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•MIRA

pérée de Charles VIL En 1435, malgré l’invasion de la contrée par les grandes compagnies, Mirande formait une barrière contre les Anglais. Au xvie siècle, Mirande, incorporée au royaume de Navarre, vit ses environs ravagés pendant les guerres religieuses, et le protestantisme ne put jamais s’y introduire d’une manière sérieuse. Au moment où éclata la Révolution, cette ville était le chef-lieu de l’élection d’Astarac et le siège d’une justice royale. Peu après, elle fut érigée en chef-lieu de district, puis en sous-préfecture.

M1RANDELLA, en jatin Calâdunum, ville de Portugal, province-de Tras-os-Montes, comarca et à 51 kilom. N.-O. de Torre-de-Moncorvo, sur la Tua, vis-à-vis du.bourg

de Golfeira, avec lequel elle communique par un pont ; 6,000 hab.

M1RANDOL, bourg et commune de France (Tarn), canton de Pampelonne, arrond. et à 34 kilom. N. d’Albi, près du Viaur : pop. aggl., 3C2 hab. — pop. tôt, 2,440 hab. Minoterie ; commerce de grains et de fourrages ; vestiges d’un château fort.

MIRANDOLE (la), en Italien Mirandola, ville du royaume d’Italie, province et à 28 kilom. N.-E. de Modène ; chef-lieu de district, de mandement et de circonscription électorale, sur la Burana ; 12,923 hab. Fabrication de tissus de soie, lainages et cotons. Cette ville, autrefois capitale d’un duché qui appartint pendant fort longtemps à la famille Pica, est remarquable par la belle disposition de ses larges rues, par les riches habitations qu’elle renferme, par les restes majestueux, du vieux palais et du château des anciens ducs, et surtout par la régularité de ses fortifications et de ses murailles. Les premiers maîtres de Mirandola furent les abbés de Nonautola et l’illustre comtesse Mothilde. Elle fut prise par Jules il en Z5II, et démantelée en 1746. Parmi ses anciens dues, on cite Pic de La Mirandole, qui renonça au pouvoir pour se livrer à l’élude des sciences et des belles-lettres.

Le siège de La Mirandole par Jules II, sans offrir des péripéties bien dramatiques, présente cependant plusieurs particularités intéressantes. Cetinfatigableguerroyeur, égaré sur la chaire de saint Pierre et qui voulait que Michel-Ange sculptât sasiatue avec une épée à la main en guise de bréviaire, Jules II, disons-nous, ayant déclare la guerre au duc de Ferrare en 1510, ordonna à ses capitaines d’aller mettre le siège devant La Mirandole. C’était alors une petite place bien fortifiée, défendue par une garnison de 500 fantassins français et de 70 cavaliers, que commandait Alexandre Trivulce. La princej.se de La Mirandole s’était enfermée elle-même dans la ville avec les assiégés, afin d’animer leur courage par sa présence et sa fermeté. Aussi les habitants se signalèrentils par leur intrépidité. Rivalisant avec les soldats français, ils opposèrent une résistance si énergique que les assiégeants désespérèrent d’emporter la place. Jules II, se ressouvenant de temps à autre de son métier de pape, fulminait anathème sur aiiathèine contre les assiégés ; mais Trivulce se moquait de ses bulles comme de ses boulets, Ne pouvant plus enfin résister à sa fougue impatiente, le belliqueux pontife résolut de se rendre lui-même au camp et d’y prendre la direction des travaux. Bayard, qui tenait la campagne avec un corps de l’armée française, apprit cette détermination du pape et forma le projet d’enlever le saint-père, ce qui eût terminé la guc-rre d’un seul coup. Malheureusement, une méprise fit avorter cet espoir : Bayard, voyant apparaître une partie des gens du pape, qui marchaient en avant, fondit dessus l’épée à la muin et les fit prisonniers. Mais Jules II se trouvait encore assez éloigné. Prévenu k temps du danger qu’il courait, il changea de route au plus vile et gagna heureusement son camp. À peine y fut-il arrivé qu’il imprima un nouvel élan aux opérations du siège. Sous ses yeux, l’année pontificale sentit renaître son ardeur et recommença ses attaques avec plus d’impétuosité. Lui-même, armé de toutes pièces, parcourait les rangs k cheval ; jour et nuit, il se tenait aux batteries et visitait la tranchée. Pour animer ses troupes encore davantage, il logeait au milieu d’elles, à la portée du canon, et plus d’une fuis su tente fut déchirée par les boulets de Trivulce, qui l’avait reconnue. Enfin, grâce a l’écrasante supériorité numérique de son artillerie, il parvint a ouvrir une brèche praticable à 1 assaut et il résolut de le donner sur-le-champ, de lancer la masse de ses soldats à travers cette ouverture. Trivulce, qui avait fait des prodiges de valeur, d’activité et de dévouement, voyant l’orage s’apprêter et ne pouvant plus compter sur un puissant secours qu’on lui avait promis, arbora sur ses murailles croulantes le pavillon blanc pour demander ù capituler. Jules II, impatient de jouir de son triomphe, accorda des conditions honorables, et la garnison française sortit le 20 juin 15U. L’orgueilleux pontife entra à cheval par la

