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MIRE

percées de meurtrières ; un beau pont de sept arches ; les ruiue3 d’un couvent de cordeliers ; les restes de l’ancien évêché ; une place plantée de beaux arbres et ornée de fontaines jaillissantes, et le cimetière, qui renferme le monument funéraire du maréi’hal Ulausel. Quelques auteurs pensent que Mirepoix était jadis la principale ville des Tasconi Ueunitari, dont parle Pline. Prise et dévastée d’abord par les Vandales, puis plus tard par les Sarrasins, elle fut reconstruite vers l’an 1000, sur la rive droite du Lhers, entre la rivière et la coteau, sous la protection d’un château fort, dont on voit encore les ruines. Elle fut prise sur les albigeois par les croisés en 1ZOO et donnée à Gui de Lévis, lieutenant de Simon de Montfort, dans la maison duquel elle resta jusqu’en 17S9. Elle fut érigée en évêché en 1318, supprimé en 1801. u L’ancien pays de Mirepoix, Mirapensis pagus, partie du haut Languedoc, fait aujourd’hui partie du département de l’Aude, au N.-E. de celui de FAriége.

MIREPOIX (Gui de Lévis, seigneur de), capitaine du me siècle, tige commune des différentes branches de la maison de Lévis. Quand Simon de Montfort eut été déclaré chef de la croisade contre les albigeois, Gui se rangea soua ses drapeaux et reçut lui-même le titre de Maréchal des croisés (1209). Ces guerres odieuses étaient, pour les grands seigneurs féodaux, au moins autant un calcul de cupidité qu un élan de foi religieuse ; tous comptaient bien s’enrichir de la spoliation des vaincus, et c’est en effet ce qui arriva. Lévis reçut la riche terre de Mirepoix et d’autres fiefs dans le Languedoc. On lui donna aussi le titre de Maréchal de la foi, qu’il transmit à ses descendants. Il mourut vers 1230. Cette famille de Lévis avait la prétention de faire remonter son origine à la tribu de Lévi.

MIREPOIX (Gui de Lévis III, seigneur de), petit-fils du compagnon de Montfort. Il vivait au xiiio siècle, seconda Charles Û’Anjou dans sa conquêtédu royaume de Naples et se fit remarquer au combat de Bénévent (1ÎG6), où périt Manfred. En 1869, il fut maintenu, par arrêt du parlement de Toulouse, dans l’exorbitant privilège de connaître et déjuger les délits d’hérésie dans l’étendue de ses fiefs. Il existait encore en 1286.

MIREPOIX (Charles-Pierre-Gaston-François de Lévis, marquis, puis duc mi), maréchal de France, né en 1699, mort en 1758. Il devint ambassadeur à Vienne en 1737, lieutenant général en 1744 ; commanda en Provence, puis à Nice, fut nommé ambassadeur a Londres en 1749, remplaça, en 1756, le maréchal de Richelieu dans le gouvernement du Languedoc et reçut en 1757 le bâton de maréchal. C’était un homme médiocre et incapable, et il dut sa haute fortune k l’affection que Louis XV port.ait à sa femme.

MIRER v. a. ou tr. (mi-ré — du latin mirart, admirer, contempler. Delatre croit que ce mot est pour misuri, par le changement normal de s en r, et il compare le composé sanscrit unmichâmi, ouvrir les yeux, qu’il rattache k une racine miefi, mouvoir. Le latin mirari signifierait proprement ouvrir les yeux, être surpris. Eichhoff ramène ce mot latin à la racine sanscrite mare, discerner, distinguer, d’où il fait venir aussi le grec inusiié mairà et le gothique markan). Admirer, u Regarder avec admiration : «... Je regarde et mire ta personne.

La FoMTAirrg. 0 Vieux dans ces’ deux sens.

~- Par ext. Regarder avec attention : Plus

je la mire, plus je pense qu’elle ressemble à une fille folle de son corps. (Balz.) || Viser, regarder attentivement, dans l’intention de frapper avec un projectile : Mirer la cible. mirer un lapin. C’est à nous à mirer les bêtes féroces, pendant qu’elles se mordent et que nous pouvons mirer à notre aise. (Volt.)

— Fig. Briguer, convoiter, tâcher d’obtenir : Mirer Une place. Mirer la croix. Mirer une dot., ,., -.,

— Absol. Viser son but : Le chasseur n’a pas toujours la faculté de mirer à son aise. Un énorme boulet qu’on lance avec fracas

Doit mirer un peu haut pour arriver plus bas.

Voltaire. ■ — Mirer un œuf, Le regarder à contrejour, pour s’assurer s’il est frais. Il Mirer du drap, Le regarder à contre-jour, pour’en découvrir les’défauts.

