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lui du prêtre ou de la. femme, de Tan et de l’autre peut-être, quelque chose enfin qui sent la robe. •

MONTALEMBERT (Louis-François-Joseph-Bonavenliire dk Tryon, comte de), homme politique français, né en 1758, mort en 1831. Chef d’escadron en 1789, il donna alors sa démission, vécut dans lu retraite jusqu’en 1809, époque où il entra au Corps législatif, devint questeur de cette Assemblée et reçut le titre de comte, de Napoléon, qui en fit un de ses chambellans. Le comte de Montalembert siégea pendant quelques années a la Chambre des députés ; ou commencement de la Restauration.

— Son frère, Athémûs-Bernard-Louis-Cliiude Tyron, vicomte de Montalbmqkrt, né en 1768, mort à Paris en 1842, suivit la carrière des armes, passa à l’armée de Condé en 1791, se battit contre la France, où il revint en 1801, fomenta l’insurrection royaliste dans l’Ouest et le Midi pendant les Cent-Jours, devint colonel, commandant en second de l’Ecole Saint-Cyr et prit sa retraite en 1830.

MONTALIVET (comte Jean-Pierre Bachasson de), homme d’État français, né à Sarreguemitiesen 17G6, mort en 1823. Son père, colonel d’artillerie, avait été nommé gouverneur après l’annexion de la Lorraine à la France. Destiné à suivre la carrière militaire, le jeune Montalivet entra comme cadet, àquatorze ans, dans un régiment de hussards, et reçut à seize ans le brevet de lieutenant de dragons. Ayant perdu son père en 1784, il donna sa iléniission et alla se fixer à Valence, où il étudia le droit. Avocat à vingt ans, Montalivet devint peu après conseiller au parlementde Grenoble, par dispense d’âge, prit part aux remontrances de ce parlement et en partagea l’exil (1788). De retours Valence (1789), il y rencontra le lieutenant d’artillerie Bonaparte et se lia avec lui, bien que Bonaparte fût alors ardent républicain, tandis que M. de Montalivet, quoique partisan des idées de 17*9, restât monarchiste. Pendant la Révolution, M. de Montalivet se rendit à Paris, prononça au club des Jacobins un discours contre la municipalité, puis s’enrôla, lit comme soldat une campagne en Italie et revint à Valence en 1794. Il était maire de cette ville lorsque Bonaparte, devenu premier consul, se souvint de lui et le nomma préfet de la Manche (1801)- De là il passa a la préfecture de Seine-et-Oise (1804), puis devint conseiller d’État (18Q5), directeur général des ponts et chaussées (180C) et, en 18J9, ministre de l’intérieur et comte. M. de Montalivet signala son passage dans ces deux dernières administrations par les’nombreux monuments et

travaux d’utilité publique qu’il lit exécuter à Paris et dans les principales villes du territoire, notamment à Anvers, au Havre et a Cherbourg.

M. de Montalivet ne quitta le ministère de l’intérieur qu’à la chute de l’Empire, en 1814, Il se prononça pour la défense de Haris, puis suivit Marie-Louise à. Blois, où il signa, comme secrétaire de la régence, le dernier appel qui fut adressé à la Fiance pour repousser l’invasion étrangère. Pendant les Cent-Jours, il fut nommé intendant général de la couronne et pair do France (2 juin 1815). Dès la seconde Restauration, il se retira dans ses propriétés et ne sortit de sa retraite qu’en 1819, époque où il reçut un siège k la Chambre dos pairs. On le vit alors se ranger parmi les défenseurs des libertés constitutionnelles et prendre une part fréquente «t distinguée aux discussions de la Chambré haute en 1821 et 1822.

MONTALIVET (comte Marthe-Camille BacUasson uk), homme d’État français, fils du précèdent, né u Valence eu 1801. Admis à l’École polytechnique en 1820, il entra, deux ans plus lard, dans le corps des ponts et chaussées ; mais, après la mort de son père et de sou frère aîné.(1823), il se trouva appelé par hérédité à la Chambre des pairs et renonça naturellement à suivre la carrière d’ingénieur. À partir de ce jour, il se livra tout entier aux études du droit public et de la politique et prit, en 1826, séance au Luxembourg avec voix consultative. M. de Montalivet siégea parmi les membres libéraux de la pairie et appela sur lui l’attention publique par un travail sur la loi de la presse présentée par M. de Peyronnet, et surtuut par une brochure intitulée : Un jeune p, tir de France aux Français de son âge (1827, in-8<>).

