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MÙftA

— Relig. Mûr pour le ciel, pour l’èterniiê, Personne qui a acquis de grands mérites propres a assurer son salut :

J’ai tu tendre aux enfants une gorge as«urde À la sanglante mort qu’ils voyaient préparée, . El tomber sous le coup d’un trépas glorieux Ces fruits à peine éclos, déjà mûri pour les deux.

KOTBOU.

Le poire est mûre, L’affaire en est au moment précis où il convient de s’en occuper : // me vitrait que la poire «’est pas mûre ; nais j ai toute la patience qu’il me faut. (BussyRab.)

— Prov. Il faut attendre à cueillir la poire qu’elle soit mûre, Il ne faut point précipiter’ une affaire, niais attendre qu’elle soit arrivée à un état de préparationqui en assure le succès. Il Entre deux vertes’, une mûre, Entre deux choses mauvaises, il en faut une bonne.

— Patliol. Se dit d’un abcès arrivé à un point où il est avantageux de le percer.

— Graram. Il n’en est pus de l’adjectif mûr comme du participe , qui ne prend l’accent qu’au masculin singulier ; mûr conserve l’accent circonflexe aux deux genres et aux deux nombres.

MÛR, bourg de France (Côtes-du-Nord), ch.-l. de cant., arrond. et à 22 kilom. 0. de ’ Loudéuc ; pop. uggl., 694 hab. — pop, tôt., 2,510 hab. Carrières d’ardoise ; deux menhirs aux environs. Chapelle Sainte-Suzanne, entourée de chênes séculaires et surmontée d’un élégant clocher.

MUR-DE-BARREZ, bourg de France (A’v’éy* ron), ch.-l. de cant., arrond. et à 60 kiloiri. N. d’Espalion ; pop. aggl., 905 hab. — pop. tôt., 1,507 hab. Fabrication de bouraçans, camelots, cadiset raz. Commerce de bestiaux.

MURA (FranceSCO DE), dit Francescbiello

ou Franceaciiotio, peintré italien, né à Naples. Il vivait au xvua siècle et eut pour maître Solimène, sous la direction duquel il fit de rapides progrès, commença à se faire connaître dès l’âge de dix-sept ans, se rendit vers 1730 à Turin, à l’appel du roi’de Sardaigne, pour décorer le palais royal avec Ciaudo Beaumont et revint à Naples après avoir été comblé des faveurs du roi. Nous citerons de lui, à Naples, le Saint-Sacrement, Sainte Claire mettant les Sarrasins en fuite, fresque qui décore la voûte de l’église de ce nom ; les peintures de la voûte de l’église de la Muziatella, et, à Turin, les Jeux Olympiques, les Exploits d Achille, etc.

MURAD-BEY, célèbre chef des mameluks d’Égypte, né en Circassie vers 1750, mort en 1801. De la condition d’esclave, il s’éleva par son courage et ses talents militaires au rang de bey, se lia étroitement avec Ibruhim-Bey, (jui devint cheik et beled, pendant qu’il prenait le titre d’émir el hag (prince du pèlerinage), vainquit complètement IsmaSl-Bey qui avait été investi par le divan du souverain pouvoir, et s’empara du Caire (1776). Mu nid et Ibrahim étaient complètement maîtres de l’Égypte et avaient cessé d’envoyer un tribut à (Jonstantinople, lorsque, en 1798, une armée française parut devant Alexandrie. Murad-Bey rassembla a la hâte ses mameluks, harcela les Français, leur livra bataille à Chebreis, vint se briser contre les carrés ennemis et dut se replier sur le Caire. Abandonné par son collègue Ibrahim, Murad supporta seul pendant trois ans le poids de la guerre, résista aux meilleures troupes deEurope, fit des prodiges de valeur et n’éprouva que des échecs. Sans cesse battu, mais ne désespérant jamais, on le voyait reparaître lorsqu’on croyait ses forces anéanties, et par sa lutte héroïque il mérita l’estime de ses vainqueurs. Après la sanglante bataille des Pyramides (21 juillet 1798), il s’enfuit dans là haute Égypte, poursuivi et harcelé par Desaix, qui le -vainquit à Sédiman après une lutte acharnée, à. Sumnboud, à Louqsor, à Benout, etc., et continua sans cesse à se battre jusqu’en 1800. À cette époque, s’étant rendu auprès du grand vizir Mustapha, qui marchait contre les Français, il fut tellement blessé par l’accueil qu’il reçut de ce haut fonctionnaire qu’il Se retira et ne prit point part à la bataille d’Héliopolis (20 mars 1800). Peu après, il eut une entre vue, avec Kiéber, fit alliance avec lui contre la Porte, fut investi par ce général du gouvernement de la haute Égypte et s’engagea à se joindre aux Français pour expulser les Turcs. À partir de ce moment, malgré la conduite impolitique de Menou, qui reçut mal ses avis, sa fidélité envers la Frande ne se démentit pas un instant. Il venait au secours des généraux français renfermés dans le*’Caire, quand la peste l’emporta en route. Les nôtres rendirent à sa mémoire les honneurs dus au courage et â la loyauté ; les mameluks brisèrent ses ar■aies sur sa tombe, en déclarant qu’aucun J’eux.n’était digne de les porter.

