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MOKA

En 1853, il succéda à Richard dans la chaire d’histoire naturelle <îe la Faculté de médecine de Paris. L’année suivante (20 février 1S5J), il fui reçu a l’Institut, section de botanique, en remplacement d’Auguste de Saint-Hilaire. Il futappelé, en 1857, àsiéger à l’Académie de médecine, section d’histoire naturelle médicale. Il fut l’un des membres fondateurs de la Société botanique de France (1354), qui le choisit pour son vice-président en 1854, et pour président en 1857. La Société d’acclimatation, la Société des amis des sciences et un grand nombre de sociétés françaises et étrangères l’ont compté au nombre de leurs membres les plus actifs et les plus dévoués. v

Parmi les nombreux ouvrages de Moquiiï-Tandon, les principaux sont, outre ceux que nous avons déjà cités : Éléments de tératologie végétale ou Histoire abrégée des anomalies de l’organisation dans les tégétaux (Paris, 18-41, iu-80). Cet ouvrage, qui, un an après son apparition, fut traduit en allemand, présente, disposés en ordre et en corps de doctrine, la plupart des cas de monstruosités végétales jusque-là observés et décrits isolément. Il transporte à l’étude des monstres du règne végétal la méthode appliquée par Isidore Geoffroy Saint-Hilaire à l’étude des monstres du règne animal ; Histoire naturelle des mollusques terrestres et fluviatiles de France (1855, 2 vol. in-8o, avec atlas) ; Éléments de zoologie médicale (18G0, in-is, avec fig.) ; Éléments de botanique médicale (1860, in-18, avec %.).

Pour lo fils de de Candolle, chargé de continuer l’œuvre paternelle, Moquin-Tandon a composé presque tout le 130 volume du Prodrome du règne végétal.

Nous avons parlé des opuscules littéraires de Moquin-Tandon. Tout ce qu’il a produit en ce genre a été par lui réuni sous le titre de Guindoulelas {Petites jujubes). C’est une oeuvre non signée, qui ne se trouve qu’entre les mains des anciens amis de l’auteur. Il mettait la dernière main à une Histoire naturelle de la mer, quand la mort est venue le surprendre. Revu et terminé par son fils, louvrage u paru en 1864, sous le titre de Monde de la mer, avec lu signature Frédôl.

MOQUINIE s. f. (mo-ki-ni). Bot. Genre de plaines, de la famille des composées, établi pour des arbrisseaux de l’Afrique et de l’Amérique, à feuilles alternes et à petits capitules floraux.

MOQUISIE ou MOK.IS1E s. f. (mo-hi-H). Nom des idoles et démons familiers des habitants de Loango, de Coeango et de quelques autres peuples éthiopiens : La moquisîb de Ihmco, celle de Kilcukooet celle deMalemba sont les plus rébérées.

MOQUOISEAU s. m. (mo-koi-zo — de moquer et de oiseau). Arboric. Variété de cerise blanche, que les oiseaux ne mangent pas, parce qu’ils ne la croient pas mûre.

MORA s. f. (mo-ra). Art milit. anc. Corps a infanterie lâeédémonienne composé de trois cents, cinq cents ou sept cents hommes, et formant le noyau principal de l’armée, u Plus anciennement, L’une des six divisions quo composaient tous les Lâcêdémoniens en état do porter les armes. Il On dit aussi moke.

MORA, ville d’Espagne, province et à 31 kilom. S.-E. de Tolède, dans un vallon formé par les Cordillères du Tage, ch.-l. d’un ancien comté ; 5,100 hab. C’est une pauvre ville, mal bâtie, non pavée et sans aucun intérêt. /1 industrie consiste en quelques fabriques de ■a.ivon et en moulins a huile. Dans les environs se dressent les ruines d’un château qui a longtemps servi de prison d’État.

MORA, bourg et niunicip. d’Espagne, à 33 kiloin. E.-S.-E. de Teruel, prov. d’Aragon, sur la rive gauche de la petite rivière de son nom ; 5,100 hab. Fabrique d’étoffes de laine. Cette ville posSsède une église gothique assez remarquable.