Au moment de la i évolution de 1830, il se prononça en faveur du duc d’Orléans qu’il suivit à l’Hôtel de ville (e 3t juillet, l’eu après, il devint un des liquidateurs de la liste civile de Charles X et fut élu colonel de la 4b légion de la garde nationale de Paris. Louis-Philippe, envers qui M. de Montalivet fit preuve d’un dévouement qui ne devait jamais se démentir, nomma le jeune pair de « France minisire de l’intérieur (3 nov. 1830), puis ministre de l’instruction publique et des cultes (13 mars 1831). Après la mort de Casimir Perier, M. de Montalivet reprit le portefeuille de l’intérieur. U fit mettra en état de siège plusieurs départements de l’Ouest où venait d’éclaier un commencement d’insurrection royaliste, réprima l’insurrection républicaine des 5 et 6 juin et donna sa démission le 10 octobre 1832. Il refusa alors le titre de imnis re de la maison du roi qu’on lui otf.it et devint de nouveau intendant général de la liste civile ; lors du procts d’avril

1834, ce fut lui qui fut chargé de remplir à

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la Chambre des pairs le rôle de juge d’instruction. Appelé au ministère de l’intérieur le 22 février 1836, il le quitta le 6 septembre suivant ; mais, lors de la formation du ministère Mole, il reprit le même portefeuille (15 avril 1837), tu proclamer une amnistie, obtint le retrait des lois réactionnaires présentées par le ministre Guizot et proposa aux Chambres plusieurs projets de loi sur des questions d’utilité publique, sur l’érection ou l’achèvement de plusieurs monuments, sur les aliénés, les chemins vicinaux, l’organisation des conseils généraux, etc. Le ministère Mole ayant été renversé sous les efforts de la coalition le 31 mars 1839, M. de Montalivet reprit ses fonctions d’intendant de la liste civile qu’il remplit jusqu’en 1848. Trèshostile k M. Guizot, dont il désapprouvait la politique complètement réactionnaire, il refusa à plusieurs reprises de faire partie du cabinet que présidait ce dernier, et, en 1847, il conseilla instamment au roi de se séparer de M. Guizot afin de constituer un ministère qui fit la réforme électorale. Comme intendant de la liste civile, M. de Montalivet créa le musée de Versailles, s’occupa d’agrandir celui du Louvre et fit restaurer les palais de Fontainebleau, de Saint-Cloud, de Trianon et de Pau. La révolution du 24 février 1848 fit rentrer M. de Montalivet dans la vie privée. Très-attaché à Louis-Philippe et à sa famille, il s’occupa de sauver ia fortune des d’Orléans, réussit sous la République, fut moins heureux sous l’Empire. Les décrets dictatoriaux de 1S52 ayant confisqué la fortune des princes d’Orléans, M. de Montalivet protesta publiquement et énergiquement, en sa qualité

d’exécuteur testamentaire de Louis-Philippe. Ce fut pour répondre aux accusations dont ce prince avait été et était encore l’objet que M. de Montalivet a publié : le Roi Louis-Philippe et la liste civile (1851, in-8o) ; Rien ! dix années de gouvernement -parlementaire (1862, in-8o), en réponse à un discours de M. Rouher. Il est depuis 1840 membre libre de l’Académie des beaux-arts.

MONTALTE (Loui3 DE), pseudonyme sous lequel Pascal a écrit ses Provinciales.

MONTALTO DELLE MARCHE, bourg du

royaume d’Italie, province, district et à 19 kilom. N.-E. d’Ascoli, ch.-l. de mandement ; 1,577 hab. Evéché. Patrie du pape SixteQuint.

MONTALTO UFFUGO, villa du royaume d’Italie, province de la Calabre Citèrieure, district et à 19 kilom. N.-O. de Cosenza, ch.-l. de mandement ; 5,520 hab.

MONTALTO ou MONTALTI (Giovanni-Stefano Danedi, dit Lis), peintre italien, né à Treviglio en 1608, mort en 1689. Il eut pour maître Mnzzucheili, dit le Morazzone, sous la direction duquel il devint un artiste habile. Doué d’une riche imagination, il donnait a ses compositions une ordonnance grandiose ; en même temps, il peignait avec autant de soin que de délicatesse ; toutefois, on a reproché un peu de froideur à ses tableaux, dont les plus remarquables sont : le Martyre de sainte Justine à Sunta-Maria-Pedone, à Milan ; Sainte Hase de Lima prosternée devant la Vierge ; Sainte Marie-Madeleine Pazzi ; Saint Jean-Baptiste, nans diverses églises de la mémo vdie. Montalto a laissé, en outre, beaucoup de fresques qui, en général, sont moins estimées que ses tableaux. — Son frère, Joseph Danew, dit le Montalto, né à Treviglio en 1619, mort en 1B89, étudia la peinture sous Morazzone, puis sous le Guide, dont il adopta le style. On cite, parmi ses tableaux : Y Annonciation et le Massacre des innucents, à Saint-Sébastien de Milan, et Suiiit Antoine caressant l’Enfant Jésus, au musée de Dresde.

