Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 11, part. 2, Molk-Napo.djvu/264

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MUF-L

pendant cinq mois’dé’cettecapitale ; prit’partl aux travaux du congrès d’Aix-la-Chapelle eh 1818, fut nommé, eri^lSZO.’èhéf d’étàt : ina’-’f jor général de l’armée1 prussienne, s’occupa’ aloi’3-dégrands travaux topographiques et fit : mesurer plusieurs degrés ’du’-méridien/’ DeL pùis lors, il fut successivement commandant où 7" corps ’d’armée {’lSSSJ^gôuvèrnëurdë^ Berlin (1837), président.du’ conseil d’État * (1841)’et feld-ma’réohal1 gënéral’(18 ;47)."Ôn. lui doit plusièurs’oùvrages’ih.teressàhts pour’ ; l’histoire militaire ■ : Opérations1 de l’armée^ prusso-saxonne eri’1806 (’Weimàrj’lëoeJ ;-, ^*-1’ marques survies1 principes "de "t’art^sûpérieur.de la’guerre (Wéimar, 1808) ; Campagriédes Prussiens et des’Russes éii 1813, (Brèslau ;-1313) ; n Histoire "de la •campagne faite en 1815 ’par l’armée an’glo-hauôvriènne-néerlahdaise (Stùtfc ■’* gard, ’ 1815) ;’ Documents pour servir à’-t’his-% taire dis guerres deISlZ’et' de ISH’ (Berlin^1 1824 ; 2 vol.) ; Considérutions’sur les grandes' opérations militaires ét’sur les batailles (Berlin, 1825) ; Mémoires’de.ma i>ie ;(Berli’n, r1851, ■ 2’Vol.* ih-80), étc "" ■ ;’«— ■i»’i <v., ; ;-■■[-• : ■ < ; i’i". :> ■■»• iiutirf - "ij. M rsiimiîiniMUFLANDE sL f. (mu^flan-td^-TT^rad. mufle). Bot. Nom que l’onMoûnéquelquefois aux.’ végétaux appartenant à la famille des’sçrbfularinées.’ -, .. i*, ; - ^ :.-<’.{ • ; Zi-’it• i’/- •-n’.•

MUFLE s. m. (mu-fle.— du germanique ■ :■’ allemand muffèl ; moffél, chien à grôssès’-lèvros pendantes, ’et par extension mti/Ze/’de^’ancien haut allemand mupfan^ ’contracter’la’ bouche). On adit moufle au féminin pour ma-* fle. ■ ■ - r ■. ■.i j ■ t’ ni, ,’.r

"’ Morbleu, <si plus tu m’interromps, ' >•' > A’- la flh je pourrai te donner sur lim’oufle. • •■ ’

1 ’ ' HiUTEROCHB.

Partie nue et muqueuse qui.termine le mu-[ ; sëàu de certains mammifères, particulière-1’" ment des carnassiers, des rongeurs et ; surtout dés ruminants : Mufle de ïéaul Mufle de loup. Mufle de. rat. L’orignal a le muflé^u’ chameau, le bois plat du daim, les’jambes ’du cerf. (Cliateaùb.). La’ plupartdès ’Francs ne laissent croître leur’barbe.qù’au-dessous de là, bouche, afin de donner à leurs’ lèvres plus de' ressemblance avec le mufle desi’dogues et des loups. (Chàteaub.) ’ ', ’.', ..

".— ScuIpt’^Ornemênt représentant le mufle d’un animal., ’, !, .""’]', ’ "., ’

, rrrt.. Pop. Grqs, -et.laidi, visage. I ! Personne, laide, désagréable, sotte, imbécile, :.Ç’e !s/, «H. mufle. Va-t’en ^donc, viW ?i !mÛflb 1 :cria, la jeune plie.avec un accent^en^ièrènientîocdln (Gér. de Nerv..)-/. t, ■, . i : ".  : :.’ ir- ?Donner sur le mufle à quelqu’un^he frapper au visage : -..„n- ■. : ■.< • ’ ^ii ;., , hnc A- la fin je pourrai te donner sur le mufle. ■ >■ —ù <f*

<■■■■ ’•" f.’»'. ’"' ’■■’ ' -J- ’ HAUTJJRiVE.1’* ’

