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tableau de Debret (Salon de 1810), à Versailles.

Napoléon blessé devant Ratisbonne, tableau de Cl. Gautherot (Salon de 1810), à Versailles ; gravé dans la Galerie de Réveil.

Napoléon bivaquant près du château d’Ebersberg, tableau de Monglu (Salon de 1810), à Versailles.

Napoléon fait jeter un pont sur le Danube, à Ebersdorf (19 mai 1809), tableau d’Appiani, à Versailles.

Bataille d’Essling, tableau de Langlois, gravé dans la Galerie de Réveil.

Retour de Napoléon dans l’île Lobau après la bataille d’Essling, tableau de Ch. Meynier (Salon de 1812), à Versailles.

Rencontre de Napoléon et du maréchal Lannes dans l’île de Lobau, tableau d’H. Bellangé (Salon de 1831).

Bataille de Wagram, tableaux de Langlois (gravé par Jazet), de C. Vernet, d’Hipp. Bellangé (Salon de 1840). Médaille d’André Galle. Bivac de Napoléon sur le champ de bataille de Wagram, tableau de Roehn (Salon de 1810), gravé par Guttemberg.

Béception de Napoléon à l’Hôtel de ville de Paris (4 décembre 1809), dessin de J.-M. Moreau le jeune.

Mariage de Napoléon et de Marie-Louise, tableau de Rouget (Salon de 1837), à Versailles. Entrée de Napoléon et de Marie-Louise aux Tuileries, le jour de leur mariage, tableau d’E.-B. Garnier (Salon de 1810). Napoléon et Marie-Louise dans la grande galerie du Louvre, te jour de leur mariage, tableau d’Alb. Maignan (Salon de 1869). Allégorie relative au Mariage de Napoléon et de Marie-Louise, tableaux de L. Dabos et de Callet (Salon de 1810). Napoléon et Marie-Louise visitant Anvers, deux tableaux de J, van Brée, au musée de Versailles, et un tableau de L.-P. Crépin (Salon de 1810).

Marie-Louise faisant le portrait de Napoléon, tableau d’A. Menjaud (Salon de 1810).

Napoléon et le roi de Rome, tableau de Steuben (Salon de 1841).

Napoléon à Smolensk, gravure de Bosselmann, d’après Chasselat.

Bataille de la Moskova, tableau d’Horace Vernet, gravé dans la Galerie de Réveil. Napoléon, le matin de la bataille de la Moskova, tableau de Joseph Franque (Salon de 1812).

Bataille de Monlmirail, tableau d’Horace Vernet, gravé dans la Galerie de Réveil.

Napoléon à Arcis-sur-Aube, tableau de Martinet, gravé par Jazet et par Réveil.

Mil huit cent quatorze, tableau de Meissonier (Exposition universelle de 1867). Après avoir représenté, dans son tableau de Mil huit cent sept, l’heureux vainqueur de la Prusse, Meissonier le montre ici vaincu, sombre et soucieux, suivant à cheval un chemin où la neige est pilée, salie par les roues des caissons et les pieds des soldats ; ses généraux, Drouot, Lannes, Berthier, Flahaut et d’autres, l’escortent tristement. Le gros de l’armée s’avance sur une ligne parallèle. Un ciel gris, froid, chargé de frimas, s’étend comme un linceul au-dessus de cette armée et de ces chefs en déroute. Ce tableau est une des œuvres capitales de Meissonier.

Napoléon à Montereau, tableau d’E. Lami, gravé par Jazet et par Réveil.

Napoléon à Fontainebleau, le 31 mars 1814, tableau de P. Delaroche, au musée de Leipzig ; gravé par Jules François.

Napoléon signant son abdication, tableau de Bouchet et Ferri, à Versailles.

Les Adieux de Fontainebleau, tableau d’Horace Vernet, gravé par Jazet et par Réveil. Il y en a une copie, par Montfort, au musée de Versailles.

Napoléon quittant l’île d’Elbe pour revenir en France, tableau de Beaume.

Le Retour de l’île d’Elbe, tableau de Steuben, gravé par J.-P.-M. Jazet. Tableau de Bellangé (Salon de 1864).

Napoléon à Charleroi, Napoléon à Waterloo, Napoléon en 1815, tableaux d’Horace Vernet, gravés au trait par Réveil.

Adieux de Napoléon à son fils, tableau de Grenier, gravé à l’aqua-tinta par L. Rollet.

Napoléon à Sainte-Hélène, tableau de Vafflard ; tableau (esquisse) de Paul Delaroche.