MURAD-KUAN (Ali), roi de Perse, de la dynastie des Zends, né à Ispnhan vers 1740, inort en 1785. Gouverneur de |a Perse septentrionale sous son oncle Zéky-Khan, il renversa, après la mort de ce prince, 1’usurpa.leur Sadek-Khan, s’empara d’ispahan, de Schiraz (1781), établit dans la première de. cçs villes sa résidence et s’efforçait de rétablir la trunquillité dans ses États, lorsque la révolte de Aga Mohammed dans la Perse septentrionale le contraignit à reprendre les armes : Il marcha contre lui, mais dut revenir sur ses pas

ÊOur comprimer la révolte d’un, autre chef» jafar-Khan, et mourut en route.

MURAGE, s. m. (mu-ra-jé — riid. murer). Action de murer ; état de ce qui est muré.

— Ane. jurispK DroiCqu’on levait autrefois pour l’entretien des murs d’une ville et de ses édifices publics.

, MURAIE s. f. (mu-rê —rad. mûre). Agric. Plantation de mûriers..

MURAILLE s. f. (mu-ra-lle ; Il mil. — rad. mnr). Mur haut et épais ; inur d’enceinte d’une vilie : De hautes, d’épaisses ’murailles. La foudre, qui brise les murailles, s’arrête devant un rideau de taffetas, (j. de Maistre.) César est mis du rang des dieux, Son image reluit a toutes les murailles.

A. BarbiÈk.’

Muraille qui pousse, Muraille qui bombe et menace ruine.. ’ :

, — — Couleur de-muraille, Couleur grise qui, dans un lieu un peu obscur, se contond facilement avec celle des murs des maisons : • ’ Tu prendras ce manteau fait pour bonne forlune, De couleur de muraille...

Reokard.

— ïl n’y a que les quatre murailles, Se dit d’un logement où il n’y a point de.meubles : Il eut "impolitesse de receooir son très-cher et honoré père dans ibie maison où il n’y a que les quatre murailles. (Regnard.) ’

Entre quatre murailles, Dans un logement dépourvu de meubles : Epousez’ des femmes de chambre, et vous aurez des rouleaux d’argent ; prenez une honnête ’fille, et vous voilà niché enthe quatre murailles. (Mari v.). Il En prison ou dans un couvent : Enfermer sa fille entre quatre murailles.

À demain, scélérat ! si jamais tu.rimailles, : Ce ne sera, morbleu ! qu’entre quatre murailles.-

Piron.

— A moi, muraille, Cri supposé des ivrognes qui, se voyant près de toinber, appelleraient à. eux les murailles pour les soutenir.

Être comme-une muraille devant l’ennemi, Se dit d’une troupe en bataille qui ne se laisse

point entamer par l’ennemi et qui ne recule pas devant lui. ■" " "■

— Loc. fam. Avoir sauié’les murailles. Se dit quelquefois d’un moine qui à jeté le froc.

— Prov. Les murailles sont le papier des sots, C’est une sotte habitude que d’écrire sur les murs., <.•• :

— Archéol. Nom donné à d’anciens murs élevés, sur de grands espaces de terrain, pour la défense d’une contrée : La grande muraille de la Chine.

— Blaa. Meuble de l’écu qui se" distingue

; du mur en ce qu’il est toujours plus haut etoccupe en général les deux tiers’ du champ :

La mile de Ham : D’azur, à uh£muraille d’argent crénelée de quatre pièces, maisonnée de sable et surmontée d’une tour aussi d’argent, crénelée de quatre pièces, ouverte, ajourée et maçonnée de sable, sommée de deux drapeaux d’or.