—r Techn. Orifice, de là.basé d’ùn’sôufflet’.' Il Bande, de "fer "soudée sous le bbdt’d’un rés-,

sort., . ■"- ; ; ;"" ;  ; l : ;"’ ', .■’"' ;’.'., ".’ ' ’ : ’■

., — Bot..Mufle.défleau, mufle^debœuft’mu-^ (le de’chien, ’. Noms.vulgaires du. muflier des, jardins.., ■’-/-.’ :. ’ ■ ’ ZZ’- " ’- •"■ -

jiMOFLBAU s. m". CnU-flô —radimit/ZeJ.Bot : ! Nom vulgaire du muflier des jardins ;-^ •• " • •

i ■ ■ • ■.. ’i. ■.. i ; ’ ■■

MUFLIER s., m. (mu-flié, — ;, rad. mufle, par, allusion à la. forme de la corolle)1. Bot..GenrèJ de plantes, de la famille ’des personnéés : Combien je préfère aux fleurs doubles, grassés’et, défigurées par, la culture, cet maigres, fleurettes' des rochers, ces frêles graminee^ et ces sobres- mufliers qui dressent sûr les vieux murs leurs grappes de fleurs originales/ (G. Sarid.).,

— Encycl. Les mufliers sont’ dès1 plantes herbacées ou sous-frutescentes, .à feuilles alternes^u opposées. Lèâ fleurs, ’ disppséW(èn grappes terminales ; présentent’ ûhé ’corolle ; personnée, à gorge fermée, offrant une certaine ressemblance avec le muflé’âé'quelques mammifères, d’où le nom scientitique latin : aniirrhinutn, et les noms vulgaires muflier, : mufle de veau, gueule de loup ou de lion^etc. Cette ressemblance se retrouvé aussi dans le, fruit ou capsule. Ce genre renfermé une.dbù-, zaine d’espèces, dont plusieurs croissent en Europe ; • ■ :. "i^.—’l^’r

’ La plus connue est le muflier des jardins Ou gueule de lion, C’est une plante vivace, à" tiges dressées, à grandes et belles fleurs purpurines, nuancées de jaune dans "le tvpe,

mais présentant d’ailleurs un très -gr^nd nom . bre de variétés de couleurs.’Cette espècè^est répandue dans presque toute l’Europe ; elle" croît abondaiiîment dans les terrain^ secs’ et incultes^ méine sur les rochers’et’lès vieux miirs ; on la cultive de temps immémorial dans les’jardins d’agrément, où elle fleurit durant’tout l’été. Ello est très : rustique et peut croître à’peu près partout, ’sauf dans les terrain’s’inaréca’geux et aux expositions trop ombragées.’ ' ’ "’ '"

—Sa culture est on ne, peut plus.simple et n’exige que. les-soins ordinaires. On : la multiplie de graines semées au printemps, à une exposition, un peu ubritée^ou mieux d’éclats, de pied. La tanspla.ntation : manque rarement, si elle est bien-lai te, et au ; bout de.deux ans les nouvelles touffes-sont aussi belles que les anciennes. En général, il est bon que ces touffes soient bien garnies pour faire de l’effet ; mais il ne faut pas qu’elles soient trop larges ;

" en général, elles ne.doivent pas avoir plus d’un mètre de tour. On les place dans les plates-bandes, ou dans les endroits bien découverts des jardins paysagers. Elles produisent toujours, de près ou.çe loin, un très-bon effet.

MUGE’

On prolonge lëiir floraison jusqu’aux gelées^en coupant- les’ tigés’qui ont’ fleuri, et cela- ; avant que les graineslaientatteînt>leur maturité ; il-pousse-alors de nouvelîestiges, .qui ont le temps de fleurir avant l’hiver. On doit changer-ce3, touffesLde>plaçe tous.les cinq ou sixans, et les.réduire alors’ à une ou deux tiges.-Bien que.cette planteA.soitlyivace, on,1a peut cultiy.er aussi comme annuelle oubisrv. annuelle. Les fleurs coupées se conservent 1 trèVbien è’ii vases où én’boùquets.*J r’iv^

