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M-ÛCÀ

lavera une entrevue avec son rival Tarif. On se fit force compliments de part et d’autre ; les deux capitaines se mesuraient ; mais, voyant sans doute qu’ils avaient mieux à faire que de se battre, ils joignirent leurs troupes et, faisant une pointe vers le Nord, allèrent soumettre Saragosse et tout l’Aragon. Nulle part ils ne rencontrèrent une résistance sérieuse. Garibay, dans son Compendio historial de las coronicas de Espaiia, fait dériver de Muça l’étymologie du mot Mozarabe et du rit catholique connu sous ce nom. Ce furent, suivant lui, les chrétiens qui, respectés dans leur religion par le conquérant, gardèrent ce nom par reconnaissance. Cette étymologie n’a pas prévalu. !— Un autre Muça est également célèbre dans les, chroniques espagnoles, mais il est bien postérieur au premier ; il marque les derniers moments de la dynastie musulmane, comme l’autre en avait marqué l’origine. Ce second Muça ou Muztt était le frère de Boabdil, dernier roi de Grenade, le contemporain de Ferdinand et d’Isabelle. Le Romancero a consacré dix - huit pièces de vers, toutes fort poétiques, mais évidemment peu anciennes, a ca personnage plus romanesque qu’historique. Elles ont trait, pour quelques-unes, à une rivalité d’amour entre Muça et son frère. «Roi, lui dit-il, pourquoi veux-tu tyranniser ma dame ? Je suis roi, moi aussi, là où règne mon âme. Laisse-moi posséder ma maîtresse, toi qui possèdes l’Alhambra !» Le roi l’exile, pour rester seul près de la belle ; Muça part, sur son cheval tacheté, armé de toutes pièces, et comme il passe sous les fenêtres de la biertaimée, .celle-ci lui fait voir son mignon visage à travers les grilles. L’exil ne dure pas longtemps. D’autres romances nous font assister aux luttes des Abencérages et des Gomèles, aux joutes courtoises, aux batailles ; et toujours Muça est en tête. Le jeu des bâtons (enflas) qu’il s’agissait de lancer adroitement, au galop du cheval, contre la cible (lablado) était alors fort à la mode. « Dehors, dehors I sillons, au large ! nous dit-pittoresquement une des romances. Voici Muça et sa quadrille ; ils sont trente, vêtus de sa livrée argent et azur. » C’est sur la place de Vivarrambla, les dames se penchent aux balcons, les clairons sonnent ; mais, au lieu de roseaux. blancs, les chevaliers prennent des lances et le jeu devient une bataille terrible.

Ces jolies pièces de vers, les plus soignées du Romancero, nous emportent bien loin des rudes chansons destinées à célébrer le Cid ou Bernard de Carpio. C’est la romance amoureuse, fleurie, parfumée.

MUÇALLA s. m. (mu-sal-la). Oratoire musulman.

— Encycl. Les muçaltas sont de simples réduits établis dans les campagnes, dans les environs des villes, le long.des grandes routes, et où les fidèles, surpris par la voix des muezzins, font leurs.prières et leurs purifications. Les muçatlas, construits en brique, en pierre ou en marbre, se composent principalement d’une fontaine. Le côté où se trouve le temple de La Mecque est indiqué par un signal en marbre, travaillé avec art et qui se termine toujours en pointe. Après avoir fait ses ablutions, le musulman étend un petit tapis qu’on appelle seddjadi et commence sa prière. D’abord il se tient debout dans un recueillement respectueux, puis, il élève les deux mains, les doigts entr’ouverts, en portant Je pouce vers la partie inférieure de l’oreille et en prononçant ces mots : «Dieu, est grand 1 » La femme ne doit élever les mains que jusqu’à la hauteur des épaules. Ensuite on met les mains sur le nombril, en répétant différentes phrases tirées du Coran. Enfin, on fait une inclination, en tenant la tête et le corps horizontalement penchés, .en posant les mains sur les genoux et en récitant quelques phrases consacrées dans les prières. On se relève après, et lorsqu’on a récité les paroles : ■ Dieu écoute celui qui le loue, • on fait une prosternation (soudjoud) la face contre terre ; on se rélève et on rçste un instant assis sur ses talons, les mains posées sur les cuisses, en répétant : ■ Dieu est grand ! » On fait une seconde prosternation, on se relève et, s’appuyant des mains contre les genoux, on récite encore la même phrase : ■ Dieu est grand. « Tout ceci forme un rik’at ou une inclinaison. Chaque, prière se compose de plusieurs de ces rvc’at. Pour u’une prière soit complète, deux rik’at sont ie rigueur. On termine la prière par une salutation à droite et k gauche à ses anges gardiens. ’., ’.

