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ratai, divers éléments, tels que le manganèse, l’acide fluorique, la chaux, l’eau, quelquefois l’acide phosphorique, la lithine. On comprend que la présence ou l’absence de « es divers éléments donne aux iHicas des aspects très-variés ; mais le caractère essentiel de la contextura du mica, c’est sa structure foliacée. Le mi : a n’a qu’un seul clivage, c’est ce qui permet d’en obtenir des feuillets plus ou moins larges.

Sa dureté est entre celle de la chaux carbonatée, qui lo raye, et celle de la chaux sulfatée, qui est rayée par lui.

Le mica est tantôt fusible au chalumeau, tantôt infusible, cela dépend de sa composition ; mais généralement il résiste à un haute température.

MICACÉ, ÉE adj. (mi-ka-sé-rad. mica). Miner. Qui contient du mica : Hoches micacées. Il Qui est propre au mica : Eclat micacé.

— Bot. Qui a des écailles semblables à des paillettes de mica : Agaric micacé.

MICACIQUE adj. (mi-ka-si-ke — rad. mica). Miner. Qui contient du mica : Roche micaciquk.

MICAÉLIS (Jean-Benjamin), poète allemand, né à Zittau (haute Lùsace) en 1746, mort à Halberstadt en 1772. Il se rendit à Leipzig pour y étudier la médecine ; mais la fréquentation de plusieurs littérateurs distingués et les encouragements de Goetsched le déterminèrent à suivre sa vocation poétique. Forcé de se servir de son talent pour vivre, il composa des pièces de commande pour le théâtre de Leipzig, collabora pendant quelque ’ temps au Correspondant de Hambourg, fut attaché ensuite, en qualité de poiite dramatique, à la troupe de comédiens de Seiler, mais se dégoûta bientôt de cette vie errante, vécut ensuite auprès de quelques amis à Gleim et fut emporté par une phihisie. On a de lui des fables, des poésies lyriques, des satires, des odes, des épîtres, des opérascomiques. Ses Œuvres poétiques ont été publiées à Giessen (1780, 2 vol.) et ses Œuvres complètes à Vienne (1791, 4 vol.).

MICAL, mécanicien français, né vers 1730, mort en 1789. Il entra dans les ordres, obtint un bénéfice dont les revenus, joints à quelques biens personnels, lui permirent de vivre indépendant, et employa ses loisirs à l’étude de la mécanique, pour laquelle il avait un goût décidé. Mical commença par construire des automates qui jouaient de la flûte de manière à former un accord ; mais, blâmé d’avoir fait ces figures nues.il les détruisit, et depuis lors ne fit plus que des têtes. Il parvint à en fabriquer une en bronze, qui prononçait assez bien quelques mots de suite et qu’il brisa également, la trouvant trop imparfaite. Mais, en 1783, il envoya à. l’Académie des sciences deux nouvelles têtes parlantes, posées sur des boites dans l’intérieur desquelles Mical avait disposé des glottes artificielles de différentes formes sur des membranes tendres. L’air passant par ces glotte3 allait frapper les membranes qui rendaient les sons graves, moyens ou aigus, imitation très-imparfaite de la voix humaine. Dans son rapport, l’académicien Vicq-d’Azyr reconnut que le but de l’abbé Mical était presque rempli ; mais le lieutenant de police Lenoir lui ayant été moins favorable, ces automates ne furent pas achetés par le gouvernement.