—Techn. Réfléchir l’image des objets, en parlant d’un diamant ou d’une pierre fine que 1 on a taillée à larges facettes et angles très-obtus..

Se mirer v. pr. Se regarder dans un miroir ou dans une surface réfléchissante quelconque : Se mirer dans une glace. Se mirer dans l’eau, , .

Dans le cristal des eaux souvent Philis se mire.

La Foutaise. Il faut au moins, pour je mirer dans l’onde, Laisser calmer la tomplte qui gronde.

Voltaire. Vous pour qui la nature a paru plu» cruelle, Mirez-vous, mais pour voir que vous n’êtes pas belle.

BOURSAULT.

Femme sans se mirrr qui le matin s’éveille fcit mourante, .ou plutôt est morte de la veille.

Ai. Du VAL.

MIRE

Il Être réfléchi : Un splendide coucher de soleil se mire dans une mer étincelante. (Th. Gaut.)

— Fig. Se complaire : On se fait une idole de son esprit, comme une femme qui croit avoir de la beauté s’en fait une de son visage ; on sb mire dans ses pensées. (Fén.) Le vice ne se mire pas dans sa propre laideur, car il se ferait peur à lui-même. (G. Sand.)

— Loc. fam. 5e mirer dans ses plumes, Sa complaire dans sa figure ou dans sa toilette. Se dit par allusion au paon, qui étale avec orgueil les plumes de sa queue. 11 Se mirer dans son ouvrage, Contempler son ouvrage avec un orgueil satisfait. Il Le paon se mire

■ dans sa queue, Voilà un sot tout fier de sa bonne mine. Il On se mire, on se mirerait dans cet objet. Il est très-luisant ou très-propre : On se mihr dans ce parquet. On se mirerait dans votre vaisselle.

— Mar. Se dit des côtes qui apparaissent au-dessus de vapeurs condensées sur la surface de la mer.

— Syn. Mirer, vi>or. Le dernier de ces verbes signifie, d’une manière générale, regarder très-attentivement le bat afin de faire ce qu’il faut pour ^’atteindra ; mirer suppose qu’on dirige.’ un instrument quelconque de manière que la ligne prolongée de sa longueur passe par le but. On vise et on ne mire pas, quand on veut lancer une pierre, frapper avec un bâton, etc. ; mais on mire pour tirer un coup de fusil ou de canon. Au figuré, viser est plus noble, mirer est familier ; c’est en riant qu’on dira d’un homme qu’il mire telle ou, telle place ; mais, dans ; le langage sérieux, on, dira viser haut pour signifier tendre à s’élever.

Mire dans met yeux <c» yeux, romance de G. Lemoine, musique de Loïsa Puget (1835). Pourquoi la vogue s’est-elle attachée, » cette romance de Mué Puget plutôt qu’à telle autre de ses compositions qui méritait tout autant cet honneur ? C’est ce qu’on ne saurait expliquer ; la popularité ne raisonne pas et adopte aveuglément, suivant sa fantaisie, au hasard du vent, des productions littéraires OU musicales que l’homme de réflexion voit complètement vides de sens -et d’idées.

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Refrain. Mi- re dans le puits’tes yBlix,

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Mais, tout l’a - zur

des é-toi-les, Do tes yeux vaut-il Tl’a-xur !

DEUXIÈME COUPLET.

Elle s’y mire, coquette, Comme à sa glace, ma foi I EUe rit, fait sa toilette).. Et ne songe plus à moi.j Mire dans mes yeux tes yeux,

Ma belle Jeannette, Mire dans mes jeux tes jeux,

Tu les verras mieux ! Tes yeux, etc.

MIRÉ

TROISIÈME couplet. Mais, jaloux qu’elle m’oublie, De dépit, je laisse choir La fleur que j’avais cueillie j, . Pour elle, adieu le miroir ! j Pour mirer tes jolis yeux,

Ma belle brunette, Le plus beau miroir des cieux

Ne vaut pas mes yeux : Mes yeux.

Ma belle Jeannette,

Mes yeux (bis) amoureux !

MIRES (Jules-Isaac), banquier français, né à Bordeaux en 1809, mort k Marseille en 1871. Il appartenait k une famille juive qui habitait Bordeaux, où son père exerçait le commerce d’horloger et de changeur. Lorsqu’il eut fait des études très-sommaires dans une pension particulière, il fut placé chez un marchand de verroterie, puis fut successivement employé chez le géomètre du cadastre (1S31) et dans les bureaux de l’inspecteur des contributions directes. Se trouvant sans ressources à la mort de son père (1835), Mirés chercha à mettre à profit les connaissances qu’il avait acquises en fondant une agence dont le but était de diriger les réclamations des propriétaires bordelais contre les évaluations cadastrales. Cette spéculation eut tout d’abord un plein succès ; mais, en 1838, le conseil de préfecture iiyant repoussé par une fin de non-recevoir toutes les réclamations nouvellement présentées, Mirés dut renoncer à son entreprise.