MUCATE s. m. (mu-ka-te). Chim. Sel qui est produit par la combinaison dé l’acide mucique avec une base., .■

.., — Enclyc. Les mucates sont dés sels répondant à la formule générale C’6r1808.M’*. Ils résultent de l’union de.deux atomes électroposi.tifs avec le radical bibasique "C«1180* qui dérive de la dulcite par élimination de H* et substitution de 0S à H».

H* + Oî = C«11808 Hy- Oxy- ’ Résidu dro- gêne. hologé ■ gene.. niqua

« des

muca-le».

Ce résidu hologénique, étant diatomique,

ï

MÙCA

peut fournir un sel d’hydrogène ou acide mncique Ce11808, H2, des sels métalliques neutres

C«11808, M’*, "

des sels acides ou sels doubles d’hydrogène et d’un métal C611808, M’H, des sels doubles métalliques C6|-1808, M’R/et des sels à métaux diatomiques C6H*08, M, On connaît aussi des sels alcooliques ou éthers muciques. Le plus important de tous ces corps est, sans contredit, le mucale d’hydrogène ou acide mucique. Le radical C6H8Ô3 renfermant 4 oxhydryles OH, l’acide muqiqueest hexatoihique en même temps que bibasique.

. -r-1. Mucate d’hydrogène, si/n. acide musique C611808, Hï ou C6HK>2(OH)6. L’acide mucique dérive de la dulcite CWO® comme l’acide oxalique dérive -d« glycol, c’est-à-dire par la substitution de 20" à 2H* ; il doit donc être bibasique et hexatomique d’après la théorie. Lorsque cet acide se forme au moyen de la lactose et des gommes, il est probable qu’il se produit d’abord de la galactose. Enfin, l’oxydation de la galactose consiste en une addition et en une substitution simultanée d’oxygène, ce corps se comportant comme un alcool ordinaire. Les deuxéquations ci-dessous font comprendre comment l’acide mucique dérive de la dulcite et de la galactose :

(1) C6HU08 + 40 = S1120 + C61110O3 Dulcite. ; Oxy- Eau., ., .., " £, cide

gène. -.’.±-’. -"mucique.

(zy esHno» +" 30. =>.,1120 + , c6hioo»

Galactose. Oxy- Eau. Acide

gene., ^ ^.. : :.mucique.

Il est à remarquer que l’acide mucique possède simplement 1120 de plus quo l’acide citrique C61180.

a. Préparation. D’après Guckelberger, les meilleures conditions pour préparer-cet acide consistent à mêler 1 partie de sucre de lait avec S parties d’acide azotique de 1,42 de densité. On chauffe le mélange jusqu’à ce que la réaction commence à se manifester et on laisse refroidir ; la réaction continue d’ellemême ; à la fin, on chauffe, encore un peu ; par le refroidissement des liqueurs, l’acide miieique brut se dépose ; pour le purifier, on le fait recristalliser dans l’eau bouillante. On peut aussi le dissoudrédans l’ammoniaque, purifier son sel ammoniacal par plusieurs cristallisations, et finalement précipiter l’acide de cé sel par l’acide azotique bouillant.

b.' • Propriétés. L’acide mucique : cristallise en tables incolores à base carrée. Il est peu soluble dans l’eau, froide, soluble dans 6 parties d’eau bouillante et insoluble dans l’alcool ; l’acide^ sulfurique le dissout.en lui communiquant une couleur cramoisie foncée.

Lorsqu’on le fait bo’uillir pendant quelque temps, l’acide mucique subit une transformation isomérique et se convertit en acide paramucique, beaucoup plus soluble et beaucoup plus énergique que lui. ; lès sels de ce nouvel acide sont aussi plus solubles que les mucates ; mais leurs solutions aqueuses bouillantes subissent, par le refroidissement, une transformation isomérique inverse et laissent’ déposer des mucates.

