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Serbes. On le représente sous la figure d’un chien couché.

MITADENC s. ni. (mi-ta-daink). Agric. anc. Blé méteil. Il Mélange de deux qualités de froment.

— Métrol. âne. Mesure pour les grains. MITAINE s. f. (mi-tè-ne. — Il y a deux

formes, mite et mitaine. M. Littré croit que le mot mi doit se trouver dans ce mot, la mitaine étant divisée en deux parties : l’une pour les quatre doigts, l’autre pour le pouce). Gant qui enveloppe complètement la main et n’a de division pour les doigts que celle du pouce : Des mitaines de peau, de soie, de laine, de filoselle. Les gants des Lapons sont faits comme des mitaines, sans distinction de doigts. (Regnard.) Il Gant qui n’a également qu’une division pour le pouce, et ne couvre que la. première phalange des doigts : La vieille fille ôta ses mitaines de laine tricotée. (Oalz.)

— Pop. Onguent mitun mitaine, Mitaines à quatre pouces, Objet sans valeur, expédient sans efficacité, probablement parce que la mitaine ne garantit guère du froid : Tout ça, comme dit l’autre, n’a été que de ^onguent

MITOJT MITAINE. (Mol.)

— Fiim. Prendre des mitaines, Parler avec une excessive circonspection : Est - ce que c’est elle que je vois ?..’. Allez-vous-en, ma mère, et laissez-nous ensemble.Mais prends des mitaines pour ne pas l’effaroucher. (Th. Leclercq.)

;... Notre état,

C’est île fouetter au sang, comme Croquemitaino, Tous les petits vauriens, sans prendre de mitaine.

Tu. de Banville.

Il Otl dit plutôt PRENDRE DES GANTS.

— Argot. Vol à la mitaine, Variété de vol à la détourne, pratiqué par des femmes, et ayant pour objet d’enlever des dentelles de prix. La détourneuse se présente dans un magasin, vêtue d’une robe à jupe très-longue, avec dos souliers un peu larges et avec le bout du bas coupée comme les doigts des mitaines. Pendant que la voleuse feint d’examiner les dentelles qu’elle a demandées, elle enfuit tomber à terre une ou deux pièces, qu’elle ramasse aussitôt avec le pied et glisse dans le soulier. Cette manœuvre paraît très-difficile ; néamoius, certaines femmes l’exécutent avec une adresse merveilleuse.

— Techn. Peau de castor de mauvaise qualité. Il Plaque de tôle portant une échancrure dans laquelle le souffleur do verre appuie sa canne pendant son travail..

MITAINERIE s. f. (mi-tè-ne-rî — rad. mitaine). Fabrication, commerce de mitaines, de gants. Il Vieux mot.

MITAINIER s. m. (mi-tè-nié — rad. mitaine). Fabricant de mitaines, de gants, il Vieux mot.

MITAN s. m. (mi-tan — du lat. medietas, moitié). Milieu ; se dit dans certains départements : La rivière était encore bien grondeuse ; mais il ne barguigna pas pour y entrer, et quand il fut au mitan : « Venez, cria-t-il, n’ayez pas peur. » (G. Sand.)

MITAU ou M1TTÀC, ville de la Russie d’Europe, ch.-l. du gouvernement de Courlande, sur l’Aa, à 607 kilom. S.-O. de Saint-Pétersbourg, à 45 kilom. S.-O. de Riga et a 35 kilom. de la Baltique, par 5G<> 39’ de lut. boréale et 21<>23’ de long, orientale ; 21,000 hab. Résidence des autorités civiles et militaires de la province ; gymnase avec cabinet d’histoiro naturelle et bibliothèque, école forestière ; observatoire ; cour d’appel, tribunal civil. Consistoire luthérien ; synagogue ; église grecque, église catholique ; nombreux établissements de bienfaisance. Fabrication de toiles et de linon, cuirs, carrosserie, cotonnades, tabac, ferblanterie. Commerce assez important en grains, chanvre et graines do lin, venant de la Courlande même ou de la Lithuanie, et qu’on embarque sur l’Aa, à la destination de Riga. Mitau est située dan3 une contrée plate, bien arrosée et assez fertile. La ville possède un mur d’enceinte, des remparts et des bastions ; elle est bien bâtie ; ses rues sont larges et tirées au cordeau, mais non pavées ; ses maisons, pour la plupart en bois, sont basses, mais d’un aspect riant. On y voit un château impérial, ancienne résidence des grands maîtres de l’ordre Teutonique et des ducs de Courlande ; il est aujourd’hui habité par le gouverneur civil. Louis XVIII, sous le nom de comte de Lille, y séjourna pendant plusieurs années au commencement de ce siècle. Mitau possède aussi un théâtre sur lequel la troupe de Riga vient donner des représentations à l’époque de la foire de la Saint-Jean, moment où la ville présente un aspect très-animé. Cette ville était autrefois capitale du duché de Courlande et de la Sémigalle ; elle fut prise en 1701 par les Suédois aux Russes, qui la reprirent en 1706.

