Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 11, part. 1, Mémoire-Moli.djvu/356

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

MN1E

de quatre chiffres, car on trouvera toujours un homma pour représenter la lien de trois ou quatre idées. On comprend déjà que, pour retenir le numéro d’un article au code, il suffira d’introduire Abtd (signe de 101), dans le texte de l’article 101, par un rapport plus ou moins heureux, pour que l’idée d’Abel (ou 101) et le texte de l’article 101 s’excitent réciproquement.

Ce sont là, certes, des résultats ingénieux et féconds, que l’auteur avec sa science et son imagination a étendus, dilatés et coordonnés en un système très-complexe et très-puissant. Tout ce qui est formule et document, date et statistique, obéit à l’appel de ceux qui ont approfondi et manié la méthode. Cependant la mnémotechnie de Paris n’est pas plus une science que la mnémotechnie rhythmique ou topologique. Ce n’est pas de i’art, c’est de l’artificiel. La raison en est que la mnémotechnie apprend à faire retenir moins de sujets que la nature même de la mémoire n’en comporte. Le propre de la science et de l’art qui en découle, c’est de développer la nature et non île la restreindre. Lu mnémotechnie des impressions, des idées dignes de ce nom, des plans d’ouvrage, des concepts, la vraie mnémotechnie est encore à créer. Quant à celle qui existe, on aurait grand tort de la mépriser ; nous donnerons seulement ce conseil, c’est, après l’avoir étudiée dans les livres, de s’en faire une à soi en cherchant les signes de cette langue des rappels dans les impressions qui nous sont personnelles. Le souvenir est presque toujours indissolublement lié a tout effort personnel.

MNÉMOTECHNIQUE adj. (mné-mo-tèkni-ke —j rad. mnémotechnie). Qui a rapport à la mnémotechnie : Procédés mnémotechniques.

— s. f. Mnémotechnie.

MNÉNE s. m. (mnè-ne). Ganga ou prêtre du Congo.

MJSUS1CLES, architecte grec, qui vivait à Athènes, vers le temps de Périclès, au ve siècle av.^ J.-C. Il construisit, de 437 à 432 av. J.-C, i’un des plus beaux monuments de l’art grec, le vestibule et les portiques connus sous le nom de Propylées, qui formaient la magnifique entrée de J. Acropolis ou citadelle d Athènes. Giàce à M. Beulé, cet admirable morceau d’architecture, masqué par de massives constructions exécutées pendant la domination turque, a été complètement dégagé et remis en pleine lumière en 1852.

MNÉS1MAQUE, poète comique athénien du ivo siècle avant notre ère. Il fut un des poètes les plus(élégants de la comédie moyenne, ainsi qu’on en peut juger par les fragments qui nous restent de quelques-unes de ses pièces. On trouve ces fragments dans les Fragmenta comic. Grtecorum de M’eineke, et dans la Bibliothèque grecque de Firmin Didot.

MNÉS1THÉON s. m. (mné-zi-té-on). Bot. Genre de corymbifères de la Louisiane,

MNESTEB, célèbre pantomime romain, mort en 48 de notre ère. Il fut en grande faveur auprès de Caligula, qui, plein d’admiration pour son talent, l’embrassa un jour en plein théâtre. Sous le règne de Claude, sa réputation ne fit que grandir. Tr^s-recherché les femmes, Mnester inspira une vive passion à Messaline ; mais, redoutant la suite que pourrait avoir pour lui une liaison avec 1 impératrice, il refusa de se rendre à ses désirs. Messaline, irritée, se plaignit à Claude, devant des convives assemblés, de l’insolence du pantomime, qui avait refusé d’obéir à des ordres donnés par elle. L’imbécile empereur fit aussitôt mander Mnester, ordonna qu’on le frappât de verges, puis lui signifia de ne rien refuser désormais à l’impératrice. Lorsque Messaline, après avoir souillé le palais impérial de ses immondes débauches, fut mise à mort, Mnester, accusé d’y avoir pris part, représenta vainement à Claude qu’il n’avait fait qu’obéir à ses ordres formels ; il subit la peine capitale.

MNESTHÉE, capitaine troyen, fils de Clytius et frère d’Acmon. Il suivit, d’après Virgile, Enêe en Italie, où il devint l’auteur de lu famille Meinmia. Il se distingua dans les jeux donnés en Sicile après la mort d’Anchise, et se fit remarquer par son courage en combattant avec Enée contre Turnus.