MORA, paroisse de Suède, dans la province de Dalécarlie, célèbre par les événements historiques auxquels elle a servi de théâtre. C’est dans ses montagnes que Gustave Wasu chercha un refuge contre les ennemis qui le poursuivaient et prépara ses plans de délivrance de la Suède ; c’est dans église de Mora qu’il enflammu par un discours le zèle et le dévouement des Daléoarhens et les décida ù marcher à sa suite. Plus tard, en nss, trahi par- son armée de Finlande, Gustave III vint aussi à Mora chercher des hommes pour défendre ses États menacés, Les habitants de Mora ont, par suite de toutes ces circonstances, le privilège d’être regardés comme les patriotes les plus braves et les plus dévoués du royaume. Au xvue siècle, ils se faisaient remarquer par leurs goûts superstitieux et leur penchant ù la sorcellerie. En 1688, il y eut ù Mora un grand procès qui ne dura pas moins de sept jours, et à la suite duquel dix-sept femmes, convaincues de pratiquer la magie, furent brûlées vives et plus de deux cents enfants fouettés publiquement. Ces exécutions, toutefois, ne détruisirent point le mal : en 1742, la sorcellerie se montra de nou veuu, et comme, en définitive, auprès du simple peuple, la réputation de sorcier n’est pas sans gloire et suppose des qualités plus qu’ordinaires, il arrive encore maintenaut que, dans les affaires

MOftA

importantes, les Dalécarliens consultent toujours les habitants de Mora.

Mora (pierres de). On désigne en Suède sous ce nom les pierres ou dalles carrées qui couvrent, dans l’ancienne prairie de Mora (aujourd’hui prairie du Roi), à 15 kilom, d’Upsal, l’endroit où les rois de Suède étaient jadis élus et proclamés. Cet usage, que l’on suppose remonter au xie siècle, s’est prolongé à travers les temps jusqu’à l’année 1457 et a fini avec Christian 1er d’Oldenbourg. Les pierres de Mora étaient originairement au nombre de treize. Lorsque l’élection royale avait lieu, le sénéchal d’Dpland, assiste de douze juges provinciaux montés chacun sur une de ces pierres, en présence du peuple assemblé et rangé en forme de croix, prononçait un long discours dans lequel il exposait les titres des candidats, puis il émettait lui-même le premier son vote ; les autres juges votaient ensuite ; après quoi le nouveau roi élu montait sur la plus grande pierre, dite pierre royale, aux acclamations de l’assemblée, et prêtait serment. Sur les pierres de Mora étaient gravées les armes du royaume et d’autres inscriptions ; quelques-unes, sans doute les plus anciennes, portent des caractères rumques. Aujourd’hui, il n’en reste guère que cinq ou six vraiment authentiques. Par les soins de Gustave III, un petit pavillon a été construit en 1770, à l’endroit de la prairie qui est leur vé/itable place historique, pour les abriter convenablement et les protéger contre les injures du temps. On lit sur les murs intérieurs de ce pavillon les noms des rois qui ont été proclamés sur les pierres de Mora.

MORA (Diego de), homme de guerre espagnol, mort après 1535. Il suivit François Pizarre allant conquérir le Pérou et se familiarisa si rapidement avec la langue quichùa que l’empereur Atahualpa demanda qu’il fût présent à son interrogatoire et fit partie des membres de la commission qui condamnèrent à mort cet infortuné souverain. Par ordre de Pizarre, Mora, qui possédait quelques taients artistiques, fit le portrait dAtahualpa, et cette œuvre fut conservée pendant plus de deux siècles à Caxamarca. C’est la gravure de ce portrait qu’on Voit dans l’Historia de Carlos-Quinto de Sandoval et dans les Grands hommes d’A. TheVet.

MOKA (Jérôme), peintre espagnol, né vers 1540, mort en 1599. Il eut pour maître Alonso-Sanehez Coello, sous la direction duquel il devint un artiste habile. Sa réputation lui valut d’être chargé de décorer les appartements de la reine au Prado et d’exécuter des travaux importants pour les résidences royales de Madrid, de 1 Escurial, de Saint-Udefonse, etc. Ce fut lui qui termina une Cène, commencée par Vincente Joannes, et il ne se montra point inférieur à ce remarquable artiste.

MORA (Dominique), écrivain militaire ita* lien, né à Bologne. Il vivait au xvia siècle, servit successivement dans tes armées de Florence, de Parme, du pape, du roi de Pologne, qui lui donna le grade de colonel, et devint un des meilleurs tacticiens de son temps. Son principal ouvrage a pour titre : Tre quesiti in diatugo sopra far le batterie, fortificare une cilla et ordinar batterie quadrate, etc. (Venise, 1567, in-4o).

