandises. Les voitures destinées à transporter les voyageurs reçurent le nom de coches, de carrosses, puis plus particulièrement ceux de diligences et de messageries. Quant aux entreprises pour l’envoi des marchandises, on leur a donné le nom de roulage. Des messagers

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royaux, créés en 1576 pour conduire les bagages et les voyageurs, reçurent les mêmes privilèges que les messagers de l’Université. Des concessions royales accordèrent a des particuliers l’autorisation d’établir des messageries qui desservirent les lignes de Paris à Rouen, Amiens, Troyes, Beauvais et Orléans ; mais le service était des plus irréguliers et des plus mal faits. Les plaintes qui S’élevèrent à ce sujet amenèrent Henri IV à instituer en 1594 un commissaire général et surintendant des coches et des carrosses publics. À la même époque, le parlement fixa le tarif des places et chargea le commissaire général de présenter deux fois par mois à la police un rapport sur l’état du service placé sous sa surveillance. En 1601, de nouvelles entreprises établirent des coches qui mirent en communication avec Paris Château-Thierry, Vitry et Chàlons. Neuf ans plus

tard, les messagers royaux furent supprimés et, en 1613, une dame de Fontaine obtint par privilège l’entreprise de toutes les messageries de France. Elle fit un si pitoyable usage de son privilège qu’on dut rétablir les messagers royaux en 1620. En 1641, l’université de Paris afferma ses messageries particulières et en tira un assez joli profit, qui servit à entretenir la Faculté des arts. Trois ans plus tard, la congrégation de la Mission établit un service de messageries de Paris à Rennes et, en 1652, une entreprise du même genre relia Paris à Nancy et à Strasbourg. Au xvmo siècle, les services de transport étaient encore fort peu nombreux et très-mal faits. Comme les voies de communication étaient généralement mauvaises, les coches allaient avec une lenteur qui devint proverbiale. Pour s’en faire une idée, il suffira de dire que pour se rendre de Paris à Strasbourg il ne fallait pas moins de douze jours en 1761. Grâce à Turgot, de grandes améliorations fuient apportées à cet état de choses. Il ne se borna pas à rendre les grandes routes plus praticables, il réunit sous la direction de l’Etat toutes les entreprises particulières et forma la première entreprise générale de messageries. Ce fut alors qu’on donna aux voitures publiques le nom de turgotines. En 1797, ce monopole fut supprimé et les particuliers purent établir des services avec l’autorisation du gouvernement, et en payant à

l’État un dixième du prix des places. En 1809 se constitua la compagnie des Messageries impériales, appelées depuis royales et nationales, qui conserva le monopole des transports publics jusqu’en 1826, bien que do nouvelles compagnies eussent le droit de s’établir. Les Messageries générales furent créées en 1826, puis l’on vit se former plusieurs autres entreprises du même genre. Grâce à la concurrence, le prix des places s’abaissa sensiblement et le nombre des voyageurs s’en accrut. L’établissement des chemins de fer, dont le réseau s’est étendu peu à peu sur presque toute la France, a tué les entreprises de messageries sur toutes les grandes lignes. Il ne reste plus aujourd’hui que des entreprises de petites voitures desservant les localités qui ne sont pas en’ cote reliées par les chemins de fer. Parmi les anciennes grandes compagnies dont les énormes voitures, attelées de 5-à 6 chevaux, sillonnaient le territoire, mie seule asurvécu ; c’est la compagnie des Messageries nationales, dont le siège est rue Notre-Dame-des-Victoires, à Paris. Elle se charge des transports du gouvernement et des administrations publiques, et offre au commerce et aux particuliers une centralisation du service des messageries sur tous les points du territoire par ses correspondants dans l’Italie, l’Allemagne, la Belgique, la Suisse, l’Angleterre, etc. Elle se sert, pour ses transports en France, des chemins de fer, et, pour ses transports outre-mer, d’un service de paquebots qui relie la France k l’Afrique, 1 Asie et l’Amérique, La direction de ce service, dont l’importance est considérable, se trouve à ftlarseille. C’est ce qu’on appelle les Messageries maritimes.

MES3AIIALA, astronome juif. V. MachaAllah.

MESSAIGE s. m. (mè-sè-je). Forme ancienne du mot MESSAGE.

ME5SALA, nom d’une branche de la famille romaine Valeria, dont plusieurs membres furent consuls. Elle eut pour chef Maxinius Valerius, qui lut ainsi surnommé pour s’être emparé de Messana (Messine}.

MESSAI.A (Valerius Corvinus), orateur romain. V. Corvinus."

MESSALIEN s. m. (mè-sa-li-ain). Hist. relig. Membre d’une secte fondée en Syrie au jvo siècle. Il En Russie, Membre d’une petite secte dissidente qui rejette le baptême, la cène et le mariage.

— Encycl. V. kuchètes.

MESSALINE s. f. (mè-sa-li-ne — nom d’une impératrice romaine très-dissolue). Femme livrée à une infâme débauche : Je n’ai pas grande enuif, d’après ce que tu me dis, de l’isquer l’aventure : une messaline prude ! l’alliance est monstrueuse et nouvelle. (Th. Gaut.) V. l’art, suivant.

— Comm. anc. Toile fabriquée en Égypte.

MIISSALl.NE (Valeria Messalina), fameuseimpératrice romaine, née vers l’an 15 de notre ère, mise à mort en 4s. Elle était fille de