MNËSTOTHÉLÉ, ÉE adj. (mné-sto-té-lé — du gr. mnesteuà, je me marié ; tliêtê, mamelle). Bot. Se dit d’une âeur’-f}ui contient à la fois un ovaire et un organe mâle.

Mnestra s. in. (mnè-stra). Entom. Genre de papillons d’Europe.

MNEV1S, taureau consacré au Soleil, à Héliopolis. Bien que son culte fût plus ancien que celui d’Apis, H ne venait qu au second rang parmi les animaux honorés en Égypte. Mnevis devait avoir le poil noir et hérissé.

MNIARE s. m. (mni-a-re — du gr. mnion, mousse)..bot. Genre de caryophyllées de la Nouvelle - Hollande, qui ressemblent à des mousses.

MN1E s. m. (nml — du gr. muion, mousse). Bot. Genre de cryptogames, de la famille des mousses, qui croissent dans les terres humides^ des contrées boréales.

— Entom. Abeille des muies, Abeille plus petite que l’abeille des forêts.

MOAL

MNIOCH (Jean-Jacques), poète allemand, né à Elbing (Prusse) en 1755, mort à Varsovie en 1804. Il fut successivement professeur particulier à Halle, recteur à Neufahrwasser, près de Dantzig, et employé à la direction de la loterie prussienne, à Varsovie. C’était un homme bizarre, excentrique, fantasque, dont les compositions ont de l’originalité et du sentiment, mais ne sont pas assez travaillées. On cite, parmi les plus remarquables, le Chant du tombeau et le Chant des maçons, qui eurent beaucoup de succès. Ses meilleures poésies ont été publiées sous le titre d’Œuvres choisies (Gœrlitz, 179S, 3 vol.). — Sa femme, Marie Schmidt, née en 1777, morte a. Varsovie en 1799, a laissé de spirituelles productions littéraires, dont quelques-unes ont été publiées par Mnioch sous le titre de Feuilles détachées (Gœrlitz, 1800).

MNIOÏDÈ, ÉE adj. (mni-o-i-dé — de m me, et du gr. eidos, aspect). Bot. Qui ressemble à une maie.

— s. f. pi. Famille de mousses, ayant pour type le genre mnie.

MNIOPHILE s. f. (mni-o-ft-le — du gr. mnion, mousse ; philos, qui aime). Entom. Genre de lépidoptères nocturnes, de la tribu des phalénides, comprenant deux espèces, dont l’une habite la France et l’autre l’Allemagne, i

MNlOfILTE s. m. (mni-o-til-te). o’rnith. Genre de passereaux.

— Encycl. Ce genre est caractérisé par un bec court, droit, grêle, subulé, comprimé latéralement ; des narines ovalaires ; des tarses scutellés, à pouce robuste, terminé par un ongle long, et des ailes médiocres. L espèce unique est le mniotilte varié, dont le plumage est diversement mélangé de blanc et de noir. Cet oiseau passe l’hiver aux Antilles ; en avril, il arrive aux États-Unis, d’où il repart en septembre. Il vit dans les bois et se nourrit d’insectes, qu’il cherche au milieu des mousses et des lichens dont le tronc des arbres est couvert. On le voit presque toujours grimpant le long des tiges et des grosses tranches, à la manière des sittelles et dus grimpereaux, sans se servir des plumes de sa. queue comme point d’appui. Cet oiseau, rangé d’abord parmi les motucilles, puis parmi les fauvettes, s’en distingue notablement, tant par ses mœurs que par ses caractères.

Mo, Chim. Abréviation du mot molybdène, et Symbole adopté pour représenter ce corps dans la nomenclature écrite.

MOAB, fils de Loth. V. Moabites.

MOAB1TES, peuple de l’ancienne Arabie Pétrée, qui’habitait la contrée située- entre la rive orientale de la mer Morte et le désert, et dont lu capitale était Rabbath-Moab. D’après la Bible, les Moabites étaient issus de Moab, fils incestueux de Loth et d’une de ses lilles. Ils se firent redouter des Juifs autant à cause de l’immoralité de leur culte, qui comprenait jusqu’à des sacrifices humains, que par les fréquentes incursions qu’ils faisaient sur le territoire des enfants de Jacob. Sous le gouvernement des Juges, les Moabites tinrent les Israélites sous leur joug pendant dix-huit ans (1332-13H av. J.-C). Saùl les vainquit et David parvint à rendre les Moabites tributaires ; mais cette soumission ne fut pas de longue durée. Plus tard, après l’invasion des Assyriens, les Moabites s emparèrent même de quelques parties du territoire israélite. Aussi les ouvrages des prophètes abondont-ils en imprécations contre ce peuple, qui était idolâtre et dont les principales divinités étaient Chamos et Belphégor. Les Moabites furent successivement asservis par les rois de Perse, d’Égypte, de Syrie, par Alexandre, puis par les Romains. Après la conquête romaine de la Palestine, on ne retrouve plus le nom des Moabites, et ce peuple finit par se perdre dans la grande nationalité arabe.

moaica s. m. (mo-è-ka). Bot. Genre de

palmiers.

