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et le siMn de Saluatnr fiosa, par Mmc Sobry et par M**’ (Pierhun) [1824, 2 vol. in-8»] ; les O’Brien et les O’Flakerty, par. J. Coheri (1828, 6 vol. in-12) ; le Livre du boudoir, par Defauconpret (1820, 2 vol. in-8°) ; lu France en 1829 et 1830, par Mmo Sobry (LS30, 2 vol. in-8°) ; les Scènes dramatiques, par Mme Sobry (1833, 2 vol. in-8°) ; la Princesse, par Mme Sobry (1834, 3 vol. in-8°). En 1855, elle publia elle-même une édition complète de ses œuvres.

MORGAN (Augustus de), mathématicien anglais, né dans l’île de Madura, Indes orientale ? , en 1800. Il est fils d’un officier de l’armée britannique et avait commencé l’étude du droit, Igrsqu’en 1828 il fat nommé professeur de mathématiques k l’université de Londres.. Il donna sa démission en 1831, mais il reprit sa chaire en 1830, et il l’a toujours occupée depuis. M. de Morgan a beaucoup écrit sur les principes et l’histoire des.mathématiques et a publié des ouvrages sur l’arithmétique, la gégtnétrio, l’algèbre, la trigonométrie, jes calculs différentiel et intégral, la théorie des probabilités. On lui doit, en outre, une bibliographie des livres d’arithmétique publiés depuis l’invention de l’imprimerie jusqu’à nos jouis et le Livre des Almanachs, au moyen duquel on peut trouver l’almauach complet d’une année quelconque jusqu’à l’an 2000. M. de Morgan a collaboré à la plupart des revues scientifiques anglaises. L ouvrage qu’il a publié en 1847, sous le titre de Logique rationnelle, a été l’occasion d’une polémique» sur la question de savoir lequel, de M. de Morgan ou de sir William llamilton, était l’inventeur d’un principe nouveau dans la théorie des syllogismes.

MORGANATIQUE adj. (mor-ga-na-ti-ke.-On trouva en baslat. matrimonium ad morganaticum contraclnm. L’origine de morganaticum est controversée. On a indiqué morgengalie, le don du matin, à quoi Scheler objecte qu’on ne voit pas comment morgengabe donnerait morganaticus, et que le don du matin n’est pas essentiel au mariage morganatique. 11 suggère- avec doute le gothique maurgjan, restreindre, de la racine sanscrite mur, obstruer, enclore : un mariage avec restriction. Tjegoarant propose : à la, Morgane, à la manière de lu fée Morgane, M. Littré proposa de tirer morganatique de l’allemand morgen, matin, mariage célébré le matin, subrepticement). Jurispr. Se dit du mariage d’un haut p’ersonnage avec une personne 4 un rang inférieur  : Il y a eu d’augustes et respectables mariages morganatiques entre souverains et sujettes. (E. Sue.) il Se dit de la femme épousée morgamuiquement : Ce fut la belle et funeste letay Jersey qui donna au princexle Galles pour épouse morganatique mistress Fitz-HerOert. (L. Gozlan. J"

— Par plaisant. Mariage morganatique, Acr couplement d’un animal avec une femelle d’une autre espèce et supposée d’un rang inférieur : Le bouc, qui est plus solide sur ses jambes que sur les principes de fidélité et de morale, a contracté une alliance morganatique avec la brebis. (Toussenel.)

— Pig. Mariage morganatique, Alliance de deux choses dont l’une est d’un ordre supérieur : Qui sait si, pour tout concilier, il n’a pas été rêvé le mariage morganatique du droit dioin et de la souveraineté du peuple ? (SaintPriest.)

MORGANATIQUEMENT adv. (mor-ga-nati-ke-man — nid, morganatique). Par ui mariage morganatique : Se mûrier morganatiquument.

MORGANE (château de la fée). Météorol. Sorte de mirage qui se montre quelquefois dans la baie de Keggio, et qui consiste en une apparition, au-dessus des eaux, de vieilles constructions affectant des formes de tours, de châteaux, etc.

