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(Salon de 1861) ; E. Accard, des Musiciens nomades des environs de Naples (Salon de 1S50) ; Gallait, des Musiciens slaves (lithogr. par Gust. Feokert) ; Théodore Val rio, des Musiciens tsiganes (Sillon de 1857), etc. Pierre Aveline a gravé un Musicien espagnol (1755) ; Fr.-Ant. Aveline, le .Musicien flamand, d’après D. Teniers ; P. Audouin, L Musicienne hollandaise, d’après G. Metsti (Musée français) ; J.-B. Lucien, des Afiisicîeiis italiens, d’après E. Bouehardon ; L.-M. Halbou, l’a Musicienne des Alpes (1764), d’après J.-E. Schenau ; J.-G. Haid, les Jeunes musiciens, d’après G. Sehaloken ; J.-F. Beauvurlet, les Deux musiciennes, d’après Raoux ; J.-B. Le Prince, la il/ust’cienne (1768) ; H.-S. Beham, les Musiciens (xvie siècle). Meissonier a peint un Musicien (Salon de 1861) ; Chavet, un Jeune musicien (Salon de 1372) ; P. Roybet, une Musicienne (Salon de 1865) ; Fauvelet, Deux musiciennes, charmant petit tableau exposé en 1S55 et appartenant à l’État.

MUSIQUE, ÉE (mn-si-ké) part, passé du v. Musiquer. Mis en musique : Les chœurs d’Esther furent musiques, en 1689, par Moreau. (G’a.stil-Blaze.)

MUSIQUER v. n. ou intr.. (mu-si-ké— ràd. musique), Fatn. Paire de la musique : Nous musiquames tout lejour au clavecin du prince. (J.-J. Rouss.)

— v, a. ou tr. Mettre en musique : Musiquer un poème d’opéra-comique. Lemaire fui choisi pour musiques Esther et Atlialie. (Castil-Blaze.)

MCSITAKO (Charles), savant médecin italien, né à Castro- Villari (Culubre Citérieure) en 1635, mort à N ; iples en 1714. Il entra dans les ordres, puis étudia à Nuples la philosophie et la médecine et devint un praticien habile. Le succès qu’il obtint en traitant des

Personnes atteintes de maladies vénériennes ni suscita des envieux, qui prétendirent que l’exercice de la médecine ne s’accordait pas avec l’état ecclésiastique ; mais Musitano s’adressa alors au pape et obtint le droit d’exercer. Ses principaux ouvrages sont : Trutina medica antiquarum et recentiorum disquisitionum gravioribus de morbis habitarum (Venise, 16B8, in-4o) ; De lue venerea libri quatuor (1711, 2 vol. in-12) ; Chirurgien theonca-poetica (Cologne, 1693, in-4o) ; Opéra medica chymic«~practica (Cologne, 1700, in-4o) ; De morbis mtttierum tractàtus (Cologne, 1709, in-4o) ; Opéra omnia, seu trutina medica, chiruryica-pharmuceutico-chymica, etc. (Genève, 1716, 2 vol. iu-fol.).

MUSITE s. ra. (mu-zi-te). Hist. juive. Nom donné aux lévites qui descendaient de Musi.

MUSITE ou MUZITE s. f. (rju-zi-te — de Muso ou Muzo, nom de lieu). Miner. Corps contenant des carbonates de cérium, de lanthane et de didyme, un bihydrate des mêmes bases et un peu de fluorure de calcium, qui a été trouvé dans les mines d’éméraude de Muso ou Muzo, près de Santa-Fé-de-Bogota, dans la Nouvelle-Grenade, n On l’appelle aussi pa-risite, parce qu’il a été signalé par un minéralogiste du nom de Paris.

— Encycl. La musile est une substance d’un jaune brunâtre, à poussière d’un blanc jaunâtre et dont la cassure est conchutde et vitreuse. Elle raye la fluorine, mais se laisse rayer par l’apatite. Sa densité s’exprime par le nombre 4,35. Ce minéral cristallise en doubles pyramides régulières dont l’angle, k la base commune des deux pyramides, est de 1G5", tandis que celui des arêtes culminantes est de 120° 30’. Il possède un clivage très-net, miroitant et presque nacré, parallèlement aux faces basiques des pyramides. D’après l’analyse de Bunsen, il contient, — en poids, sur loo parties : 23,64 d’acide carbonique ; 60,26 d’oxydes de cérium, de lanthane et de didyme ; 10,53 de fluorure de calcium ;2 :42 d’eau ; enfin 3,15 de potasse. La musile se dissout lentement et avec effervescence dans l’acide clilorhydrique. EUe est iufusible au chalumeau. Elle brunit seulement par la calcination et devient cassante. Avec le borax, elle donne une perle transparente et de couleur jaune, qui devient incolore par le refroidissement.

