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en partie couverte de bois et en partie de murais, d’un soi ingrat, où. À l’exception des jardins maraîchers, des maisons de plaisance, des jjarcs de luxe et des établissements industriels dépendants de la capitale, ou aperçoit partout la stérilité, la tristesse et la misère.... L’année moyenne offre 162 jours d’hiver ou de gelée constante ; 59 jours de

firintemps, pendant lesquels il gèle pourtant e matin et le soir ; 144 jours d’été, c’est-à-dire où il ne gèle pas. Le sol est en grande partie couvert de marais et de forêts ; néanmoins.plusieurs districts sont d’une grande

f-milité. à Le gouvernement.de Saint-Pétersbourg compte 524 fabriques employant

27,000 ouvriers, qui produisent une valeur de Zi millions de roubles.

1-Ia’oiié primitivement par des Finnois, le gouvernement de Saint-Pétersbourg fit partie, sous le nom d’Ingrie, des possessions de Novgorod. Il fut le théâtre des luttes de cette république avec les croisés de Livonie (chevaliers porte-glaive).

L’ingrie tomba au pouvoir de la Russie lors de la chute de Novgorod, vers la fin du xve siècle, et passa sous le sceptre d’Ivan III ; elle fit désormais partie de l’empire russe sous le nom de gouvernement de Saint-Pétersbourg, que lui donna Pierre I« en 1710. Après Hivers remaniements administratifs, les frontières actuelles de ce gouvernement ont été fixées par un ukase de Catherine II, en 1783.

PETEftSBOUHGËOIS, OISE s. et adj, (pétèr-sbour-joi, oi-ze). Géogr. Habitant de Saint-Pétersbourg ; qui appartient Sucette ville ou a ses habitants : Les Pétersboukgkois. La population pétersbourgeoise.

PETERSBBRG, ville des États-Unis d’Amérique, dans 1 ELat de la Virginie, sur la rive droite de l’Appomatox, au-dessus des chutes de cette rivière, à 45 kilom. S.-E. de Richmond, avec lequel elle communique par un chemin de fer ; 20,000 hab. Académie, temples pour les èpiseopaliens, les méthodistes et les baptistes. Filatures de colon et de laine, cordeties, moulins à farine et à huile, fonderies de fer et de cuivre, tanneries. Centre d’un important commerce intérieur. Lors de la guerre de la sécession, le général Grant, commandant en chef des forces fédérales, vint mettre le siège (levant Petersburg. Les fortifications qui entouraient cette place comprenaient les trois quarts d’une circonférence et, dans leur vaste développement, n’offraient pas une longueur de moins de 18 kilom. À cet ensemble d ouvrages qui continuait au sud l’interminable série des retranchements de la ■ péninsule, du fort Darling, de Richmond, le généra] confédéré Beauregard et ses lieutenants ne cessaient d’ajouter d’autres travaux de défense, soit aux abords des chemins de fer et des autres voies de communication, soit a l’extérieur de l’enceinte continue ; partout les remparts s’élevaient derrière les remparts, afin que toute attaque des fédéraux, même couronnée de succès, fût invariablement arrêtée par quelque obstacle et n’entraînât jamais par surprise la chute de la place. Tel était le formidable cercle de travaux que le général Grant devait de son côté envelopper d une ligne de tranchées, de remparts et de forts bien plus considérables en étendue. Le général Lee essaya vainement de faire lâcher prise à son adversaire par des assauts directs ; tous ces assauts furent repoussés facilement, grâce à la solidité des troupes de Grant et aux soins qb’il avait apportés dans la construction de ses retranchements. À la suite d’une victoire remportée par les fédéraux le 25 juillet, sur le chemin de fer de Weldon, Lee évacua Petersburg, qui fut alors occupé par les assiégeants.

PETEUSEN (Jean-Guillaume), visionnaire allemand, né vers le milieu du xvne siècle, mort à une époque inconnue. Il était surintendant de Lunebourg, lorsqu’il se fit le panégyriste d’une comtesse d’Altenbourg qui, tombée en démence, s’imaginait jouir de la vue de Dieu. Lui-même ne tarda pas à se prétendre inspiré et à se faire le chef d’une secte. D’après lui, Jésus-Christ avait deux natures humaines : l’une qu’il avait prise au ciel avant la création, l’autre qu’il avait reçue de la sainte "Vierge. Une double résurrection, disait-il, devait avoir lieu avant lafiii du monde ; Jérusalem sera rebâtie ; le Sauveur régnera mille ans sur la terre. Ensuite l’enfer sera fermé, et tous les êtres intelligents, même les démons, seront appelés au bonheur. Les opinions de Petersen excitèrent, en 1691, une grande rumeur et trouvèrent un assez grand nombre d’adhérents. Ayant été destitué, il continua dans sa retraite a dogmatiser, à écrire, et il publia, de 1706 à 1718, sous son