MORA (Jose-Joaquim de), littérateur espagnol, né à Cadix en 1784. Il était professeur au collège de San-Miguel lors de l’occupation française. Ayant pris les armes, il assista à la bataille de Baylen, fut fait peu après prisonnier et conduit en France, à Autun, où il se maria. De retour en Espagne en 1814, Mora se fit avocat à Madrid, dirigea successivement la Cronica cientifica y literaria et el Constitucional, remplit pour Ferdinand VII une mission à Rome, puis s’associa avec une telle chaleur au mouvement libéral de 1820, qu’il dut quitter l’Espagne en 1823. Il se renuit alors à Londres, oùfelibraire Ackermann le chargea de divers travaux, puis passa en 1827 à Buenos-Ayres. Après y avoir rédigé pendant quelque temps la Cronica politica, Mora alla prendre au Chili la direction d’une maison d’éducation, le Chilian Lyceum, devint bientôt un des principaux rédacteurs du Mercurio Chileno, prit part aux affaires comme sous-secrétaire d’État et contribua puissamment à faire adopter par la république chilienne les principes du libre échange en 1S30 ; Quelque temps après, étant passé au Pérou, il ouvrit à Lima des cours Sur le droit et la philosophie écossaise. En 1834, le président de la république de Bolivie, Santa-Cruz, le nomma son secrétaire particulier, et, quatre ans plus tard, il se rendit à Londres comme consul général de cette république. De retour en Espagne en 1843, Mora fut nommé directeur du collège de Sau-Pelipe, à Cadix ; mais en 1856 il se démit de ce poste pour aller occuper celui de consul à Londres. L’Académie royale de Madrid l’a admis au nombre de ses membres. Les principaux ouvrages de Mora sont : No me olvides (Londres, 1824-1S27, 4 vol. in-8»), annuaire littéraire  ;’Cuadros de la historia de lot Arabes (Londres, 1826. 2 vol.) ; Meditaeiones poeticas (Londres, 1826) ; Legendas espafiolas (Londres, 1840, in-8o) ; traité sur les Synonymes espagnols, etc.

MORA-DE-EBRO, ville d’Espagne, prov. et à 37 kilom. M. de Tortose, près de l’Elire ;

MORA

3,9^0 hab. Fabrication de savon, huile, eaude-vie ; commerce de grains et de bois de construction.

MORA Y JARABAS (Pau ! de), jurisconsulte espagnol, né dans la Vieille-Castille en 1718, mort à Madrid en 1792. Il devint, h partir de 1768, membre du conseil du roi. Indépendamment d’un grand nombre de dissertations sur divers points de droit civil et ecclésiastique, on a de lui un traité critique Sur les erreurs du droit civil et tes abus de la jurisprudence (Madrid, 1748, in-B»).

MORABIN (Jacques), érudit français, né à La Flèche en 1687, mort à Paris en 1762. Tout ce qu’on sait de sa vie, c’est qu’il devint secrétaire du lieutenant de police de Paris et qu’il fut le protecteur de Chamfort à ses débuts. Morabin fit une étude toute particulière des œuvres de Cicéron, dont il écrivit la vie et traduisit plusieurs ouvrages, non sans un certain mérite, mais dans un style trop sec. Nous citerons, parmi ses publications : Traité des lois, traduit de Cicéron (Paris, 1719) ; Traité de la consolation, traduit du même (Paris, 1753) ; Nomenclator Ciceronianus (1757), contenant tous les noms propres qui se trouvent dans les œuvres de Cicéron ; Histoire de Cicéron (Paris, 1745, 3 vol. in-4o), ouvrage exact et méthodique.

MORABITIN s. m. (mo-ra-bi-tain). Métrol. Monnaie des Maures d’Espagne.

MORACZEWSK1 (André), historien polonais, né à Dusino, près de Gostyn, en 1802, mort en 1855. Il Ht ses études en Allemagne et, de retour dans sa patrie, se fit recevoir docteur en droit à Varsovie (182S). Il accepta pour quelque temps des charges administratives, puis fonda en 1834 deux grandes publications d’une certaine importance, intitulées : l’Ami du peuple et la Semaine agricole et industrielle. Il collabora activement à la Semaine littéraire, fit en 1840 des cours publics sur l’histoire des peuples slaves et publia pendant longtemps deux écrits périodiques ; Journal domestique et l’Année. Parmi ses œuvres, nous nous bornerons à noter : Histoire de Bohême (Leipzig, 1848) ; les Evénements du grand-duché de Posen (Posen, 1848) ; le Recueil du cultivateur André ou l’Histoire de la Pologne pour le peuple de la campagne (Posen, 1850, 3 vol.) ; Jjistoir’e de la république polonaise jusqu’au xvno siècle (1855, 9 vol.), ouvrage remarquable et estimé, etc.

