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sieurs discours qui firent une grande sensation. Nommé, en 1859, ministre de la guerre, il prit le commandement de l’armée envoyée contre le général Urquiza, qui le défit le 23 octobre de la même année à la bataille de Cepeda. Mitre n’en fut pas moins nommé, en 1860, gouverneur de Buenos-Ayres et, lois de la paix conclue entre le président Derqui et Urquiza, il devint brigadier général de la nation. Cependant, un différend grave s’éleva bientôt entre le général Mitre et le président Derqui, au sujet de l’exécution du docteur Aberastein par les ordres du colonel Sax. Le brigadier demandait que le gouvernement désavouât ce dernier, le président s’y refusait. Les représentants de la France, de l’Angleterre et du Pérou essayèrent d’amener entre eux un rapprochement. Le général Mitre et Derqui se rencontrèrent sur Te vaisseau uDglais VOberon, mais ils ne purent s’entendre. Le premier entama aussitôt les hostilités, vainquit le président à Pavon avec l’aide de la légion italienne, envahit les provinces de Santa-Fe et de Cordova, entra à Rosario avec 12,000 hommes, força Derqui de donner sa démission et traita avec Urquiza, à qui il abandonnais province d’Bntie-Rios. Il ouvrit ensuite la neuvième législature à Buenos-Ayres le Ié mai 1862, en annonçant le triomphe définitif du parti libéral et, le 5 octobre, il était élu, à l’unanimité, président de la république Argentine, dont le siège était institué à Buenos-Ayres. Mitre gouverna avec sagesse et libéralisme et s’attacha à développer la prospérité de son pays. En 1865, il se joignit au Brésil et à Montevideo pour faire la guerre à la république du Paraguay, à la tête de laquelle se trouvait te vaillant président Lopez. Il fournit un contingent de troupes à ses alliés, fut chargé des opérations préparatoires et combattit, en 1SG5, sous les ordres du général brésilien Porto-Alegre. Au commencement de l’année suivante, il fut mis à la tête des armées alliées, força le passage du Parana, dont les rives avaient été fortifiées (rnnra 1866), et alla attaquer Lopez qui avait pris position près de la forteresse deHumaïta ; mais, complètement battu, il dut battre en retraite et il entama, de concert avec ses alliés, des négociations de paix avec Lopez. Ces négociations n’ayant pas abouti, la guerre recommença avec un nouvel acharnement, pour ne se terminer qu’en 1870, a la mort de Lopez. Après son échec, le général Mitre avait résigné son commandement. Il continuaùgouverner la république Argentine jusqu’en 1866, époque où, le temps de sa présidence étant expiré, il fut remplacé par le colonel Sarmiento (12 octobre 1868). En remettant son pouvoir à son successeur, il adressa au peuple une proclamation qui fut très-bien accueillie, et il se vit l’objet des manifestations les plus sympathiques. Depuis lors, le général Mitre a été chargé de plusieurs missions diplomatiques, notamment au Brésil en 1872.

MITRE, ÉE adj. (mi-tré — rad. mitre). Qui

Ïiorte la mitre : Etourdi, débauché et factieux, e cardinal de Retz, flottant entre la petite intrigue et la grande ambition, était l’Alcibiade mitre de la Fronde. (Lamart.) il Qui a le droit de porter la mitre : Abbé mitre. Chanoines 11ITRKS.

Abbaye mitrëe, Abbaye dont l’abbé est mitre.

— Erpét. Basilic mitre, Basilic dont la tête est surmontée d’une sorte de capuchon ou de mitre.

— s. f. pi, Bot. Tribu d’hyménomycètes helvellacées, à réceptacle piléiforme.

MITBÉMYCE s. f. {mi-tré-mi-se — du gr. mitra, mitre ; mukês, champignon). Bot. Genre de champignons, de la famille des lycoperdacés, dont le pédicule, composé d’un grand nombre de fibres élastiques, solides, entremêlées, porte une tête sphériquo, glabre, entourée d’une volva qui se déchire par le bas et tombe à la maturité.

MITRÉOLE s. f. (mi-tré-o-le — dimin. du )at. mitra, mitre). Bot. Genre de gentianées de l’Amérique du Nord.

MITBIFORMB adj. (mi-tri-for-me — de mitre et de forme). Mist. nat. Qui a la forme d’une mitre.

MITRON s. m. (mi-tron — rad. mitre, à cause du bonnet pointu que portaient autrefois les garçons boulangers). Pop. Garçon boulanger ou pâtissier.