"he muflier estinodorè dans toutes ses’pa’r- ;ties, "èVâ uiié’sav’èur’amèré. Lès’bestiaux n’y- !touch’entt :, p’as. En Orient, ’ on’ extrait de ses’ gràjnesj’préalâblement chauffées, réduites en" 1 pâiy è’t’exprimées-ti chaûd’èntr’édés plaqués ; niétàlliaùes, ’ uri’é hùil’é fixé, peu abondante, *

! mais’ d excellente qualité, et aùssiTestimée

I pour1 là’cuisinéque rhùilé d’olive :’En niéd’e- ! ’ cinèj’bn ’l’a regardé comme stimulant ; vul- ■ , nérairè, .’bon pour’guérir -(js ; fluxions ’des

yeux ou les’tUineùrs ;-’mais il est à’peuprès inusité aujourd’hui ;1 tant à l’intérieur qu’à J’extôrieurrOn lui attribuait jadis ; dans certains pays, ia’propriété.’de chasser i les mau- • I vais esprits et de détruire les effets des char-1 mes ; oudes maléliçes/On en portait même sur

soi pour se préserver de la contagion.

, • MUFL1ÈRE s. if. (mu-flièTrerT-.rad.-mu^e). Econ. -rurv Sorte de forte, toile garnie- de., pointes, qu’on suspend aux> cornes des, va- ; chesi pour iesiempècher de se, teter. entré,-elles, -aux-cornes des veaux pour les em-.. pêcher de teter les vaches., t, .„ i, ..i ; .t *,

—MUFTI s. m. (mu-fti — niôt’àri- qui-signifie  :’hui donne ’une réponse décisive, dont’les

juger, faire connaître-la"’vérité’ par une réponse juridique)’. ^Chai dè ! la religion.màhbmétane,

  • qùi jugé sommairement’lés questions’

relatives au dogine ’ou’ ja]’là’ discipliné’ :' Le mufti et les’uléma’s ; réunis’autour’de l’étendard sacré ; prononcèrent’l’abolition dés janis-' saires. (Limiart.) Les muftis et les ; uléinas ; ne voient pas de très-bon œil les derviches. i(Th.

Gaut.) Il On écrit aussi muphti.

.., . i ’, . -., — ... i - y..’.".j(■ v"

, .- Encycl. à Le «hw/i*», -, ou préfet spirituel de. chaque, ville ou district important dé l’empire, tuijc, exercé dans, les villes.où districts une, partie dés poùvôirsVcivjls, surtout en matjè’ra’ judiciaire., .Au, spirituel ;, il administré les’, biens, deul’Église musulmane{ua’cou/ !s), distrib’ue ’les bénéfices et veille à la. conserva-, , tioii et à, llexéçujion. des nies ;-au çivjji.ilj est magistrat consultant et prononce en cette^ qualité dés décisions ïfatpuà) (qui ne. sont point exécutoires sans 1 approbation de l’autorité supérieure, mais dont leirecueil forme jurisprudence. Suivant la ’tradition autoritairé des pays mu$ùlmans, ;’il doit ’formuler ses jugements ’par sentences’ brèves ou, sifaire se peut, par oui ou par non- ; En matière ’ administrative et ’politique, ’les décisions des’ mù’flis ont un ’grand poids et ont quelquefois déterminé dès révolutions.’ Damj les villes importantes’, le mufti est resté jugé dé paix.’Il1 jùgeMes affairés ’de simplé policé, ’ jduéëritrej lès’familles’le rôle dé conciliateur et d’arbitrej’sâuf a’laisser àiix"’parties’ le soindé’sé pourvoir ailleurs si elles ne sont pas cohteh-’tes désa décision.’ Cette situation dé’conciliateur lui assure une ’influence considérable " grâce à l’esprit religieux des’populations.’ Dans les petites villes’etdans Tes1, districts’ ruraux où il n’y a point ; de mosquée royale, lê^mufti est suppléé par dès imanâ et des moù ildins.’La seule distinction extérieure desmuftis consiste dans un turban blanc qu’ils^ portent comme membres du1 corps des ulémas où-dbcteurs dé la loi et point eii’qualité démuftis :• ’ -., ■’ r"’ "■•’"■’

