Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 11, part. 2, Molk-Napo.djvu/295

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MUÉS*

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nous redescendons, en suivantes branche germanique, parallèle à la branche pélasgir que qù’é nous venons de remonter, -ttoU.S ’reconnaissons sans peine notre radical dans le gothique maur-gin, matin, dans l’ancien haut’ allemand morgan, dans l’allemand : moderne morgen, dans l’anglais niorning, ietc, tous mots qui veulent dire matin. Nous avons emprunté directement aux idiomes teutoniques notre adjectif morganatique, qui vient de l’ai- i leiTmnd morgen-gabe, i'présent.du matin des :, noces. C’est aussi a lai même source que l’italien a pris’sa fée Morgane. Du grec mauros, - pour amauros, sombre, les Latins : ont : fiit, maurus, ’mâuritania ; et nous- maure, more, moresque, jeu de la mourrè, en italien guioco. délia morâ ; jeu originaireL d’Orient). : Bot.j Fruit du mûrier. : Mûrk blanche, rougej noire. B Froit dé diverses espèces de ronces : Cueillir des i&$res dans les buissons : • - - -..ri.. —■’— P6ét :’Roncè-quï produit des mûres :■’ .’."..’.'1 -.’ . ., ’.', ’• .’, .’.' Sentier»’ ; 11’1 Creusés sur leîf coteaux par les bœufs du village ’■' Tout voilés d’âuliépirié et de mûre sauvage. ’ ' ; ., ■■, ■, ’, ’ ' ’" LamàrtVh’b. !*

i-r- Aller aux mûres sans croch[ety Cômmenr cerrune entreprise sans avoir ce qu’il faut pour la mener à bien., ., 1, ,, .’.,

Prov.-Autant en.dit lerenarddes mûres, Se disait autrefois quand une personne n’ffectait du dédain pour les choses qu’elle nç pouvait avoir, comme i on dit aujourd’hui. : Ils sont trop verts.

— Méd. Excroissance charnue, glanduleuse, fongueuse et rouge, qui.se montre entre la paupière et-la globe de l’œil. > ; •, ■

— Moll. Espèce de buccin. U Espèce de murex. Il Mûre ailée, Nom marchand du murex mèritoïde. ■ ’■• - ■ •■, , ! ■ ’

— En’cycl, Bot ! Sous le nom de ffuireon confond, .dans le langage usuel, deux fruits ijrès : différents : l’un proy’.ent.du mûrier, c’est là v’ëritab !e !.mûre ;’l autre est produit par là’ ronce, aussi’ ï’uppelle-t-ôn mûre de ronce. Ces deux /cuits défèrent essentiellement, ’ nonseuleinént par leur provenance, mn’is encore

jar leur structure ; le premier estunë sprose<>û.

a partie charnue est presque toute formée par

le. réceptacle et les calices accrus ’et soudés’ ;’ le ! second est constitué par uriê’réumoù’dé petits drupes charnus groupés sur un réceptaclé sec. Toutefois ces deux fruits se ressemblent beaucoup par leur saveur douce et Un peu fade, et on peut les confondre tmiis l’usagé alimentaire ; niais, comme leurs propriétés économiques et’médicales né sont pas les inêmés, il est bon de lesdistingùër à 1 oc-" Çàsioh. V ;. mûrier et RONCE...-.-."