brèche, au milieu des fanfares et avec le pompeux appareil que déployaient les triomphateurs de l’ancienne Rome.

La Mirandole eut h soutenir plusieurs autres sièges qui n’offrirent rien de remuquuble. MIRANDOLE (Jeun Pic de La), célèbre sa MIRB

vant et littérateur italien. V. Pic de La Mirandole.

MIRAPICIUM, nom latin de Mirepoix.

M1RASSON (Isidore), littérateur français, né à Oloron (Béarn) vers 1720, mort en 1787. Il entra dans la congrégation des Barnabites, s’adonna à l’enseignement et fut emprisonné quelque temps à cause de l’attachement qu’il montrait au parti janséniste (1772). Ses principaux écrits sont : Toinelte Le Vasseur, chambrière de Jean-Jacques, à la femme philosophe (1762) ; le Philosophe redressé ou Critique impartiale du livre intitulé : Sur la destruction des jésuites en France (1765) ; Histoire des troubles de Béarn au sujet de la religion dans le xviie siècle (1768), ouvrage bien écrit et très-intéressant,

MIRAUDÉ, ÉE (mi-rô-dé), part, passé du v. Mirauder : La Brinvilliers monta seute et nu-pieds sur l’échelle et sur l’échafaud, et fut un quart d’heure mirauûée, rasée, dressée et redressée par le bourreau. (Mme de Sév.)

MIRAUDER v. a. ou tr. (mt-rô-dé — du lat. mirari, même sens). Admirer. Il Contempler, regarder avec admiration. Il Vieux mot.

— Ajuster, faire la toilette de : Mirauder une petite fille.

— Pop. Mirauder un œuf, Regarder la lumière à travers, pour juger s’il est frais. On dit plutôt MIRER,

M1RAULMONT (Pierre de), sieur de La Mairie, historien français, né à Amiens en 1550, mort à Paris en 1611. Il fut conseiller du roi en la chambre du trésor de Paris, puis lieutenant de la prévolé de l’hôtel. C’était un laborieux érudit, et il s’est livré à des recherches curieuses. On lui doit : Mémoires sur l’origine et l’institution des cours souveraines et autres juridictions subalternes encloses dans l’ancien palais royal de Paris (Paris, 1584, >.i-8°) ; Traité des chancelleries, avec un recueil des chanceliers et gardes des sceaux de France (Paris, 1610, in-so) ; le Prévôt de l’hôtel et grand prévôt de Paris (Paris, 1610, in-8»).

MIBAUT s. m. (mi-rô). Véner. Nom propre que ion donne à des chiens de chasse : Fat-il diable, Miraut,

En dépit de ses tours, l’attrapera bientôt.

La Fontaine.

MIRBANE s. f. (mir-ba-ne). Chim. Essence que l’on produit en faisant agir l’acide azotique sur.la benzine, et qui a une odeur d’amande ainère qui la fait utiliser dans la parfumerie.

MIRBECK (Frédéric-Ignace de), jurisconsulte français, né à Neuville (Lorraine) en 1732, mort en 1818. Après avoil" été avocat à Nancy et conseiller particulier du roi Stanislas, il alla se fixer à Paris (1774), -y devint avocat aux conseils et secrétaire du roi, sa signala par son éloquence et ses talents, et reçut les éloges de Voltaire au sujet de deux mémoires demandant, l’un l’affranchissement de 12,000 familles agricoles du Jura, l’autre l’abolition de vexations fiscales qui entravaient la liberté du commerce. Au début de la Révolution, dont il était chaud partisan, il fut envoyé comme commissairedu roi à Saint-Domingue, où il parvint, du moins momentanément, à rétablir le calme (1792), et s’y lia avec François de Neufchàteau, alors procureur général au conseil général de la colonie. L’année suivante, il parvint à arracher ce dernier à la mort. Devenu ministre de l’intérieur, François de Neufchàteau se souvint du service rendu et chargea Mirbeck de la direction de l’Opéra (1797-1799). Mirbeck prit parla la fondation du Lycée de jurisprudence. Il a laissé un assez grand nombre de Mémoires, de llequêtes, e>i des articles qui ont été insérés dans le Bépertoire de jurisprudence.