Bans là hiérarchie judiciairé, les’ muflis font partie du mehkéma-’ou tribunal des câdis, qui corréspondà notre tribunal de 1" in^ stance ; à cette différence près qu’il règle les affaires religieuses comme lès affaires civiles. L’offlcialifé épisedpale’dù moyen’âge où tribunal de l’évêque répond parfaitement au tribunal descadis.daris. les pays.musulmans. Les muftis font égalementlpartie-d’une sorte, de tribunal supérieur.correspondant à notre cour d’appel. Ce tribunal est composé’de.ca^ disv’de muftis et d’ulémàs qui ne sont- point’ muftis, car le terme mufti implique une juri- ; dieti’on, i tandis-que. les ulémas n’en ont pas toujours/ -. „■ -u g

« ’MUGE s.’m/(mû-jé -^ du latin mugil, le même que le grec muxos, poisson à peau^visqueUsë, ’du même radical que le latin -mucus, viscosité, ’ proprement ce que Yoa essuie ; de la racine sanscrite mug, mung, essuyer ; net-*, toyer, grec mussô pour ’ muksâ ; -latin ’ mungo. V. moucher). Ichthyol. Genre^déipoissôns acanthoptérygiens. : On a^remarquélque :la lumière attire enroule iejMUGES dans les t fin lets. (Valenciennes.) U Muge volant, Nom vul-ri gaire.de, l’exocet. Â ’, ’ ■ -u’ «’.i

— Encycl. Les muges présentent ("cbmmèJ caractères essentiels une tête largel)", dép’rimée ; écaillêuse, enveloppée par de grands» opercules bombés, qui renferment un appareil pharyngien plus compliqué.qu’à l’ordinaire ; la.bouche fendue en. travers, à lèvres charnues et-j crénelées, et semWable, à un chevron, là mâchoire inférieure, portant, au milieu un angle ; saillant qui correspond à un angle rentrant de la supérieure ;.les dénis réduites, a quelquesjaspérités sur les côtés de

muge ;

■la langue.*, le^corp.s-eylindrique^ohlong, , re=. vètuWfôrtea écailles ; ;.deux nageoires dor-^

! sales courteè, écartées, la première ou l’épineuse

loinde la nuque, la seconde située visjà-vis de l’anale ; des ventrales placées sousl’abdomen-. eesi.poissons ont-un estomac fort

singulier par sa forme en.’ Couple-et ljépaisjseur^excessive-dé’sés^parois

charnues ;-leur

! canal intestinal est d !une, longueur çxtraorjdinaire,

à replis nombreux, et muni de deux très-petits^cœcums.à.son^origine.^. — ^. !—<Les niuges, i malgré"’la ’grande taille qu’ils, acq’uièrènt1quelquefois, ’sont : dépourvus.d !ar■ mes, offensives et ne peuvent attaquer les

! autres espèces ; d’un autre côté, ’ leurs armes

défensives sont à peu près nulles, -car ; elles

! seWdûisSnfaùx épines melîùésetpe’u"nom^

« breuség de leur première, dbj-sàle ; vla plupartv 1 déspoissons voraces’sbnf pour eux’dês en

— neniss redoutables. Pour échapper a leur pour-I suite, les muges font de grands sauts au-desj sus ded’eàu. Ils yiv^nteen^troupes nonîbpéu^ jsps, -remontent’ lésfleuyes assez. lQin dèjeu ?t I embouchureet donnent lieu^à des pêches très- !

’ abondantes et d’autant plus.avantageuses que . la chair de ces poissons est un aliment très-- ! estimé. ;, raais-elles^ne [durejitqordihairementq’uç-quélques jours. Ce genre’comprèrilT-tilus

devcinquanto-espècès’, dbntplusiéursvivé’nt’ dans les mers d’Europe : et : présentent un intérêt tout particulier.