Napoléon dictant au jeune Las Cases des notes pour servir à ses Mémoires, gravure de Baquoy.

Napoléon, à Sainte-Hélène, s’entretenant avec le fils d’un général, groupe de marbre, par A. Malgrati (Exposition universelle de 1855).

Napoléon sur le rocher de Sainte-Hélène, tableau de Pierre Lacroix, lithographie par l’auteur.

Derniers moments de Napoléon, dessin de Rouget (Exposition universelle de 1855).

La Mort de Napoléon, tableau de Steuben, gravé par Jazet.

Napoléon sur son lit de mort, tableau de Mauzaisse (Salon de 1843).

Le Tombeau de Napoléon à Sainte-Hélène, tableau allégorique de Gérard, gravé par Fr. Garnier. La tombe du César déchu est entourée de saules. Dans les airs, Napoléon, assis et couronné de lauriers, est entouré par les ombres des guerriers de son temps, qui viennent rendre hommage à sa mémoire. Cette composition est accompagnée par les figures de l’Histoire, de la Renommée, de la Victoire et de la Poésie, que Gérard avait peintes pour supporter son tableau de la Bataille d’Austerlitz et qui sont aujourd’hui au Louvre. La Restauration avait eu l’idée de substituer au tableau d’Austerlitz une Bataille de Fontenoy, d’Horace Vernet. « Mais, tandis que cette profanation s’accomplissait, dit M. Lenormant, Gérard trouvait un moyen, aussi ingénieux que touchant, de rentrer dans la possession de son œuvre et de sa pensée. Le livre dont Austerlitz faisait partie venait de s’achever à Sainte-Hélène. Il ne s’agissait que de le dérouler jusqu’à son dernier chapitre. Au lieu du héros enivré de la plus éclatante de ses victoires, le peintre allait montrer sa tombe solitaire au milieu de l’Océan et sous des yeux qui n’avaient rien vu de toute cette gloire. En présence de ce sépulcre, l’Histoire et la Renommée conservaient leur activité, la Victoire sa fierté, la Poésie son inspiration. Conviées en quelque sorte aux funérailles d’un grand homme, elles semblaient éprouver un redoublement du sentiment de l’immortalité. Le Tombeau de Sainte-Hélène, porté par les quatre figures d’Austerlitz, est une des meilleures estampes de l’œuvre de Gérard. Le peintre n’y voyait pas seulement un moyen sûr et loyal d’accroître sa renommée ; favori d’un gouvernement qui avait remplacé celui de l’empereur, il pleurait dignement auprès des Bourbons son ancien protecteur, comme Rapp avait pleuré son général auprès de Louis XVIII. » Une copie du tableau de Gérard, par Alaux, se voit au musée de Versailles. Daguerre a fait sur le même sujet, pour l’ancien Diorama, une vaste peinture qui a obtenu un grand succès (1833),

Apothéose de Napoléon, peinture d’Ingres, détruite par l’incendie de l’Hôtel de ville de Paris en 1871. Nous en avons donné la description au mot apothéose. Un beau dessin à l’encre de Chine de cette composition a été payé 7,200 francs par M. Welles de Lavalette à la vente Carlin (1872). Oudiné a gravé une médaille commémorative de l’œuvre d’Ingres. On n’a pas attendu que Napoléon fût mort pour lui décerner, en peinture et en sculpture, les honneurs divins. Appiani a peint son Triomphe ou pour mieux dire son Apothéose dans une des salles du palais de Milan ; il l’y a représenté sous la figure de Jupiter. Cette peinture a été gravée en six planches par Gius. Longhi, Citons encore : le Triomphe de Napoléon, gravé par F.-A. David d’après Ch. Monnet ; l’Empereur donnant la paix à la terre, sculpture de Mansion (Salon de 1810) ; le Génie de Napoléon maîtrisant la Victoire, mosaïque de Belloni (Salon de 1810) ; l’Aigle impériale couronnée par la Victoire, médaille gravée par L. Jaley ; Napoléon, sous la figure d’Hercule, terrassant les Crimes et mettant l’Innocence sous la protection de son code, sculpture de Ch.-Aug. Taunay et de Gayrard, etc.