— Coiffe ou mitre en papier.

— Constr. Tuile d’une forme particulière. MITROPHORE s. m. (mi-tro-fo-re — du

gr. mitra, mitre ; phoros, qui porte). Bot. Genre de champignons, appartenant à la classe des thécasporés et à la tribu des champignons mitres.

— Encycl. Les mitrophores, qui offrentune grande analogie avec les morilles, ont

un réceptacle conique ou cnmpanuliforme, charnu, plus ou moins fragile, un pédicule inséré ù la face intérieure du réceptacle. Les organes de la fructification sont représentés par des thèques allongés, cylindriques, renfermant des spores transparentes. Les »utrophores croissent au printemps avec les morilles et, comme elles, sont combustibles. Parmi les espèces nombreuses, citons : la mitrophora patula, a réceptacle arrondi, ou ovale, ou en cloche, et de couleur fauve ; son pédicule est blanc, creux et recouvert d’é MITS

caHes ; on la rencontre dans quelques forêts de la France, en Allemagne et surtout en Italie, où on l’apporte sur les marchés avec des morilles ; la mitrophora gigas : réceptacle gris, conique et de couleur foncée ; pédicule d’un blanc jaune écailleux ; la mitrophora wtdosa : réceptacle roux, conique ; pédicule d’un blanc jaune, à surface réticulée ; elle croît dans les environs de Florence ; la mitrophora rimosipes : réceptacle campanule, obtus, de couleur noire ; pédicule très-long, blanc, renflé à la base ; cette espèce, assez rare, a été rencontrée dans la forêt de Fontainebleau et dans le bois de Boulogne.

MITROUILLET s. m. (mi-trou-llè ; «mil.) Bot. Nom vulgaire de la gesse tubéreuse.

MITROV1CZ, ville de l’empire d’Autriche, dans les confins militaires du Banat, à 35 kilom. S.-O, de Peterwardein, sur la rive gauche de la Save ; 5,470 hab. Commerce de peaux et de bestiaux. Restes et antiquités du Sirmium des Romains. Mitrovicz fut cédée à l’Autriche par les Turcs au traité de Carlovitz en 1699.

MITROW1TZ (Eugène -Vratislay-Nettolitzky Dii), général autrichien, né à Wischepol (Bohême) en 1786, mort en 1867. Entré en 1804 au service, il se signala au combat de Gunzbourg (1805), à la bataille de Landshut et fut fait prisonnier à Aspern. Pendant "qu’on le conduisait en France, il parvint à s’échapper et revint assez tôt pour assister à la bataille de Wagram. En 1813, Mitrowitz devint officier d’ordonnance de l’empereur et fit la campagne de France. Au combat de la Fère-Champenoise, il fit 1,200 prisonniers et, à l’entrée des alliés dans Paris, il fut mis à la tête d’une colonne mobile chargée de poursuivre les pillards qui infestaient les environs de la capitale. De 1816 à 1848, il n’eut pas occasion de se signaler. Lorsque éclata le soulèvement du royaume Lombardo-Vénitien, Mitrowitz, qui était parvenu dans l’intervalle au grade de feld-maréchal-lieutenant, reçut le commandement du premier corps d’armée, dont le quartier général était à Milan. À la tête de deux brigades de ce corps, il força les Italiens à la retraite, près de Santa-Lucia, le 6 mai 1848, emporta d’assaut, le 29 mai suivant, la ligne de Curtatone et, dans la campagne de 1819, il contribua, le 24 mars, à la prise de Mortara. Après le rétablissement de la paix, il fut élevé au grade de général de cavalerie et devint commandant du premier corps d’armée, dont le quartier général était à Vienne. Enfin, en 1854, il fut nommé feld-maréchal.

MITRULE s. f. (mi-tru-le — dimin. du lat. mitra, mitre). Bot. Genre de champignons, de la classe des thécasporés, caractérisé par un pédicule charnu, terminé à la partie supérieure par une tète allongée, ovale ou ronde, et dont toute la surface est recouverte de thèques renfermant des spores.

MITRUL1N, INE adj. (mï-tru-lain, i-nerad. mitrule). Bot. Qui ressemble à une mitrule.

— s. m. pi. Famille de champignons, ayant pour type le genre mitrule.