Dès cette époque, il montrait une activité fébrile, cette forte volonté de parvenir qui devait le conduire à la fortune et, en même temps, un tempérament ardent jusqu’à la violence ; c’est ainsi qu’il fut condamné en police correctionnelle à des amendes et même a trois jours de prison pour injures publiques à des fonctionnaires. Ces mésaventures et le désir de chercher un théâtre plus favorable que Bordeaux à ses projets ambitieux le déterminèrent k se rendra k Paris en 1841. Après avoir essayé sans succès de placer des vins et d’établir une agence pour les réclamations cadastrales, Mirés négocia des promesses d’actions à la Bourse, s’occupa de courtage, de circulation d’effets, et prit ainsi « ses premiers degrés dans ia bohème marronne delà coulisseetda la banque. > Mais la loi do 1845, qui défendit la négociation des promesses d’actions l’obligea k chercher d’autres moyens de vivre. Il entra comme intermédiaire chez un agent de change, où il resta jusqu’en 184B.

Ce fut k partir de la révolution do 1848 que Mirés commença k entrer en pleine lumière et à montrer à la fois la souplesse de son imagination, la fertilité de ses ressources et une rave aùdaco d’exécution. Le crédit public était amoindri, les affaires difficiles, le capital défiant. Mirés fut un des premiers k comprendre la puissance de la presse on cet universel désarroi, et quels moyens de fortune elle pourrait être pour l’homme habile qui saurait s’en servir. Il avait retrouvé k Paris un compatriote et un coreligionnaire, M. Millaud, comme lui sans fortune et qui cherchait dans des spéculations hasardeuses une situation à la hauteur de son ambition. Tous deux achetèrent en commun le Journal des chemins de fer au prix de 1,000 francs, payables en quatre mois. Ils en firent un centre de renseignements en matière de chemins de fer et surent lui faire prendre une telle influence qu’au bout de peu de temps leur petit journal était devenu une autorité en matière de finance spéculative. En même temps, ils sa servaient de l’immense popularité de Lamartine pour fonder le Conseiller dupeuple, journal qui eut un rapide et éclatant succès.

Ce fut en 1S50 que Mirés eut l’idée de fonder avec Millaud la Caisse des actions réunies, société au capital de 5 millions. Acheter des actions dans le moment favorable, les revendre avec bénéfice, tel était le but de cette association de capitaux. Favorisée par la grande publicité du Journal des chemins de fer et du Conseiller dupeuple, et dirigée avec la plus grande intelligence, la Caisse des actions réunies obtint bientôt un très-grand succès qui permit k leurs fondateurs de réaliser des bénéfices énormes. Lorsqu’en 1853 les associés se séparèrent, chacun d’eux retira dans la liquidation une part de 4 millions. Ayant appris par l’expérience quel puissant instrument les journaux étaient’pour les affaires financières, Mirés acheta, après les événements de 1S51, le Pays et le Constitutionnel, feuilles qu’il voulait employer pour le succès de ses projets financiers et qu’il ne tarda pas à réunir dans une même société au capital de 3 millions. Après avoir quitté la Caisse des actions réunies, achetée par MM. Solar et Biaise, Mirés resta quelque temps simple membre du conseil de surveillance et parut vouloir s’éloigner des affaires. Mais son tempérament se refusait au repos. Au mois de février 1854, il racheta la position de M. Biaise et devint gérant, avec M. Solar, delà Société des actions, qui prit le titre nouveau do Caisse générale des chemins de fer, sous la raison sociale J. Mirés et C»°. U se mit alors à entreprendre une série d’opérations gigantesques qui a tant contribué à développer cette fièvre d’agiotage et de spéculation dont l’Empire nous adonné le démoralisant spectacle. Mnis on ne saurait nier qu’au milieu do ces conceptions multipliées, de ces créations au MIRE

dacieuses, Mires n’ait révélé les fortes qualités d’un véritable financier.