Parmi les œuvres d’art destinées à rappeler la gloire de Napoléon, nous ne saurions omettre de mentionner ici les arcs de triomphe de l’Étoile, du Carrousel et de la porte d’Aix, à Marseille, la colonne Vendôme et la colonne du Châtelet. Le tombeau des Invalides offre lui-même une glorification, une apothéose de l’homme dont il renferme la dépouille. Les dix bas-reliefs dont Simart a décoré ce fastueux sépulcre sont conçus dans le style allégorique : au centre de chacun d’eux est une figure demi-nue ayant les traits de Napoléon et symbolisant son génie ; cette figure préside aux actes les plus importants du règne impérial : la Pacification des troubles civils, le Concordat, la Promulgation du code civil, la Création de l’ordre de la Légion d’honneur, du Conseil d’État, de la Cour des comptes, l’Organisation de l’Université, des grands travaux publics, la Protection accordée au commerce et à l’industrie, la Centralisation administrative. Une statue de Napoléon, en costume impérial, exécutée par le même artiste, est placée dans la cella du tombeau.

Arrivons maintenant aux portraits plus ou moins idéalisés qui ont été faits de Napoléon, et commençons par les statues.

Statue de Napoléon, par Canova. Canova est le plus célèbre des statuaires qui aient été appelés à sculpter Napoléon de son vivant. Travaillant pour l’homme qui se donnait, dans son genre, pour le continuateur de toutes les ambitions romaines, il n’imagina rien de mieux, dit Quatremère, que de le faire voir dans sa statue comme les Romains avaient eux-mêmes souvent représenté leurs empereurs. Il fit de lui une image colossale en marbre qui fut exposée à Paris en 1812. Cette figure, n’ayant d’autre vêtement qu’une draperie tombant du bras gauche, tient de la main droite, avancée et isolée du corps, une petite statue de la Victoire en métal, et, de la main gauche, un long sceptre qui, dans la plus grande partie de sa hauteur, se trouve accoté à la draperie. Un tronc d’olivier sert d’accompagnement à la cuisse et à la jambe droite, et de soutien obligé à la masse totale. Un large sabre est attaché à ce tronc, de manière à rompre l’uniformité des lignes. « Ce que l’on remarque eu examinant la statue de Canova, dit encore Quatremère, c’est avant tout la simplicité de l’action. La figure se recommande par le développement harmonieux de toutes ses parties, par la largeur de ses formes, par l’accord d’un mouvement qui exprime tout à la fois la noblesse d’une démarche imposante et l’activité d’un génie ambitieux de toute sorte de gloire. La tête offre, avec la ressemblance exacte des traits du visage, le double caractère expressif de méditation profonde et de volonté impérieuse et active. Le style du dessin, dans tout l’ensemble, tient un milieu assez juste entre le système du genre idéal et la réalité du vrai positif ou individuel. Il y a noblesse et simplicité pour le tout, pureté et correction pour les détails. Quant au travail du marbre, il se fait remarquer par la largeur dans les pectoraux et les parties charnues, par une grande facilité d’exécution, par un fini à la fois moelleux et précis. » En 1815, l’œuvre de Canova passa entre les mains du vainqueur de Waterloo qui l’emporta en Angleterre. Une reproduction en bronze pour Milan avait été exécutée en 1810, sous les yeux mêmes de Canova.

Statue de Napoléon, par Chaudet. Cette statue, exécutée en bronze et qui occupa le sommet de la colonne Vendôme jusqu’en 1814, représentait Napoléon en empereur romain, la tête ceinte de lauriers, vêtu de la chlamyde, appuyé d’une main sur son glaive et tenant, dans l’autre, un globe surmonté d’une Victoire ; elle était coulée d’un seul jet ; le bras gauche et un bout de draperie avaient seuls été rapportés. Renversée en 1814 et fort mutilée dans sa chute, elle fut brisée et réduite en lingots, par ordre du gouvernement de la Restauration, et servit ensuite à fondre la statue de Henri IV sur le pont Neuf. Elle a été plusieurs fois gravée.

Statue de Napoléon, par Seurre. Napoléon prisait médiocrement les statues idéalisées qui avaient été faites de lui par Canova et par Chaudet ; il comprenait que la réalité était plus capable d’impressionner et de charmer la foule. Un des premiers actes du gouvernement de Juillet fut de décider le rétablissement de la statue du « grand homme » sur la colonne Vendôme ; un concours ayant été ouvert, ce fut l’esquisse de Seurre qui remporta le prix et qui fut exécutée. L’artiste a représenté Napoléon debout, revêtu de la redingote et du chapeau légendaire, la main gauche placée dans l’ouverture du gilet, la droite baissée et tenant une longue-vue. Cette statue, dont il a été fait d’innombrables reproductions et qui, mieux que toute autre, méritait de devenir populaire, a été enlevée, sous le dernier Empire, de son piédestal triomphal et transportée à Courbevoie. Il y en a une réduction au musée de Versailles.

