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Nous citerons, parmi ses ouvrages’ : Cento sonetti sagri e cento Brindisi (Venise, 1733, in-so) ; II Giovane civile, ovvero preceiti di cirnlta praticati in Frauda (Bologne, 1753) ; Applausi a principi (Bologne, 1755) ; Tabacco (Bologne, 175G, in-8°), recueil de chansons ; la Nuova Galleria (Venise, 1757, in-8°).

MONTI (Vincenzo), célèbre poète italien, né près de Ferrare le 19 février 1754, mort le 13 octobre 1826. Il fut envoyé à Ferrare pour y étudier le droit, mais son goût pour la poésie ne tarda pas a se manifester. Il imita d’abord Minzoni et Vara.no, dont l’exemple le porta vers l’étude de Dante et de la Bible. C’est sous cette influence qu’il écrivit la Vision d’Ezéchiel, sa première publication (1770), qui plut tellement au cardinal Borghesi qu’il emmena a sa suite le jeune poète à Rome. Là, il connut Altîeri et l’entendit réciter sa Virginia ; reçu à l’Académie des Arcades, il y lut plusieurs poésies et en publia un premier recueil (n-o). Ses morceaux les plus remarqués de cette époque sont les quatre sonnets sur la mort de Juda, poésie d’un goût douteux, qui tient à la fois d’Ossian et de Marini ; la Prosopopçe de Périclès, dans le gpût antique ; la brillante poésie intitulée la Beauté de l’univers ; l’ode à Montgolfier (VAeronautica) ; la-Pèlerin apostolique (il Peitegriiio apoHOlico), a l’occasion du voyage que Pie VI fit à Vienne pour dissuader Josepli II de ses réformes ecclésiastiques, et la Féroniade^’pùiime destiné à célébrer le dessèchement, entrepris par le pape, des marais Pontins, où la déesse Feronia avait un culte dans l’antiquité, et dans lequel Monti suit complètement la tradition classique. Telles sont les principales poésies de l’abbé Monti, qui était devenu secrétaire du cardinal Braschi, neveu du pape. II était déjà célèbre lorsqu’il voulut, à l’imitation d’Alfieri, essayer de la tragédie. Son Arisiodème (1787) représente une féroce ambition punie par une folie qui se termine par le suicide, à peu près comme Saiil ; mais tout y est d’un lyrisme soutenu et, malgré la magnificence de la versification, cetle pièce n’est qu’une imitation élégante, mais affaiblie d’Alfieri. Quoique moins bien accueillies du public, ses deux autres tragédies, Galeotto Manfredi (178S) et surtout Caius Gracchus, sont supérieures à ce premier essai ; elles ontsurvécu à leur auteur, et l’Italie les place à côté de celles du grand tragique piémontais, avec la liicciarda de Foscolo. Ncis arrivons au chef-d’œuvre de Monti, la Bassvilliaua (1793), inspirée par la mort de l’envoyé français Busseville, massacré par la populace romaine (v. Bassvilliana), poëmo vraiment danlesque, écrit en terzine, les plus magnifiques que l’Italie ait jamais entendues. Ce poëmo fut bientôt suivi de la Musogcmia, aussi imprimée à Rome, Violemment attaqué par les journaux et les poètes de la république Cisalpine pour sa servilité envers la cour de Rome, Monti jugea prudent de quitter cette ville (mars 1797) pour se rendre à Milan, Il y fut nommé secrétaire au ministère des affaires étrangères et n’épargna rien dès lors, ni bassesses, ni impudentes palinodies, pour se faire pardonner ses opinions monarchiques et religieuses par l’affectation d’un patriotisme de fraîche date. Ainsi, dans sa Alusogonia, petit poëme plein de grâces attiques, il terminait en invoquant la protection de Jupiter en faveur des armes de l’Autriche contre l’hydre française ; dans une seconda édition, le voyage des Muses en Italie s’achève par la glorification du triomphe de la Raison et de la’ Liberté. Dans le Fanalismo, il rappelle et maudit les crimes des papes ; dans la Superstizione, il s’excuse d’avoir écrit le potune tout religieux de la Bassvilliana, qu’il n’avait écrit, prétendait-il, que sous 1 impression de la frayeur que lui causait le " despotisme ; dans l’ode sur la commémoration du supplice de Louis XVI, cet infortuné monarque, qu’il avait appelé dans la Bassvilliana > le plus pieux et le plus grand des rois, » n’est plus que « le tyran, le vil Capet ; » et, en présence de cette grande poésie toujours sereine, des sublimes strophes de cette ode, on reste confondu d’une aussi prodigieuse hypocrisie et d’une si étonnante versatilité. Ces palinodies lui avaient fait perdre ses anciens amis sans lui en acquérir de nouveaux ; ses ennemis, Gianni et les autres écrivains cisalpins, lui faisaient une guerre acharnée à coups d’articles, d’injures et de calomnies, auxquels Monti ne se faisait pas fnvite d’opposer articles, injures et calomnies. Citons encore, parmi les poésies du citoyen Monti, Il Pericolo (le Danger), où le fantôme du royalisme vient susciter des factions dans la République ; la Canzone sur le congrès d’Udine, où le poète salue le soleil levant, Bonaparte ; et, euhn, comme dernier gage de sa sincérité, il commit la bassesse de traduire la Pucelle de Voltaire. C’est en exil, à Chambéry, qu’il commença d’y travailler, en 1799, lorsque Souwarow conquit l’Italie et obligea les patriotes italiens à se réfugier en Francs. Monti vint ensuite à ParJs, où il comptait obtenir une chaire au Collège de France ; mais il ne reçut qu’un subside de 500 fr. Au nombre des Italiens réfugiés à Paris, se trouvait un jeune poète qui était en même temps un bon mathématicieu, Lorenzo Mascheroni ; il mourut en exil. La fin prématurée de son ami, ainsi que ses propres déceptions, donna à Monti l’idée d’une nouvelle Bassviltiana, qui s’appela cette fqsMascherO !iianat(ÈuAte de colère, pleine de