MITCAL. s. m. (mi-tkal). Coinm. Toile de coton, qui se fabrique en Russie.

— Métrol. Monnaie de compte du Maroc, valant environ i fr. 70.

M1TC1IAM, ville d’Angleterre, comté de Surrey, à 13 kilom. S.-O. de Londres, dont elle peut être considérée comme un faubourg ; 6,600 hab. Manufacture de tabac, blanchisse • rie, impression de calicots.

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■, M1TCHEL (John), homme politique anglais, né à Dungiren, comté de Londonderry, en 1814 ; il est le fils d’un ministre presbytérien. Quelque temps après avoir fait ses études de droit, il devint un des rédacteurs les plus actifs du journal la Nation, qui secondait les efforts d’O’Connell en faveur de l’Irlande (1845), et il publia un ouvrage historique intitulé : Hugltes O’Neil, comte de Tyrone, sa vie et son 'temps. Trouvant que le parti à la tête duquel se trouvait O’Connell manquait de vigueur, il s’en détacha, pour s’engager dans le parti de l’opposition radicale, fonda avec quelques amis, en 1847, une société politique appelée la Confédération irlandaise. Cependant, son opposition devenant chaque jour plus violente, ses amis eux-mêmes ne voulurent bientôt plus le suivre sur ce terrain et il fonda alors lo journal les Irlandais unis, dans lequel il exposa sa politique avec tant de hardiesse que le gouvernement anglais ordonna de. le poursuivre. Condamné pour crime de félonie à la peine de ju transportation pour quatorze années, Mitehel fut envoyé sur un ponton aux Bermudes, où il resta huit mois. De là, on le déporta d’abord au Cap de Bonne-Espérance (1819), puis en 1850 à la terre de Van-Diemen. I ! était depuis deux ans en Australie lorsqu’un de ses amispolitiques, Patrick Smyth, se rendit dans ce pays et parvint à le faire évader. Mitehel gagna alors San-Francisco, puis New-York, où il fut très-bien accueilli (1853), et s’y fixa. L’année suivante, il y publia, sous le titre de : Journal de Geôle, le récit de sa captivité et fonda un journal hebdomadaire : le Citoyen, destiné à propager ses idées politiques et à servir la causé nationale de l’Irlande.

MITCHELL (Joseph), poôte anglais, né vers 1684, mort en 1738. Il était fils d’un tailleur de pierre. S’étant rendu à Londres, il trouva un protecteur généreux dans sir Robert Walpole ; mais son inconduite et son goût pour la dissipation l’empêchèrent de sortir d’un état de gêne continuelle, Pour venir à son secours, Aaron Hill lui abandonna la propriété d’une tragédie, intitulée : la Fatale extravagance, qui obtint beaucoup de succès et fut jouée sous le nom de Mitchell ; mais celui-ci s’empressa de faire connaître le véritable nom de l’auteur. Ses Œuvres poétiques ont été réunies et publiées à Londres (1729, 2 vol. in-s0). Elles sont généralement médiocres ; mais on y trouve parfois dés vers remarquables et dont quelques-uns atteignent le sublime.

MITCHELL (sir Andrew), diplomate anglais, né vers 1C95, mort à Berlin en 1771. Après avoir voyagé quelque temps et vécu dans la société de savants et d’hommes.distingués, il devint, vers 1738, secrétaire du marquis de Tweedale, qui fut peu après ministre des affaires d’Écosse, se fit nommer membre de la Chambré descommunesen 1747, puis remplit successivement les fonctions de résident à Bruxelles (1751) et d’ambassadeur extraordinaire en Prusse (1753). « Ses manières polies et sa liaison intime avec milord Maréchal (Keith), dit Dezos de La Roquette, lui firent obtenir une assez grande influence sur le roi de Prusse pour détacher ce souverain des intérêts de la France. Chacun cherchait à jouir de sa brillante conversation. Ses bons mots devinrent à la mode et circulaient dans tous les cercles. Après l’affaire de Port ■ Mahon, le roi de Prusse dit à Mitchell, qui était venu le voir : « Vous avez fuit un mauvais début, monsieur Mitchell ; quoi 1 votre flotte battue et le Port-Mahon pris dans votre première campagne ! vous avez fait une campagne pitoyable, cola est certain. — Sire, répondit l’envoyé anglais, nous espérons avec l’aide de Dieu en faire une meilleure l’année prochaine. — Avec l’aide de Dieu, dites-vous, monsieur Mitchell, mais je ne savais pas que vous eussiez un tel allié. — Nous comptons beaucoup sur lui, quoiqu’il nous coûte beaucoup moins que les autres, » répliqua Mitchell, faisant spirituellement allusion par ces mots aux subsides considérables que l’Angleterre payait au roi de Prusse,