— om et sous celui de sa femme, Éléonore de Merlau, divers ouvrages allemands, entre autres la Clef de l’Apocalypse, dans lesquels il développe sa doctrine. La secte qu’il avait formée ne lui survécut pas, quoique plusieurs de ses opinions, par exemple celle du règne de7ttUleans, qai d’ailleurs avait été connue bien avant lui, aient trouvé jusqu’à notre temps beaucoup de défenseurs.

PETERSEN (Frédéric-Chrétien), philologue danois, no à Antvorskow (île de Seeland) en 178G, mort en 1859. Il professa, à partir de 1818, la philosophie à l’université de Copenhague et devint membre de l’Académie de cette ville en 1826. Indépendamment de me PETE

moires et d’articles publiés dans le recueil de l’Académie de Copenhague et dans diverses revues, on a de lui : De jEschyli vita et fabulis (Copenhague, 1814) ; Manuel d’histoire littéraire de ta Grèce (Copenhague, 1820) ; De statu culturs, qualis statibits heroicis apud Grscos fuerit (Copenhague, 1826) ; Commentaliones de Libanio sophisia (Copenhague, 1827-1828, 4 part. in-4«).

PETERSËN (Niels-Mathias), philologue et historien danois, né àSlutninger>, près de Sanderam, dans l’Ile de Fionie, en 1791, mort en 1802. Il étudia à Odensée, sous la direction de Risk, l’histoire de l’ancienne Scandinavie, et obtint, en 1815, une place de professeur au séminaire de Brahetrolleberg, en Fionie. Dans une série d’études particulières, il prit une vive part à la polémique soûle vée par Rask, en 1825, sur tes principes de l’orthographe danoise, et

! écrivit lui-même une grammaire danoise,

dont il ne lit paraître cependant que la partie concernant la Théorie de la formation des mots (Copenhague, 1826). Attaché en 1823 à la bibliothèque de l’université deCopenhague.il y devint l’année suivante greffier des archives secrètes de la couronne, reçut en 1841 le titre de professeur et fut appelé, en 1845, à la chaire de langue Scandinave ancienne. Il fut, en outre, nommé conseiller d’État en 1855. Son.principal ouvrage a pour titre : histoire des tangues danoise, norvégienne et suédoise et. de leur développement hors de la tangue mère commune (Copenhague, 1829-1830, 2 vol.). Il a encore publié : Recueil des opuscules de Bask (Copenhague, 1834) ; Histoire du Danemark à l’époque héroïque (Copenhague, 1834-1838, 3 vol.) ; Manuel de la géographie Scandinave ancienne (Copenhague, 1831) ; Formanna-Sagut et autres sagas islandaises remarquables (Copenhague, 1839-1844, 4 vol.) ; Mythologie Scandinave (Copenhague, 1849) ; Documents pour l’histoire de la littérature danoise (Copenhague, 1853-1864, 6-vol.). etc. Il a de plus collaboré à plusieurs recueils littéraires danois et traduit de l’allemand, en y joignant une foule de notes précieuses, l’ouvrage de Depping Sur les expéditions maritimes des Normands (1830).

PETERSF1ELD, ville d’Angleterre, comté de Hauts, à 24 kilom. N.-E. de Southampton, sur la Pother ; 5,201 hab. Commerce de grains. Celte petite ville, propre et bien bâtie, possède une statue équestre de Guillaume III.

PETERS-PORT (SAINT-), ville de l’île de Guernesey. V. Pierre-lk-Port (Saint-).

PETERSWALDAU, ville de Prusse, province de Silésie, régence de Breslau, cercle et à 7 kilom. S.-O. de Reichenbach ; 5,600 hab. Fabrication de toiles et de cotons ; nombreux moulins à farine ; scieries hydrauliques. Beau château des comtes de Stolberg.

PETERSWALDE, ville de l’empire d’Autriche, dans ta Bohême, cercle et à 28 kilom. N.-O. de Leitiueritz ; 3,900 hab. Fabrication très-active d’articles en fer et en laiton, boucles, bagues, boutons, cuillers, etc.