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personnalités contre les intrigants de la république Cisalpine. De retour à Milan après Marengo, il écrivit ces beaux vers que tous les exilés ont pu répéter après lui : Bella Italia, arnatc spende, etc. À la fête nationale de la république italienne (16 juin 1803), il fit sa canzone intitulée : Fior di mia gioventute ; l’année suivante, Thésée, action dramatique, représentée à la Scala ; puis une ode assez pauvre au Congrès cisalpin de Lyon. Nommé professeur d’éloquence à Pavie, il y prononça quelques leçons qui ne sont remarquables ni par la science ni par la forme. Bonaparte, qui, incapable d’être le premier citoyen d’une république, avait voulu être empereur, voulut aussi changer en royaume la belle république italienne ; à l’occasion du couronnement, Monti écrivit une cantate où l’on voit l’ombre de Dante conseiller à l’Italie de prendre un roi. Le poëte fut récompensé de tant de lyrisme par le don d’une tabatière en or et de 5,000 francs en argent, par les décorations de la Légion d’honneur et de la Couronne de fer et par sa nomination d’historioraphe du nouveau royaume et de membre

e l’Institut italien. Dès lors, le chevalier

Monti accompagna de ses hymnes et de ses louanges toutes les victoires de Napoléon et tourna toutes ses foudres poétiques contre les ennemis du héros. Dans toutes ces compositions, le poète sut revêtir d’une forme toujours splendide ses perpétuelles allusions mythologiques et les monotones apparitions

d’ombres parlantes j’c’est ce qui le distingue de la tourbe de ces flatteurs qui adulaient le grand homme ; car Napoléon, qui aurait pu faire l’Italie une, grande ’et forte, et qui ne le fit pas, n’admettait même pas la dignité du silence. Le plus long de ces chants de Monti est le Barde de la forêt Noire (1806-1807), poème lyrique à l’imitation de YOssian de Cesarotti ; le meilleur est YEpêe de Frédéric (la Hada ai Federico), en l’honneur des victoires de Napoléon sur la Prusse. Mais ce n’étaient pas les seules occupations de Monti. Il avait donné, en 1803, une traduction de Perse, traduction plus obscure que l’original ; en 180-1, deux dissertions philologiques ; enfin, quelques années après, une traduction de

I Iliade, l’œuvre la plus mémorable qu’il fit dans cette période. Il ignorait le grec, mais, grâce aux conseils de savants hellénistes, L’.-Q. Visconti, Mustoxidi, Lamberti, il fit une traduction qui n’a rien d’homérique, mais dont la langue est admirable. Les critiques dont ces diverses productions furent l’objet de la part de Gianni, Bettinelli, Lamberti, Foscolo, etc., donnèrent lieu à un scandaleux échange d’injures entre ces écrivains et Monti, qui leur répliquait avec une venimeuse aigreur dans son journal le Polygraphe. À la chute de Napoléon, Monti, qui avait conservé ses appointements d’historiographe et de poète officiel, applaudissait au retour des anciens maîtres, en chantant mythoiogiquement le Mistico omaggio, YInvito à Paltade,