M1RDEL (Charles-François Brisseau de), botaniste français, né à Paris en 1776, mort en 1854. Il se livra d’abord à l’étude du dessin et de la peinture, puis fut nommé directeur des jardins et des serres sous l’Empire. Le roi Louis-Bonaparte, qu’il avait accompagné en Hollande, le nomma directeur de l’école hollandaise de peinture à Rome, Membre de l’Institut en 1808, il devint, bientôt après, professeur adjoint de botanique et de physiologie végétale à la Faculté des sciences. En 1817, il abandonna provisoirement ses travaux scientifiques et accepta les fonctions de muttre des requêtes au conseil d’État, et celles de secrétaire général du ministère de la police, puis du ministère de l’intérieur. En 1827, il revint à la science, à laquelle il avait fait une infidélité de dixannées, et fut nommé. professeur de culture au Muséum d’histoire naturelle (1829). Mirbel se tourna surtout vers l’anatomie et la physiologie végétale ; un des premiers, il appliqua le microscope à l’étude des tissus végétaux. Parmi ses travaux, nous rappellerons ceux qui nous ont fait connaître la structure de l’ovule, le développement de ses diverses parties, nucelle, primine, secondine, etc. Ses principaux ouvrages sont : Traité d’anatomie et de physiologie végétale (1802, 2 vol.) ; Histoire naturelle des végétaux classés par famille (1S02-1826, 15 vol. in-18, avec hg.) ; Exposition de la théorie de l’organisalisn végétale (1808) ; Éléments de physiologie végétale et de botanique (1815, 2 vol. in-8°, avec pi.). Il a laissé, en outre, un grand nombre de mémoires, de

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dissertations, de rapports insérés dans divers recueils scientifiques.

MIRBEL (Lizinska-Aimée-Zoé Rue, dame de), portraitiste française, femme du précédent, née à Cherbourg en 1796, morte à Paris en 1849. Elle était fille d’un contrôleur de l’administration de la marine et nièce du général de Monthion, qui la fit venir à Paris, où elle reçut une excellente éducation. Douée deremaruuablesdispositionspour la peinture, elle prit des leçons d’Augustin et devint, sous sa direction, un des plus remarquables peintres en miniature de ce temps. En 1819, elle débuta en exposant au Salon du Louvre un portrait de Louis XVIII, qui fut très-remarque, épousa en 1823 M. Brisseau de Mirbel et devint successivement peintre en titre de Louis XVIII et de Charles X. On doit à cette femme distinguée un grand nombre de portraits remarquables parla correction et la finesse du dessin, par la vigueur et la facilité de l’exécution, par la fraîcheur et l’harmonie du coloris et par l’intelligence avec laquelle se trouve rendue la physionomie du modèle, On lui trouve, toutefois, un abus des teintes violacées. Parmi ses portraits qui ont eu le plus de succès et qui lui ont valu plusieurs médailles aux Expositions, nous citerons : Charles X, le Duc de Fitz-James, son chefd’œuvre (1827) ; le Duc Décotes, le comte Demidoff (1834) ; la Reine des Belges, Louis-Philippe (1835) ; le Duc d’Orléans, le Comte de Paris, FannyElssler (1839) ; le Général Gourgaud (1841) ; Martin du Nord (1844) : la Duchesse de Tréoise (1845) ; Emile de Girardin (1848), etc.

MIRBÉLIE s. t. (mir-bé-ll). Bot. Genre de légumineuses de la Nouvelle-Hollande. Il On dit aussi mihbke.

M1R-CHEKAR-BACHI s. m. (mir-ché-karba-chi). Grand veneur de la cour du roi de Perse.

M1RDANG s. m. (mir-dangh). Tambour de forme oblongue, renflé vers le milieu, qui est en usage dans l’Inde.

MIRE s. f. (mi-re — rad. mirer). Bouton placé à l’extrémité du canon d’une arme à feu, et dont on se sert pour viser : La mire d’un fusil, d’un pistolet, d’un canon.