PETEEWARADINou PETERWABDElN.l’A eimincum des Romains, Petrooaradinum en latin du moyen âge, ville de l’empire d’Autriche, chef-lieu des Confins militaires du Banat, sur la rive droite du Danube, à 238 kilom. S.-E. de Bude, vis-à-vis de New-Satz, avec laquelle elle communique par un pont de bateaux ; 6,722 hab. Siège d’une cour d’appel ; place de guerre, l’une des plus fortes de la monarchie autrichienne. Récolte abondante et commerce de vins. Cette ville, qui s’élève au milieu d’une contrée marécageuse et malsaine, est composée de deux parties : la forteresse supérieure, construite sur un rocher de serpentine assez élevé, isolé de trois côtés, est une vieille construction datant de plusieurs siècles ; elle contient une caserne, un arsenal et un puits communiquant avec le Danube ; toute.sa population se composa de militaires. Au pied du rocher est située la forteresse inférieure, ou la ville proprement dite. On y remarque quatre églises, un hôpital et une école supérieure. Peterwaradin, qui s’élève sur les ruine3 de la colonie romaine d’Acimincum, doit son nom, dit-on, à Pierre l’Ermite ; en 1688, elle fut bombardée par les impériaux et incendiée peu après par les Turcs. Le traité de Passarowitz (1718) en assura la possession à l’Autriche. En 1716,1e prince Eugène de Savoie y remporta une éclatante victoire sur les "ïurcs (v. l’article suivant). Occupée en 1848 par l’armée insurrectionnelle de Hongrie, cette ville capitula entre les mains du ban JeMachich, le 7 septembre" 1849, après le combat de Villagos. tl Le régiment ou district régimentaire de Peterwaradin, situé au N. de la Bosnie et de la Servie, dont elle est séparée par la Save et le Danube, mesure 170 kilom. de l’E. À l’O., sur 30 kilom. du N. au S., et a une superficie de 3,118 kilom. carrés ; 97,116 hab. Le sol, marécageux sur plusieurs points, est fertile en grains et pâturages.

Poterwaruilii» (BATAILLE DE), gagnée par le

prince Eugène de Savoie sur les Turcs, le 5 août 1716, et l’une de celles qui ont entouré de plus d’éclat le nom de cet illustre homme de guerre. L’empereur venait de conclure avec la république de Venise une ligue offensive et défensive, dont le but était d’humilier la Porte Ottomane. Par ses ordres, une nombreuse armée que commandait le prince Eugène, le vainqueur de Hochstsedt et de Mal PETE

plaquet, s’avança sur les bords du Danube et de la Save. La célébrité de ce grand capitaine avait attiré dans son camp une foule de princes étrangers et de personnages de distinction, avides d’apprendre à son école le métier de la guerre. Le 5 août (1716), les deux armées ennemies se rencontrèrent entre Salankemen et Peterwaradin. Le prince disposa son ordre de bataille avec cette habileté qui t’avait rendu tant de fois victorieux ; il distribua sa cavalerie en six corps et la jeta sur les deux ailes ; sa droite ne comptait pas moins de 24 escadrons et de 36 bataillons ; 25 escadrons de hussards composaient son corps de réserve. Toutes ces troupes étaient protégées par un retranchement occupant près d’une lieue d’étendue. Lu cavalerie de la gauche était couverte par un marais profond. De leur côté, les Turcs, au nombre de 150,000, commandés par le vizir Ali, général expérimenté, s’étaient mis en mouvement et couvraient les vallons et les coteaux voisins. Le prince Eugène, ayant complété ses dispositions, fit sonner la charge et engagea l’action vers sept heures du matin. Ce iutlo prince Alexandre de Wurtemberg qui se porta le premier au feu avec 6 bataillons ; il perça la ligne des ennemis et arriva jusqu’à une batterie de canons dont il réussit à s’emparer, tandis que la cavalerie des impériaux, chargeant les Turcs avec vigueur, obtenait le même succès. Déjà le prince Eugène croyait la victoire décidée en sa faveur, lorsqu’il s’aperçut que l’infanterie de sa droite, rompue par les ennemis, était menacée d’un désastre ;*bientÔt les Turcs s’élancèrent de leurs retranchements et se précipitèrent sur cette infanterie, qui soutint d’abord vaillamment leur choc et réussit même à les repousser en gagnant du terrain. Toutefois, cet avantage ne dura qu’un instant : les janissaires étant venus prendre part à la lutte, les impériaux ne purent soutenir l’impétueuse attaque de cette troupe d’élite ; ils plièrent et furent poursuivis jusque vers leur second retranchement. Mais ia scène ne tarda pas à changer de face : par ordre du prince, la cavalerie disposée à droite et à gauche de cette aile s’ébranla pour chargée, puis fondit sur les Turcs. À cette vue, 1 infanterie à demi vaincue se rallia et les Turcs, assaillis vigoureusement à leur tour, furent enfoncés, culbutés et poursuivis l’épée dans les reins. Les retranchements qu’ils avaient élevés au moyen de leurs chariots de campagne furent emportés par les impériaux, qui tuèrent tout ce qui essaya de leur résister. Les spahis furent les premiers à chercher leur salut dans la fuite ; quant aux janissaires, ils ne démentirent point leur vieille réputation de bravoure, et Ils soutinrent longtemps encore le choc de plus en plus irrésistible de leurs ennemis. Mais leur chef ayant été tué et le grand vizir blessé mortellement après avoir donné l’exemple du courage le plus intrépide, ils cédèrent enfin au torrent et bientôt toute l’armée ottomane n’offrit plus que le spectacle d’une épouvantable contusion. 30,000 Turcs périrent dans cette déroute ; les vaincus laissaient sur le champ de bataille 156 pièces de cation, 172 drapeaux ou étendards et 5 queues de cheval ; de plus, ils perdirent tous leurs approvisionnements, que le prince Eugène livra au pillage de ses soldats. Sa victoire ne lui avait coûté que 5,000 hommes et l,500 che■voux. Elle lui valut l’éloge de tous les princes de l’Europe ; le pape lui envoya le glaive et le bonnet bénits, et le qualifia hautement de défenseur de la chrétienté.