Statue de Napoléon, par Dumont. Cette statue, qui a remplacé celle de Seurre en 1863 et qui, à son tour, a été renversée avec la colonne sous la Commune de 1871, représente Napoléon en costume d’empereur romain.

Statue équestre de Napoléon, par Armand Le Véel, érigée à Cherbourg en 1858. Elle est en bronze.

Statue équestre de Napoléon, par Frémiet ; érigée à Grenoble. Le modèle de cette statue a été exposé au Salon de 1868. L’empereur a le costume traditionnel que lui avait donné Seurre ; il a la main droite dans le gilet et tient de la main gauche les rênes de son cheval qui baisse la tête, comme impatient du frein.

Statue de Napoléon, par Rude, à Fixin (Côte-d’Or). Cette statue, que l’artiste exécuta en 1847 pour M. Noisot, son ami, et qui a été fondue en bronze, est conçue dans le style allégorique. L’artiste a représenté Napoléon s’éveillant dans son linceul, sur le roc de Sainte-Hélène, et soulevant la pierre du tombeau pour revivre, non pas au pouvoir, mais dans l’immortalité. Sur les flancs du rocher, un aigle expire, l’aile étendue convulsivement. Plus loin, on distingue la couronne de chêne de Campo-Formio, l’épée d’Iéna et le chapeau d’Eylau. Le vaincu de Waterloo a ici son masque populaire et l’uniforme des chasseurs de la garde, que dissimulent d’ailleurs, en grande partie, les larges plis d’un manteau. Ce monument, une des œuvres les plus importantes de l’auteur, porte cette inscription laconique et superbe : À Napoléon, Noisot, grenadier de l’île d’Elbe, et Rude, statuaire.

D’autres statues de Napoléon ont été exécutées par Bougron (au palais de justice de Boulogne-sur-Mer), Brunot (Salon de 1810), P. Cartellier (exécuté, vers 1810, pour l’école de droit de Paris), Duret (Salon de 1800), Espercieux (Salon de 1810), A.-F. Fortin (Salon de 1810), Guillaume (exposée en 1861 et 1867 et appartenant au prince Napoléon), Jouffroy (statue érigée en 1857, à Auxonne), le comte Pajol (statue équestre en bronze exécutée pour la ville de Montereau et exposée au Salon de 1867), Ramey (statue de marbre, exécutée en 1813 pour la salle du Sénat, placée aujourd’hui au musée de Versailles), Roland (statue de marbre exécutée vers ÎSIOÎ, Rutchiel (statue de marbre, à Versailles), V. Thérasse (Salon de 1857), etc.

Napoléon mourant, statue de marbre, par Vela (Exposition universelle de 1867).

Au Salon de 1861, M. Cavelier a exposé une statue de Napoléon législateur, appartenant au prince Jérôme Napoléon : l’empereur, en costume antique, couronné de lauriers et tenant les tables de la loi, a la tête penchée, dans une attitude de méditation profonde. Un bas-relief de M. Fr, Gilbert, sur le même sujet, décore le palais de justice de Marseille.

Parmi les bustes, nous citerons ceux exécutés par Houdon (buste « sauvage, obscur et ténébreux, qui semble une sinistre énigme, » dit Michelet, appartenant au musée de Versailles), Calla (marbre daté de 1812, au grand Trianon), Delaistre (marbre, Salon de 1812), Elshoect (marbre, d’après le masque moulé sur nature à Sainte-Hélène, Salon de 1849), F. Masson (bronze, Salon de 1808), etc. Un médaillon en bronze, par Levillain, a figuré au Salon de 1867.

Le portrait de Napoléon peint par David est justement célèbre ; on en a lu plus haut une appréciation faite par Michelet.