MUSI US, poète latin moderne. V, Muys.

MUSKA (Nicolas), historien hongrois, né k Schellitz, comté de Meytra, en 1713, mort vers 1780, Il s’adonna à l’enseignement k Vienne, puis de vint provincial de l’ordre des jésuites et grand prévôt de l’évëque de Neusol (176U). Outre plusieurs traités de théologie et de morale, on a de lui : Vit» palatinorum sub regibus Bungarim (Tyrnau, 1752, in-fol.) ; De leyibus, seu pecculis et peccatorumpâma (Vienne, 1759, in-4o).

MUSKAJAN s. m. (mu-ska-jan). Bot. Racine de la Virginie, employée par les sauvages pour se teindre en rouge.

MU5KATBLUT, poète allemand qui vivait au x.ve siècle. Il a laissé un grand nombre de poésies erotiques ou dévotes qui manquent d’élévation et surtout de naturel et de grâce. Dans quelques-unes de ses pièces, il attaque avec une grande violence Jean Hus et les hérétiques. Ses poésies ont été publiées pour la première fois par E. de Groote, en 1852.

MCSKAU, ville de Prusse, province de Silèsie, régence et à 100 kilom. N.-O. de Liegnitz, duns le cercle de Rothenbourg, sur la Neisse ; 2,000 hab. Fabrication de poterie, de bière blanche renommée. Près de la ville s’é MUSO

lève l’ancien château du prince Pùckler-Muskau, entouré d’un beau parc ; on remarque aussi dans les environs de Muskau un bain d’eaux sulfureuses, une importante fabrique d’alun, une fonderie de feret un observatoire, d’où l’on découvre une vue magnifique.

MUSKŒ, lie de Suède, dans la Baltique, à 50 kilom. au S. de Stockholm. On y trouve quelques filons de fer et d’argent ; environ 500 hab. Cette lie, prise et occupée par les Russes en 1719, conserve encore quelques vestiges des travaux qu’ils y avaient exécutés et surtout des grands ravages qu’ils y avaient commis. Le port d’Elfsnabben, une de ses dépendances, servait autrefois, à cause de son étendue et de sa commodité, de station centrale pour la flotte militaire. Gustave-Adolphe y résidait souvent, et c’est de là qu’il partit en 1630, lorsqu’il quitta son royaume pour ne plus le revoir.

MUSKOGIES ou MUSKOGUGES, tribu américaine. V. Creisks.

MUSN1ER OE LA CONVERSER1E (Louis-François-Félix, comte), général français, né à Lougueville (Picardie) en 1766, mort à Paris en 1837. Élève de l’Ecûle militaire en 1780, il était capitaine lorsqu’il passa en 1792 k l’armée du Rhin, où il devint aide de camp du général Lamarliêre. Il fut nommé chef de demi-brigade en 1795, puis chef d’état-major à l’année du Nord, général de brigade en 1798, s’empara de Plaisance, se signala par sa bravoure à Marengo et à Pozzolo, et reçut en 1805 le grade de général de division. Appelé à l’armée d’Espagne en 1808, Musnier assista au siège de JSaragosse, battit devant Lerida O’Donnell, k qui il lit 10,000 prisonniers (1810), mit en déroute 12,000 Espagnols à Uldecoila et revint en France en 1813. Il reçut ulors le commandement de Besançon, puis passa k Lyon, tint en échec en 1814 le comte de Bubna jusqu’à l’arrivée d’Augereau et se signala par son activité pendant toute la campagne de France. Après l’abdication de Napoléon, il adhéra au gouvernement de Louis XVIII, qui le nomma inspecteur général d’infanterie, et.fut mis à la retraite après les Cent-Jours. Il avait reçu le titre de comte en 1810.

MUSOIR s. m. (mu-zoir). Pointe d’une digue, u Tète d’écluse.

MUSONE, fleuve du royaume d’Italie. Il prend sa source au versant oriental de l’Apennin, dans la province de Macerata, au pied du mont Santo-Vieino, coule k l’E., sépare la province d’Ancône de celle de Macerata et se jette dans l’Adriatique, après un cours de 62 kilom.