MITCHELL (André), amiral anglais, né en Écosse en 1757, mort vers 1S35. Il prit part à la guerre contre les colonies d’Amérique, se signala par sa valeur dans un combat contre la frégate française la Belloue (17S2), et à la bataille navale de Goudelour, livrée entre les flottes des amiraux Suffren et Hughes (1783) ; fut promu contre-amiral en 1795, reçut, eu 1799, le commandement d’une escadre chargés de débarquer des troupes en Hollande et tut nommé à son retour amiral de l’escadre rouge. Mitchell commanda ensuite diverses croisières, passa, en 1802, à la station d’Halifax, comme commandant en chef dans les mers de l’Amérique méridionale, et occupa ce poste jusqu’en 1818. De retour en Angleterre, il prit sa retraite.

MITCHELL (Thomas), helléniste anglais, né à Londres en 1783, mort en 1845. Il fit do fortes études à Cambridge, puis donna pour vivre des leçons particulières, publia des articles dans les journaux, commença à se faire connaître par une série d’essais sûr’Aristophane et sur les mœurs des Athéniens, insérés dans la Quarterly Review en 1813, et consacra la plus grande partie de sa vie à traduire en vers Aristophane et Sophocle : Une pension de 150 livres sterling que lui donna Robert Peel lui permit de passer les dernières années de sa vie à l’abri du besoin. On a de

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lui la traduction des Acharniens, des Chevaliers, des Nuées et des Oiseaux d’Aristophane (1820-1822 ; 2 vol. in-8°) ; celle des Guêpes et des Grenouilles, du même (1834) ; celle des pièces de Sophocle (1839-1843). Ces traductions sont estimées ; mais Mitchell a eu le tort d’y ajouter dos commentaires et des observations satiriques ou déclamatoires contre la démocratie athénienne, observations aussi peu intelligentes que peu équitables.

MITCHELL (sir Thomas Livingstone), voyageur anglais, né à Craigend, comté de Stirling, en 1792, mort près de Sydney (Australie) en 1855. Dès l’âge de seize ans, il entra au service, prit part aux guerres d’Espagne et de Portugal, devint major en 1814, fut chargé de lever les plans des champs de. bataille de la Péninsule et exécuta alors une série de cartes d’une grandéexactitude. Envoyé en Australie en 1827, il y- remplit les fonctions d’ingénieur en chef. Mitchell fit dans cet immense continent quatre grands voyages d’exploration (1831-1832, 1835, 1836, 1845-184G), reconnut le cours de plusieurs rivières et recueillit des notions précieuses pour la géographie de cette partie du mondel En récompense de ses travaux, il reçut le titre de chevalier (183B), le diplôme de docteur de l’université d’Oxford, le grade de colonel (1854), et fut nommé membre des Sociétés royale et de géographie de Londres. On a de lui : Esquisse d’un système de levé de plans au point de vue géographique et militaire (Londres, 1827, in-8°) ; Carte de la colonie delà Nouvelle-Galles du Sud (Londres, 1837,3 feuilles) ; Trois expéditions dans l’intérieur de l’Australie orientale (Londres, 1838, 2 vol ; in-S°) ; Journal d’une- expédition dans l’intérieur de l’Australie tropicale (Londres, 1848) ; Géographie de l’Australie (Sydney, 1850).