PETERWARDEIN. V. PeTErwaRadin.

PÊTÉSIE s. f. (pé-té-zî). Bot. Genre d’arbres et d’arbrisseaux, de la famille des rubiacées, tribii des gardéniées, comprenant plusieurs espèces «, ui croissent au Mexique. Il Syn. de hondelétik, autre genre de végétaux.

PÉTÉSIOÏDE s. f. (pé-té-zi-o-i-de — àepé' tésie, et du gr. eidos, aspect). Bot. Syn. de ■wallénie.

PETETIN (Jacques-Hen’ri-Désiré), médecin français, né à Lons-le-Saunier en 1744, mort à Lyon en 1808. Après avoir passé son doctorat à Montpellier en 1764, il alla pratiquer son art à Lyon, où il devint président de la Société de médecine. On a de lui des ouvrages dans lesquels il s’est attaché à faire connaître le magnétisme : Mémoire sur la découverte des phénomènes que présentent la catalepsie et le somnambulisme (Lyon, 1787, in-8°) ; Nouveau mécanisme de l’électricité, fondé sur les lois de l’équilibre et du mouvement (iso2, in-8û) ; l'Electricité animale (1805, in-8°).

PETÉTIN (Anselme), publiciste et administrateur français, né à Morzine (Savoie) en 1807, mort à Lyon en 1873. Sous Louis-Philippe, il entra dans le journalisme de province et fit partie de l’opposition républicaine. Après la révolution de 1848, M. Petétin devint successivement commissaire général de la République dans l’Ain et le Jura, puis préfet de l’Ain et du Jura, et remplit ensuite les fonctions de ministre plénipotentiaire de France en Hanovre. Au commencement de 1849, il rentra dans la vie privée et envoya des articles à divers journaux, notamment au Siècle. Lors de.la guerre d’Italie (1859), M. Petétin prit une part active à l’annexion de la Savoie à la France et fit alors acte d’adhésion complète au gouvernement impérial qui, en récompense de sa palinodie, la nomma préfet de la Savoie (juin 1800). À la

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suite d’un conflit avec le ministre de l’intérieur, il donna en 1861 sa démission, se rendit à Paris et obtint du chef de l’État le poste lucratif de directeur de l’Imprimerie impériale, en remplacement de M. de Saint-Georges, forcé de passer en Belgique (juillet 1861). L’apnée suivante, M. Petétin était nommé conseiller d’État en service ordinaire hors section, officier de la Légion d’honneur, et il était élu en 1864 membre du conseil général de l’Isère. Sous le ministère Ollivier(1870), il fut remplacé à l’Imprimerie impériale pur M.Wallon et rentra définitivement alors dans la vie privée. Il traversait Lyon lorsqu’il mourut d’une attaque d’apoplexie. Outre des articles dans la Giuneuse de Lyon, la /Jeune encyclopédique, etc., M. Petétin a publié : De la pairie (1831) ; Du présent et de l’avenir (1831) ; Lyon vu de Fourvières (1833) ; Du droit d’association ou de ses limites naturelles et légales (1847) ; De l’annexion de la Savoie (1859, in-8°) ; Discussions de politique démocratique et mélanges (1862, in-8°), recueil d’articles ; VAllemagne et l’Italie en 1848 (1871, in-8°).