M1CALI (Joseph), célèbre archéologue et historien italien, né à Livourne en 1767, mort en 1814.11 appartenait à’une riche famille de négociants livournais. Après avoir achevé ses études avec distinction, il voyagea en Italie, en France et en Allemagne. L’Italie ■ lui inspira le culte de ses antiques souvenirs ; la France et l’Allemagne l’initièrent aux études historiques, qu’il cultiva avec l’esprit de méthode et de philosophie qui régnait alors en Europe. De retour en Toscane, il s’adonna entièrement à l’archéologie : il avait trouvé dans cette science la satisfaction de ses goûts et le développement des idées recueillies dans ses voyages. Il s’attacha dès lors à rechercher les origines italiennes obscurément racontées par les historiens et par les monuments, et interrogea tout à la fois les écrivains de l’antiquité, les récits, les traditions, le3 souvenirs. Le fruit de ses travaux fut son ouvrage en quatre volumes : l’Italie avant la domination des Romains (l’Italia avanti il dominio dei Romani), publié en 1810. Ce travail, dont l’Italie et le monde savant de l’Europe reconnurent aussitôt la haute importance, fut attaqué et défendu, soit en Italie, soit au dehors : on s’accorda à louer le plan et le style élégant et harmonieux du livre. Micali y traite non-seulement des origines, des constitutions et des mœurs des anciens peuples italiens, mais aussi des Romains, depuis la fondation de Rome jusqu’à la soumission des habitants des Alpes et à la réunion de toute la Péninsule sous la domination d’Auguste. L’auteur conduit jusqu’à cette époque l’histoire des peuples italiens rattachée à celle des Romains ; de telle sorte que le titre : jusqu’à la domination des Romains, signifie proprement la domination complète de Rome en Italie. Loin de partager l’opinion de ceux qui affirment que la civilisation italienne n’est pas, si l’on peut s’exprimer ainsi, aborigène, Micali adopte et établit au contraire le système opposé, et refuse de croire aux traditions du Nord, qui veulent que les Scythes, les Germains, les Celtes et les Galls

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aient primitivement peuplé l’Italie. Il nie que les Pélasges aient séjourné longtemps en Italie et que leur séjour ait eu pour effet de modifier les mœurs des habitants ; il croit, au contraire, que les étrangers venant du Nord en Italie n’ont franchi les Alpes que vers le règne de Tarquin l’Ancien ; que les immigrations de l’Asie et de la Grèce par mer n’ont eu lieu qu’après la guerre de Troie, et que la population italienne est très-ancienne, puisque les anciens eux-mêmes la croyaient telle. Ce premier ouvrage publié, Micali, en écrivain sincère et laborieux, continua ses recherches, aidées par les récentes découvertes„archéologiques. Les fouilles de Chiusi, de Véies, de Pérouse et de Tarquinies fournissaient sujet à de nouvelles réflexions, tandis que les travaux des savants du reste de l’Europe contribuaient puissamment aux progrèsde l’histoire et de la philosophie. Plein de ses nouvelles études, Micali entreprit alors de recomposer son livre avec d’autres éléments et un ordre différent. Après vingt-deux ans de méditations, il publia en 1832 sou nouvel ouvrage en trois volumes, sous la titre de Histoire des anciens peuples d’Italie (Isioria degli antichi popoli d’Italia). L’ordre et la distribution des matières répondaient à la précision du titre. Cette fois, 1 auteur se borne à traiter des peuples antiques, de leurs constitutions, mœurs et coutumes. Le peuple étrusque étant le plus connu, le plus riche en souvenirs et en documents, occupe une grande partie du livre. Micali continue à soutenir que la population italienne est très-ancienne, et que l’Italie a possédé une civilisation propre avant que la civilisation des peuples étrangers fût venue se mélanger à la sienne. Comme documents à l’appui, il ajouta à son livre une collection d’estampes représentant les monuments les plus célèbres de ces anciens -peuples. Il nemanque pas de savants aujourd’hui qui font assez peu de cas de l’œuvre de Micali et qui considèrent son système sur les anciennes origines italiennes comme une hypothèse ingénieuse, mais qui n’est pas suffisamment étayée sur des faits multiples et certains. Ce qui estincontesté, c’estque les travaux deMicali ont réveillé en Italie le goût des sérieuses études de l’antiquité, donne naissance à divers systèmes et remis en honneur les historiens anciens et les monuments. Micali a admis l’existence de nombreux peuples aborigènes, mais il s’est dérobé à la tâche ardue du les classifier, tout en dédaignant les origines étrangères à l’Italie. D autres historiens ont plus ou moins marché sur ses traces. Guarnacci admet à l’origine un peuple unique, source dont naquirent les autres peuples. Bardetti suppose cette source celto-germanique, et Balbo, l’un des derniers qui aient écrit sur cette matière (mais l’un des premiers par ordre de mérite), n’éprouve aucune répugnance à admettre les origines étrangères de la population italienne ; il croit avec raison que ce n’est pas amoindrir la gloire de sa patrie que d’admettre à sa formation le concours de tant d’éléments divers, comme s’il eût été nécessaire, pour fonder la nation qui devint maitresse du monde, de la coopération de divers peuples, du travail des siècles et du fruit de diverses civilisations. Micali resta inébranlable dans son système, qu’il a reproduit dans ses autres ouvrages, consacrés à l’Italie comme les précédents. Récemment, un savant érudit, M. Ange Mazzoldi, allant