rLe ; m«i7écéphâle, .appeléaussi mugeàlargetête, cabotj mulet de laef^efc, a^O"^-^- dé 16ngueur : eh-nîoyenhé ;-"mâis iûpeuî atteindré’j de plus grandes dimensions ; son museau est ’ gros et court ei son corps oblong ; il a le dos I brunâtre, avec^des teintes bleu, foncé qui s’ef-I facéntsur lésjlancs potit-passeV, s^ous. Le yènV tré, .à larnuance.’argentée là’plus, brillante ; I surises côtés, on voit.quelques raies purallè[ les plus’ foricéés quéla cônleu’r du fond. Ses troupes sont souvent si nombreuses et si cqm- ! pacteslqù’ëireis communiquent a l’eau »ùn4, teinte d’un, bleu-sombrel ;Çetfe espèce abohdé’dans-la M’e !U’tefraneëJ ;" êlle""pâràlt "être "plus rare dans l’Océan. :Gommé tous ses congénères, ce muge saute assez haut hors de 1 eau ; maiSril-ne pëufse-jSoutenir-lprigtemps en ; l’ài.ret-retombe lê^pjus’ souvent dans les. : fllé, t3.1ari téfaux—tendus-exprès par-les-pêchéurs, -’e.tappêlés pour.cette raison sautades. Par ses dimensions, sa multiplication considérable, la qualité-, de sa, chair, l’importance.de sa pêche, son’organisatiot^êt-sès mcêurs, il à ;été ; conhudeHfoufe^ntiqùiïé.

s ;^ ! —^ri^lLi2iJl-CÏ

1 ïristote décrit, sous lé"nom de muges, des ’ poisso’ns-’qui vivent en troupea’ûx, — remontent de la mer dans les rivière^ e^t les étangs, ^ne

! fraye’ntTq’u’ari’é"foisiraJdn’éë7eVhive’rïet]cner^

dhént’àfdêposer îleurs-ceufs ’à, l !eirroo"ùch*urer des ; fleuvesrirrés’met’au’nombre~’dès espèces qui’évitentda’.haute mer^et.se> tiennent plus volontiers près des côtes. Il^nous fait connaître ç, um mrWé^de-pê.che^pratiquéfdéSSop : temps ^niPh’énicié. « ijes—pêcheurs ;î^drt ; jl^ : ayàntremârqué-qu !après le- fraHes femelfes" suivaient les mâles, comme.ayant, cette époque les mâles suivaient les femelles, présentent aux, troupes de^nii^es, ; suivanl’les.oir-. ’ consta’ncesj des formes-dé, poisons "flottants" , qùiiimitent. : le inâlé. b<î laVfemel)e ; par-ce. moyen, ils1 parviennent à en enfermer un grand’nombréàa’ns leurs filëts’i» Ce récit, qui

  • n’est probablement qu^une fable, avait été
! transmia : sans|doùte"1au.savànt : naturaliV>te.pa’rt

lès pêcheurs grecs quiavaieùt-eu : dês."rêla-^ ’ tions avec les’Phéniciens, et chez-lesque la c’était une opinion répandue :—-.- -.1 î

La pêche des muges était déjà très-importante dans l’antiquité. « La’ réun’Ion ;.en-trou’pesdes.diversesé’spèces’dému^eï, dit Noël1 dé Là-Mari

n 1ère J, "erf’renâait "îattaptûre" aussi’ 'fâcil§ 1 qu’abondante et profitable aux pêcheurs..Lo muge était vraisemblablement le poisson que

j les. Grecs faisaient graver sous ^un. crabe.

! (côminë 6h-lé’voit-’sùr les-médaillês-d^Agn ;^ ;

gènte, -de Syracuse, etc.) pour en cômp’oser. . rëmblëme’dé"la vitessé=et-de la lenteur, dé la prudence^ et dé l’activité. Ceux5 qui3 con , naissent les détails.dela pêche des rouges sa, - vent combjen -cès^ quâlités- !8ont néçe^aîife^" gour.eh assurer jé-suecès : ’il fa’ut’unè grande^ précision ? dSns’-la-manceuvré pour s’emparer

, d’une troupe de ces poissons., ■’..i.-’-b-Le muge céphale, aaprés Selden, était con 1 sacré à-Diane. Ce pçisson, a.donné..son.nom.à.