À la chaleur sèche, l’acide mucique.perd 3 molécules d’eau, 1 molécule d’anhydride carbonique et donne de l’acide pyromucique CSH^O3, acide dont le furfurol est l’aldéhyde. V. furfurol et pyromuciquk (acide),

Oxydé par l’acide azotique bouillant, l’acide mucique se convertit en acides racémique et oxalique ; distillé avec de l’acide sulfurique et le peroxyde de manganèse, il dégage de l’acide formique ; par l’action de la potasse caustique en fusion, il se convertit ; comme l’acide tartrique et l’acide citrique, en un mélange d’acide acétique et d’acide oxalique, fine molécule.d’acide mucique.-fplfflCfî.est égale, en effet, à la somme tle" deux, molécules d acide acétique et d’une, molécule d’acide oxalique. L’acide mucique se convertit, sous l’influqhce du perehlorufe dèphôsphore, en un acide chloré particulier bibasique

C6H*C]sp»., . „.n Cet acide n’a point été examiné jusqu’à ce jour ; mais il est évident qu’il doit être à l’acide mucique ce que l’acide chloromaléiquê est à l’acide tartrique. L’acide mnciqûVchauif’é avec l’acide iodhydrique perd 40 et seconvertit en un acide t^rl’OO* qui présente exactement la composition de 1 acide adipique, avec lequel il est peut-être identique.

— II. Mucates métalliques. Les mucates alcalins sont fort solubles dans.l’eau et.sont décomposés par les acides qui précipitent de ï’acide mucique de leur solution. Chauffés à sec, les mucates répandent une qdeur de caramel.. On a étudié les mucates neutre et acide ’d’ammonium, neutre et acide.de potàssium,, ’neutféet acide de sodium, .neutre d’argenl-neutresde baryum, de strontium, de calcium, ,"de cuivre de fer au minimum et de plomb. On connaît, en outre, un mucate héxaplombique C«H*08Ph"3.

— III. Ethers muciques. On donne ce nom aux sels alcooliques de l’acide mucique. Il existe deux séries d’éthers, comme il existe deux séries de sels : les éthers acides et les éthers neutres. Le3 éthers acides répondent à la formule C6HS08, HR’, R’ représentant un radical d’alcool, et les éthers neutres réponc dent, à la formule C811808, R’a. Toutefois, l’acide mucique, renfermant 4 atomes d ; hydrogène typique non basique, doit pouvoir former

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d’autres éthers provenant de..la substitution d’un radical d’alcool ou d’un radical acide à ces 4 atomes d’hydrogène. ! On obtiendrait, snns doute, les derniers de ces corps en faisant agir le chlorure d’acétyle ou un chlorure analogue sur les éthers muciques neutres.

Jusqu’à ce jour, on a préparé les acides amyl et méthyl-mucique et les mucates neutres d’éthyle et de méthyle. Les acides éthyl et amyl-mucique se produisent lorsqu’on fait agir 1 acide mucique sur un mélange d’acide sulfurique et d’alcool. Le mucate d’éthyle se produit en même temps que l’acide éthyl-mucique dans la préparation de ce dernier corps. On obtient également le mucate de méthyle par cette méthode en remplaçant l’alcool par l’esprit de.bois. !.

Les mucates neutres d’éthyle et de méthyle sont des corps cristallisables, solubles dans l’eau bouillante, peu solubles dans l’alcool froid, plus solubles dans l’alcool bouillant et insolubles dans l’éther ; les alcalis les saponifient facilement.

Les acides éthyl et amyl-mucique sont également cristallisables ; ilsse dissolvent dans l’eau et l’alcool. L’acide éthylé a une saveur acide et fond à 190° sans se décomposer ; il forme des sels bien définis avec le plomb, l’argent, le cuivre, le-baryum, le calcium, le zinc, le magnésium et l’ammonium.

Lorsqu’on chauffe une solution d’acide éthyl-mucique à l’ébuliition avec de l’oxyde d’argent, -il se dégage de l’anhydride carbonique. Une portion de l’oxyde est réduite, et il se forme un composé d’argent qui fait explosion par la plus légère chaleur, lorsqu’il est sec... ■ ■,

MUCÉDINE s. f. (mu-sé-di-ne — du lat. mucèdo, moisissure). Chim. Matière azotée et sulfurée, soluble dans l’alcool, qui existe dans le seigle.

— Encycl. On épuise, pour préparer la mucëdine, le seigle broyé par de l’alcool bouillant à 82’centièmes. On filtre la liqueur pendant qu’elle bout. Cette solution alcoolique, colorée en rouge brun, donne, après vingt-quatre heures, un dépôt floconneux ; on lave ce dépôt à l’alcool absolu, puis à l’éther pour lui enlever les corps gras. Enfin, on le redissout dans l’alcool à 80 centièmes bouillant. Les flocons se séparent de nouveau par le refroidissement ; ils ne renferment plus que la matière protéique et une substance gom ;meuse. Pour les séparer, on dissout les flocons dans l’acide acétique et on précipite incomplètement par la potasse, qui précipite d’abord la gomme. On filtre le premier précipité et l’on traite de même la liqueur filtrée Ear la potasse. On obtient ainsi une musse omogène qui, après dessiccation, est jaune et-friable.