filus loin encore que Micali, soutint dans son ivre Délie origini italiche, en s’appuyant sur la philosophie, la tradition et les monuments, que, à une époque remontant à l’antiquité la plus reculée, la civilisation italienne s’est répandue en Égypte, en Phénicie, en Grèce et chez toutes les nations asiatiques de la Méditerranée ; et que, loin d’avoir reçu la civilisation de l’Orient, c’est au contruiro l’Occident qui lui a transmis la sienne. 11 réfute ainsi cette proposition formulée souvent, et entre autres par Bossuet dans son Discours sur l’histoire universelle, à savoir que l’Italie n’a connu tes lumières de la civilisation qu’après les olympiades,

MICAPHYLLITE s. f. (mi-ka-fil-li-te — de mica, et du gr. phullon, feuille). Miner. Syn.

d’AKDALOUSITE.

« micarelle s. f. (mi-ka-rè-le — rad. mien). Miner. Nom donné par quelques minéralogistes à une variété de ’wernérite et à plusieurs variétés de pyrite, parce qu’elles se présentent en lames feuilletées, ce qui leur donne une ressemblance de structure avec le mica.

MI-CARÊME s. f. (mi-ka-rê-me — dupréf. mi, et de carême). Jeudi de la troisième semaine du carême, que l’on célèbre ordinairement par certaines réjouissances : Fêter la mi-carême. Donner un bal le jour de la MI-CA BÊMK.

— Encycl. L’invention de la mi-carême est bien plus récente que celle du carnaval. On avait de très-bonne heure senti le besoin d’inaugurer par des plaisirs bruyants une longue période d’abstinence ; quand la foi se fut encore affaiblie, on jugea à propos de couper par une halte cette longue période de privations : on créa la mi-carême. Telle est sa raison d’être évidente ; quant à la cause occasionnelle de son existence, elle est moins sûrement connue. On attribue la mi-carême à la coutume établie dans quelques petites villes, parmi les jeunes gens, de don MICA

ner le mardi gras un dernier bal aux jeunes filles du pays ; celles-ci donnaient à leur tour une fête le troisième jeudi de carême ; à cela s’est joint, surtout à Paris, l’habitude, parmi les blanchisseuses, de se nommera cette époque unéreine, de se déguiser et de donner un bal dans leur bateau. Cette coutume, souvenir probable des anciens rois des métiers, s’est étendue de Paris à la banlieue et bien au delà. Dans beaucoup de villes, la. mi-carême demeure la fête des jeunes filles. Cette fête fut tristement signalée, en 1832, par l’apparition du choléra. Les masques, si joyeux le jeudi, remplirent les hôpitaux et les cimetièresavant la fin delà semaine. Chaque année, d’ailleurs, l’intempérance du carnaval est chèrement payée ; cette année-là, la rançon fut terrible. Aujourd’hui, la mi-carême, comme le carnaval lui-même, n’offre plus que de pâles reflets de ce qu’ils étaient jadis. Les uns disent que notre gaieté s’en va ; d’autres affirment que le bon sens nous vient ; nous n’avons pas la- prétention de nous prononcer entre ces deux interprétations d’un fait qui est incontestable, mais dont le vrai sens est douteux.

MICASCHISTE s. m. (mi-ka-chi-ste — de mica, et de schiste). Miner. Roche composée en très-grande partie de mica et de quartz : De toutes les roches qui entrent dans ta structure de la première enveloppe de notre globe, le micaschiste est celle qui atteint dans l’Europe centrale lapins haute puissance. (Belfield-Lefèvre.) Le micaschiste s’élève dans les Alpes d des hauteurs co7isidêrables. (A. Maury.)

— Encycl. Les micaschistes appartiennent aux schistes cristallins ; ils sont essentiellement formés de quartz et de mica, auxquels se joint souvent de l’orthose. Les variétés sont : micaschiste commun, quartz et mica uniformément ré partis jnu’coscAisiequartzeuX, mica et quartz très-apparents, alternant en feuillets ondulés ; micaschiste feldspathique, renfermant de l’orthose lamellaire ou grenue ; micaschiste grenatifère, contenant un grand nombre de grenats disséminés dans la roche ; micaschiste tourmalinifère, pénétré de cristaux de tourmaline ; micaschiste graphitifère, contenant du graphite disséminé dans le sens des feuillets ; micaschiste maclifère, renfermant des cristaux maclés ; micaschiste awphibolifère, qui contient de l’amphibole ; micaschiste talcifère, avec des paillettes de talc mêlées au mica de la roche ; micaschiste argilo-schislien, dans lequel le schiste argileux rubanné se mêle aux éléments de la roche ; micaschiste oxydulifère, variété dans laouella du fer oxydulé ou du fer oligiste est mêlé au mica, oudont le mica est quelquefois remplacé par ces minéraux ferreux.