II ritonw d’Astrea (1815), dont Melchior Gioia a dit avec raison.- « Un poète qui parle du retour d’Astrée à une nation dont les plaies- saignent encore mérite d’être envoyé aux galères. » Le gouvernement autrichien, voulant créer un journal qui dirigeât à son gré l’opinion publique, enonrit la direction à Foscolo, qui refusa, puis if Monti, qui accepta avec Aeerbi, auquel il laissa bientôt le soin de dénoncer, dans la Biblioteca italiana, tous les penseurs coupables de non - servilisme. Son œuvre en prose la plus considérable est la Proposition de certaines corrections et additions à (aire au dictionnaire de la Crusca, ouvrage en collaboration avec son gendre Jules Perticari, dont le commencement parut en 1818. Cet ouvrage, dans lequel Monti

’ traite des questions grammaticales avec beaucoup d’agrément et d’esprit, et où il remet

f en discussion l’éternelle question des dialectes, renferme de violentes uttaques contre Césari et contre l’Académie de la Crusca, qui sa vengea noblement en le recevant dans son sein. Les dernières années de Monti se passeront paisiblement au milieu de quelques amis, Mécènes dévoués qui adoucirent ses derniers jours et à qui le vieux poëte dédiait ses vers : Il Cespuglio délie quatro rose, Il Sollievo alla metancotia, etc. Déjà hémiplégique, il fut frappé, à Monza, d’une nouvelle et dernière attaque d’apoplexie.

MOiSTI (Jean-Baptiste), médecin italien. V, Montano.

MONTIANO Y LUYANDO (Augustin du), littérateur espagnol, né dans la Biscaye en 1697, mort en 1759. Tout en remplissant des fonctions à la cour, il cultiva les lettres, fit paraître, en 1729, une pièce de théâtre intitulée : FI Robo de Dîna, dont le sujet était emprunté à la Genèse ; puis, abandonnant les traditions du théâtre espagnol, il s’éprit de la régularité classique des auteurs dramatiques français de son temps, prit pour modèle Campistron, ce qui’était assez mal choisir, et composa alors ses tragédies intitulées : Virginia et Ataulfo, d’un mérite médiocre. On lui doit, en outre : Discursos sopre las comédias espanolas (1750-1753).

MONTlCELLl D’ONGINA, ville du royaume d’Italie, district et à 20 kilom. N. de Fiorenzuola, ch.-l. de mandement, non loin de la rive droite du Pô ; 7,479 hab.

MONTESSUY (François), peintre français, né à Lyon ea 1804. Élève d’Ingres et dû

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Hersent, il se fit connaître d’abord par dea gouaches fort habilement exécutées et représentant des fleurs ou des natures mortes ; mais après l’Exposition de 1834, où il avait envoyé un Bouquet de fleurs très-réussi, il abandonna ce genre gracieux pour s’adonner à la peinture religieuse et alla s’installer a Rome. C’est de là qu’il envoya au Salon de 1838 un Grégoire XVI à Saint-Benoit de Subiaco ; les Paysans en pèlerinage et la Fête des villageois de Ceroara (de 1840 à 1848). En 1849, le Varn à la Madone, souvenir du Vœu de Louis XIII d’Ingres, fut assez remarqué. Il y avait du talent et de la science dans cette réminiscence heureuse. La Madone des grâces, en 1S53, eut moins d’admirateurs. Une devineresse prédisant sa grandeur au futur Sixte - Quint reçut un meilleur accueil. La mise en scène de ce tableau ne manque pas, en effet, d’une certaine grandeur. Les personnages inppelleiit, au double point de vue de l’arrangement et de la forme, les austères enseignements de M. Ingres ; mais on n’y trouve ni verve ni originalité. Vlnlérieur d’un cloître en Italie et une Famille en prières (1861), ayant des prétentions moins hautes, sont des morceaux meilleurs, sans dépasser, toutefois, les limites étroites d’une honnête médiocrité.

M. Montessuy a reçu une 2» médaille en 1849 et un rappel en 1857. De 1863 à 1873, M. Montessuy n’a rien exposé,

MONTICELLI (Andréa), peintre italien, né à Bologne en 1640, mort dans la même ville en 171G. Élève de Borbone Matteo et d’Agostino Mitelli, il abusa, disent Winckelmann et Orlandi, de la grande facilité d’exécution qu’il tenait de la nature. Il aborda tous les genres, figure, fleurs, fruits, paysage, fresques, ’ etc., et, ajoute Orlandi, il le fit avec un égal talent.