— : Art cu’lin. Les mûres peuvenf paraître sur lès tablés ep hors-d’ceuyre, ’On les, choir, sit bien grosses, bien-noireâj bien mûres, et : on les mange avec du sel en inême temps que-le bouilli et les entrées. ’Oif< ie&dbhiit aussi, soit au liquide, soit à sec ;- elles sér- vent à colorer plusieurs sortes dejjqueurs.et de confitures. Quelques personnes’ en fontmêine une espèce de vin qui n’est’point’désagréable. D’autres s’en fervent pour, çonimur. uiquer une. coule^rplus foncée, au, vit) rouge, auquel il contribue mêinëà donner de la.douçeur. C’est.une dés plus innocentes sophisti-r actions que se permettentjles marchands de ! vjn. Enfin l’on, (fuit ayéclJe suc’des. mûres cueillies ayant.leur jnaturilé’ un sirop qui, ’ pris en gargarisme, est très-fpropr.e à calmer —les inflammatioiiSrde la ; gprée et, à déterger les petits ulcères, de la boliçhe. '.., ’" ;.-’

Les mûres, mangées à jeun, dans leur maturité, sont un fruit rafraîchissant, apéritif, foridantj légèrement, laxatif, et..réputé très-j. sain.. Cependant il faut remarquer, qu’il se trouve au centre.de ce fruit une. partie solide qui ne se digère..pas’, e.t qui doit empêcher les ’persdnnes délicatesèï dotit1 ï’esito^ màe est faible déiAang’èrdes mûres’ à moins

?|U elle» de fassent que lès, sucer. C est aussi ;

e parti que l’on "prendPassez généralement. Comme lé’sùcdes mûreï taiihe les doigts et y imprime une couleur r’ôûge qui s’efface difficilement, on doit., toujours lps -servir avec de petites brochettes de bûis.donti on se sertpour les.porter, à : la bouche., Cette, attentionest «Surtout ! essentielle -pouç, les.dames, ; qui n’en mangeraient jumais sajns.cette préçau- ; tioh. ; (Oriinud de LàiRcynière.), ,-, ., -j, ,’• Le l’çuit du mûrier est aussi utile.en.pharmacie : où ën’prépàreunrob et utHftrop’feiinple ; - 1 un et 1 autre sont préconisés comme gargarismes-contre les ; inflanimat^ns^rlçs-’ié-gères érosions, les gpnflemantsjde.gqrge, — les glapdes (le. la bouc.be. Le sjrop.de f>iûrei>~(Z$L —employé.quelquefois., dansjes.juleps rafraîchissants, contre-les diarrhées, bilieuses, .les dyssentenes de peu d.jinpprtança.. . ’-. Li ., L>ioscoride et Galien aç.ç.useij’tiU.S mires "d’être ennemies de l’estomacVline, çpmbjii leur opinion, ;. ;, -., -.., r.-..’, — "r~û>, " ’ ''iL ■, MUHE (Li) ; ville dé France (Isère), Cheflieu de canton ; nrrond. et à’ 38’kiloin. Sr-dè Grenoble ? ’près de -là Jonche ;, .pop.’ «ggl-.’, ^’,506’hftb. — pop, tôt.’, . 3,577 4aKFabriclrtian ■de toiles’d’emballage, dé-lairie ; clouterieihoulius-, -marbrerie. Commerce dé-grains et de bestiaux* ; Laftlureastsitùée à813 mètres d’altitude. Le climat y est très-froid et il y limbe d’énormes quantités de neige. C’était autrefois une petite place forte, détendue pair une citudélle ; les.habitants, pour la plupart réformés^ -M>utinreut. un siégo mémbruble cotitrô iii-iuo de ’Nemours. ;« ;. lu. i. •.•. ; ;

| ’« Pendant toute la durée du.siégé, dit M. Ad. Jeanne, o’n’yit combattre sur.le rempart une ’ femme héroïque ; qui ! fût ’ blessée, perdit un bras, et continua de lutter jusqu’à la mort.-On a oublié son nom’et on n’e la connaît "plus que sous la dénomination de Cot/e-Iiouge. >. ’ '

MDHK-SÎJR-AZERGUE ;(LA), bourgdè France (Rhône), f chef-lieu de canton, arrqnd. et àt 32 kitom, .N.-0..de■Vi)lefrançhie, ’„sûr., l.’Azergue ; • uo.p ! aggl., +91 hab. — jjop. tdt.4 1,0<7. hab. babricationAdê tofle.s de rii.et >Jfe coton, ’ coutils b.lançs, et rayés, soieries, ; ^l-WÇ ?1’^-53" ries, scieries etmoulins.., ■ ’., .. ■■ ’, ,

MUHE (Jean-Baptiste), diplomate franr. çais. né à Giers, : près de. Grenoble1, en 1747, .