Les micaschistes sont très-répandus dans la nature et subordonnés au terrain granitique ; ils passent souvent aux talcschistes et a des schistes argileux satinés. Leur structure feuilletée est un de leurs caractères les Elus saillants ; ils renferment un grand nomre de minéraux cristallisés, du grenat, de la tourmaline, de la staurotide, du riisthène, de l’émeraude, du corindon, etc.

Le micaschiste forme une bande assez mince à la séparation du terrain ancien et des formations secondaires ; toutefois, dans certaines localités, il s’est plus étendu et semble en connexion avec les terrains de transition. Beaucoup de circonstances font considérer le micaschiste comme du schiste argileux modifié ; il passe dans certains eus à des ardoises non fossilifères, comme on peut le constater facilement sur le chemin de Saint-Féréol à Traversac, dans le département de la Cqrroze. La présence dugraphite.et dej’anthracite au milieu du gneiss et des micaschistes, dans plusieurs points des Vosges, fait supposer que ces matières charbonneuses ont pour origine des végétaux déposés en même temps que les matières premières de la roche. Dans certains endroits, on rencontre au milieu des micaschistes des veines de graphite mêlé à un schiste carburé, qui sont parallèles aux couches. D’après des opinions récentes, les micaschistes seraient 1 expression la plus avancée de la transformation survenue après coup dans la texture et la composition des schistes argileux ; et cette opinion est confirmée par la position de certains micaschistes dans la chaîne des Alpes, au milieu du calcaire jurassique. D’après M. Rozet, tout le grand système de schistes talqueux, de talcschistes, de micaschistes, qui constitue le massif du Pelvoux et celui du mont Cenis, appartiendrait aux groupes liasique et jurassique moyen.

Les micaschistes sont exploités comme moellons dans certaines localités ; ceux de l’île de Naxos renferment de l’émeri, que l’on extrait pour l’employer à polir les corps durs.

MICASCHISTEUX, EUSE >ndj. (mi-ka-chisteu, eu-ze — rad. micaschiste). Miner. Qui est de la nature des micaschistes : Roches

MICASCHISTEUSUS.

MICATION (mi-ka-si-on — lat. micatio). Antiq. rom. Sorte de jeu tout à fait analogue au jeu de la mourre, qui est encore en usage en Italie.

MI CAULT (Louis-François), littérateur français, né à Nuits vers 1041, mort près d’Avallon en 1713. Docteur en théologie et capucin, il devint prieur de la congrégation du val des Choux et publia ; le Véritable abbé commendataire (Dijon, 1674), ouvrage anonyme

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supprimé par arrêt du parlement de Dijon, et la Science civilisée ou dépaysée des écoles d’Athènes (Châtillon-sur-Seine, 1677, in-8").

M1CAULT DE LA VIEUVILLE (Mathurin-Jules-Anne), officier et philanthrope français, né à Lnmballe en 1755, mort en 1829. Il faisait partie, au commencement de la Hévolution, des gardes du corps du comte de Provence. Après la journée du 10 août 1792, il vécut dans la retraite, fonda à Montmartre, en 1804, l’Asile de ta Providence, destiné a servir de retraite à 60 vieillards ou infirmes des ’deux sexes, créa peu après la Société de la Providence, pour secourir les malheureux que l’asile ne pouvait recevoir, devint membre de presque toutes les sociétés de bienfaisance do Paris et donna l’idée de l’Association fraternelle des Chevaliers de Saint-Louis. Au retour des Bourbons, en 1814, Micault de La Vieuville devint sous-lieutenant des gardes du corps du comte d’Artois et prit sa retraite, en 1824, avec rang de lieutenant-colonel de cavalerie.