11 fut fort employé à Florence, dans d autres villes italiennes et même en France ; toutefois, on n’a conservé rien de lui.

MONTICELLITE s. f. (mon-ti-sèl-li-tede Monticelli, sav. ital.). Miner. Substance cristalline, qui a l’apparence du quartz.

— Encycl. La monticellite se présente sous forme de petits cristaux, généralement jaunâtres, parfois incolores et presque transparents, offrant à première vue l’aspect du quartz ; ce sont des prismes à six pans, terminés aux deux extrémités par des pyramides à six faces ; ils dérivent d’un prisme rhomboïdal droit. Comme dureté, la monticellite est intermédiaire entre l’apatite et le feldspath ; on la trouve sur le Vésuve, où elle est disséminée au milieu du calcaire.

MONTICHICOUR s. m. (mon-ti-chi-kour). Comm. Etoffe mélangée de soie et de coton, qui se fabrique dans l’Inde.

MONTICIANO, bourg et comm. du royaume d’Italie, province et district de Sienne, mandement de Chiusdino ; 2,611 hab.

MONTICOLE adj. (mon-ti-ko-le — du lat. mons, montagne ; colo, j’habite). Hist. nat. Qui vit ou croît sur les montagnes : Lycose

MONTICOLE.

— s. m. Ornith. Mésange à longue queue. IHONTJCULAIRE s. m. (mon-ti-ku-lè-re rad. monticule). Zool. Genre de polypiers, établi dans la section des lamellifères, et caractérisé par ses étoiles élevées en cône ou en monticule.

— Encycl. Les monticulaires sont des polypiers pierreux, dont la surface supérieure est hérissée d’étoiles plus ou moins arrondies, quelquefois ovalaires, élevées en cône ou en colline, à axe central solide, simple ou dilaté, autour duquel adhèrent des lames rayonnantes ; ces polypiers sont fixés, encroûtant les’ corps marins, ou réunis, soit en masse globuleuse, gibbeuse ou lobée, soit en expansions presque foliacées, hérissées d’étoiles élevées et pyramidales. Ce genre renferma cinq ou six espèces vivantes, qui habitent l’océan Indien. Le monticulaire feuille forme, comme son nom l’indique, des expansions foliacées, larges, à trois lobes, plus ou moins ondulées, concaves en dessus et garnies de cônes inégaux, convexes en dessous et garnies de petites stries rayonnantes. Le monticulaire lobé forme des masses agglomérées, gibbeuses, fortement lobées, fixées pur leur base et cachant la face inférieure des expansions.

MONTICULE s. m. (mon-ti-ku-le — dimin. du lat. mons, montagne). Petite élévation de terrain naturelle ou artificielle, isolée de toute part : Gravir un monticule. Élever un monticule. Je trouve tout simple que les éruptions des volcans produisent des monticules ; ceux que les fourmis élèvent dans nos jardins sont lien plus étonnants. (Volt.) Sion est un monticule à peu près de ta hauteur de Montmartre. (Chateaub.)

— Anat, Eminence qui se trouve au milieu de la face supérieure du cervelet.

MONTIE s. f. (raon-tJ), Bot. Genre de plantes, de la famille des portulacées, établi pour de petites herbes d Europe, d’Asie et d’Amérique.


MONTIEL, bourg d’Espagne, province- de Ciudad-Réal, juridiction et à 10 kilom. S.-E. de Villanuovo-de-los-Infantes, au pied de la sierra Morena, sur la rive gauche du Jabalon ; 1,200 hab. Riches pâturages ; élève considérable de bestiaux. C’était autrefois une importante place de guerre ; on y voit encore les ruines d’un vieux château fort. En 1396, Dugueslin y vainquit Pierre le Cruel, roi de Castille.


MONTIÉRENDER, bourg de France (Haute-Marne), ch.-l. de cant., arrond. et à 14 kilom. O. de Vassy, sur la Voire ; pop. aggl., 1,144 hab.— pop. tôt., 1,374 hab. Fabrication de bougies, corroierie, filature de laine, fabrique de papiers peints, tissus ; pépinières. Ce bourg doit son origine à une abbaye fondée au vne siècle par des moines de l’ordre de Saint-Benoit.