MOALLAKA s. m, (mo-al-la-ka). Philol. Chacun des poëmes sacrés des Arabes : Un exemplaire des sept moallakas est suspendu à la voûte de la Caaba.

— Encycl. Cette dénomination, qui s’applique à un groupe de sept ou neuf poésies arabes, signifie proprement suspendu. Les moalla/cas sont les plus anciens monuments connus de la langue et de la littérature arabes. « Longtemps, dit M. Hartwig Derembourg, pour expliquer ce mot on avait eu recours a une mise en scène fort attrayante. A Okâth, tin des cinq endroits où les tribus arabes se réunissaient pour y tenir leurs foires annuelles, les poêles venaient, disait-on, lutter et conquérir l’honneur de voir leur œuvre reproduite en lettres d’or sur des étoffes précieuses et suspendue (moallaka) aux parois du sanctuaire do la Caaba. Toutes, les histoires littéraires continuent à reproduire cette fable, malgré les avertissements successifs de Pococke, de Reiske, de Hengstenberg, malgré la réfutation si absolue et si décisive de M. Nceldeke. Le choix des sept moallalcas n’est pas en réalité l’œuvre d’un peuple appelé à juger des œuvres d’art. Un homme de goût, fortement nourri de l’ancienne poésie arabe, un connaisseur d’une science étendue et approfondie, Hammad Rùwiya, puisant dans les trésors de sa mémoire, distingua sept poïïmes

MOBI

qu’il déclara les plus merveilleux et les plus parfaits entre tous. Cette première collection contient les vers de Nâbiga et de Achâ, là où nous trouvons aujourd’hui ceux de Antara et de Hârith. Ajoutés plus tard, ces deux morceaux ont fini par usurper deux places dans le recueil. Hammad nomma ces sept poSmes i Soumout, colliers, ou Moallaka, suspendus, peut-être un synonyme du premier titre, peut-être aussi une expression employée dans un sens figuré, comme nous dirions des morceaux pleins d’élévation. La fantaisie orientale s’est emparée de ce nom de moallaka pour bâtir toute une histoire portant son caractère religieux et consacrant la beauté poétique par la sainteté du lieu où devaient avoir été suspendus ces chefs-d’œuvre. »

Caussin de Percaval fils a donné des moallakas une traduction très-estimée dans son Histoire des Arabes, ’.

MOANSA s. m. (mo-an-sa). Grand prêtre des noirs du Congo.

MOANZI s. m. (mo-an-zi). Lieu où se trouve le plus célèbre des mokissos des noirs du Congo, la plus vénérée de leurs idoles, qui est un vase enfoui dans la terre.

MOAWYAII 1er, premier calife do la dynastie ommiade, sixième successeur de Mahomet, né à La Mecque en 610, mort à Damas en G80. Il descendait d’Ommiah, cousin de l’aïeul de Mahomet. Après avoir été un des secrétaires du Prophète (641), il devint gouverneur de la Syrie, perdit l’île de Chypre (351), mais s’empara, cette mérae année, de l’Ile de Rhodes et en fit détruire le fameux colosse, dont il vendit les débris à un juif. A la mort d’Othman (656), il refusa de reconnaître Ali, qui venait d’être élu, et se fit lui-même proclamer calife. Il soumit l’Égypte, Médine, La Mecque, l’Yémen, envahit la Sogdiane, une partie de la Tartarie et étendit sa domination à l’ouest jusqu’à l’océan Atlantique, par la conquête de toute l’Afrique septentrionale, à l’est jusqu’à llndus, et au nord jusqu’à l’Oxus. Mais il fut moins heureux contre les Grecs ; son fils Yézid assiégea vainement Constantinople pendant six ans ; sa flotte fut en partie uê’truite par le feu grégeois et il dut acheter la paix en 678. Avant de mourir, il fit reconnaître éomme calife son fils Yézid et déclara héréditaire le califat jusqu’alors électif. « Moa’wyah, dit<Audiffret, eut le courage, l’éloquence, l’affabilité, la libéralité de César, l’ambition, la souplesse et la tardive clémence d’Auguste, la politique, la dissimulation et la cruauté de Tibère. » Ce prince établit des relais sur les. routes et fit quelques innovations dans la liturgie mahométane. Il s’était particulièrement rendu odieux aux chiites, en dépouillant du califat la famille du Prophète.