— Fig. Moyen d’examiner, de juger, d’apprécier : Nous n’avons d’autre mire de la vérité et de la raison que l’exemple des opinions et usances du païs où nous sommes. (Montaigne.) Il Vieux en ce sens.

Point de mire, Point sur lequel on veut diriger le coup d’une arme à. feu. il Point ’sur lequel se dirigent les regards : Devenir te point de mire de toute la société. Quand Étienne se trouva là, près de son vieux père, il frissonna de se voir le point de mire de tous les yeux. (Balz.) il Objet unique ou principal : Être te point de mire de toutes les railleries. Servir de point de mire à tous les brocards. Il But, objet de convoitise : Le paysan n’a d’autre, passion, d’autre désir, d’autre point de mire que de mourir propriétaire. (Balz.) L’Italie a été le potNT de mire d’une foute d aventuriers qui y ont laissé une forte trace. (Proudh.)

— Artill. Coins de mire, Coins de bois que l’on place sous une pièce d’artillerie, pour détenninerla direction du tir. Il Prendre sa mire, Pointer sa pièce, déterminer la direction de son tir : Le caiumnier fut tué tandis qu’il prenait sa mire. Il Ligne de mire. Rayon visuel suivant lequel on pointe une pièce.

— Géod. Signal fixe, comme jalon, disque de tôle, perche, pointe de clocher, etc., vers lequel on dirige un instrument pour prendre une direction. Il Edifice en charpente, construit exprès pour porter une perche qui sert de mire : Construire des mires pour lever le plan d’un pays. Il Tige graduée sur laquelle on dirige un niveau pour prendre des hauteurs.

— Encycl. V. mivellement.

MIRE ou MIRRE s. m. (mi-re. — On a tiré ce mot du grec murou, onguent ; mais Huet le rattache avec plus de vraisemblance à une forme fictive de la basse latinité medicarius, de medic-us, médecin). Médecin ; apothicaire : Jls firent leur conseiller un mire nommé maistre Jean de Troyes. (Al. Chartier.) Il Vieux mot.

MIRE s. f. (mi-re). Fée des Grecs modernes.

— Encycl. Les jeunes Grecques demandent aux mires des époux, les nouvelles mariées des enfants. Cinq jours après un accouchement, on célèbre la visite des mires, qui emportent la fièvre de lait de l’accouchée. On offre des gâteaux et du miel à ces divinités invisibles, qui paraissent être les moirai (parques) des anciens.

MIRÉ, ÉE (mi^ré) part, passé du v. Mirer. Visé : Point MISÉ, But Miré. Gibier miré.

— Fam. Regardé attentivement : Femme mirée.

— Véner. Sanglier miré, Sanglier dont les défenses sont recourbées en dedans.

MIREBALAIS, AISE s. et adj. (mi-re-ba-lè, è-ze). Géogr. Habitant de Mirebeau ; qui appartient à Mirebeau ou k ses habitants : Les Mirebalais. Une Mirebalaise. La population

MIREBALAISE.

MIREBALAIS (le), petit pays de l’ancienne France, dans le ci-devant Poitou, où étaient les etites villes de Mirebeau et de Moncon MIRE

tour, n On donne aussi ce nom & un quartier fertile et sain de 111e d’Haïti, sur les bords de J’Artibonite.

MIREBEAU, en latin Mirabellum, bourg de France (Vienne), ch.-l. de canton, arrond. et à 28 kilom. N.-O. de Poitiers, sur une colfine ; pop. aggl., 2,412 hab. — pop. tôt., 2,646 hab. Commerce de mulets, ânes, moutons. Ce bourg est l’ancienne capitale du pays de Mirebalais ; il fut bâti on lOSO par Foulques Nerra, comte d’Anjou. Jean sans Terre y vainquit Arthur de Bretagne, qu’il fit prisonnier.