MU SON 1US RUFUS (Caïus), philosophe stoïcien, né k Vuisinium (Etrurie). Il vivait au ter siècle de notre ère et ouvrit k Rome une école qui devint célèbre. Compromis dans la conjuration contre Néron, il fut exilé, revint sous Vitellius, se rit remarquer par son éloquence, par sa sagesse, par sa modération et fut seul excepté de la proscription qui frappa tous les philosophes, sous Vespasien. Musonius avait composé plusieurs ouvrages philosophiques, dans lesquels on trouvait des préceptes pleins de noblesse et d’une mâle simplicité. Il ne nous en reste que quelques fragments, publiés sous le titre de C. Musonii llufi reliquis et apophlhegmata (Harlem, 1S32).

MUSOPHAGE s. m. (mu-zo-fa-je — du lat. musa, bananier, et du gr. phagà, je mange). Oriiilh. Sous-genre de touracos, genre de grimpeurs, qui se nourrissent principalement de bananes.

— Encycl, Zool. Certains auteurs ont considéré les musophages comme une espèce ou une petite section du genre touraco, appartenant à la même famille. Le musophage violet a environ O^SO do longueur toiale ; son plumage est, d’un beau violet sut la presque totalité du corps ; néanmoins, ver-s les tempes, cette couleur passe au rouge pourpre ; sous les yeux est une ligne blanche oblique. Cet oiseau a le bec court, triangulaire, d’un rouge vif ; la mandibule supérieure est fortement voûtée et a un grand prolongement de couleur jaune, qui va presque jusqu’au milieu du sommet de la tête. Le musophage habite la Guinée ; on le trouve surtout dans les plaines qui bordent la rivière d’Acra. Il se nourrit, connue son nom l’indique, des fruits des bananiers (musa). V. musophaginés et touraco.

MUSOPHAGINÉ, ÉE adj. (mu-zo-fa-ji-né — rad. musvphugé). Ornith. yui ressemble à un musophage. il On dit aussi musophage.

— s. m. pi. Famille de grimpeurs, ayant pour type le genre musophage.

— Encycl. Zool. La famille des musophaginés comprend trois genres, les touracos, les schizhom et les musophages. Les touracos, qui forment le premier genre, ont les paupières caronculées, le cou long, le ventre très-grand. Les plumes sont fines, soyeuses et à brins désunis, excepté celles des ailes et de la queue, qui tont pleines et moelleuses (v. touraco). Le genre schizhoris compte cinq espèces, toutes d Afrique. Leur plumage est sombre et leur tête surmontée d’une huppe renversée en arrière (v. schizhoris). Legenre musophage ne comprend qu’une espèce, le

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musophage violet, qui habite l’Afrique. V. musophage.

MUSPELHEIM, la partie méridionale de l’univers, dans la mythologie du Nord. Tout y est brillant et rayonnant ; la chaleur y est insupportable. Surtur est le maître de cette partie du monde ; il est l’ennemi des Ases, et quand la fin du monde arrivera, quand le crépuscule des dieux s’approchera, Surtur avec ses compagnons ira combattre les dieux. Son glaive est flamboyant, et c’est lui qui incendiera la terre. Le pôle opposé à Muspetheim est Niflheim, ou tout est glacé, froid et obscur. C’est l’influence de la chaleur sur cette glace qui dans le Ginmungagap ou le chaos a produit les premiers êtres.

Mugpilli, titre d’un fragment de poème allemand, qu’on attribue au roi Louis le Germanique, mort en 876. Dans ce morceau, écrit en haut allemand, il est question du jugement dernier, de la fin du monde, etc. On y trouve un mélange d’éléments mythologiques empruntés aux Eddas et de traditions chrétiennes. Les rimes sont remplacées par des allitérations et des consonnances.

MUSQUÉ, ÉE (mu-ské) part, passé du v. Musquer. Parfumé de musc : Un mouchoir musqué. On homme musqué.

— Dont l’odeur a quelque rapport avec celle du musc, ou le goût avec celui du muscat : Poire musquée.

— Plein d’afféterie, de recherche, d’élégance féminine : Poète musqué. Style MUS-QUÉ. Phrases musquées. Les dames aiment assez la littérature doucereuse et musquée. (Boitard.) Il Flatteur avec recherche : Paroles

MUSQUÉES.

— Fam. Complet, tout préparé et sans aucune espèce de frais : Dès que la pension est échue, le trésorier la lui envoie toute musquée. (Acad.)

Fantaisies musquées, Fantaisies bizarres, selon l’Académie ; petits objets inutiles et coûteux, comme en ont les personnes élégantes, d’après Furetière. La locution est inusitée dans l’un et l’autre sens.