! mort en 1824. Ii’accompagnà’en 1768, ’comme <

secrétairé, le comte de Saint-Priest, nojnraé ambassadeur à <Joiietantinople ; upuis devint ; consul à Salonique (1773) et. consul’ général i dé France au. Caire.(17.74) : IL : sèl signala pari sa capacité’dans1 ces divers ; postes ; fit mj voyagéen France, où-il prit "une gruiide.part. àl ordonnance sur Inorganisation des consulats du Levant et de lai Barbarie, ’ retoùrnaprendre. J|iossession de ses fonctions.consulaires eh Égypte -en 1780, contribua.en U785-. au. . traitàé qui fut.conclu- avec, les-ibays dans, le, but d’obtenir-le trapsit-pàr l ;Égypte du, corn- ; mercé de là Franc&avec l’Indë ;-et revint en France en 1789. Il- laissa.la~ gestion du coastilatk Magallon ; qui le remplaça/définitivement en : 1793, -efvéçuti depuis dansila retraite. Pendant son séjour en Égypte ; il.avait adressé au ministre des.atfuires ; étrangères un grand nombre de dépêches fprt.im[jortan-i tes’sur : le.commerce de- la France avec ce pays. — Son. fils, Alexandre -Alurk, - mort à Paris en ■ 1826’, suivit" la même carrière. Il était consul général par- intérim à Lisbonne lorsque ce.pays fut envahi par les Français sous les ordres, de Junot. Il devint, sous la Restauration, sous-chef ; de bureau ducommerce et des consulats, -." , ......’ ; • ■-• MORE (William), antiquaire et philologue écussuis, ’ hé à Caldwell, : comté d’Ayr, en. 1799, mort en 1860. Il àlta’kerminér’sés étù-’ dès enAlleihûgne et acquit des connaissances fort étendues dans l’antiquité grecque. Elu membre-de la Ohàinbre^-dès-communes’ danr3 : le cô’ihté’de Renfrew en’1846, il y’Sié-1 geà juâqd-en !1855, époque ou ’il devint ’lord recteur’de l’Académie de Glascow. On’Jui doit des écrits-fort1 estimés ’ : Journal ’ d’un’ voyage en Grêtè (Londres, . lB38, ’ : in-8")’ ;"’Sx- : posé critiqué déta iangue et de-la littémture^ de l’ancienne Grèce (Londres, ’ 1830-1857, ’ 5 vol.1 in-8o) ; ouvrage d’une vaste érudition ët-f6rtestime des savants ; Mémoire sur le calendrier de ? anciens-Égyptiens, etc. ! "■■ -"• —jiftlRB’ (Jëàn-Mari’eJbE LÀ), historien 1 fràn-,

çais. V..LA Mure... " " ’, ’", ■/

^MliRË, (François-Bourguignon de BbssiÈRBà 1}E LA), jnédecin français. ; y ! La Mure., ,’/.

MURE’D’AZIK (Henri), diplomate français, frère déJéan-Baptiste Mure, né à Giérs, près db’Grenoble, en 1752, mort en 1826. -U alla rejoindre, en 1777 ;-son frère, consul général en-Égypte, s’adonnav à l’étude de l’arabe et put otetitôt servir d’interprète. Deux’ans plus tard ;-if passa(en qualité de vice-corisul et de ch&ncélier, ’ : à Maroc, -fut-chargé del’intèi’ira du consulat en 1781’, ajtrôs le départ de Çhènièrî’et gagna les bonnesgrâces : du-souveràiri-àfricftin. En 1786, ilbotint le consulat