Pour reconnaître, dans la mucédine, l’absence de la gomme et des substances hydrocarbonées, on la traite par l’acide sulfurique étendu de son volume d’eau ; lorsqu’elle est

Îmre, elle forme une solution limpide rose ; orsqu’elle est mélangée, la solution est brune et renferme des flocons noirs. Sa dissolution acétique, traitée par le sulfate de cuivre et la’potasse, donne par la chaleur une liqueur d’un rouge violet lorsqu’elle est pure1, bleue lorsqu’elle est impure. L’analyse de cette sub^ stance montre qu’elle renferme : carbone, 53,61, ; hydrogène, 6,79 ; azote, 16,84 ; soufre, 0,50 ; oxygène, 12,26. On peut extraire la mucédine du froment comme du seigle et, dans les deux cas, elle présente les mêmes caractères. Elle est assez soluble dans l’eau bouillante, et se dépose presque complètement et inaltérée par le refroidissements Son meilleur dissolvant est l’alcool à 65 centièmes ; l’addition d’alcool absolu à cette dissolution en sépare une partie du produit. La solution alcoolique, soumise à l’évaporatibn, laisse une masse transparente d’un brun clair. L’acide azotique à 1,2 de densité la, dissout entièrement à chaud, et la solution jaune la dépose, par lé refroidissement, en flocons impurs. Sa dissolution, additionnée d’un p.euiTa’cidè acétique, précipite l’azotate mërçureux.

MUCÉDINE, ÉE adj. (mu-sé-di-nê -rr-du lat. mucedo ; moisissure). Bot. Qui ressemble à une moisissure. • . — sJ f. pi. Groupé de champignons qui renferme les moisissures. ■< <

— Encycl. Les mucédii>ées, connues sous le nom vulgaire de moisissures, sont deschampignons microscopiques, formés de filaments tubuleux, plus ou moins allongés, simples ou rameux, continus ou divisés par des cloisons transversales, stériles ou ayant leurs sémlnules contenues parfois d’abord dans l’intérieur des tubes, : mais toujours extérieures ensuite. Ces séminules sont de deux sortes : les unes (spores ou sporules) libres ou nues dans l’intérieur des tubes ; les autres (sporidies) renfermées dans un conceptacle. Il est probable que plusieurs cryptogames, rangés dans la famille des mitcédinées, ne sont que le premier état d’autres champignons plus élevés en organisation. Les genres, qui se groupent en quatre tribus, sont fort nombreux ; nous n’indiquerons ici que lès principaux. I. Byisacëes : himanlie, ozonium, byssus, dematium, oïdium, cladospore, torule, racodium, chloridion. — IL Botrytidéen : sporotriche, botrytis, pénicillium, fusispore. — III. Afucorées : aspergille, moisissure (mucor), stilbum.-IV. Phyltériées : phyllérium, érinéum, etc.

Les mncédinéés croissent et vivent sur des

MÎICI

Corps de nature fort diverse, le plus souvent sur des matières organiques en décomposition. C’est ainsi qu’on trouve des mucédinêes sur les bois et les feuilles qui commencent à se pourrir, sur des matières fermentescibles, sur des pierres humides, etc. Quelquesunes sa rencontrent même sur des végétaux ou des animanx vivants. Plusieurs de ces cryptogames intéressent l’agriculture et l’économie domestique par les dégâts qu’ils causent dans les cultures.

MTJCHAMIEL, bourg et municipalité d’Espagne, province et à S.kilom. N. d’Alicante, sur la rive droite de la rivière de Castallaj 4,000 hab. Récolte et commerce de bons vins ; fabrication dÀ tissus de chanvre. Le domaine de. Ravalet, appartenant au comte de Casa-Rojas, renferme de magnifiques jardins parfaitement entretenus.

mucharum s. m. (mu-ka-.romm). Pharm. Ancien médicament fait d’un infusum aqueux de roses, édulcoré et évaporé jusqu’à consistance de sirop. ’

MUCHETENPOT (À LA) loc. adv. (mu-chetan-po — forme picarde des mots musse ton pot, c’estrà-dire cache ton pot, par allusion à la précaution que prennent de cacher leur pot ceux qui veulent acheter du vin en cachette). Pop. En cachette, n On dit aussi À

MUCKE-POT et À MUSSE-POT.