MITCHELL (G. Donald), écrivain américain, connu sous le pseudonyme d’ik Marvel, né à Norwich (Connecticut) en 1822. En 1844, il sérendit en Europe où, pendant dix-huit mois, il visita divers pays, particulièrement l’Angleterre. En 1848, M. Mitchell revint sur le continent européen et assista, pendant son séjour à Paris, à la révolution du 24 février. De retour aux États-Unis, il publia plusieurs ouvrages qui le firent rapidement connaître et rendirent son nom populaire. Pendant deux ans, de 1853 à 1855, il remplit les fonctions de consul à Venise et, de retour en Amérique, il reprit ses travaux littéraires. Dans ses écrits, on trouve à la fois de l’enjouement, do la verve satirique et des accents de mélancolie pénétrante. Nous citerons de lui : Nouvelles glanes ou Nuuvelle gerbe tirée des vieux champs de l’Europe continentale (New-York, 1847, in-12), récit de ses impressions pendant son premier voyage en Europe ; l’Eté de la bataille ou Impressions personnelles sur l’année 1848 à Paris (1849, in-12) ; la Lorgnette ou Études de la ville par un. habitué de t’Opéra, recueil littéraire formant 2 volumes et contenant des articles et des études remarquables ; Rêveries d’un célibataire (1S5I, ih-8°), ouvrage humoristique, qui a eu un très-grand succès aux États-Unis et qui a été traduit en français par Paul Ithier (1860, in-12) ; le Rêve de la vie (1852, in-12), tratl. en français par Mme Mezzara (1858, in-12) ; Aventures de la famille Doings (1855, in-12), spirituelle satire des mœurs de la société de New-York, etc.

MITCHELLE s. f. (mit-chè-le). Bot. Petit arbuste d’Amérique, de la famille des rubiacées.

— Encycl. La mitchelle rampante est une plante sous-frutescente, à tiges grêles et traçantes, portant des feuilles opposées, petites, persistantes ; des fleurs blanches et odorantes, situées a l’aisselle des feuilles, et auxquelles succèdent des fruits d’un rouge de corail très-vif, qui durent pendant fort longtemps. Cette plante croît dans les bois humides de l’Amérique du Nord et fleurit au milieu du printemps. Elle est fort élégante et produit toujours, qu’elle soit en lieur ou en fruit, un effet très-agréable. Elle vient bien en pleine terre sous le climat de Paris, et se propage très-facilement de graines ou d’éclats de pied. Comme elle croît k l’ombre des grands arbres, elle couvre le sol de massifs d’une verdure perpétuelle, sur laquelle tranchent d’une manière charmante les nuances variées des fleurs et des fruits.

M1TCIIELSTOWN, ville d’Irlande, dans l’ancienne province de Leinster, comté et à 41 kilom. N.-K. de Cork ; 3,500 hab. Grottes à stalactites, aux environs, ■ ’ ' t

M1TCH1LL (Samuél-Latham), médecin et naturaliste américain, né à North-Ilempstead, État de New-York, en 1764, mort en 1831. Sa famille l’envoya faire ses études médicales à Édimbourg, où il prit le grade de docteur (17S6), et, après avoir visité l’Angleterre et là France, il revint aux États-Unis. La ville de New-York l’élut peu après membre du Congrès. En 1792, il devint professeur de chimie, d’histoire naturelle et d’agriculture au collège de Columbia, enseigna le premier aux États-Unis le système chimique deLavoisier, fut, en 1793, un des fondateurs de la Société pour l’avancement de l’agriculture, de l’industrie et dès arts utiles, accompagna, en 1807, Fulton dans son premier voyage eu bateau à vapeur, fit plusieurs excursions scientifiques d’ans l’Amérique du Nord, découvrit pendant l’une d’elles le squelette d’un mammouth (1817) et futeufin, de 1820 à 1S26, professeur de chi MÎTE

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mie et de matière médicale au Collège des médecins. Mitchell était membre d’un grand nombre de sociétés savantes des deux inondes. Il avait été, en 1797, un des fondateurs du Médical Reposilory, recueil périodique qui parut pendant plus de vingt ans. Commo nomme politique, il fit partie du Congrès et du sénat de l’Union, et s’attacha à voter toutes les mesures propres au développement de l’instruction, à favoriser l’exécution des travaux d’utilité publique. Outre des mémoires et des pièces de vers insérés dans des recueils scientifiques et littéraires, on a de lui ; Remarques sur l’oxyde gazeux du l’azote (1795) ; Excursions géologiques et minéraloffiques sur les bords de l’Hudson (1796) ; Sur les exhalaisons pernicieuses des marais (1810) ; Description de 166 espèces de poissons, trouvées principalement dans les eaux fraîches et salées de l’État de New-York (1815) ; la Pharmacopée des Etais-Unis d’Amérique (Boston, 1820, in-8°), etc. ’ '

MITE s. f..(mi-.te, — mite, mis, milis} miton, mitoux, autant de noms, du chat qui, selon Chevallet, sont des onomatopées rappelant lo cri de cet animal ; seulement, il est à remarquer que rien de semblable n’existe dans la langue latine, tandis qu’on trouve des mots tout à fait analogues dans les idiomes néogermaniques : danois misé, petit chat ; suédois miss, mise ; allemand miez’e. On a aussitiré ces noms du latin mitis, doux, à cause du poil ou de l’apparente doilceur du chat. Il est remarquable que La Fontaine, qui appelle le chat Mitis dans une fable, -lé qualifié de doucet dans un autre). Ancien nom du chat.