déTripoli, ’èmSyrie, qu’il échangea-, l’année suïvaiité, contre celui delà Canée, dans lile dé Candie, où il épousa une jeune et belle Grecque. Mure était depuis deux ans consul à Làrnâcâ, dans l’Ile de-Chypre, lorsque, une armée française ayant débarquéen Égypte, il fut arrêté par les.autorités turques. Rendu an) bout de quelque temps à la liberté, il passa en France, devint successivement commissaire général dés relations’ commerciales à’ Odessa (1802-1812), consul et chargé d’affaires k Tripoli, de Barbarie^JtS^Kfut.f^é par’sa santé de se déméttrèràul bout* dèpèu de teitips dé ces dernières fonctions^et alla terminer ses jours à Marseille ; - " ’ : -’l

—’-MIJRÊ, ÈÈ fitnr-ré)’ part, passé dii-vT^fùrer. Ceint ne murs : Ville morbb. ParCuvTXÈ : On-sait’que ce n’est que sous Henri l’Oiseleur, i>'eirs’l’aii'il'iio ; que la Germanie eut ’des villes SruflÉKs et fortifiées. (Volt.) Damas, JJëmalh}

Bébrbn’^Jériclio, toutes vflles murées, /îorisiaieullontftèHtpsavaktAllièneS.

(M.-*rjr.) "’f

  • "— FéTi’né^bo’ùcKé par tiri’mtir : ! Une pôïte",

tiiié fenêtre murée ; - •- - ’ '■■’-. -. — ’■ ", .’— Cloiiré, enfernié dans un couvent  : Une "fille, m, v, Ree.pai".s’a famillé, ■ . ;" ;, ’ ", -il’-, ’ r.^-^Fig. Çàché, ’ tenus’eçret, à l’àbri !’des’regards, ; Ld.vié pïiéé’dqiiëtreuiiRÈiz, (Ëoyer-Collard*) La.fiie turque estt murée hermétiquement"’. (Th.’ GaVt.) ’" "’.'" ;’., . L. ^ ;,

MUREAO.s. m. (mu-roj— rad. mur). Techn. Wafcohnéne1 dé là tuyère d’urr^fàtli-neâû de forge. a£ a’J -^ ^"-■- !«- ’-■’ '- ; v. i

MÛREMENT adv. Cnû-re-man — ra.d.nrûr). Avec maturité’, après dé longues réflexions : •Penser mûSkmknt à une chose. La persévérance est une ^stnbi’Lilé perpétuelle dans’ des résolutions mûrement réfléchies et qu’on n’a prises qu’après’ avàir tout prévu et tout consulté. (Marluontèl.) ■ —., ....•. ., ■*.

Ouï, je pesa toujours mûrement une affaire, Et l’examine bien avant que m’engajer. "’ ■- ’ ' -"""’ "’• - ’ '■■ ’—' ■ BÉaniâb.

"■.’•" Amis, je vois beaucoup da bien i i ■ >' ’-'

-’ Dan» le parti’qu’ori-mB.proposé) ■ : ’ 3.1 p

Mai3 toutefois hc pressons, rien’ : i. -"■.’. ■*

Prendre fenima est étrange chose, ■ ’ Il faut y penser mûrement ; ’ ' Gens sages^eri qui je me flei’ " "■ ■’"

’ M’ont dit :. C’est faire prudemment' >.’ !■■.

Que d’y penser toute sa fie. • ■**’ '•-.>’

— o... -7 r-*t*,

MURENA (L.-Licinius), général romain, lieutenant de Sylla dans la guerre contre Mithridate. Il contribua à la victoire de Chéronée (82 av. J.-C.). Malgré le traité conclu entre Sylla et le roi de Pont, Murena, resté en Asie en qualité de propréteur, s’empara de Comane, en Cappadoce; mais ayant essuyé une défaite, il fut obligé de revenir sur ses pas, reçut de Sylla l’ordre de mettre fin à la guerre et retourna à Rome, où il obtint les honneurs du triomphe, qu'il était loin d’avoir mérités.