L’église de Montiérender, anciennement abbatiale, est classée au nombre des monumentshistoriques. Sa nef, du X<» siècle, est un des plus complets échantillons du style roman pur. Le chœur appartient au xino siècle. L’église de Montiérender menaçait ruine, lorsqu’en 1849 la commission des monuments historiques, de concert avec la ville, en a entrepris la restauration- Cette restauration, dirigée par M. Bœswillwald, est aujourd’hui entièrement terminée,

MONT1ERI, bourg et comm. du royaume d’Italie, province et district de Grosseto, mandement de Massa Maritima ; 3,941 hab.

MONTIEKS-SUB-SAULX, bourg de France (Meuse), ch.-l. de cant., arrond. et à 40 kilom. S.-E. de Bar-le-Duc, près d’une forêt ; pop. aggl., 1,053 hab. — pop. tôt, 1,283 hab. Hauts fourneaux, forges et fonderie.

MONTIFRINGILLE s. f. (mon-ti-frain-jile ■ Il mil. — du lat. mons, montis, mont, et de fringille). Ornith. Nom scientifique du pinson des Ardennes.

MONTIGÈNE adj. (moo-ti-jè-ne — du lat. mons, montis, montagne, et du gr. gennao, j’engendre), Engendré ou produit dans les montagnes, il Mot de Rabelais,

MONTIGLIO, bourg du royaume d’Italie, province d’Alexandrie, district et a 22 kilom. S.-E. de Casale, chef-lieu de mandement ; 3,016 hab.

MONTIGNAC, ville de France (Dordogne), chef-lieu de canton, arrond. et à 25 kilom. N. de Sarlat, sur la Vezère ; pop. aggl., 2,503 hab. — pop. tôt., 3,773 hab. Tannerie, batellerie, carrières de pierre. Restes imposants d un ancien château qui a joué un rôle important durant les guerres contre les Anglais et dans les guerres de religion.

MONTIGNI ou MONTIGNV (Étienne-Mignol de), trésorier de France, né à Paris en 1714, mort dans la même ville en 1782. Il se lia de bonne heure avec Buffon et Fontaine, fut nommé en 1740 membre adjoint de l’Académie des sciences dans la classe de mécanique, puis visita Rome, Naples, la Sicile, Venise et la Lombardie. À son retour, il succéda a. son père comme trésorier de France et s associa puissamment aux, efforts de Trudaine en faveur de la liberté du commerce, de la réforme des impôts et des progrès de l’industrie française.

Un Anglais qui avait suivi la fortune des Stuarts, échappé de la défaite de Culloden, vint proposer à notre gouvernement d’établir en France quelques manufactures sur le modèle de celles d Angleterre. Ce fut Montigm qui fut chargé d’examiner ses plans. Nous avons dû à ces travaux nos premières manufactures de draps et de velours de coton, l’usage des cylindres pour calandrer les étoffes, de meilleures méthodes pour leur donner l’apprêt, le perfectionnement de nos ateliers de quincaillerie et de nos fabriques de gaze, enfin l’établissement des machines à carder et filer.

Montigni s’occupa ensuite de relever nos manufactures de Beauvais et d’Aubusson.

Envoyé en 1700 en Franche>Comté pour y faire l’analyse du sel fourni par les salines de cette contrée et que le public croyait insalubre, il vit à Ferney Voltaire, dont la soeur avait épousé son oncle paternel, et, sur son rapport, Trudaine obtint du ministre dirigeant la réforme du système vexatoire de taxes imposé au petit pays de Gex, dont les malheurs ont rempli tant de pages éloquentes du patriarche des philosophes. Il fit adopter en 1763, par la régie, l’usage des pèse-esprits, qui mit fin au règne de l’arbitraire des commis. Montigni était commissaire du conseil aux départements des tailles, des ponts et chaussées, du commerce et du pavé de Paris, et associé de l’Académie de Berlin. Plus ancien que d’Alembert à i’Académie, il avait droit de passer avant lui pensionnaire surnuméraire, mais il appuya spontanément de son consentement la préférence que l’Académie désirait accorder à d’Alembert. Indépendamment de plusieurs mémoires publiés dans le Recueil de l’Académie des sciences, on a de lui • Instructions et avis aux habitants des provinces méridionales de la France, sur la maladie putride et pestilentielle qui détruit le bétail (1775, in-8°) ; Méthode d’apprêter les cuirs et les peaux ; une traduction de 1 ouvrage de Belye sur les méthodes employées par lui pour construire les piles du pont de Westminster.

MONTIGNOSO, bourg et commune du royaume d’Italie, province, district et mandement de Massa-Carrara ; 2,157 hab.

MONTIGNOT (Henri), écrivain ecclésiastique et érudit français, né à Nancy vers iïi5. 11 prit le grade ds docteur en théologie, puis