— Manège. Nom qu’on donne aux murs du manège. Il Passager ta tête d la muraille, Mener son cheval de c&té, en lui faisant regarder la muraille. i 1

—, Art vétér. Partie du sabot’"d’un cheval, qui est située en avant et a là partie supérieure.,

— Escrime. Tirer à la muraille. V. mur.’,

— Mar. ; Epaisseur du bord du : bâtiment, comprenant les bordages, les membres et le yaigrage : Les navires à vapeur, vu ta faiblesse de leurs murailles, ne sauraient être appropriés pour le combat. (L. Figuier.)

— Poche. Enceinte des pêcheries, en Provence. ’ ■■■’■'

— Min. Syn. peu usité de mur. ■.’

— Zooph. Nom donné par Milne Edwards à l’espèce de gaine produite par le durcissement de la plus grande portion de là basé du derme, chez les polypiers.’.

— Encycl. Archéol. L’idée. d’enclore de hautes et épaisses murailles, non-seulement les villes, mais d’immenses régions, des empires tout entiers, a été en grande faveur dans l’antiquité et jusque sous la domination romaine j’ unej barrière matérielle semblait, ■ en face (Je moyens agressifs peu puissants, le plus sûr obstacle contre les.incursions deshordes pillardes et plus tard contre les invasions de3 barbares. L’histoire a conservé le souvenir de ces gigantesques -travaux, et queiqués-ùns mêmes subsistent encore. Les plus célèbres sont : la mur de Sésostris, qui s’étendait d’Héliopolis à Péluse, pour piéserver l’Égypte des invasions périodiques, d«s Arabes ; le rempart que Tràjan fit èlever, du Danube à la mer ;Noirej et dont on retrouve encore des débris ; le mur d’Adrien, entre la Bretagne romaine et la Calédonie, entrecoupé de, châteaux forts et de tours, sur une longueur de 125 kilomètres . le mur de Septime Sévère, également dans la Grande-Bretagne, à’ 130 kilomètres au N. de celui d’Adrien, sur une longueur de 45 kilomètres ; la domination romaine ne s’étendit jamais au delà dans ce pays ; enfin, la grande muraille de la Chine septentrionale, qui s’étend sur une-longueur de 600 lieues, et qui a été construite par l’em —nereurTsin-çhi-Hoang-ti vers 247av..J.-C, pour arrêter les continuelles invasions des Tartares Mandchoux, et qui ne préserva pas

Jes Chinois de la servitude de ces barbares. Plusieurs millions d’hommes y travaillèrent ; pendant dix ans. En quelques endroits, elle a 25 pieds d’élévation et six cavaliers peuvent, courir de front sur la crête. Elle subsiste en- ■ epre intacte presque partout, mais les, récits des voyageurs en ont souvent exagéré l’importance, Voici ce qu’en* dit un narrateur très-vérkiique, M. Hue : « La grande muraille s’étend depuis le point le plus occidental du Han-Sou jusqu’à la mer Orientale. L’importance de cet imniense travail a été différemment jugée par ceux qui ont écrit sur la China : les uns l’ont exalte outré mesure, et les autres se sont efforcés de le tourner en ridicule. Je crois que cette divergence des opinions vient de ce que chacun a voulu.juger de l’ensemble de l’ouvrage d’après 1 échantillori qu’il avait sous les yeux. M. Barrow, qui vint en Chine en 1793 avec l’ambassade anglaise de lord Macartney, a fait le calcul suivant : il suppose qu’il y a dans l’Angleterre et dans I Écosse 18,000 maisons ; en estimant la maçonnerie de chacune à 2,000 pieds il avancé qu’elles ’ ne contiennent pas autant de matériaux que l’a grande muraille chinoise. Selon lui, elle suffirait pour construire un mur qui ferait deux fois le lotir dû globe. M. Barrow prend sans doute pour base fa grande muraille telle qu’elle existe vers le nord de Pékin. Sur ce point, la construction en est réellement belle et imposante ; mais il ne faudrait pas croire que cette barrière élevée contre les invasions des Tartares soit dans son étendue également large et solide. Nous, avons eu occasion de traverser la grande muraille sur plus.de quinze points différents ; plusieurs fois nous avons voyagé pendant des journées entières en suivant sa direction, et sans jamais la perdre de vue ; souvent nous n’avons rencontré qu’une simple maçonnerie, au lieu de ces doubles murailles qui existent aux environs de Pékin. Quelquefois c’est une élévation en terre ; il nous est même arrivé de voir cette fameuse barrière uniquement composée de.qiielques cailloux amoncelés. Pour ce qui est des fondements dont parle M. Barrow, et qui consisteraient e» grandes pierres de taille cimentées avec du mortier, nulle part nous n’en avons trouvé le moindre vestige. Âu’i-este, on doit, concevoir que. Tsinchi’-Hoang, dans’.cette grande entreprise, s’est appliqué à.fortifier 4’uhe manière spéciale les environs de la capitale de l’empire, où ordinairement se portaient tout d’abord les hordes tartares. Du côté de l’Ortouset des monts Halechan, les fortifications n’étaient guère nécessaires : le fleuve Jaune garde bien mieux le pays que ne saurait le l’aire un mur d’enceinte. ■ • ■ >