MONTALTO (Léonard et Antoine), doges de Gènes. V. MontaLDO,

MONTALVAN, MONTALVEN ou MONTAL-BAN, villô d’Espagne, province et à 50 kilom. N. de Teruel, sur le rio Martin ; 3,700 hab. Exploitation de houille, alun et inarbre. Il Bourg d’Espagne, province et k 36 kilom. de Cordoue, sur la rive droite de la Carchena ; 2,500 hab.

MONTALVAN (Juan-Perez de), poëte dramatique espagnol, né à Madrid en 1602, mort le 26 juin 1638. Disciple de Lope de Vega, qu’il s’est surtout eiîbrcè d’imiter, il eut une carrière courte mais brillante. A vingt-trois ans, il entra dans les ordres, comme presque tous les écrivains espagnols du grand siè le, Lopc de Vega, Calderon, Moreto, Tirso de Moiina. Montalvan l’ut nommé notaire apostolique de l’inquisition et on trouve ses approbations appliquées en cette qualité en tqte désœuvrés n’un certain nombre d’écrivains, Tirso de Molina et autres : ces fonctions étaient celles de censeur ecclésiastique. Comme poète et comme dramaturge, il est éclipsé par ses illustres contemporains ; il manque d’originalité, d’individualité ; mais, arrêté a treute-six ans par la mort, peut-être n’eut-il pas le temps de donner toute sa mesure. Cuinme écrivain, il est généralement pur et correct, quoique Queveuo, qui l’a criblé d’épigrainmes.se soit moqué de lui comme d’un siyliste pi étentieux. Il poussait, en effet, très-loin le souci de bien dire.

C’est un des rares écrivains du xvue siècle dont on ait une bibliographie à peu près complète. Son œuvife se compose d’un re MONT

cneil de nouvelles : Sucesos y prodigios de amor (1624, 2 vol. in-4o), qui ont été traduits en français par un M. de Rampale (Paris, 1644) ; d’un poome, l’Orphée en cas/iftan (1624), que don Antonio n attribué à Lope de Vega ; mais Lope lui-même, parlunl d’une de ses comédies, El marido mus firme, dit qu’il l’écrivit avant que Montalvan composât son Orphée ; de deux volumes de comédies, son œuvre la plus connue (Madrid et Aicala, 1633), et d’un livre de critique et de biographies : Para todos, où il examine les productions de tous les écrivains de son temps ; c’est un livre précieux comme renseignements littéraires (1635). On lui doit encore la Vie et purgatoire de saint Patrice (1627), œuvre médiocre, et un éloge de son maître, Lope : Fania posthuma de Lope de Vega (1636, in-4o). Baena prétend qu’il écrivit aussi un roman picaresque, la Vie miraculeuse de Malayas le filou ; mais de cet ouvrage on ne connaît que le titre, de même que d’un autre, VArt de bien mourir. Parmi ses comédies, les plus remarquables sont : No hoy vida como la honra (l’Honneur vaut mieux que la vie), intéressante intrigue k la Calderon, pleine de péripéties et de mouvement ; les Amants de Teruel, une de ses meilleures compositions, comme agencement dramatique et comme succès d’émotion, et enfin la Toquera viscaina, où il imite plus spécialement Tirso, mais sans avoir sa profondeur d’observation et sa force comique. 11 collabora plusieurs fois avec Lope de Vega. C’est lui qui raconte qu’étant convenu un soir de porter le lendemain matin au grand poète un acte d’une pièce dont ils venaient d’arrêter le plan, il trouva le maître en train d’arroser ses fleurs : il avait écrit aussi son acte, de son côté, puis une épîtro en quarante tercets et se reposait en jardinant. A sa mort, un littérateur du temps, Grande de Tena, réunit tous les sonnets et toutes les épîtres qui furent composés à ce Sujet par ses amis ; cela forme un recueil considérable : Lugrimas panegyricas a la muerte del doctor Juan Perez de Montalvan (1639, in-4<>). Montalvan portait très-légitimement le titre de docteur, mais il n’en était pas de même du don, et ses prétentions nobiliaires n’étaient pas justifiables ; il était le fils d’un simple libraire. Tout le monde ne l’encensait pas ; il courut sur lui cette épigramme :

Bl doctor tu le h p(mes ;

El Montalvan no le tienes ;

Cou que quitaivlote el dan,

Vienes a quedar Juan Pères.