MITSCHERLICH (Christophe-Guillaume), philologue allemand, né en Thuringe en 1760, mort à Gœttingue en 1854. Après avoir fait de sérieuses études dans diverses universités de l’Allemagne, il devint professeur de philosophie à Gœttingue (1785), conseiller aulique (1806), remplaça Heyne dans sa chaire d’éloquence en 1809 et la conserva jusqu’en 1833. Nous citerons de lui : Lectiones in Catullum et Propertium (1786) ; Eclogæ recent. carminum (1793) ; Scriptores erotici græci (Strasbourg, 1792-1794, 4 vol. in-8°), édition assez médiocre ; Horatii odæ et epodæ (1800-1801, 2 vol. in-8°) ; Racemationes venusianæ (1827-1833, 6 part, in-fol.).

M1TSCHEULICH (Eilhard), savant chimiste allemand, né à Neuende (Oldenbourg) en 1794, mort en 1863. En 1811, il alla étudier l’histoire et la philosophie à l’université d’Heidelberg, puis se rendit à Paris pour suivre les cours de l’École des langues vivantes. De retour en Allemagne (1814), il s’adonna, à Gœttingue, a des recherches sur l’histoire des peuples ghurides et karachitayens et commença sur ce sujet la publication d’un ouvrage intitulé : Mirehondi historia Thaheridarnm (Gœttingue, 1815), resté inachevé. S’étant rendu à Berlin en ISIS, Mitscherlich s’adonna avec ardeur à l’étude des sciences naturelles et principalement de la chimie. Son début dans cette dernière science fut la découverte de la loi d’isomôrphisme. Berzelitis, lorsqu’il visita Berlin, comprit du premier coup l’importance de cette loi et emmena avec lui à Stockholm le jeune savant, qui y passa deux ans. À son retour en Allemagne, Mitscherlich fut nommé membre de l’Académie des sciences de Berlin et professeur de chimie à l’université (1821). Outre un grand nombro d’articles et de mémoires insérés dans les Abhand’ungen de l’Académie de Berlin et dans les Annales de Poggeudorf, on doit à ce savant un très - remarquable Traité de chimie (Berlin, 1829), qui a eu de nombreuses éditions, et que Valerius a traduit en fiançais (3 vol. in-S°). Mitscherlich, à qui sa découverte de l’isOmorphisme avait valu la grande médaille de l’Académie des sciences de Londres, était membre associé de l’Institut de France.

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MITTAG (Jean-Godefroi), biographe allemand, né à Leipzig en 1705, mort vers 1755. Il fut successivement grand chantre à Lutzen, à Halle, à Ueltzen, et composa, entre autres biographies, celles de Gustave-Adolphe (Halle, 1732) ; de Frédéric-Auguste II, roi de Pologne (1733) ; de Frédéric-Auguste III, roi de Pologne (1737) ; de Charles III, empereur romain (1741, 2 vol. in-S°).

MITTARELM (Nicolas-Jacques), historien et théologien italien, né à Venise en 1707, mort à Mura.no en 1777. Devenu membre de l’ordre des camaldules, il fut chargé d’enseigner la philosophie et la théologie au couvent de Saint-Michel, à Murano, puis nommé confesseur du monastère de San-Parisio, et commença alors à s’adonner à l’étude des antiquités archéologiques. En 1747, Mittarelli fut élu procureur de sa congrégation. En visitant les nombreux couvents de son ordre, il recueillit dans leurs bibliothèques un grand nombre de chartes et de pièces originales, puis se mit à écrire avec les Pères Calogera et Costadoni l’histoire des eamaldules. Cet ouvrage lui acquit beaucoup de réputation et lui valut d’être successivement nommé supérieur des maisons de son ordre dans les États vénitiens (1756) et supérieur général en 1764 ; enfin, en 1770, il prit la direction do l’abbaye de Saint-Michel, qu’il garda jusqu’à sa mort. Ce religieux joignait à une mémoire extraordinaire un grand sens critique et une rare modestie. Ses principaux ouvrages sont : Annales camaldulenses quibus plura inserunlur tum esteras italico-monasticas res, tum historiorn ecclesiasticam remque diplomaticam illustrantia (Venise, 1755-1773, 9 vol. in-fol.) ; Ad scriptores rerum italicarum Cl. Muratorii accessiones historié Faventinx (Venise, 1771, in-fol.) ; De littératura Favenfinorum(Venise, 1775, in-fol.) ; Bibliotheca codieum mitnuscriptorum S. Michaelis de Muriano Venetiarum (Venise, n ; o, in-fol..

MITTASSE s. f. (mi-ta-se). Sorte de bas sans pied dont les sauvages de la Louisiane se couvraient la jambe et la cuisse.

M1TTAU, ville de la Russie d’Europe. V.