! l’a ville de Céphàlodè, "aujourd’hui Çefal^piT

Sicilè.^.Les-m.Mjes. ! d’Abdêre, 3 !Égfnû "et ’de. Sinope étaient très-ésïïmôs chez les Grec ?. Les médaillés d’ÀmphipolisdéThrace portent gravé- un dé ces poissons, dont la pêçhe ejl le

1 commerce fondencbre" vivre aùjourd’hur-lepauvre=villàge-dé Jê^i-KJoi, ^ quua succëde^»

cette yillerLe" muge passait pour avoir des" mœurs pacifiques et-ne pas nuire àlapropa

— gation des autres espèces. Sa modération et

I sa sobriété-étaient-passées enJproverbe ;»onr L’appelait fréquemment rt«4<«*{poi.ssonajaun|| ■ et onén avait-fait4rémblëme.dô-^hoinme-qùivit content de^peu et ne cherche pas à s’enrichir aux dépens d’autrui.

Le nwgefat aussi en grande^estime à Rome, ., Oh sâvait’bi’en distingùercèux qu^venaTenf dêr la nier dé ceux-qùfonr péchait dans lêsjj ?aûxL douces, les premiers étant d’une qualité supérieure, et les autres formant, d’après Galion, une espèce distincte, par les nombreuses arêtes qui en’ fendaient- "làl, chair- désagréable à manger. Du temps ’de Varrori, on le nourrissait dans les viviers ; les progrès du luxé’le forcèrent de., céder la. place- aux, ip.ois spns étrangers et de passer, ’des, tables, patricien MUGE

66d

iiie8-sur, celles, du peuple, auquel il fournissait, frais où salé, une nourriture abondante. ’ Pline ditj, qùe le muge, lorsau’U est. effrayé, ■cacher sa tête, comme fait. 1 autruche, et se croit ainsi ; hors de danger ;• Gronovius s’estcrû obligé dèkldisculpep ce, poisson d.e. cetteprétendu^ ’.stupidité, en faisant remarquer. que, s’il enfonce sa tété ; dans-, le. sable, c’est pour s’y maintenir, et, éviter ainsi d’être entraîné par les ; flots.àL’etarig de Lattes, dans

; la Gaule Narbonnàisei/était, très"-rénpnimô
pour la pêche, du.innVoe. iPline nous a laissé

|de cette.pêche une description, chargée de détails fabuleux, mais, qui mérite d’être rapportée. ■ *.i, ;."

. « Il y a.dans la province Narbonnaise et idans le territoire -de Nîmes un étang appelé Lattes ; où les h’prames entrent en société avec les dauphins, pour la pêche. TJh très-grand nombre, de poissons.qu’on appelle mulets s’efforcent’, à, certains temps, d’entrer dans la mér par les embouchures fort.étroites del’éiang, à la faveur d’une espèce derefluxV^mais avec, tant d’impétuosité que les

pêcheurs ne peuvent alors tendre leurs filets sans s’exposer à les voir rompre par la seule , force, deices poissons, quand celle des flots de la mér’ne jéur serait pas contraire. C’est de cette même manière que ces poissons s’é- ; lancent dans la mer par, lès embouchures voisines et qu’ils s’empressent d’éviter.le seul endroit propre à tendre les filets ; céque les pêcheurs n ont pas plus tôt aperçu que, conjointement avec une foule de peuple qui sait

le.temps de la pêche ; et que la.curiosité du (Spectacle attire, ils crient de toutesleurs’for ■ ces sur le rivage : Simon ! Simon ! A, cette voix, que les dauphins entendent à la faveur du..yen t. du nord qui la porte yers^eux, ils s’approchent aussitôt et viennent au secours. On les voit venir comme une armée, et se ranger dans l’endroit où doit se fuira la pêiche. Là, ils font une espèce de Carrière pours’opposer à ià sortie des mulets, ’qui, saisis de crainte, sont forcés dé se tenir renfermés dans l’étang. Les pêcheurs jeitent alp’rs leurs filets, qu’ils ont soin d’appuyer sur dès four- !ches ; mais, les mulets, qui sont extrêineinent agiles, sauient par-dessus et. so’ut pris par les

; dauphins, qui, contents’de les tuer, diffèrent

de les manger jusqu’à la fin de là péchai Oé-I pendant l’actiou s’anime, et les^duuphins,qui combattent avec ardeur, prennent plaisir à voir renfermer les mulets dans les lilets ; et, "

pour’lès’emp’êcher dé fuir, ils se glissent in’

sensiblement et avec tant d’adresse entre, les’ ' bateàux/lesi filets et les^nageursj qu’ilsileur : ferment toute sorte d’issue ; en.sorte que lesmulets ; qui’ aiment naturellemeht’ià «sautèri n’osent plus faire aucun mouvement, à-moins

qu’on ne leur-jètte les filets ; s’ils1 viennent à

I s’échappér^ ils sont aussitôt pris^pa.rdesidau-’ , phins qui les attendent devant-là’barrière.’