MORADABAD, ville de l’Indoustan anglais, présidence du Bengale, à 168 kilom. N.-E. de Delhi, sur la Ramganga. Résidence d’un collecteur et siège d’une cour de district ; la district compte 1,500,000 hab.

MORAES (François de), écrivain portugais, né à Bragance, meut à Evora en 1572. U fut successivement trésorier de la maison du roi Jean III et secrétaire d’ambassade à Paris. De retour en Portugal, il y périt assassiné. Son œuvre capitale est le Palmeriu d’Angleterre, dont Cervantes, dans Don Quichotte, fait un magnifique éloge et dont la première édition, au dire des Portugais, est antérieure à 1547, bien que la plus ancienne qu’on ait découverte soit de 1567 (in-fol. goth.) et aitpour titre Chronica de Palmeirin de lnylaierra. Ce roman célèbre a été publié, avec les autres ouvrages de Moraes, sous le titre précité, à Lisbonne (1786, 3 vol. in-8»), et a été traduit dans presque toutes les langues. Jacques-Vincent du Crest-Arnauld (Lyon, 1553) et Eugène de Mouglave (faris, 1829) en ont donné des traductions françaises.

MORAES (Christovam-Alâo de), poète portugais, né en 1632, mort en 1693. Il s’adonna à 1 étude de la philosophie, des mathématiques et delà jurisprudence et remplit à Porto diverses fonctions dans la magistrature. Moraes a publié à Porto, en 1671 et 1672, quelques poésies légères et a laissé plusieurs ouvrages manuscrits^ dont quelques-uns sont importants et estimés. Nous citerons particulièrement : Genealugia das casas de Portugal (8 vol. in-fol.) ; As quinas de Portugal, poëme national en quatorze chants, et plusieurs poésies citées avec beaucoup d’éloges : Grinalda d’Apollo ; O ci’ctope namorado, etc.

MORAES-S1LVA (Antonio de), célèbre lexicographe brésilien, né à Rio-de-Janeiro vers 1756, mort à Peruambuco en 1855. Il remplissait d’importantes fonctions judiciaires à Bahia lorsque, à la suite d’une discussion qu’il eut avec le chancelier, il donna sa démission, s’établit U Pernambuco, où, par son mérite et par’ sa fortune, il acquit une grande influence. À l’époque de la révolution de 1817, Moraes devint colonel de la milice de Moribeca et on lui proposa de faire partie du gouvernement provisoire, ce qu’il refusa. Ses principaux ouvrages sont : Historia de Portugal (Lisbonne, 1788 et suiv., 3 vol. in-8») ; Diccionario da lingua poriugueza (Lisbonne, 1739, 2 vol. in-4o), très-estimé ; Epitome da grammalica da lingua poriugueza (Lisbonne, 1806, in-8<>).

MORAÏ s. m. (mo-ra-i). Lieu de sépulture, dans les lies de la mer du Sud : Nous demanderons à MM. Devoir et Pourchel pourquoi ils ont pincé un mûraI otaïlien dans une décoration de l’Amérique du Nord. (Th. Gaut.)

MORAILLÉ, ÉE (mo-ra-llé ; II mil.) part, passé du v. Moruiller : Cheval moraillb.

MORAILLES v. a. ou tr. (mo-ra-llé ; «mil.

MORA

— rad. morailles). Art vétér. Pincer avec des morailles : Morailleh tut cheval.

— Techn. Allonger avec des morailles, en parlant du verre : MoRAiLLERdtt verre.

MORAILLES s. f. pi. (mo-ra-lle ; II mil. —, On a dit que ce mot était pour mordailles, et que c’était un dérivé irrégulier de mordre* M. Littré repousse cette supposition et suppose un radical mor, qui se trouve aussi dans moraillon et dans le provençal mor, ntorre, morr, catalan morso, museau). Art vétér. Sorte de tenailles avec lesquelles le maréchal pince le nez d’un cheval vicieux pour détourner sa sensibilité en le ferrant ou eu lui faisant subir une opération.

— Par anal. Objet qui préoccupe et détourne la sensibilité : Votre portrait est comme des morailles qui m’empêchent de sentir le mal de ne vous avoir plus. (ll»e de Sév.)

— Techn. Tenailles de fer dont on se sert pour allonger les cylindres de verre avant de les ouvrir.