— Pop. Messe musquée, Dernière messe du dimanche, k laquelle assistent ordinairement les gens du grand monde.

— Hortic. Ilosier musqué, Rosier qui porte la rose muscade.

— s. f. Bot. Petite musquée, Nom vulgaire de la muscatelle.

MUSQUER v. a. ou tr. (mu-skè — rad. musc). Parfumer avec du musc : Musqukr son mouchoir, sa barbe, ses cheveux.

Se masquer v. pr. Se parfumer avec du muse.

MUSQUINIER s. m. (mu-ski-nié). Techn. Ouvrier qui fabrique la batiste, le linon. Il A signifié Tisserand, en général.

MUSS^JNDA s. m. (mu-sain-da). Bot. Genre de plantes, de la famille des rubiacées. g On dit aussi MUSSENDE.

— Encycl. Les mussxndas sont des arbrisseaux à feuilles opposées et munies de stipules, à fleurs groupées en coryinbes terminaux ; le fruit est une baie globuleuse, à deux loges. Ce genre comprend plusieurs espèces, qui croissent dans les régions tropicales de 1 ancien continent. Le nutssxnda jaunâtre a des rameaux cylindriques, grêles, brunâtres, velus, portant des feuilles ovales-lancéolées, d’un vert pâle et k nervures saillantes en dessous. Il croît en Égypte, et ne se trouve, en Europe, que dans les serres chaudes des jardins botani’jues. Son écorce est comprise parmi les faux quinquinas ; elle a une saveur astringente et passe à tort pour fébrifuge. Les feuilles des mussxndas sont réputées antiulcéreuses, et les fleurs sont usitées comme béehiques, pectorales et vulnéraires.

MUSSAP s. m. (mu-saff— m. hébr.). Prière que font le3 juifs modernes, le premier jour de chaque mois, lejour du sabbat et le premier jour de l’année.

MGSSARD (Pierre), théologien protestant suisse, né à Genève en 1627, mort à Londres en 1686. Il fut successivement pasteur de l’Eglise de Lyon (1655), député au synode de Loudun (1G60), et président du synode de la Bourgogne (i6B9). La compagnie des pasteurs ayant voulu le contraindre à signer la fameuse confession de foi dite Consensus, Mussard s’y refusa, se vit en butte à toutes sortes de tracasseries et donna sa démission de pasteur. U se retira alors en Angleterre, où il mourut. Ce théologien instruit, ce prédicateur de mérite a publié : les Conformités des cérémonies modernes avec les anciennes, où il est prouvé que tes cérémonies de l’Église romaine sont empruntées des païens (Leyde, 1667, in-12) ; Sermons (Genève, 1673, in-S°) ; Sermons sur divers sujets (Genève, 1674, in-s°) ; Hisloria deorum fulidicorum cum eorum iconibus, et dissert, de dioinatione et oraculis (Col., 1675, in-4o), etc.

MUSSasous s. m. (muss-sa-souss). Mamm. Espèce de rat de Virginie.

MUSSATO (Albertin), négociateur, poëte latin et historien distingué, " né à Padoue en 1261, mort en exil en 1319. Les talents dont il avait fait preuve comme jurisconsulte et avocat lui valurent d’être chargé de plusieurs missions importantes auprès de Henri VU et du duc d’Autriche. Il s’en acquitta avec