Le titre de docteur, c’est toi qui te^ le donnes ; tu n’es pas un Montalvan et, si l’on l’enlève le don, tu restes Jean-Pierre. »

MONTALVO (Garcia Ordonez db), littérateur espagnol, né vers 1440. Tout ce qu’on sait sur sa vie, c’est que, pendant sa jeunesse, il suivit la carrière des armes et devint par la suite regidor de Meditm del Campo. C’est lui qui nous a fait connaître le célèbre roman d’Amadis de Gaule, dont la rédaction primitive s’est perdue, et qu’il s’attacha à rajeunir, k remanier et à augmenter. Aux trois livres primitifs, il en a ajoute, en effet, un quatrième qui, par le plan et te style, n’est pas indigne des trois premiers. Dans un âge avancé, il écrivit les Prouesses d’Esptaudian pour faire suite à l’Amadis ; mais ce dernier travail de Montaivo est d’une grande faiblesse, bien qu’il ait été souvent réimprimé. On doit à M. Rivadeneyra une excellente édition de l’Amadis et des Prouesses d’Esplandian (Madrid, 1857).

MONTALVO (Louis Galvez de), poète espagnol, né à (juadalaxara (Nouvelle-Castille) eu 1549, mort à Païenne eu 1610. Il était docteur en droit et en théologie et avait passé une partie de sa vie à la cour, lorsqu’il entra dans l’ordre de Saint-Jerôine et alla terminer ses jours en Sicile. Monialvo était lié avec Cervantes, pour lequel il professait une grande admiration. On lui doit : le Pastor de FUida. roman pastoral, mêlé de prose et de vers, publié pour la première fois k Madrid (1582J. Outre cet ouvrage, dans lequel la richesse de l’imagination et la pureté du style se joignent à la délicatesse des sentiments, Moutalvo a publié : Las lagrimas de sait Pedro (Madrid, 1587, iu-S»), poëme en huit chants, traduit de l’italien de Tansillo, et laissé une traduction de la Jérusalem délivrée.

MONTAM Y (Didier-François d’Arclais de), savant français, né à Montamy, près de Vire (Normandie), en 1702, mort k Paris en 1765. Il fut premier maître d’hôtel du duc d’Orléans. C’était un homme instruit, qui cultivait les beaux-arts et qui a laissé quelques ouvrages estimés, notamment : la Lithogëognosie ou Examen des pierres et des terres (lJaris, 1753. 2 vol. in-12), traduit de l’allemand de J.-H. Pott ; Traité des couleurs pour la peinture en émnil et sur la porceluine, piécëdë de l’Art de peindre sur l’émail (Paris, 1765), ouvrage posthume publié par Diderot.

MONTAN, hérésiarque. V. Montancs.

MONTANA, l’un des territoires les plus récemment organisés ues États-Unis de l’Amérique du Nord, ayant pour bornes, au N., l’Amérique anglaise ; k l’E., l’État de Dacotah ; au S., le territoire de Wyomiug et une partie de l’État d’Idaho, qui le borne aussi k

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l’O., entre 450 et 49° de lat. N. et 102» et 114» de long. O. Sa superficie et sa population n’ont pas encore été officiellement déterminées. Il a pour capitale Virginia, qui n’était, il y a quelques années, qn un amas de misérables huttes et qui compte aujourd’hui plus de 12.000 hab. Le te ritoire de Montana est traversé pur les monts Wind-River et renferme les sources princij aies du Missouri, du Salomon ou Salmonetdu Clarke-River. Un grand nombre de défilas importants sont situes Sur ce territoire et conduisent de l’est dans l’ouest des États-Unis ; telles sont, entre autres, les passes de Cadota, de Clark et d’Hellgat. Le Yellow-Stone-River (rivière de la Pierre-Jaune), l’un des principaux affluents du Missouri, traverse la partie orientale du Montana, désert inhabité que les Américains appellent sous le nom français de MauvaisesTerres. C’est, du reste, k la teinte jaunâtre de cette région que le cours d’eau doit son nom. On n’y trouve aucune trace de végétation ; mais, en revanche, elle abonde en pétrifications. Cependant, on rencontre dans