MOAWYAH li ; petit-fils du précédent, troisième calife ommiade, né à Damas en 660, mort vers 686. Proclamé calife à la mort de son père Yézid, il abdiqua au bout de quelques mois de règne (683), et cette action impolitique occasionna de grands déchirements dans l’empire arabe. Il eut pour successeur Merwan 1er. Après son abdication, Moawyah se retira dans son palais, d’où il ne sortit plus, ot où il périt de la peste selon les uns, par le poignard selon d’autres.

MOB s. m. (mob — mot angl.). Populace : La république, messieurs, un gouvernement fédéral pour Buzot, une utopie d’économistes pour- Condorcet, un MOB turbulent et convulsionnaire pour Thomas Payne. (Ch. Nod.)

MOBAREZ ED DYN MOHAMMED-SCiUlI, fondateur de la dynastie des Modhafféridés en Perse, né à Mibad (Louristan) en 1238, mort à Schiraz en 1364. Il était fils du gouverneur de Mibad, Modhaffer, qui était d’Origine arabe. Tout jeune encore Mobàrez so rendit célèbre en tuant’un brigand qui désolait les environs d’Yezd. Nommé, en 1317, gouverneur de cette ville, il donna de nouvelles preuves de sa brillante valeur en exterminant une horde de pillards, appelés Nicoudariens, qui infestait le Farsistan, accrut considérablement sa puissance en épousant la fille du dernier prince des Karakhitayens et obtint le gouvernement du Kermàn dont il se fit proclamer souverain en 133D. Ne mettant alors plus de bornes à son ambition, Mobarez s’empara du Fursistan sur le schah Abou Ishak, à qui il fit trancher la tête (1357) et se rendit successivement maître d’ispahan, du Sedjestan et de plusieurs autres provinces de la Perse. La mort de son fils aîné Modhaffer et la perte de l’Adzerbeidjan lui causèrent un violent chagrin, À partir de ce moment, il s’adonna aux plus honteux excès en tout genre, et se rendit tellement odieux par ses cruautés, que ses propres fils se saisirent de sa personne, lui tirent crever les yeux (1358) et l’eafermèrent dans une tour, où il vécut encore pendant cinq ans. C’est sous la règne de ce prince que vécut le célèbre poëte Hariz. Mobarez eut pour successeur son fils Djélal ed Dyn-Schuh,

MOBED s. m. (mo-bèd — mot persan qui répond exactement par les radicaux au sanscrit maha, grand, etpati, seigneur, maître, de la racine , protéger, nourrir. Le sanscrit pati est entré dans le composé grec despotes). Relig, parse. Mage du deuxième ordre : Les mouhds aouient seuls te droit d’entrer duns l’ateclt-gah ou lieu du feu.

MOBI s. m. (mo-bi). Liqueur que les ne MOBI

353

grès préparent avec de la cassave, dés patates râpées et du sirop de sucre, qu’ils iont fermenter ensemble dans de l’eau : Le mobi est une boisson vineuse assez forte pour enivrer, mais gui ne se conserve que peu de jours. MOBIL adj. m. (mo-bill — du lat. mobilis, mobile). Coût. anc. Bon mobil, Avantage que la femme accordait sur sa dot a son conjoint, pour coopérer ainsi aux dépenses du ménage.

— s, m, Don mobil : Le mobil. Stipuler un

MOBIL.

MOBILE adj. (mo-bi-le-^, lat. mobilis, contraction de movibilis, susceptible d’être mû, de movere, mouvoir, qui Se rapporte à la racine sanscrite mai, may, aller, s’agiter, se mouvoir, que. Delâtre croit retrouver-dans le grec ameuâ, dépasser, et umeibti, changer, ’ échanger. Eichhoffy rapporte également l’allemand mûhen, anglais to mooe, russe maiu. M- Littré fait observer que mobile est uii mot refait sur le latin mobilis, qui dans l’ancienne langue avait donné meuble). Qui est naturellement en mouvement, qui est disposé pour être mis en mouvements Les aiguillés mobiles d’une montre. Une girouette Irès-nQBiLK, Les feuilles du tremble sont Irès-MOBUKS autour dé leur pétiole. Nos membres, quoique très-scliaes, sphlij-As-mobiles autour de leurs articulations. La mâchoire inférieure est seule' mobilis. il Qui peut être mû, mis en mouvement  : Les vents agitent ^q surface’mobile das ; eaux. (BufF.J. •., , ; L ■., ./. ’, *