Après avoir soumissionné les emprunts municipaux et essayé se patronner les sociétés de crédit foncier, Mirés acheta en 1854 les houillères de Portes et Sénécbas (Gard) au prix de 2.500,000 francs, et en s’obligetmt k fournir 2 millions pour la construction d’un chemin de fer reliant ces mines k Aiais. En 1855, il établit des hauts fourneaux et une fonderie à Saint-Louis, dans la banlieue de Marseille et devint concessionnaire de l’éclairage au gaz dans cette dernière ville, où l’année suivante il acquit 400,000 mètres de terrain pour l’édification d’un quartier nouveau, où il créa un nouveau port. Cette immense opération, parfaitement conduite, eut pour résultat de transformer une partie île la ville de Marseille. En même temps, Mirés porta le capital de la Caisse générale à 50,000,000 et devint concessionnaire des chemins de fer romains. Outre ces graves opérations qui mettaient en mouvement des capitaux si considérables, citons encore le traité conclu par Mirés avec le gouvernement espagnol pour un emprunt de 800 millions de réaux (1856) ; la création d’une Société anonyme au capital de 40 millions pour l’exploitation d’une concession du chemin de fer de Pampelune à Saragossa (1859) ; l’établissement de Crédit qui groupa autour de lui, relia et soutint deux sociétés de chemins de fer étrangers, et soumissionna des emprunts à l’écranger (1860) ; tout cela, actions et obligations, formant une concentration de capital de plus de 350 mil.ions ; enfin, le traité conclu avec la Porte pour un emprunt de 400 millions de francs représentés par 800,000 obligations.

Cette année 1860 marque l’époque la plus brillante de l’existence de Mirés. Il était arrivé à l’apogée de la fortune, et, voj’ant toutes ses entreprises réussir, il ne pouvait se douter qu’il allait être emporté par la plus terrible des catastrophes. Possesseur de plusieurs millions, il menait une existence princiers et jouissait dans le monde d’une influence considérable, celle que donne l’argent. Il réunissait dans un hôtel splendide une société choisie et brillante, et il maria, cette même année 1860, sa fille au prince Alphonse de Polignac.

Maître de plusieurs grands journaux politiques, le Constitutionnel, la Presse, etc., Mirés disposait à son gré d’une publicité immense, qu’il savait rétribuer généreusement et qui faisait sa principale force. Il était en même temps un des rois de la finance et une sorte de Mécène pour les journalistes. Voici ce qu’on disait de Mires, comme homme d’affaires dans une brochure parue en 1860 ; l’éloge, sans doute, y est exagéré, mais on verra par cette citation quelle était l’importance du rôle joué par ce hardi financier : «D’une conception hardie, pleine d’originalités et de surprises, il plonge au cœur d’une idée et en élargit l’horizon ; son coup d’œil

est sûr et se trompe rarement Il dédaigne

de tourner l’obstacle ; il le brusque et le rompt. Si pourtant l’obstacle résiste, s’il est soulevé par des mains tellement puissantes qu’elles dérient l’assaut, la lutte cesse-t-elle pour cela ? non ; elle prend seulement un autre caractère et c’est ici surtoutque Mirés offre un curieux sujet d’observation. À l’impétuosité il fait succéder la tactique, franc d’ailure, néanmoins, et attaquant en face. Mirés n’est point un homme qui veuille se dissimuler à son adversaire ; il l’appelle, au contraire, il le provoque ; ne pouvant le vaincre par la force, il l’abat par la raison. La richesse des moyens qu’il déploie dans une telle lutte est incroyable. »

Tout semblait donc sourire à Mirés. On répondait avec confiance aux demandes d’argent du gérant principal de la Caisse des chemins de fer. À Paris, d’importantes propriétés immobilières rendaient l’actif de sa grande compagnie visible et palpable. Celleci, en effet, possédait dans les rues Richelieu et de la Chaussée-d’Aniin des hôtels princiers ; à Chailiot, 6,000 mètres de terrains parfaitement situés et, sur le boulevard des italiens, on pouvait admirer un passage splendide décoré du nom de son créateur (maintenant le passage des Princes).

Cette étonnante fortune que Mirés avait si rapidement acquise allait disparaître en un instant. En ce moment, une réaction commençait à se produire dans le public contre la lièvre des opérations de Bourse. Les publicistes stigmatisaient la honteuse maladie que les journaux, l’exemple des hommes d’Etat de l’Empire et les complices de bas étâga du coup d’État du 2 décembre avaient surtout contribué à propager. C’était le temps de la Question d’argent, d’Alexandre Dumas fils, de Monseigneur Million, de la Bourse, des Manieurs d’Argent, de M. Oscar de Vallée. Mires essaya de protester, de conserver la faveur publique en dépit des moralistes, et répondit dans le Constitutionnel à Dumas fils et à M. Oscar de Vallée. Cependant le monde de la Bourse pressentait une situation difficile. On savait vaguement que Mirés, après le succès des chemins de fer romains, avait racheté en masse les actions émises, payant ainsi des primes énormes à ses premiers souscripteurs, dans l’espoir de forcer les cours ; il était revenu ainsi à son point de départ avec 2 millions de moins dans sa caisse. On savait que, pendant cette imprudente chasse aux titres, la, construction des lignes était