MURAILLE, ÉE (mu-fa-llé" ; Il mil.) part, passé du v, Murailler. Soutenu par des murs : Terrasse muraillée.’ Canal muraille.

MURAILLEMENT s. m. (mu-ra-lle-man ; II. mil.— rad. murailler). Action de murailler, construction de murs ayant pour but de soutenir un ouvrage : Le muraillemhnt d’un canal, .d’un puits de mine, il Murs construits dans ce but : Un muraillemhnt solide. :

— -MétalL Enveloppe extérieure d’un fourneau : Le muraillemest des hauts fourneaux est traversé de.canaux pour, le dégagementdes vapeurs, dont la force élastique romprait la maçonnerie. (G. de Claubry.)

« — Encycl- Minés., On a recours au muraillement i : l ? quand la poussée des terres est trop considérable pour qu’on puisse les contenir par un boisage ; 2° lorsqu’il faut traverser des terrains qui’s’altèrent et se gonflent par le contact de l’air humide ; 3° quand il s’agit de travaux qui doivent durer longtemps. Le muraillement est beaucoup, plus

"coûteux et plus difficile à exécuter que le boisage, mais aussi il est d’une durée bien

"plus grande et il exige beaucoup moins de réparations. Le muraillement complet dine galerie

.’comprend deux voûtes, dont l’une, qui est établie sur des pieds-droits, sert à soutenir le couronnement et les parois, tandis que l’autre, qui est renversée, a pour objet d’etnpêcher le gonflement et -la poussée du sol. Quand le sol nése gonfle pas, on supprime la deuxième voûte et, l’on fonde les piedsdroits dans des entailles latérales : on a ainsi un muraillement partiel. La maçonnerie se fait avec des briques ou avec des moellons piqués, et l’on emploie des mortiers hydrauliques toutes les fois que le terrain est humide. Dans tous les cas, les matériaux, sont choisis avec le plus grand soin, et on les taille de telle sorte que les joints soient-àussi étroits que possible. Une section d’une longueur déterminée étant percée et provisoirement boisée, lès maçons s’en emparent et procèdent à la construction en s’aidant ’de cintres mobiles. À mesure que leur travail

— avancé, ils enlèvent le boisage et remblayèrtt exactement tous les vides qui peuvent se trouver entre la maçonnerie et les parois de là galerie.. •

ha muraillement des puits s’exécute aussi en brique ou en moellon. Très-souvent, on fonce le puits jusqu’à la profondeur qu’il doit avoir, en ayant soin de soutenir les terres par un boisage provisoire, puis on élève la maçonnerie à partir du fond. D’autres fois, quand la nature du terrain ne permet pas d’attendre la fin du fonçage pour commencer

MUSA

le muraillement, , on construit à mesura qu on descend, ce qui dispense des frais de boisage. Dans ce cas, on s’enfonce autant que la solidité du terrain, le permet, et, quand on ne peut plus le faire sans danger, on muraille ; on creuse ensuite de nouveau et l’on muraille aussitôt qu’il y a nécessité, et ainsi de suite. La difficulté que présenta ce système, c’est qu’il faut soutenir la construction à mesure qu’on descend’ ; on y parvient, soit en faisant reposer la-maçonnerie sur des consoles de boisqu’on enlève quand on raccorde les deux portions muraillées, soit en la faisant porter sur un.systèrae provisoire de charpente que des tirants de fer, relient a des poutres établies à l’ouverture du puits. On emploie depuis quelques années un système qui avait où paraître irréalisable, et qui, cependant, a parfaitement réussi : on. muraille d’abord sur une hauteur de ï à’2 mètres, dès que le trou a cette profondeur, on creuse en dessous de la maçonnerie en la soutenant provisoirement, on la laissé ensuite descendre tout d’une —pièce., on élève le muraillement par le haut jusqu’au niveau du’ sol, on creuse de nouveau, et ainsi de suite.’