MUCHIR s. m. (mu-chir). Officier de l’armée turque, dont le grade correspond à celui de maréchal : On compte dans l’empire ottoman huit MUCHIRS.

HUCIll. ZKY (Lucien), prélat et poète serbe, né dans la Synnie en 1776, mort en 1837. Outre les dialectes slaves, il apprit l’allemand, l’anglais, le français, l’italien, le hongrois, entra dans les ordres de la communion grecque et fut nommé, vers 1816, évêquéde Carlstadt, dans le Banat. Muchizky travailla à la régénération de la race slave en fondant des écoles primaires, rajeunit les anciennes ballades populaires tirées de l’histoire nationale et mérita par ses poésies, où l’élévation des idées s’unit à la beauté de la forme et à la pureté du style, le surnom de l’Horace ««rbc. Ses Œuvres poétiques ont été publioes à Pesth (1838, 2 vol.).

MUCIILER (Charles-Frédéric), littérateur allemand, né kStargard (Poméranie) en 1763, mort à Berlin en 1857. D’abord auditeur, puis conseiller nu ministère de la guerre (1794), il perdit ces fonctions après la bataille d’iéna en 1806, s’occupa alors de littérature, reçut, en 1814, la direction civile et militaire de Dresde, et fut pourvu peu après d’une pension de 100 ducats. Muchler a composé des vers, des charades estimées et publié divers ouvrages, où l’on trouve, au milieu do choses assez plates, des traits humoristiques. Nous citerons de lui ; Almanach. des dames (Berlin, 1779) ; Aristippe, roman (Berlin, 1781) ; Mes loisirs (Berlin, 1782) ; Petite bibliothèque des dames (Berlin, 1782-1786, 5 vol.) ; Poésies (1802) ; Souuenirs d’amour et d’amitié (1S03), sorte d’anthologie de strophes et distiques tirés d’auteurs allemands, anglais, italiens et français ; Almanach des anecdotes (Berlin, 1808-1840), recueil périodique qui l’a surtout fait connaître.

MUCHWA s. f. (much-oua). Bateau de pêche indou.

MUCIA (famille), maison plébéienne del’ancienneRome. Lesurnomde Scnvolaque porta cette famille rappelle l’entreprise courageuse de ce jeune Romain qui pénétra, en 256, dans le camp de Porsenna. Elle se distingua surtout par ses connaissances en jurisprudence, qu’elle se transmettait de père en fils comme un héritage. Elle parvint pour la première fois au consulat en 579. On ne la trouve plus sous les empereurs. 4

MUC1ANUS (P. Licinius Crassus Dives), jurisconsulte et grand pontife romain, fils du consul Mucius Scaevohij mort en 130 av. J.-C. Ayant été adopté par Licinius Crassus, il prit le nom de Crassus, auq’uel il ajouta celui da Muciiiuua pour indiquer sa première famille. D’abord souverain pontife, puis consul (131), il fut chargé de faire lu guerre à Aristonicus qui voulait s’emparer du royaume de Pergame.se fit envelopper, entre Elée etSmyrne, par les troupes d Aristonicus et se fit tuer pour ne pas tomber entre les mains de l’ennemi. Mucianus avait acquis beaucoup de réputation comme jurisconsulte et comme orateur. ;. ’■' : — ’ ' ’

MUCIANUS ou MUCIEN (Licinius Crassus), général et consul romain, favori de Vespasien, qui vivait dans le i<>r siècle dé nôtre-ère. Il obtint, le consulat sous Claude en 52, se ruina par son faste et par son amour pour les plaisirs, et devint alors suspect à l’empereur, qui 1 envoya en Orient avec un commandement subalterne. Sous Néron, il rentra en. faveur et commandait, à la mort de ce prince, la- province de Syrie (6S). Lorsque l’empire fut tombé entre les mains de Vitellius, Mucianus engagea "Vespasien, avec qui il s’était lié par 1 intermédiaire de Titus, revendiquer le trône, réunit des forces cor. ■ sidérables pour marcher contre Vitellius, fut devancé par Antonius Primus, qui battit et mit à mort ce dernier, courut alors sur les rives du Danube que les Daces avaient franchies à la faveur des discordes civiles, et les repoussa au delà du fleuve. De là, il accourut