— Encycl. Physiq. La fée Morgane, dont nous avons déjà parlé au mot Fata Môrgana. à eu le sort des miracles, qui sont devenus plus rares a mesure que la foi s’est affaiblie. Nous n’entendons pourtant pas contester ce phénomène de mirage ; mais nous sommés frappé de cette circonstance, que les récits qu’on en a faits deviennent de moins en moins merveilleux à mesure qu’ils se rapprochent de nous. Tout se borna aujourd’hui au spectacle d’objets qu’on voit tantôt dans une attitude renversée au sein des flots, tantôt debout au milieu des nuages. Ces faits paraissent avoir été constatés sur l’une et l’autre côte du détroit de Messine, mais plus particulièrement dans les environs de Messine et de Reggio. D’uprès certains observateurs, le phénomène aurait toute Son intensité à la marée haute (la marée est presque nulle dans le détroit), lorsque l’atmosphère a été brassée par un vont violent auquel succède tout à coup un calme absolu. C est sur ces données bien incertaines que les physiciens ont essayé des explications très-confuses. En réalité, 1ns phénomènes dûment constatés s’expliquent par lu théorie générale du mirage ; quant aux autres, il importerait de se convaincre de leur existence avant de songer a les interpréter. En tout cas, il convient ici, plus que jamais, de se défier de l’imagination des observateurs nationaux. Qu’on en juge par les faits suivants. En’iG43, le Père Angelucci a vu sur les eaux de Messine se dessiner une file interminable de pilastres, qui perdirent bientôt la moitié de leur hauteur et se replièrent ensuite

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en arcades, de manière à se transformer en un immense aqueduc. L’nqueduc se couronna d’une corniche, puisse surchargea d’une multitude de châteaux semblables entra eux, qui se transformèrent en tours, en colonna,des, etc., etc., et finalement en allées de pins et de cyprès. Nous sommes porté à erpire que le soleil du midi avait agi sur la cervelle du bon Père bien plus encore que sur l’atmosphère du détroit. Du reste, on ne sait, pas bien à qu’elle heure se produisent ces faits merveilleux ; les uns les placent au moment où le soleil est élevé de 45° au-dessus de l’horizon, et les autres au point du jour, affirmant que le phénomène se dissipe à mesure que, le jour grandit.,

■ Autre.fait ; En, 1820, le comte de Forbin, se trouvant à’ Messine, assista au phénomène sans le voir. Les.personnes qui l’entouraient criaient au miracle, voyaient des fantômes, des vaisseaux, des palais, etc., etc. Quant k lui, plein de bonne volonté, mais manquant apparemment de la foi nécessaire, il n’apercevait absolument rien. Faut-il conclure que ceux qui s’extasiaient à Ses côtés étaient de simples farceurs ? Non, assurément. Il est à croire que ce désaccord singulier provenait de deux causes opposées : le comte avait la vue basse, et ses compagnons l’imagination vive. N’oublions pas que le ’détroit de. Messine tient au golfe de Naples et que c’est a Naples que s’opère chaque tannée le miracle de saint Janvier.’

MORGANE, célèbre fée galloise. M. de la Villemarqué propose.d’interpréter le nom de Morgane par le bas-breton mot ; très-fort, et gan pour can, brillant ; La légende de cette fée se perd dans la nuit des premiers temps de la Gaule. Elle était sœur d’Artus et élève de Merlin, qui lui enseigna la magie. Elle aimait à errer au bord des rivières et des fleuves, à voler à. leur surface sur un char traîné par des animaux marins ; elle habitait même un palais au fond des eaux ; c’était presque une ondine. Les romans de chevalerie ont célébré ses enchantements et les tours malicieux qu’elle jouait à Genèvre, sa belle-sœur, pour se venger de ce que celle-ci avait imprudemment publié qu’elle avait surpris Morgane avec un amant. Ce qui prouve l’antiquité du la légende attachée au nom de Morgane, c’est que nous en trouvons des traces cfans les récita d’un géographe du i^r siècle de notre ère, Pomponius Mêla. Cet auteur, en effet, mentionne l’oracle d’une divinité gauloise, que neuf prêtresses, vouées à une virginité perpétuelle, rendaient dans l’île de Sein, située en face du pays des Osismiens, c’est-à-dire vers l’embouchure de la Loire, & 4 kilomètres du Finistère ; car les Osismiens, d’après le savant Gosselin, occupaient l’extrémité occidentale de l’Armorique, depuis les environs de Brest jusque vers Saint-Brieuc.

L’Ile de Sein n’est aujourd’hui qu’un plateau stérile, habité par quelques familles de hardis pécheurs.