— : Encycl. Les morailles sont formées de deux tiges que l’on serre l’une contre l’autre pour produire une compression plus ou moins violente sur une partie du corps qu’on saisit entre ces tiges. Elles sont en fer ou en bois. Les morailles en fer ont la forme d’un compas, c’est-à-dire que les deux tiges sont réunies à charnière par une extrémité ; elles portent à l’autre extrémité, l’une, sur son bord externe, une crémaillère dentelée qui s’élargit graduellement ; l’autre, un anneau ovale qui s’accroche aux dents de la crémaillère et serre les branches à mesure qu’on le fait remonter. Les morailles en bois sont formées de deux branches tournées et garnies de cannelures circulaires destinées a augmenter la douleur ; on les serre en haut et en bas avec des cordes. Les tnorailles en fer ou en bois s’appliquent aux deux lèvres ou à l’oreille ; mais il ne faut jamais les serrer au point de laisser des traces, qui sont toujours une causé de dépréciation pour la valeur de l’animal. On fait tenir les morailles par un aide ; mais on peut s’en passer, en se contentant, pour éviter d’être atteint par l’instrument pendant les mouvements latéraux de l’animal, de comprendre la longe du licol entre les deuxliranches serrées sur le nez et d’attacher court ; la tête alors est tenue fixée a la longe par les morailles et ne peut plusse mouvoir. Lesmorailles servent plus habituellement aux maréchaux ; les vétérinaires emploient de préférence le tord-nez.

MORAILLON s. m. (mo-ra-llon ; Il mil.rad. morailles). Pièce de fer attachée au bord d’un couvercle de coffre et munie d’un anneau fixe qui pénètre dans la serrure et reçoit le pêne, ou percée d’un trou qui laisse passer le crampon destiné à recevoir le cadenas.

MORAINE s. f. (mo-rè-ne — du lat. mort, mourir). Techn. Laine que l’on enlève* à l’aide de la chaux, de ta peau d’un animal mort.

— Constr. Cordon de mortierquei’on forme autour d’un ouvrage en pisé.

— Géol. Débris de roches qui s’amassent sur les côtés ou au pied d’un glacier ; Se perdre dans les moraines. La limite de la glace compacte et des névés est indiquée par ce que l’on appelle des moraines. (A. Maury.) || Bord escarpé d’uil lac ou d’un cours d’eau.

— Art vétér. Ver qui se développe au fondement des chevaux qui ont pris le vert.

— EncyCl. Les glaciers transportent lentement des fragments plus ou inoins considérables de roches, qui glissent à leur surface et s’accumulent sur les parties latérales ou en longues bandes transversales ; il en résulte conime de petites collines allongées qu’on a nommées moraines. Ce sont autant de dépôts adventifs où l’on trouve, entussés péle-inèle, des cailloux et des graviers provenant de toutes les roches de la.vallée où se trouve le glacier. Si le glacier vient à diminuer de surface, par suite de l’élévation de la température, les moraines restent isolées, souvent à de, grandes distances, et indiquent ainsi les états successifs du glacier à diverses époques. Leur pente, toujours plus forte que celle des alluvions laissées par les torrents, na descend jamais au-dessous de 3°. On aura donc toujours un moyen de distinguer Ces. deux sortes de dépôts. On a pris quelquefois pour des moraines des amas de blocs erratiques. V. GLACIER.

MORA1NV1LLIEU9 (Louis), seigneur d’Orgeville, écrivain ecclésiastique français, né h Urgeville, diocàse d’Evreux, mort en IC54. Il outra en 1607 a la Sorbonne, où il fut reçu docteur en 1610. Son neveu, Harlay deSanoy, étant venu chercher une retraite chez les oratoriens, il lo suivit dans cette congrégation, et, lorsque ce parent fut élevé au siège épiscopal de Saint-Malo, il devint son grand vicaire. Il a publié : Réponse à un libelle diffamatoire, fait sous le nom d’un ami de la vérité^ contre lu lettre de monseigneur te révérendissime éoêque de Nantes (Cospéan) <i monseigneur l’illustrissime cardinal Uentivoglio (Paris, 1G22, in-s°) ; Examen philosophis plalonics (Saint-Malo, 1650, 2 vol. in-8o). Le deuxième volume de cet ouvrage ne fut publié qu’en 1655, un an après la mort de l’auteur.

MORAIS s. m. (mo-rè). Chronol. Mois arabe correspondant à notre mois d’août.

— Métrol. Ancienne mesure da capacité qui était eu usage dans l’Inde,