M ICC A (Pierre), soldat piémontais, né en 16G6 à Àndorno, près de Verceil, mort à Turin en 1706. Micca était un simple canonnier de la garnison de Turin, lorsque cette ville fut assiégée par l’armée française sous les ordres du duc d’Orléans. Déjà maîtres des ouvrages avancés, les Français venaient de pousser une vigoureuse attaque contre la citadelle ; déjà ils y pénétraient de toutes parts, lorsquéMicca saisit une mèche, courut aune mine et se fit sauter avec un nombre considérable d’assaillants. Ce fut dans la nuit du 29 août 1706 qu’eut lieu cette mémorable aventure. Le dévouement de ce soldat intrépide sauva la place. Grâce au retard causé par cet événement, l’année austro-sarde commandée par le prince Eugène eut le temps d’accourir ; le duc d’Orléans se retira à son approche. On retrouva le corps carbonisé de Micca ; il fut enseveli avec de grands honneurs, et on accorda à sa fumille, à perpétuité, une gratification quotidienne de deux rations de pain par jour. En 1828, le roi Charles-Félix ayant eu connaissance du beau trait d’héroïsme de Micca et de la récompense dont jouissaient ses descendants, fit rechercher ceux-ci et leurdonnad’honorables positions, en même temps qu’il faisait fnipper une médaille commêmorative. Mmo Louise Lemercier, née Viberti, a glorifié le dévouement do Pierre Micca dans son drame intitulé : le Siège de Turin (Paris, 1830). Charles-Albert, en 1837, fit élever au héros un monument en bronze dans l’arsenal de Turin. Enfin, un artiste do talent, Giuseppe Cassalo, a fait une magnifique statue de Micca ; cette statue a été Coulée en bronze aux frais de l’État et érigée en 1860 sur une des places publiques de Turin. Elle représente Pietro Micca s’éiançant la mèche à la main, pour mettre le feu à la poudrière.

MICCOTROGUS s. m. (mik-ko-tro-gussdu gr. mikkos, petit ; trôgô, je ronge). En(om. Sous-genre de coléoptères, de la famille des curculionides gonatoccres, division des érirhinides, dont une habite l’Angleterre et une autre la France.

MICE s. f. (mi-se). Féod. Droit de la moitié des fruits.

M1CHAELBMS1S (Jean), théologien qui vivait au xuc siècle. Tout ce qu’on sait de lui, c’est qu’il rédigea en 1128, au concile de Troyes, une règle pour les chevaliers du Temple, règlequ’ona attribuée à tort à saint Bernard et qui a été souvent imprimée.

H1CHAELER (Charles-Joseph), historien et érudit allemand, né à Inspruck en 1735, mort en 1804. Il fit partie de 1 ordre des jésuites, professa l’histoire à Inspruck (1776), — puis fut nommé conservateur en chef de la bibliothèque de l’université de Vienne. Ses principaux ouvrages sont : Essai sur l’état et ta population primitive du 2’yrol (Vienne, 17S3, in-8«) ; Collectio poetarum elegiacorum styio et sapore catiitiano scribeniium (Vienne, 1784, 2 vol. in-S°) ; De origine lingual (Vienne, 1788, in-8°) ; Nouvelles recherches sur la position géographique du paradis terrestre (Vienne, 1796) ; Sur l’année de la naissance et de la mort de Jésus-Christ (Vienne, 1796-1797, 2 vol. in-8°J ; l’Histoire dans la Fable ou Essai sur l’origine de la théogonie grecque (Vienne, 1798, 2 vol. in-8°) ; Essai historique et critique sur les plus anciens peuples (Vienne, 1801-1802, 3 vol. iu-Sû).

M1CHAËMS (Jos.), alchimiste hollandais qui vivait dans la seconde moitié du xvio siècle. Les œuvres de cet adepte se distinguent de celles des autres alchimistes par deux caractères : d’abord par les tendances rationnelles et pratiques qui s’y manifestent ; puis par les essais de comparaison et même d’identification de l’œuvre hermétique aveo las

mystères de la religion chrétienne, qu’on y rencontre presque à chaque page. Michaelis a écrit les deux ouvrages suivants : Scrutinium cinnabarium ; Apologia chymica (Middelbourg, 1597, in-8°j.

MICHAELIS (Sébastien), écrivain religieux de l’ordre de Saint-Dominique, né à Saiut-Zacharie, en Provence, en 1543, mort à Paris en 1618. Après de brillants succès commo prédicateur, il réforma quelques couvents do son ordre et devint vicaire général des couvents qu’il avait réformés. Jl fonda ensuite une nouvelle maison des frères prêcheurs à