■ On attribue à ces prêtresses, poursuit Pomponius Mêla, un pouvoir surnaturel, comme de soulever, par leurs incantations, les flots et les vents ; de prendre à leur choix la forme de toutes sortes d’animaux ; de guérir les maladies réputées incurables ; de pénétrer et de prédire l’avenir, mais seulement aux hommes de mer, et relativement aux choses sur lesquelles ils viennent les consulter (lib. III, cap. vi). • Strabon parle également de ces prêtresses de l’Ile de Sein, mais en chargeant son récit de circonstances tout à fait nouvelles. • Ce sont, dit-il, des bacchantes issues de la race des Namnète, dont le culte consiste dans des initiations et des cérémonies étranges. Il n’est permis à aucun homme de mettre le pied dans l’Ile ; elles-mêmes traversent la mer quand elles veulent avoir commerce avec les hommes, puis, s’en reviennent. »

Ces deux passages, bien qu’ils ne conçor7, dent qu’imparfaitement, n’en fournissant pas moins |a preuve que la croyance aux "fées, parmi les populations chrétiennes de la Gaule, n’est point une importation des Arabes en Espagne, d’où elle se serait répandue dans le reste de l’Europe, comme on l’a dit souvent. L’Armorique avait ses fées et ses lutins bien avant que Tbarêq eût traversé le détroit auquel il devait laisser son nom, Dji-. bal-1’harèq, Gibraltar.

Maintenant, comment le nom de Mergiane ou Morgune, ou Morgen, owMorgain, donné h l’aînée des neuf fées bretonnes, est-il venu de l’arabe margian ou mergian, qui signifie corail, mais qui signifie aussi, dans les romans orientaux, le nom d’une déesse, d’une enchanteresse de la famille des péris ou dives ? Comment de margian les Gallois, les Bas-Bretons et, après eux, les trouvères ontils fait Morgane ? Quel lien de parenté secrète unit ces deux mots ?.C’est ce qu’il importe fort peu de savoir, du moment que l’existence légendaire de la fée Morgane avait manifestement cours sept siècles avant l’invasion de l’islamisme.

Les poètes bas-bretons nomment l’Ile de Sein l’Ile Fortunée ou l’Ile des Pommes. C’est là que deux bardes transportèrent le roi Artus, grièvement blessé h la bataille de Camblan, et que Morgane y médicinu ses plaies.

L’abbé de La Rue (Essais historiques sur les bardes, les jongleurs et les trouvères, t. 1er) cite un potune du xms siècle, intitulé : les Privilèges aux Bretons, dans lequel ou mon MORG

tionne plusieurs familles nobles de l’Armorique qui tirent, comme la maisori dé Llisignsn, leur descendance d’une fée. Il y eét question, entre autres, de ; Jacques B’rien de Compale, cousin de la fée Morgane.

MORGANEGIBA s. m.’(mor-ga-né-ji-baallém. morgengabe, même sens). Ane. coût. Don que l’époux faisait à sa femme le lendemain des noces. Il On a dit aussi morgani-

GEBÉ, MORGENGAB, MORGINGAB et MORGIKCAP.

’ — Encycl. Grégoire de Tonrs parle (liv. IX, chap. xx) de cet usage comme étant en vigueur chez les Francs. On appelait dans la suite ce don du matinpscle (osculum, baiser), parce que le présent était toujours accompagné d’un baiser. Quelquefois, le margengabe était très-considérable et se composait d’un certain nombre dé villes et de domaines. Chilpéric 1er donna a sa femme Galswinthe pour morgengabe les villes de Bordeaux, Limoges, Cahors, Béarn (Pau) et Bigorre.

MORGAN1E s. f. (mor-ga-nl). Bot. Genre de plantes de la Nouvelle-Hollande, de lafainille des scrofulariées.

, MORGANT, ANTÉ adj. (mor-gan, an-terad.’ morguer). Qui a de la morgue, qui témoigne de la morgue :. Pourvu qu’on «oit morgant, qu’os bride sa moustache, —Qu’on frise ses cheveux, qu’on porto un grand pa’ [nache.

En ce temps d’aujourd’hui l’on n’est que trop savant.

RÉGNIER.