Robert Lefèvre fut le peintre ordinaire des effigies officielles de l’empereur ; il le représenta assis sur son trône et revêtu de tous les insignes de son pouvoir souverain, dans un tableau dont il ne fit pas moins de trente-sept répétitions, si nous en croyons Gabet. Il avait réussi d’ailleurs, au dire des contemporains, à rendre « d’une façon frappante » la ressemblance de Napoléon. Mme Benoist fit aussi un grand nombre de portraits de l’empereur pour les préfectures, les mairies, etc. ; on peut en voir un spécimen au musée d’Angers : Napoléon y est représenté en grand costume impérial. Deux portraits peints par Chabord, l’un pour la ville de Gap, l’autre pour la ville de Francfort, ont été gravés par J. Marchand. Au musée de Dresde est un portrait de Napoléon, avec le costume du couronnement, qui a été peint par Fr. Gérard. Gros, qui avait si magistralement peint le premier consul, fit aussi un portrait de l’empereur. D’autres portraits de Napoléon ont été peints par Augustin (en miniature), Despois, Louis Ducis (Salon de 1810), Fr. Dumont (Salon de 1806), Garnerey (gravé par Alix), E.-B. Garnier (Salon de 1808), Isabey (Salon de 1810). Mme Mongez (exécuté pour la ville d’Avignon), G. Rouget (Salon de 1850), Steuben (gravé par Lefèvre), Carle Vernet (figure équestre, Salon de 1808), J.-B. Wicar (gravé par G. Morghen), etc.

Citons enfin les portraits gravés par Blanchard père, Borromée, J. Bouillard (1806), E. Bovinet, H. Castel, Cazenave, J. Chailly, L.-F. Charon, J. Hopwood, C. Jacquemin, Le Beau (d’après Naudet), Longacre (d’après Rousseau), Gius. Longhi (1807), Massard (1808), Marck (d’après R. Lefèvre), Mécou (Salon de 1812), E. Pauquet (Salon de 1849), etc..

Un intéressant portrait est celui que Calamatta a gravé d’après le masque en plâtre moulé à Sainte-Hélène par le docteur Antomarchi.

Aux compositions historiques relatives à Napoléon Ier, et que nous avons déjà citées, il faut ajouter celles qui servent d’illustrations aux diverses histoires du conquérant, notamment à un ouvrage de Norvins et de Thiers. Charlet a consacré à Napoléon de nombreux dessins que la gravure et la lithographie ont popularisés. Sous le titre de Napoléon à la grande armée, il a paru, en 1810, un recueil contenant 146 planches gravées par Courbe et Duplessis-Bertaux. Bergereta fait sur les Victoires de Napoléon en Allemagne 845 dessins qui ont été reproduits pour la plupart dans les bas-reliefs en spirale de la colonne Vendôme. Citons enfin les médailles gravées par J.-J. Barre, André Galle, Bertrand Andrieu, N.-G.-A. Brenet, etc.

Le Napoléon législateur, peint par H. Flandrin pour le conseil d’État, et qui a été exposé au Salon de 1847, a péri en 1871 ; c’était, du reste, une œuvre assez médiocre. Thoré en a fait cette critique mordante : « Comme le Napoléon de M. Flandrin fera bien comprendre à la postérité le dictateur de la France ! David et Gros ont peint d’après nature le guerrier et le vainqueur. Il était réservé aux artistes de notre temps de nous montrer Napoléon en culotte de molleton et en gilet de basin, comme l’a fait M. Steuben, ou en législateur, comme M. Flandrin vient de le réussir heureusement. L’empereur est debout sur un trône en bois blanc, peint de jaune malsain. Quel trône indigne de la chanson de Béranger ! Devant les trois marches de cette échoppe, je ne sais quel terrain glaireux badigeonné de la même couche jaunâtre, le tout appliqué à plat sur fond de papier bleu. La tête est extrêmement commune et la main tient un pain d’épices où sont tracés des lettres majuscules. » M. Jacquand, enfin, a peint au palais de justice de Boulogne-sur-Mer un Napoléon Ier publiant son code.


NAPOLÉON II (François-Charles-Joseph-Napoléon Bonaparte, duc de Reichstadt), né aux Tuileries le 20 mars 1811, mort à Schœnbrunn (Autriche) le 22 juillet 1832. Comme pour Louis XVII, la légende d’abord, puis les faits ont consacré ce nom de Napoléon II, qu’il n’a jamais légalement porté. La destinée de ce jeune homme, qui fut salué roi de Rome en naissant, à qui Napoléon comptait bien laisser son vaste empire et qui mourut simple prince autrichien, a quelque chose d’étrange et de mystérieux qui a fasciné les poètes ; mais l’historien pourrait presque la laisser de côté, tant elle a peu d’importance. Sa naissance fut saluée avec un enthousiasme dont les écrivains contemporains et même ceux de la génération suivante se sont plu à se faire l’écho ; ils nous montrent toute la capitale comme en suspens et retenant son haleine, tandis que le canon des Invalides annonçait la délivrance de l’impératrice, un peuple immense autour des Tuileries, comptant les coups de canon et laissant enfin échapper une joie qui tenait du délire lorsque le vingt-deuxième annonça