— : Fig..Qui.passe facilement çT’âne idée, ’ d’un, sentiment, a une autre idée, à’un au^re sentiment : 'L’événement fàït’penéher le peuple mobile, comme le vent fait plie)’ 'les ép’is. (Goidoni.) L’à-propos tsl la nymphe Egérie des hommes d’État, des généraux, de tous ceux qui ont.a/faire à la mobile nature^dè l’espèce humaine. (M™0 de Staël.) Nous sommes des créatures, te£tement mobiles, que lepsentiments que nous feignons, nous finissons par les épreu-. ver. (B. Çonst.) Pour bien présider t««, corps d’hommes médiocres’et MOBtLiiS, il faut être médiocre et mobile comme eux. (J. Joubert.) Moins fortes que les hommes, les femmes sont plus mobiles et plus impatientes. (Mul° do R6musat.)jl Changeant, qui change facilement ou souvent : Tout ce qui ne dépend que des hommes est mobile et variable comme eicp. (Mably.) Le sentiment est moins, mobile çkç la sensation, mais il est mobile encûVe, ’car il en dépend. (V. Cousin.) Les révolutions sont’iia- biles comme les tempêtes. (Lamart.) Là liberté est mobile, mais la) justice aètiàhsoluc. (J. Simon.)

Le temps, colto imago mobile, t ■’< ;" De l’immobile éternité.. i •

L, ; J.-B. Bousse.au.., •

— Loc. fara. Mobile comme le mercure ^ Très-changeant, très, -, ii)çon.9toIit.) :"W9P !LES comme.lb mercure, ïU’piroueflent, ils gesti- ! culent, ils crient, ils s’agitent. (Lu Bruy.)

— Art mil. Troupes, colonnes mobiles, Troupes, colonnes organisées de fyçcm à pouvoir être transportées d’un lieu dans un autre, selon le besoin des opérations : Camper les troupes et les tirer des villes était urgent, iii-, dépendamment du besoin de-les.rqndre, plus mobiles, (Thiers.) || Garde, nationale mobile, Celle qu’on peut mobiliser ot envoyer hors du pays ! il Armistice mobile, Armistice pendant lequel il est convenu que l’un des deux corps en présence sera tenu de reculer devant l’autre, mais sans qu’on puisse eu venir aux mains ; -.-■, ; • <, v-, .

— Tochn. Menuiserié mobile, Celle qui à pour objet la construction des pièces servant de fermetures mobiles, comme portes, croisées, etc.

— Typogf. Caractères mobiles, Caractères fondus à part et que l’on assemble par una opération particulièré appelée composition : Linvention des caractères mobiles est la vraie invention de l’imprimerie.

— Grainin. hébr. Lettres mobiles, Lettres qui font entendre le son propre à l’organe auquel elles appartiennent : Alçf, hé, vau et yod sont les seules lettres qui’ne soientjpas mobiles, mais q’uiescentes. '

— Mus. anc. Cordes mobiles, sons mofiiles., Cordes moyennes, sons moyens de chaque tétracorde des Grecs : On appelait cordes mobiles, dans la musique grecque, les-iièiw cardes moyennes de chaque tetracorde, parce qu’elles s’accordaient différemment-se Ion les genres, à la différence des deux cardes extrêmes qui, ne variant jamais, s’appelaient cor^ des stables ou immuables ; les cojipes mobiles étaient sujettes à être baissées’àtiïiaïisxées, non-seulement selon ié’genré, mais encore selon l’espèce du genre.

— Liturg. Fêtes mobiles, Fêtes dont l’époque n’est pas fixée à un même jour d’un même mois, mais sur certaines occurrences variables, comme par exemple un quantième dJuna lune ; Pâques, l’Ascension, la Pentecôte, là Fête-Dieu sont des fêtes mobiles. "’

— Bot. Anthères mobiles, Anthères, qui’ ne sont fixées à leur filet que par un’point, et qui se meuventavec une grande facilité :Le lis a des anthères mobiles. 1) Anneau mobile, Anneau d’un stipe de champignon qui n’est pas fixé au stipe et peut, Bitns déclfirènierii, ’être déplacé dans Sa longueur : L’agaric élevé porte un anneau mobile.

— s. m. Soldat de la garde mobilo ; Un bataillon de mobiles. Les mobiles de la Seine.

—Encycl. Garde nationalcmobite. X. garde.

45