’ MÙRENÀ (Lici’nius)ilfils du précédent, utf des’lieiitêhantsjde Lucullus èrî Asie. Il "sé | distingua dans la guerre cbrlt’rè -MUh’ridate, j et lut nommé consul à l’exclusion de Catilina"" (63 av. 4.-Q.) : Accusé de brigue., par^Ca} ?, ni il fut défendu par Cicéron et acquitté. La harangue, du célèbre rmais, peu scrupuleux ora■ teur.nods est parvenue. V. l’article suivant., Mnrono (dibcouks podr), un des chefsd’œuvré oratoires de Cicéron, prononcé l’an ; , de Raine 692 (C2àv. J.-C’O- Le client du grand orateur avait été désigné-consul l’année précédente,

  • sûii3 le conàulat de Cicéron et pendant-les

désordres suscités par Catilina ; il t l’avait emporté contre Catilina ^lui-même’et. Cbritre Servius Sulpicius. Ce ’dernier’intentaà son compétiteur victorieux une accusation de brigue et. fut en cela soutenu.parÇatpn, qui porta’là parole avec le fils de Sulpicius. Cicéron était dans un’e.situationd’autàntplus désavantageuse qu’il venait de faire adopter une loi contre les brigues et que, fdefplus, il avait, comme consul, tolçrè toutes celles de Murçna, repas donnés àù peuple, placéslouéés ati cirque1, ’argent répandu à pleines mains ; , . il’àyait même fait partie de ces escortes" de soiliçit’eùrs, que l’on reprochait à Mûrenâ’d’àvoir em’plôyees" pour gagner le peuplé ; Son

.. ^paèles parties .......

rejàtivé’iiux soninies d’argent"’ distribuées" ;’ q’iiàrit àiix’rêprochès généraux dé ’b.rigue, * il les réfute*par Une plaisanterie, en se moquant de lamorale dés’stoîçiens ; fén opposant, avec un semblant d’éloge, l’austérité de Caton K la vie facile de seScohtémpo’rainSj’mais’én’dé’clarant1 cette austèritè~impossiblè à iniitér.’

, Pourquoi faire alors unéloi destinée précisément à. réprimer ces abus, dont Muremi Vêtait rendu coupable ? Cicéron n’ose pas répondre qu’elle était destinée, non pas aux’ bons citoyens comme Murena, mais aux raaur.

vais-comme, Catilina ; il le laissé, eùtreypir en appuyant sur les périls que faisait courir à.la patrie.l’élection p !u. violent agitateur, lilurenaifut, absous sans délibération. L’étude

! da ces vieux documents de lavie publique a.

Ùôme a encore de l’intérêt ; ellemontrequ’en politique, entre les partis opposés, il s’est o’péré bien peu jde changements.depuis, ces, temps reculés. L, ’., ,.

MURENA (A. Terentius Varro), général romain, mis à mort en 22 avant J.-C. Il était,

croit-on, fils du précédent et fut’adopté-par Terentius Varron. Auguste le chargea de soumettre les Salassiens, peuplade des Alpes, dont il vendit la- population mâle comme esclave. En 23, Murena devint consul substitué, et fut exécuté l’année suivante comme complice de la conspiration de Fannius. C’est à lui qu’Horace a adressé-la deuxième piècé du second livre de ses''Odes. ■ :’