MtTAU.

MITTE s. f. (mi-te). Méd. Vapeurs qu’exhalent les fosses d’aisances, et qui sont formées d’un mélange d’ammoniaque, d’acide carbonique et d’acide sulfhyârique : La mitte cause des ophthalmies. il On dit aussi plomb. Il Accidents produits par ce gaz.

— Métrol. anc. Mesure pour le blé et le sel.

MITTEK s. m. (mi-tèk). Ornith. Poule d’eau du Groenland.

— Encycl. Buffon a décrit sous ce nom, d’après les récits des voyageurs, un oiseau qui paraît être voisin des poules d’eau. Le mâle a le dos et le cou blancs, le ventre noir et la tête tirant sur le violet ; la femelle a te3 plumes jaunes mêlées et bordées de noir, ce qui de loin tes fait paraître grises. Cet oiseau est très-répandu au Groenland ; il y est beaucoup plus nombreux en hiver, d’où l’on conclut qu’il émigré de régions encore plus froides. Il vit de coquillages qu’il prend sur le rivage pendant le jour, et passe la nuit ù l’abri des haies et des broussailles. Il ne vole sur terre que lorsqu’il y est poussé par les vents ; mais il suit au vol les sinuosités et les détours de la côte et des détroits entre les îles. Les marins tuent souvent ces oiseaux eu pleine mer.

M1TTELWALDE, Bourg de la Prusse, province de Silésia, régence et à 119 kilom. N.-E. de Breslau ; 1,975 hab. Tribunal civil. Fabrication de toiles, draps, bonneterie, tabac. Bureau principal de douanes.

MITTENDAIRE s. m. (mi-tan-dè-re — du lat. mitieiidus, devant être envoyé). Hist. rom. Officier que les empereurs envoyaient dans les provinces pour y lever les impôts.

SUTTENWALDE, bourg de Bavière, cerclo de la haute Bavière, à 95 kilom. S.-O. de Munich, sur la rive gauche de l’Isar ; 2,000 hab. Fabrication d’instruments de musique ; important commerce de bois.

MITTEUMAIEH (Charles-Joseph-Antoine), homme politique et jurisconsulte allemand, né en 1787, mort à Heidelberg en 1867. Peu après avoir terminé ses études à l’université de Heidelberg, il fut chargé d’une éducation particulière à Landshut (1609), commença dès cette époque à se livrera d’importants travaux sur ia législation, et fit paraître bientôt un Manuel de procédure criminelle (Heidelberg, 1810-1812). Nommé professeur de droit en 1S19 à l’université de Bonn, il obtint, en 1834, une chaire à celle de Heidelberg. A cette époque, Mittermarer n’était pas seulement un des plus éminents jurisconsultes de l’Allemagne ; il était, en outre, un des chefs les plus influents du parti démocratique modéré. Nommé, en 1831, député à l’Assemblée nationale de Bade, par la ville de Bruchsal, il contribua puissamment à la promulgation de plusieurs lois libérales et fut bientôt élu président de l’Assemblée, tant à cause de son esprit conciliant que pour la droiture do son caractère. Il occupa ce poste avec une grande impartialité et soutint avec fermeté la déclaration de la Chambre par laquelle elle refusait de voter le budget si, au préalable, la liberté de la presse n’était pas accordée. Il prit part ensuite aux diètes successives de

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1833, 1835, 1837 et 1839 ; mais il eut, en 1841, la douleur de perdre son fils, et ce malheur le tint quelque temps éloigné de la scène politique. Rentré aux affaires en 1S46, il fut nommé de nouveau président de la Chambre. Dépuîé de la ville de Bade au parlement national do Francfort en 1848, il prit une part très-active aux événements de cette époque, fut appelé à faire partie du comité chargé de rédiger une constitution, et fit les plus grands efforts pour unifier le code si embrouillé des lois de la Confédération germanique ; mais l’avortement de la révolution allemande ne lui ayant pas permis de mettre ses plans à exécution, . il revint professer le droit à l’université de Heidelberg (1849) et renonça pour toujours à la vie politique. Indépendamment de nombreux articles insérés dans les Archives de la civilisation, les Archives du droit criminel, le Journal critique de la science du droit, etc., on doit à Miuermaier des ouvrages aussi nombreux qu’importants : De la défense dans un procès criminel (Landshut, 1844) ; Erreurs fondamentales des recueils de lois en matière de droit pénal (Bonn, 1819) ; la Procédure civile allemande comparée avec tes procédures civiles prussienne et française et avec les progrès de ta législation civile moderne (1820-1826,4 parties) ; Cours de droit privé allemand (Landshut, 1821) ; Théorie de la preuve dans ta procédure criminelle (Darmstadt, 1821), ouvrage traduit en français par M. Alexandre sous le titre de Traité de la preuve en matière criminelle (1848, in-8°) ; Doctrine de la preuve dans la procédure civile allemande (Darmstadt, 1834) ; État actuel de la législation pénale (Heidelberg, 1833) ; Principes du droit privé allemand (Ratisbonne, 1837, s vol.) ; Leçons de procédure criminelle (Giessen, 1840) ; Situation de l’Italie (Heidelberg, 1844) ; la Procédure orale, te principe d’accusation, la publicité et le jury (Stuttgard, 1845) ; le Système pénal de l’Angleterre, de l’Écosse et de l’Amérique du Nord (Erlangen, 1851) ; la Peine de mort (1862), éloquent plaidoyer en faveur de l’abolition de la peine capitale.