Morgnnt l« Génni (Morgante Maggiore), poëine italien de Pulci (Venise, 1481, in-4o). Ce poème, qui a pour sujet les aventures de Renaud et du géant Morgant, est un mélange de sérieux et de burlesque, et la premier qui parut en ce genre ; il fut aux romans de chevalerie envers ce que. Don Quichotte fut à leurs frères en prose. Les conquêtes de Ch.arlemagne sur les infidèles, les faits mémorables de ses barons, désignés tantôt sous le nom des douze pairs de France, tantôt sous celui de paladins, les amours de ces chevaliers avec des princesses et des reines, les enchantements, ’les conjurations, les fées, tes magiciens, etc., voilà ce qui fait le fond de cette épopée romanesque. Le style est.riche en belles tournures toscanes ; mais la versification, quoique rude, est pleine de saveur. Chacun des chants du Morgante Maggiore commence par un.psaume, une prière, une invocation tirée de la liturgie romaine. Vol■ taire s’est moqué de ce procédé bizarre, mais à contre-sens, car le poste italien a voulu tourner en ridicule un usage établi qui mêlait par simplicité le sacré au profane ; l’irréligion de son époque et les habituels procédés ironiques de Pulci donnent même à penser qu’il y avait là-dessous quelque malice. Pulci se moque continuellement de son héros et de son lecteur ; parfois, pourtant, dominé par son sujet, il s’élève jusqu’au pathétique ; mais c’est pour retomber, quelques instants après, dans ses inventions plaisantes et bizarres. Ce poSme est intéressant surtout pour les philologues italiens, qui y recherchent les finesses natives et les anciens tours do la langue toscane.

On ne connaît do ce poëme que d’anciennes traductions françaises, insuffisantes à donner la moindre idée de ce qui fait son principal mérite.

MORGANTIN, 1NE fi. et adj. (mor-gantain, i-ne). Géogr. anc. Habitant de Morgantium ; qui appartient à cette ville ou à ses habitants : Les Morgantins. L’armée mor-

GANTINE.

MORGANTIUM, ville ancienne de la Sicile, appelée aussi Morgantina, sur le cours du Symœthus (aujourd’hui Jarétta), au confluent de cette rivière avec le Chrysas (aujourd’hui Dittacno) ; ses environs produisaient ùri vin renommé. Elle fut fondée par les Mqrgètes ; chassés d’Italie, et ruinée pendant la guerre servile.

MORGANTOWN, bourg et circonscription communale des États-Unis d’Amérique, dans l’État de la Caroline du Nord, a 352 kilom. N.-O. de Râleigh, sur la rivière de Cutawba ; 2,500 hab. Lavage de sables aurifères.

MORGART (Noël), astrologue français. V. Maukkgard.

MORGARTEN, petite montagne de Suisse, située sur la rive orientale du lac d’Egeri, aux contins des cantons de Sohwitz et de Zug. C’est là qu’au mois de novembre 1315 les confédérés combattirent la première fois pour l’indépendance helvétique. Ce lieu a été en 1798 le théâtre d’un nouveau combat, à la suite duquel les Français occupèrent le canton de Schwitz. Au mois de juin 1799, les Français y battirent les Autrichiens. ■

MORGATE s. f. (mor-ga-te — du bas-breton mor, mer ; gat, lièvre). Moll. Nom de la sèche en Bretagne.

MORGE (la), petite rivière de France (Puyde-Dôme). Elle sort d’un étang situé entre le canton de Manzat et Charbonnières-lez-Varennes, arrond. de Riom, baigne Pont-Mort, Varennes et Martres et se jette dans l’Allier, près du château de Murol, après un cours de 66 kilom.

MORGEL1NE s. f. fmor-je-li-ne — du lat. mo’rsus, morsure ; gauinx, de poule. On peut comparer l’expression anglaise chickveed,

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herbe do poulet, et l’expression allemande vogelliraut, herbe d’oiseau). Bot. Nom vulgaire de l’alsine intermédiaire, appelée aussi mouron des oiseaux. Il On dit par corruption

MORGENIM.E.

— Encycl. ÏAmorgeline, vulgairementnommée mouron des oiseaux, est une planteannuelle (à racines fibreuses, a tiges grêles, couchées, articulées, rameuses, traçantes, portant des feuilles opposées, pétiolées, ovales, aiguës, et des fleurs blanches pédonculées, solitaires h. l’aisselle des feuilles. Cette plante est excessivement commune dans toute l’Europe ; elle croît dans les champs, les jardins et toutes les terres cultivées. Comme il ne lui faut qu’un faiblo degré de chaleur pour végéter, elle fleurit presque toute l’année et se ressème continuellement. « La surabondance du carbone, dit Bosc, est moins nuisible à cette plante qu’h. la plupart de3 autres. C’est ■ toujours elle qui paraît la première dans les lieux stérilisés par l’excès des engrais ; comme on peut s’en assurer là où il a été déposé des excréments humains, des charognes, des tas de fumier. •