MITE s. f. (mi-te— du germanique, ancien haut allemand mado, anglo-saxon mite, gothique matha, ver, teigne, que Delàfere rapproche du sanscrit milhan, qui blesse, do*la racine milh, math, frapper, .blesser, couper, d’où aussi le latin meto, couper). Arachn. Nom vulgaire de plusieurs espèces d’acarus -.Une mite n’est qu’un point dé mathématiques à l’égard de la raison. (Malebr.) La mite fouit nàs chairs, dans le but de s’en repaitre, (jaspai).)

Dame Mite disait a ses petits-enfants :, . Il fut un temps où la terre était ronde..

AUDERT.,

— Entom. Nom vulgaire des larves des teignes : Etoffe dévorée par les mites. Il Nom vulgaire du peu des oiseaux.

— Bot. Eerbe aux mités, Ancien nom dé la molène blattaire, qui passait pour être propre à faire périr les mites ou larves des teignes.

— Encyel. Arachn. Les mites ou milles, dont le nom scientifique est acarus, sont des arachnides trachéennes, caractérisées par un corps arrondi, sans anneaux distincts, susceptible de se gonfler par la succion ; deux antennules courtes ; un suçoir composé de trois lames renfermées dans une gaine ; huit pattes, les pattes antérieures munies de petites griffes ou de.pinces à l’aide desquelles ces animaux se fixent et se cramponnent aux corps dont ils se nourrissent ; les pattes postérieures ayant quelquefois lavant-dernier article muni de quatre soies roides. Quelques espèces n’ont que six pattes dans le j’éuno âge. L’abdomen et les cotés du corps présen 1 tent parfois aussi dos soies en nombre variable. La plupart de ces arachnides sont très-petites et ne peuvent être bien observées qu’avec l’aide du meroscope. Mais lesfemelles sont très-fécondes, ce qui, explique leur prodigieuse multiplication.

Les métamorphoses des mites sont fort simples ; les femelles sont ovipares ou vivipares, et les petits kleur naissance sont en tout semblables à leurs parents, sauf l’exception signalée plus haut concernant le nombre des pattes ; leur croissance est rapide et, au bout de quelques jours, ils sont aptes à’ se reproduire. Les mites se nourrissent de substances animales et végétales vivantes ou en décomposition. Quelques espèces vivent même aux dépens les unes des autres. Elles nuisent beaucoup aux végétaux, aux provisions de ménage, aux collections d’histoire naturelle, aux animaux domestiques et même à l’homme. On les a accusées d’être la cause de plusieurs maladies, dont elles ne seraient aucontraire que la conséquence, suivant divers auteurs. Le nombre des espèces est très-considérable, et les naturalistes modernes les ont réparties en plusieurs genres.., ,,

La mite domestique, appelée aussi mite du fromage, a le corps ovale allongé, un peu velu, d’un blanc sale avec deux taches brunes ; l’extrémité abdominale est munie de deux soies ; d’après Lyonnet, elle serait vivipare. Suivant d’autres auteurs, la femelle, qui est plus grosse que le mâle, pond pendant toute l’année des œufs blancs rayés de brun, qui ne tardent pas à éclore, de sorte que les générations se succèdent avec une incroyable rapidité. Elle abonde sur le fromage Un peu vieux, et toute l’espèce de vermoulure que l’on remarque à sa surface est composée d in-j nombrables familles de mites, de leurs œufs et de leurs excréments. Souvent il arriva qu’un fromage qui paraissait à peine en être attaqué est détruit en fort peu de temps. On trouve aussi cette espèce sur la viande seche, le pain, les fruits confits secs, etc. On a regardé comme une espèce distincte, caractérisée par un corps un peu plus long, celle qui vit sur le fromage de gruyère., (r

La mite de la farine est ullongée, velue, ! blanche, avec la tête rousse ; elle vit aux déV