Dans tous ses ouvrages, dont le style est simple et clair, Mittennaier s’est constitué le champion ardent des institutions libérnles, telles que la publicité des débats judiciaires, la procédure orale, l’institution du jury. 11 s’est prononcé pour l’abolition de la peine do mort et s’est beaucoup occupé de médecine légale, surtout au point de vue de la protection des aliénés. Aussi versé dans la connaissance des législations étrangères que dans celle des lois et coutumes allemandes, il joignait les connaissances pratiques les plus variées à une profonde érudition théorique et à une grande élévation de pensées. Dans ses ouvrages de législation comparée notamment, il élargit les sujets qu’il traite et juge avec la sereine impartialité du savant. Après avoir constaté les faits, il s’élève à la synthèse. Ce n’est pas pour servir telle ou telle passion politique, pour être agréable ou désagréable à un parti qu’il écrit ; seules, la logique et la vérité le préoccupent. Ses ouvrages, trop peu connus en France, ont eu pour la plupart en Allemagne un très-grand nombre d’éditions.

MITTEBPACHER (Ignace), agronome et jésuite hongrois, né à Bolz en 1734, mort a Pesth en 1814. Il s’adonna à l’enseignement et professa à Pesth l’histoire naturelle et la technologie. Nous citerons, parmi ses ouvrages : Instruction sur la culture du fin et dit chanvre (Bude, 1788, in-8°) ; Elementa rei rustiœ (Bude, 1779-1794 et 1814, 3 vol. in-8<>) ; Compendium historise naturalis (Bude, 1799, in-8°) ; Prslectiones technologies (Bude, 1799, in-s°) ; Instruction sur les mûriers et tes vers à soie (Bude, 1805).

MITTIÉ (Jean-Stanislas), médecin français, né à Paris en 1727, mort en 1795. Le roi Stanislas l’appela à Nancy pour être son médecin ordinaire. De retour à Paris, après, la mort de ce prince (1766), il devint régent de la Faculté de médecine. Mittié était un savant distingué et un excellent praticien. Il se prononça contre l’usage du mercure dans le traitement des maladies vénériennes, Nous citerons de lui : Etiologie nouvelle de la salivation (Montpellier, 1777, in-S°) ; Observations sommaires sur tous les traitements des maladies vénériennes, particulièrement avec les végétaux (1779, in-8°) ; Avis au peuple (1793, in-S»), etc. — Un de ses parents, Stanislas Mittié, mort à Paris en 1816, devint contrôleur des domaines du roi, puis receveur général. Il a publié, entre autres écrits ; Plan d’administration pour les charités publiques (Paris, 1789) ; Plans adressés à l’Assemblée nationale (Paris, 1790) ; Plan d’administration général des secours et des travaux publics (Paris, 1809, in-8°), etc.

M1TTWEIDA, ville du royaume de Saxe, à 57 kilom. S.-E. de Leipzig, sur la Zschopau ; 7,500 hab. Industrie très-active ; fabrication de flanelles, mérinos, cotons et cotonnades, toiles, draps.

MITULE s. f. (mi-tu-le). Mail. Espèce de moule.

MITYLÈNE, ville de l’ancienne Asie Mineure, capitale de l’île de Lesbos, sur ia côto orientale, entre Méth3-mne et Malée. Elle faisait’partie de la ligue des Eoliens. D’abord soumise à Athènes avec le reste de l’île, elle se souleva en 422, pendant la guerre du Péloponèse, et fut cruellement châtiée. Plus