On pourrait croire que la prodigieuse multiplication de cette plante est nuisible à l’agriculture ; mais sa faiblesse et le peu d’élévation de ses tiges ta rendent peu épuisante, et, quand on 1 enterre par un labour, olle rend au sol une certaine quantité d’humus. On a même proposé de l’employer en guise d’engrais vert, comme la spergule, pour améliorer les terres pauvres ou épuisées. D’un autre côté, comme elle est dans toute sa force au printemps, elle fournit un peu d’ombrage et de fraîcheur aux jeunes plantes qui germent k cette époque. Il ne faut donc pas s’inquiéter de la voir couvrir les champs, les vignes ou les jardins ; il serait d’ailleurs difficile dp la détruire, bien qu’elle soit annuelle, parce que ses graines so répandent constamment, se conservent plusieurs années quand elles sont enfouies un peu profondément dans le sol et germent dès que las labours les ramènent près de la surface.

On peut d’ailleurs utiliser la morgeline de diverses manières. En médecine, elle passe pour vulnéraire, détersive et rafraîchissante ; toutefois, elle est peu usitée sous ce rapport. Tous les bestiaux, surtout les vaches et les cochons, l’aiment beaucoup ; dans quelques pays, les ménagères la ramassent k la main ou au râteau, et cela devrait se faire partout. Mais le principal usage de a.morgeline est de servir il là nourriture des petits oiseaux de cage ou de volière, chez lesquels elle remédie aux effets du régime de graines sèches auquel ils sont soumis durant une grande partie de l’année. Ces petits volatiles se jettent dessus avec avidité et en mangent les fouilles, les fleurs et les graines ; aussi faitelle à Paris l’objet d’un petit commerce.

MORGEN s. m. (mor-ghènii). Métrol. Mesure agraire allemande, ayant des valeurs très-varices.

— Encycl. Voici le tableau des valeurs de cette mesure :

ares Morgen de Hambourg vaut, ... 96,523

— du Rhin, do Hollande... 85,1077

— d’Aix-la-Chapelle 84,5594

— d’Amsterdam 81,2424

— de Saxe r>5,3MG

— do Prusse 55,250

— dû Bavière et Nuremberg. 47,25S5

— de Bade so

— de Francfort-sur-la-Mcin

(forêts) 32,555

i. — :■ de Cologne (Prusso)... 3l,7GG.

— de Wurtemberg...... 31,5181

— de Hano’vre. ; 20,192

—.de Prusse nouveau.... 25,53E

— do Brunswick 25,0157

— de Hesse-Darmstadt... 25

— de Nassau 25

— de Bavière et Nuremberg

(prés) 21,2638

., de Françfort-sur-le-Mein

(terre arable) 20,2503

— MORGENGABE s. f. (mor-ghèn-ga-beiiiot.’iillein. qui signifie don du matin). Coût, germanique. Présent que le mari faisait il sa Femme, le lendemain du jour de leur mariage. Il Noin que l’on donne au douaire en Allemagné. Il Un grand nombre d’auteurs font à tort ce mot du genre masculin : en allemand, il est féminin.

MORGEjNSTERN (Jacques-Salomon), géographe allemand et bouffon de cour, uô à Pegau, électoral de Saxe, en 170G, mort à Postdam en 1785. Il professa d’abord i’histoire et la géographie à Halle, publia divers ouvrages, entre autres le Droit public de la Hussie (1736), qu’il dédia à l’impératrice Catherine. Il reçut à cette occasion de cette princesse une gratification de 100 roubles. Dans l’espoir d’obtenir facilement une chaire k Moscou, il partit pour la Russie. En traversant Berlin, il fit la connaissance d’un officier de la garde, qui fut tellement frappé de la singulière tournure d’esprit et de la vivacité des reparties du voyageur, qu’il parla de lui à Frédéric-Guillaume. Le roi de l’russe voulut le voir, fut charmé de sa conversation originale, le prit à son service et le força d’accepter l’emploi, alors vacant, de conseiller-bouffon dans la société des fumeurs qu’il présidait. Il le nomma, en outre, lecteur et interprète des gazettes, conseiller aulique avec un logement