PÉTEUB, ECSE s. (pé-teur, eu-ze — rad. péter). Personne qui pète beaucoup, qui a l’habitude de péter : Un sale péteur.

— Fam. Personne lâche, faible, poltronne.

— Loc. prov. Chasser quelqu’un comme un péteur d’église, ou simplement comme un péteur, Le chasser honteusement de quelque endroit.

Société des francs-péteurs, Société burlesque fondée à Caen au siècle dernier.

— s. f. Ornith. Un des noms vulgaires de l’agami,

— Ichthyol. Nom donné par les pêcheurs à la bouvière commune.

— Encycl. Société des francs-péteurs, V.

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Péteux, EUSE s. (pé-teu, eu-ze). Forme populaire du mot PETEUR, EUSE.

— s. m. Ornith. Nom vulgaire du proyer.

PETHERTON (NOHTH-), bourg et paroisse d’Angleterre, comté de Somerset, à 45 kilom. O. de Wells, ch.-l. du district de son nom, sur le Parret et le chemin de fer de Bristol ; 3,728 hab.

PETHERTON (SOUTH-), bourg et paroisse d’Angleterre, comté de Somerset, k 35 kilom. S.-E. de Wells, sur le Parret ; 2,627 hab. Fabrication de grosses toiles, dites dowlas.

PÉTHOLE s. m. (pé-to-le). Erpét. Espèce de eouleuvre d’Afrique.

PETIET (Claude), homme d’État et administrateur français, né à Châtillon-s.ur-Seine en 1749, mort à Paris en 1806. D’abora gendarme du roi, il devint ensuite commissaire des guerres et remplit, de 1774 à 1789, les fonctions de secrétaire et de subdélégue auprès de l’intendant de Bretagne. L’extrême modération dont il avait fait preuve lors des troubles que lu fumine avait fait naître dans cette province lui acquit les sympathies populaires. Nommé procureur-syndic du département d’Ille-et-Vilaiue en 1790, il devint ensuite commissaire ordonnateur aux armées, prit part à la défense de Nantes contre les chouans, puis fut député au conseil des Anciens (1795) ; le Directoire lui confia, au commencement de 1796, le portefeuille de la

guerre, qu’il garda jusqu’au 18 fructidor (1797). Il réprima les abus, établit une comptabilité sévère et put payer les armées, qui reprirent alors l’offensive. Le compte rendu qu’il fit de ses opérations, au bout d’un an d’exercice, a servi de modèle à tous ses successeurs. Petiet fut élu en 1799, à Paris, membre du conseil des Cinq-Cents. Après le 18 brumaire, Bonaparte le nomma conseiller d’État, l’adjoignit au ministre Berthier pour administrer la Lotnbardie (1800), puis le chargea, en qualité d’intendant général, de l’organisation du camp de Boulogne (1804). 11

venait d’être nommé sénateur et de suivre l’armée pendant la campagne d’Autriche (1805-1806) lorsqu’il mourut. Un décret ordonna de l’enterrer au Panthéon.

PETIET (Auguste-Louis, baron), général français, fils du précédent, né à Rennes en 1784, mort en 1858. Sous-lieutenant en 1802, il se distingua à Austerlilz, à Eylau, suivit, comme aide de camp, Soult en Espagne, fut grièvement blessé à Budajoz, passa ensuite à la grande armée avec le grade de chef d’escadron, reçut, en récompense de sa conduite à la bataille de Dresde, le titre de baron (1813), devint l’année suivante colonel d’étatmajor et fut de nouveau blessé à Nangis et à Waterloo. Sous la Restauration, Petiet remplit les fonctions de chef des archives (1823-1830^, prit part à la campagne d’Alger en 1830, devint peu après géuéral de brigade et occupa divers commandements à l’intérieur jusqu’à la révolution de 1843, époque où il fut mis à la retraite. Après le coup d’État du S décembre, il fut nommé, avec l’appui da l’administration, député au Corps législatif en 1852 et en 1857. Outre de nombreux articles publiés dans les journaux militaires, on a de lui : Journal historique de la division de cavalerie légère d’armée pendant la campagne de 1814 en France (Paris, 1821, in-8") : Journal làstorique de la 3e division de l’armée d’Afrique (Paris, 1830-1835, in-8») ; Souvenirs militaires de l’histoire contemporaine (Paris, 1844, in-8°) ; Pensées, maseimes et réflexion* (Paris, ÎS51 ill-12).