MIREBEAU-SUR-BEZE, bourg de France (Côte-d’Or). ch.-l. de canton, arrond. et à 22 kilom. N.-E. de Dijon, sur la Bèze ; pop. aggl., 1,207 hab. — pop. tôt., 1,230 hab. Mines de fer, forges ; fabrication de poterie, serges, droguets, chapeaux ; moulins à blé. Restes d’un ancien château, à côté d’un château moderne construit sous François I« ? avec mausolée érigé à la mémoire de Catherine de Beaufremont. Ce bourg a donné son nom à un rameau de la maison des Chabot. Ce rameau a pour auteur François Chabot, fils puîné de Philippe Chabot, comte do Charhy, et de Françoise de Longwy, laquelle avait porté la seigneurie de Mirebeau dans la maison Chabot. Ce François Chabot, qualifié marquis de Mirebeau, gentilhomme ordinaire du roi Charles IX, épousa en premières noces Françoise, dame de Lugny, dont il n’eut qu’une fille, et, en secondes noces, Catherine de Silly, fille de Louis de Silly, seigneur de La Roche-Guyon, et d’Anne de Laval. De cette dernière union sortit, entre autres enfants, Jacques Chabot, marquis de Mirebeau, comte de Charny, mestre do camp du régiment de Champagne, lieutenant général au gouvernement de Bourgogne. Celui-ci épousa en premières noces, en 1574, Anne de Coligny, et en secondes noces, en 1622, Antoinette de Loménie, dont il n’eut pas d’enfants. Du premier lit est issu Charles Chabot, comte de Charny, mort au service avant son père, en 1621, sans laisser postérité de Charlotte de Castille, sa femme, fille d’un contrôleur général des finances.

MIRECKI (François), compositeur polonais, né à Varsovie vers 1792. Il fit ses études musicales au conservatoire de cette ville et vint, en 1816, à Paris, où il se fit connaître en éditant les œuvres de Clari et les célèbrespsaumes de Marcello. Après avoir donné pendant plusieurs années des leçons de piano, il fit un voyage en Italie (1822) et s’établit comme professeur à Gênes. Cinq ans plus tard, Mirecki partait pour le Portugal, où il composa et fit exécuter plusieurs opéras qui furent favorablement accueillis, ce qui le décida a se fixer définitivement à Lisbonne. On a de ce compositeur des trios, des sonates, des divertissements, fantaisies et rondos pour le piano, plusieurs suites de variations, des ariettes italiennes, l’opéra des Bohémiens, le ballet de Kenilworth, plusieurs opéras qui n’ont pas été gravés et un ouvrage intitulé : Trattato intomo agit stromenti, et ait’ instrumentasse (Milan, 1825, in-fol.).

MIRECOUR (Adolphe Tranchant, dit), comédien français, né en IS00, mort à Pu ris en 1869. Après avoir joué en province, il débuta avec succès à la Comédie-Française en septembre 1829., dans le rôle d’Horace de l’École des femmes, quitta ce théâtre en 18J2 pour aller jouer à Rouen, et revint enfin à la Comédie-Française, qu’il ne devait plus quitter.

Mirecour tint pendant quelque temps l’emploi des amoureux et des marquis, puis se fit une spécialité de ce qu’on appelle les rôles de tenue. C’était un acteur zelè, intelligent, instruit et modeste. Parmi les rôles qu’il a créés, nous citerons : Alain, dans la Famille de Lusigny, de Frédéric Souliè ; le duc de Craon, dans Louis XI, de Casimir Delavigue ; frère Timothée, dans Don Juan d’Autriche, de Casimir Delavigne ; le chevalier d’Alby, du Château de ma nièce, comédie de M’un Ancelot ; le duc d’Aumont, dans Mademoiselle de • Belle-Isle, d’Alexandre Dumas ; le comte de Tercy, dans les Aristocraties, d’Étienne Arago, etc. Mirecour avait épousé une actrice, MU° Fresson, douée d’assez grands avantages extérieurs, mais d’un médiocre talent.

MI RECOURT, en latin Mercurii Curtis, ville de France (Vosges), ch.-l. d’arrond. et de canton, à 29 kilom. N.-O. d’Epinal, sur le Madon ; pop. aggl., 5,089 hab. — pop. tôt., 5,480 hab. L’arrondissement comprend 6 cantons, 142 communes et 66,120 hab. Tribunaux de ire instance et de commerce, justice de paix ; collège communal ; école normale d’instituteurs primaires, bibliothèque publique. Importante fabrication de dentelles, instruments de musique, passementerie, bonneterie, tanneries, brasseries, moulins, fours à chaux, tuileries. Commerce de vins, oaux-de-vie, grains, moutons. Mirecourt est agréablement situé sur la rive gauche du Madon, au pied de collines plantées de vignes ; mais il est mal bâti et mal percé. On y remarque : l’église paroissiale, construite en grande partie au xiv» siècle, et surmontée d’une lourde tour carrée ; les halles, bel édifice de la fin du XVi« siècle ; une bibliothèque de 4,000 volumes ; un musée de géologie, de minéralogie et de botanique ; l’hôtel de ville ; l’école normale, vaste et beau bâtiment de coustruc-