M tilt EN A (Carlo), ’architecté italien, né’éri 1713, iuort en 1764. ’Il-avait reçu- une solide instruction, ’ lorsqu’il abandonna la : carrièré dti barreau pour étudier l’architecture sous Nicolas Suivi". Quelque temps après, il se rendit, auprès du’célçbrë architecte napolitain Vàii’vitélli, qui construisait alors le lazàrej d’Ancône. Cet artiste conçut une Si belle opf ; nJôn de son talent qu’il le chargea dé diriger les travaux Je iélazaret lorsqu’il retourna à Naul’is’pour’cônsti’uir’é’Iè palais de Caserte. Etî"1739, Mtirena alla construire l’église de l’Université à Péroùse, d’après "les pians de son second maître. Il éleva ensufte l’église dès religieuses de la Sainte-Trinité à Foligno, puis se rendit à Rbme, où il construisit le couvent des Chartreux, la chapelle Bagni â’Saint-Alexi’s, le niàltre-autél deSaint-Fanfafé’on, là ëhàpelle dé’ là famille Sàmpayo, dans i’égli’de Kaint-Antoine-des-Portu^ais, chapelle baroque qui a donné lieu à de justes critiques ; é(c. -C’était -un ’artis’té doué d’une vive imagination et d’une extrême ardeur au travail. ; " ■. ■ ’ ■’.' ’..

^’.MURÈNE "s„ £ (mu-rè-ne — Iaîi murena’, gi. niuraina, de iàiim, anguille, de. mer). Ichthyol. Genre dé poissons, delà famille des anguillifornies Qui n’a entendu parler de ces murènes grasses que les anciens Mortiains’jiqùrr ïissaieiit dé chair à’eSclaves hachée nienu" ! (Loiseleur.), ^., ..

Je fais jeter par jour un esclave aux.murdnet..

.. •.. V. Huao, ,

• — Encycl. JL.es murènes, -, confondues par les anciens auteurs ayee les-’anguilles, .sont

MWKÊ

Caractérisées par iàes nageoires pectoralea nulles ; des branchies s’ouvrant par un petittrou de chaque côté ; les opercules sont si minces et les rayons branchiostéges si grêles et tellement cachés sous la peau que pendant longtemps on en a nié l’existence. L’estomac, est court et en forme dé sac ; et la vessie aérienne, petite, ovale, est placée vers lé haut de l’abdomen. L’espèce la plus connue est’la murène commune ou /jeVëne, !" son’corps, anguilliforme ; long d’un’mètre et plus, est marbré de brun et de jaunâtre ; la peau est visqueuse comme ce. U«-de l’anguillej-L^ bouche déce poisson est armée de dents acérées. La murène est abondamment répandue dans la Méditerranée ; c’est-un poisson de haute nier, mais qu’on trouve quelquefois au vofsi

! nage (Jes côtes et même dans les eaux sauniâtres.

Elfe s’avance dans l’eau par des mouvements tortueux’, analogues à ceux des serpénis. Pendant les.froids, elle se tient cachée dans les crevassés dés’cochers, ce qui fait qu’on ne la pêche.’que dans certains temps. Elle- ; est ruaéer’très-vorace et carnassière. C’est, dit-on, I énrièmi’du"’poulpe, qui fuit’Ie cornbàf autant qu’il peut, et qtii, lorsqu’il ne peut plus J’êViter, tâche avec ses longs bras d’envelopper la murène ; mais celle-ci glisse, s’échappe, et le poulpe devient sa victime. On ajoute qu’il est vengé par la langouste, qui détruit à son tour la murène. Les pêcheurs, redoutent ce poisson, dont la

’ morsure, d’aurès eux, est dangereuse et’même venimeuse ; ils iie le touchent, dit Rondelet, lorsqu’il est vivant, qu’avec des pinces i ils lui coupent la tête, ou tout au moins lui brisent les’ niàohoires’avéc un bâton. Quand il a Jiiordu quelqu’un, le plus sûr est de cerner i’èndroit entamé. Mais la murène est adroite & se sauver ; saisie.» l’hameçon, elle coupe la’ligne avec ses dents tranchantes ; prise dans lès filets, elle tâche de rompre les mailles ou de passer au travers. «On ne péché cé poisson, dit V. de Bomàre, que Sur les bordscaillouteux des rochers marins : on tira plusieurs de ces cailloux pour faire.une fosse jusqu’à l’eau, ou bien on v jette un peu de