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plus d’habileté que de bonheur, et fut tour a tour l’objet de l’ingratitude et de la reconnaissance exaltée de ses concitoyens. Le condottiere Cane délia Scala, ayant été nommé vicaire impérial pour toute la marche trévisane, les Padouans résolurent da prendre les armes contre lui. Mussato s’efforça de détourner ses compatriotes d’une révolte qu’il prévoyait devoir leur être funeste ; mais, dès qu’il vit la guerre commencée, il ne songea plus qu’à défendre sa patrie, se signala par sa valeur et en evaaux Vicentins le château de Pojana. Peu après, accusé d’avoir proposé d’établir une taxe nécessitée par les besoins de l’État, il se vit exposé aux fureurs d’une populace aveugle et forcé da se réfugier à Vieo-d’Aggere ; mais une réaction eut promptement lieu en sa faveur. On le rappela à Padoue, où sa rentrée fut pour lui l’occasion d’un véritable triomphe, et où on lui décerna, aux acclamations de tout le peuple, la couronne poétique que lui avaient méritée ses travaux (1314). Mussato rejoignit ensuite l’année padouune sous les murs de Vieence, fut fait prisonnier dans une sortie et fut traité avec distinction par Cane délia Scala. Une trêve signée peu «près rendit la liberté k Mussato, qui revint à Padoue et y rédigea l’histoire des événements auxquels il avait pris part. Eu 1325, l’un de ses frère, et deux de ses neveux ayant été mis à mort comme coupables de rébellion, il fut impliqué dans le procès et condamné, sans avoir été entendu, k l’exil. Il se retira alors kChiozza, où il mourut quelques années après. Ses écrits l’ont fait considérer comme le restaurateur des lettres latines. Les principaux sont : Historim auyusi» de rebnsgesiis Hcnrici Vil cssaris ; De geslis Italicorum post Henricum VII, qui va jusqu’à l’année 1317. Les Uistoires de Mussato sont très-importantes pour l’espace de temps qu’elles renferment. On a encore de iuides poèmes, des tragédies, des élégies, etc., d’une latinité remarquable pour l’époque. Ses Œuvres ont été réunies et publiées k Venise (1636, in-foi.), etBurmaiin les a insérées dans son Thésaurus antiquitatum Italite.

MUSSCHENBROEK (Pierre van), célèbre physicien hollandais, né à Leyde en 1692, mort dans la même ville en 1761. Il étudia la philosophie, les mathématiques et la médecine à l’université de sa ville natale, où se trouvaient alors d’émiuents professeurs, tels que Gronovius, Le CléVc, S’Gravesande, Boerhaave, se fit recevoir docteur en médecine, en 1715, et se rendit, deux ans plus tard, à Londres, où il prit des leçons de Newton, dont il adopta avec ardeur les idées. De retour en Allemagne, il prit le diplôme de docteur en philosophie (1719), fut nommé, parle roi de Prusse, professeur de philosophie et de mathématiques k Duisbourg-sur-le-Rhin, s’adonna, k partir de ce moment, d’une façon toute particulière k la philosophie expérimentale, qui lui doit de nombreuses découvertes, et acquit bientôt une réputation qui lui valut d’être appelé, en 1723, k enseigner les mêmes sciences k l’université d’Utreoht. Pendant dix-sept ans, il habita cette ville, et ce fut Ik qu’il composa ses ouvrages les plus importants. Sa célébrité devint telle alors que le roi de Danemark, le roi’d’Angleterre et le roLd’Espagne lui firent les offres pécuniaires et honoritiques les plus brillantes pour l’attirer dans leurs États ; mais Musschenbroek refusa de quitter la Hollande, joignit, k partir de 1732, k son enseignement ordinaire celui de l’astronomie, et retourna, en 1739, dans sa ville natale pour y occuper une chaire de philosophie. Ce fut là qu’il termina sa vie. Ce remarquable savant était membre dos Académies des sciences de Paris, de Saint-Pétersbourg, de Berlin, de Montpellier, de la Société royale de Londres, etc. « Ses mœurs étaient simples, pures et sans tache, dit Savérien. Il était enjoué et très-aimable dans la conversation et possédait toutes les qualités qui forment le véritable philosophe.» Comme savant, il a contribué à la rénovation de la physique expérimentale et à l’introduction du newtoniaiiisine en Hollande. «On trouve dans ses ouvrages, dit Condorcet, une longue suite d’expériences bien faites et dont les résultats ont été calcules avec précision ; un grand nombre de faits bien vus et décrits avec exactitude, plusieurs appareils d’expérience, ou inventés ou perfectionnés par lui, et surtout une excellente méthode de philosopher. Lorsque ses recherches ne couuuisent point à des résultats généraux, il se contente d’exposer ses expériences toutes nues et ne donne jamais des systèmes pour des vérités. Il y a cependant un reproche k lui faire, c’est d’avoir adopté quelquefois, dans ses explications, les principes obscurs et vagues de cette physique qu’avaient cré^e, dans les derniers siècles, les partisans de la philosophie corpusculaire. Leyde était rempli de physiciens qu’il avait formés. C’est dans cette école d’observateurs de la nature que fut découvert le fait singulier de la commotion électrique, si connu sous le num d’expérience de Leyde, et qui a conduit k la connaissance de la nature du tonnerre et aux moyens d’eu détourner ou d’en imiter les effets. • Enfin, on doit h Musschenbroek la découverte de la loi de la réfraction de la lumière, l’invention du premier pyromètre connu, des travaux considérables sur la cohérence des corps, et il a porté la connaissance de l’aimant plus loin