MURAILLER v. o. ou tr. (mu-ra-llé ; UvriW. — rad. muraille). Soutenir par des murs : Murailler t»i talus, une terrasse, un puits de mine. ...,

MDRA1RR (le comte Honoré), célèbre législateur, premier président de la cour de cassation, né à Draguignan en 175(L, inort en 1837. Il était avocat et président de son district lorsque ses concitoyens l’élurent à l’Assemblée législative (179Ï). Il eut upe grande part dans les travaux de cette assemblée pour la réforme de nos lois, surtout en ce qui- concerne le mariage : c’est lui qui fit abolir les dispenses papales, décréter le ma•riitge■ civil", ta liberté de se marier a 21 uns sans le consentemr>nt paternel, et qui, enfin, fit ren^rft la loi du divorce, abolie seulement en 1S16. Non réélu a la Convention, il filt incarc-èré comme modéré pendant la l’erreur et élu h Paris membre dix conseil des Anciens en 1795. Dans cette assembléf, Mnraire parla en’fnveur’des émigrés é contre le Directoire, dévint un des orateurs du club de Chichy, fut proscrit au 18 fructidor (1797) et détenu à l’îléd’Oléron jusqu’au 18 brumaire. En 1801, le premier consul Bonaparte nomma Mùraire commissaire près le tribunal d’appel, puis —successivement juge au tribunal de cassation, "chef de ce tribunal (1801), conseiller d État "(1803), comte de l’Empire et premier presi-uent’de la cour de cassation (1304). Dans un discours d’ouverture qu’il prononça en -1803, il se déclara pour’ le maintien de la- peine ûo inort, Contre l’institution-du jury, Selon lut belle en théorie, mnis plus nuisible qu utile en pratique, pour la multiplication des asiles ouverts aux filles mères, etc. Muraire fut un des principaux rédacteurs du code civil et prit a ce titre une part active aux travaux du conseil d’État. Jusqu’en 18U, il servit Napoléon avec un zèle qui tenait de la servilité. À cette époque, il alla complimenter le comte d’Artois a son entrée en France comme lieutenant général du royaume, mais il ne fut pas moins remplacé comme président de la cour de cassation par de Seze. Pendant les Cent-Jours, Napoléon, le réintégra Sur son siège, qu’il perdit1 définitivement pour la seconde fois en 1815, et, a partir de ce moment, il vécut dans la retraite. Le comte Muraire était un des membres les plus élevés du vit maçonnique écossais ; ce qui ne 1 empêcha point, pour plaire à Napoléon, de demander que la cour de cassation, comme les parlements avant 1780. inaugurât ses travaux par une cérémonie religieuse.

MURAL, ALE adj. (mu-ral, a-le-rad. mar). Qui a rapport aux murs. N’est usité que dans quelques locutions.

Carte murale, Grande carte géographique destinée à être étalée sur un mur.

—r- Antiq. rom. Couronne murale, Couronne d’or crénelée, qu’on décernait aux soldats qui, dans un assaut, étaient monté les premiers sur les murs de la ville assiégée.

— B.-arts. Peinture murale, Peinture faite sur un mur : Dans la peinture murale, la composition et te style sont l’importante af-

•faire. (Th. Gaut.)

— Ane. art milit. RIathines murales, Celles qui servaient à défendre ou à attaquer les murailles, Astron. Cercle mural ou substantiv. Mural, Instrument astronomique destiné à prendre des hauteurs méridiennes, et qui se compose d’un grand cercle appliqué contre un mur, dans Te plan du méridien, fixé sur un axe avec lequel on peut le faire mouvoir a volonté, et d une lunette qui se meut parallèlement au cercle : Le cerclb mural se-t d observer les mouvements des astres au-dessus de l’horizon, (Arago.)

—.Ornith. Se dit des oiseaux qui grimpent le.longdes murs ou, des rochers.

— Entom. Se dit des insectes qui déposent leurs œufs dans les murs.

— Bot. Plantes murales, Celles qui croissent sur les murs.

MÛRAL, ALE adj. (mu-ral, aie — rad. mûre). Pathol. Se dit de certains calculs urinairea, dont la surface mamelonnée ressemble a celle d’une mûre : Calculs muraux.

MURALT (Jean DE), médecin et écrivain