! Laypêche finie, " ceux-ci prennent : et.mangent’unépartie

des poissons qu’ils ont tués letréi-i servent l’autre pour le lendemain’, sentant

! forubien que la part qu’ils ont ; eue à la pêcho"

mérite Quelque chose dé-pius que la-îrècompense d un-jour. : aussi les pêcheurs, outre ces poissons qu’ils leur ; abandonnent, ’ontsoin’ de leur jeter- une pâte composée avec du t pain et du vin, dont ils se rassasient. • ;’. ; | ■ : ’-La pèche du’mu^édut conserver une. certaine importance au >moyen âge ; nous en ’ trouvons la’ preuve dans certains actes du j xiiie siècle ; Aujourd’hui, ’elleest encore pra* , tiquéesur divers points du littoral de la Mé-S diterrunééet’de l’Adriatique ; Aux Mai’tiguos, à Coramacchio, on prend ce poisson dans des | sortes de- bordigues, quand il retourne à lat mer après avoir frayé dans les lagunes. Dans -• les étangs du Languedoc, on le prend au’eanat ou-à-la sautade dans les.temps c’almès’otsur les bas-fonds présentant au’, plus deux ou ’ ' tr&is brasses d’eau. Cette pêchéest fort inté^’ ressantéet’peu destructive, ’ parce.qu’on’ne

■ prend * guère - d’autre - poisson- que celui s ’d, ui 1 vient à la surface de l’eau j’elle est néanmoins

1 très-productive. Nous neJpôuvonénnieux’faire" ’ que de citer.l’excellente description donnée ■ | par :’Duhamel-DumonCeau :" ’.il- l, .hj.-.-.- ’ :« Lôrsqù’on-a reconnu un endroit’-où<il se ■

! trouvé-une quantité suffisante de muges-, on|

empile deux nappes’ de -filets-sur.•l’arrièretdet’ I deux chaloupes ou bettes ; ils y sont plies de Imaniêre quUl.s puissent être étendus tres : uTSinptéuieiiti^les jJêux- ba’teaùx -se, rappro, ohent l !un-dé l’autre et on lie uvec-’des çprj dons "lès bouts dés deux filets, après quoi’les ’ deux : bateaux s’éloignent à force de rames et , décrivent, le plus proinptement qu’il leur est

; possiole, .un.uercle, . enjetant-le^Ulet à ; la mer ;..

j lésroscaux ^ui^ffûttentraur.’reaurretienaent, s’ur.la ; surface : tà" : partié ; du.fllefr-Comprisereni* : tre les deux, cordeaux, ce qui forme sur l’eaù une nappe éireùluire en formé’dé zone, tan- ! dis que le reste du filet tombe perpendiculairement "et^rirfe ; uneeîiceinte ;-On7a-soLnj :îdefaire eir sorte : que ; lJenceintei soit-intérjeur&>à I la-zonej-on-conçoit-àisémentque-les-roseaux’qui.soutiennent la nappe, doivent sç rapproj

cher par leur extrémité intérieure, puisqu’ils deviennent les rayons d’un^cercle ; etjespor- ; tions du nlet edinprises-entre eux font alorsdeVespèces-de pochés. -Les poissons-coniprisdans l’enceinte, inquiétés pair les inoùve- ! ments qui résultent dé cette manœuvre, qu’on ’ fait fort brusquement, cherchent à s’échapper ; et, comme ils ne trouvent aucune issue,çéûx. qukpeuveat-sauter sur ’la-surface-, a£A particulièrement les-miiflès, essayent dé-frans’chir l’enceinte et tombent sur les poches que,