ce désert une oasis, la vallée de Gatlutin.qui a une longueur de 65 kilom. sur une largeur de 24 kilom. et qui, arrosée par une foule de ruisseaux, possède une fertilité extraordinaire. On y récolte à peu près toutes

les espèces de légumes et de céréales. La vallée inférieure du Missouri est, elle-même, en majeure partie, d’une grande beauté et d’une rare fertilité ; elle est iléja habitée par une foule de colons, dont le nombre croit chnque année dans des proportions considérables. L’hiver est long dans le territoire de Montana ; la neige y séjourne longtemps en couches de plusieurs pieds d’épaiss ur, et les routes sont la plupart impraticables. Aussi, pendant cette saison, la famine s’y fait-elle souvent cruellement sentir. Le hibou, le . loup, l’ours noir et roux et l’antilope sont les animaux qu’on y rencontre en plus grand nombre. Les Indiens Pieds-Noirs et Assiniboins ont encore leurs territoires de chasse sur ce district, et les habitants sont obligés de se tenir sur un qui-vive continuel. Ce qui a donné de l’importance à cette région, c’est la découverte de mines d’or, en 1862, par un certain Bannack, Des milliers d’aventuriers y accoururent, et, en peu de temps, on vit s’élever six villes ou plutôt six amas de huttes : Virginia, Junction, Nevada, Central, Highland, Pine-Grove et Summit. En octobre 1864, le congrès l’organisa en territoire sous le nom de Montana. Il faisait auparavant partie des États de Dacotah et d’Idaho. Cette transformation eut surtout pour objet de placer sous la protection d’un gouvernement régulièrement établi les nombreux émigrants qu’y attiraient sans cesse ses mines d’or, qui jusqu’il, ce jour semblent être inépuisables.

MONTANAGE s. m. (mon-ta-na-je). Féod. Droit sur les moutons, il On disait aussi moktonagb.

MONTANAR1 (Geminiano), astronome italien, né à Modène en 1632, mort k Padoue en 16S7. Après avoir étudié la jurisprudence et la philosophie k Florence et pris le diplôme de docteur en droit à Saizbourg, il devint professeur à Vienne, où il entra en relation avec Paul de Bono, qui lui donna le goût des sciences mathématiques. De retour en Italie, il habita quelque temps sa ville natale, puis se rendit k Florence, y exerça d’abord la profession d’avocat et devint ensuite astronome des Médicis. Plus tard, il professa les mathématiques k l’université rie Bologne (1004) et l’astronomie à Padoue (1678). Montuiuiri avait constaté des changements dans plus de cent étoiles. La théorie qu’il avait adoptée, et qui n’offre rien do remarquable, est un composé des idées d’AristOte, ne Descartes et des méthodes de Cnssini. Il sa servait pour ses observations d’un micromètre qui ressemble beaucoup a celui d’Auzout. On a de lui un assez grand nombre d’ouvrages où l’on trouve plus d’érudition que d’originalité. Nous nous bornerons à citer : Pcnsieri fixico-maiematici sopra alcune esperieuze intomo diversi effetti di liquori (Bologne, 1667, in-4") ; JJiscorso sopra lu sparizione di alcune stalle ed altre novita scoperte net cieto (Bologne, 1672) ; Fwmma volante, meteora <Bo !ologne, 1676) ; l’Astralogia convinta di falso (Venise, 16S5, in-4°) ; Aliscettanea ilalicaphysico-matltematica (Bologne, 1692, iu-4<>) ; JJiscorso sopra la tromàa partante (Venise, 1715), etc.

MONTANAR1 (François), peintre italien, né à Lugo en 1750, mort dans la même ville en 1780. U étudia son art sous Gundolfi et Cignaroli et se fixa dans sa ville natale après avoir parcouru les principales viiles d’Italie. On cite parmi ses œuvres : 'Enfant prodigue, la Mort de Hachel, la Confiunce d’Alexandre, & Martyre de saint Crépi" et de saint Crépinien, son meilleur tableau.

MONTANABO, ville du royaume d’Italie, province, district et à 22 kilom. N.-E. de Turin, ch.-l. de mandement ; 4,316 hub.

MONTANCHES, en latin Mons-Auguis, ville d’Espagne, province et k30 kilom. N. deMérida, ch.-l. de juridiction civile, sur uns éminence ; 4,900 hab. Commerce de vins et de jambons,

MONTANCLOS (Marie-Emilie Mayon dk), femme de lettres française, née kAixen1736,