•sang, et à l’instant on voit venir ta murène qui avance sa tête entre deux rochers.. Aussitôt qi^’on lui présente.l’hameçon amorcé de chair dé crabe ou de-quelque autrépoisson, eXié, .se jette goulûment d, çssus et l’entraîne dans son trou ; il faut ""alors avoir l’adresse déjà-tirer tout-d’un couu, car si On lui donnait’le temps dé. s’attajshpr.par’lu queue, op. lui arracheràit.piutôt’ la iiiàchoire que dé là prendre. Cela fait voir que sa. force est au bout.de sa queue. Quoique la murène soit hors d.él’bàu, on ne là fai^ pas.mourir sans beaucoup de peine, à moins, qu’on^ne lui coupe le bout de la queue, et mieux encore à moins qu’on n, e l’écrase à coups redoublés sur l’épine, "pour la mettre hors d’état de s’élancer. Ceci prouve aussi que la vie animale s’étend jiKquau bout de la moelle épiniè’re de lanmriiie.ii ’..

Quant au prétendu venin de ce poisson, on sait depuis longtemps à quqi s’en tenir à cet égard. Quelhoent à Vu plusieurs matelots en’ être mordus sans en avoir éprouvé de suitejs fàche.usés ; Il est singulier que la murène, poisson essehtieTIeitient marin "et qui n’entre jamais dans les fleuves, puisse vivre et s’engraisser’ dans une eau douce. Elle prospère néanmoins dans "les viviers, pourvu qu’on y rhénage desretràités sombres où elle puisse se soustraire aux grandes chaleurs de la journée ; On sait’que les anciens étaient parvenus à domestiquer en quelque sorte ce poisson ; oh le faisait venir en sit’llant, et Crassus avait nïêhie, dit-on, apprivoisé une murène, au point qu’elle ’ venait vers lui quand il l’uppelait ; afissi prit-il le deuil qunnd elle mourut. Le célèbre qratéur Ilortensius, dans un cas semblable, se contenta de Verser des larmes, ce qui était déjà beaucoup. On pardonnerait plu$ volontiers ces enfantillages que la froide cruauté, de Vérmis’ Polliôn ;, ce personnage, aussi célèbre par sa goinfrerie que par l’ainitie, d’Auguste, croyait-que les murènes étaient meilleures quand on les nourrissait de chair humaine ; aussi fàisait-il jeter dans les piscines où il les élevait ceux dé ses esclaves qui étaient accusés des fautes même tes plus légères : T ; a murène se parquait en quantités considérables dans des viviers construits à grands -irais au bord de la mer. César, dans un de. ses triomphes, en fit distribuer six mille, à ses amis.*

■ Bien que déchue de son ancienne réputation, la murène & Que chair assez délicate, et c’est encore un des poissons les plus recherchés sur les côtes de l’Italie. On la fait quelquefois sécher pour la conserver.

Parmi les nombreuses espèces que renferme ce genre, on remarque encore la murène unicoloré, toute couverte de petites lignes ou de petits points bruns, serrés, qui la font paraître d’un brun uniforme ; la murène cerclée ou sèbré, qui n’a presque pas de nageoires apparentes ; la’ murène saga, vulgairement appelée sot’tièr-e, remarquable par ses raâ-Cbùirés allongées, rondes et pointues, et par Sa queue : prolongée en pointe très-aigue ; la murène moringue, qui habite la mer des An ? tilles ; la murène pintade, etc.

« MURÉNOBLENNE s. f. (mu-rô-no-blè-nede murène, et du gr. blenna, morve). Ichthyol. Genre de poissons, de la famille des ophichtbytes, dont la.peau.laisse suinter un mucus gluant. •’-'..■ ’ ■