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ttruclion sur certaines maladies qui demandent les plus prompts secours {Paris, 1789, in-12) ; Dictionnaire de chirurgie, contenant tout ce gui a rapport à cette partie de l’art de guérir (Paris, 1790,3 vol. in-4o) ; Mariage des plantes (Paris, 1798, in-8o) ; Cours de maladies syphilitiques (Paris, 1812, 2 vol. in-S°) ; Voyage historique, chorographique et philosophique dam les principales villes de l’Italie (Paris, 1815,3 vol. in-8o) ; Pyrelntogia medica (Paris, 1806, in-8»). Petit-Radel a été coopèrateur de de Jussieu, pour la botanique, dans le Dictionnaire des sciences naturelles ; il a fourni quelques articles à la Biographie universelle ; enfin il a donné les traductions suivantes : Anatomie des vaisseaux absorbants du corps humain, par Kruikshank (1787) : Essai sur la théorie et la pratique des maladies vénériennes, par Nisbett (1787) ; Introduction méthodique à la théorie et à la pratique de la médecine, par Mackribe (1787) ; Conseil aux femmes de quarante-cinq ans, par Fotbergill {lS00)i la Médecine rendue familière, par A. Thomson (iso6), etc.

PET1T-BÀDEL (Louis - Charles -François), archéologue, frère des précédents, membre de l’Institut, né à Paris en 1756, mort en 1836. U fut vicaire général et chanoine de Couserans, da 1788 à 1791, époque à laquelle il émigra à Rome. Eu herborisant aux environs de la ville éternelle, il examina avec attention les anciens murs qu’on y trouve, et reconnut dans leurs substructions les restes de ces murailles antiques appelées cyclopéennes ou pélasgiques, du nom des peuples primitifs auxquels on les attribue. Revenu en France en 1800, il lut fe. l’Institut plusieurs mémoires sur sa découverte, dont l’exactitude a été vérih’ée depuis par les savants qui ont visité dans ce but la Grèce et l’Italie. Le mérite de Petit-Radel est d’avoir démontré ce que Dcnys d’IIalicarnasse n’avait fait qu’entrevoir sur l’origine des anciennes cités italiques, et d’avoir reculé les bornes de l’histoire jusqu’à sept cent vingt et un ans avant la guerre de Troie. On voit h la bibliothêgue Mazarine un musée pélasgique

créé par lui : il se compose de quatre-vingt-quatre modèles en plâtre. De retour en

France sous le Consulat, Petit-Radel reçut un emploi à, la bibliothèque Mazarine, dont il devint administrateur en. 1819, et obtint le titre d’historiographe adjoint de la ville de Paris. Ses principaux écrits sont : Notice sur les aqueducs des anciens et ta dérivation de la rivière d’Ourcq (Paris, 1803) ; Fasti (Paris, 1S04), recueil d’inscriptions en style lapidaire ; Explication des monuments antiques du musée (1804-1806, 4 vol. in-4o) ; Recherches sur les bibliothèques anciennes et modernes jusqu’à la fondation de ta bibliothèque Mazarine (1819) ; Examen analytique et tableau comparatif des synchronismes de l’histoire des temps héroïques de la Grèce (Paris, 1827, in-4«) ; Mémoires sur divers points d’histoire grecque (Paris, 1827, in-4o) ; Recherches sur les monuments cyclopéens et description de la collection des modèles en relief composant la galerie pélasgique de la bibliothèque Mazarine (Paris ; 1841, in-8», avec pi.).

PETIT-RENÀP (Bernard), marin et ingénieur militaire français. V. Renau d’Eliça-

RAQAY.

PETIT-SKNN (John), littérateur suisse, né à Genève en 1790, mort dans la même ville en 1870. Il était quelque peu connu comme poète lorsqu’il publia, en 1830, le Fantasque, feuille littéraire, dont il fut pendant cinq ans

resque l’unique rédacteur, puis il prit part a a rédaction de l’Album de la Suisse romande

et au Magasin pittoresque. Les ouvrages de cet écrivain moraliste sont remplis da pensées ingénieuses et fines, et l’esprit s’y allié heureusement avec le bon sens, t Un grand nombre des aphorismes des Bluelles et boutades, dit M. À Marchand, ont une portée très-sérieuse, une valeur durable, et assignent à Petit-Senn une place distinguée parmi nos moralistes. Si, dans quelques-unes de ces pensées, il n’a visé qu’à rendre sous une forme humoristique et piquante ou à rajeunir par une image inattendue des idées connues, il a consigné’ailleurs des idées originales et souvent il s’élève à des considérations générales qui ne manquent pas de profondeur. Partout la pensée est fine, l’expression pittoresque. » Nous citerons de lui : Œuvres choisies (Berne, 1840, t vol. in-8o), en vers et en prose ; Épître à Lamartine (1840) ; Nice, poème (Genève, 1842), morceau plein de grâce et d’enjouement ; Dluettes et boutades (Paris, 1845) ; les Perce-neige (Genève, 1846, in-8o) ; les Bigarrures littéraires (Genève, 1852) ; Mes cheveux blancs {Genève, 1864, in-12), poésies ; le Portefeuille de /. Pelil-Senn (1865, in-12), etc. Un recueil de ses Œuvres choisies a été publié à Genève (1872, 3 vol.), avec une notice biographique par M. Marc Monnier. PET1T-THOUARS (du), marin français.

V, DU PiiTir-TliOUARS.

PETIT-VÀL (Raphaël du), poète français, qui vivait dans la première moitié du xvae siècle. Tout ce qu’on sait de lui, c’est qu’il fut imprimeur à Rouen. Du Petit-Val est l’auteur d’un petit recueil de vers, devenu presque introuvable et par cela même très-prise des bibliophiles, lequel est intitulé : Diverses poésies nouvelles données à R. D. P. Vat par ses amis (Rouen, 1606, in-12). Ce volume contient des stances, des chansons médiocres, trois

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élégies, et il est terminé par des anagrammes sur le nom de l’auteur.

PET1TAIN (Louis-Germain), littérateur et pamphlétaire, né à Paris en 1765, mort dans fa même ville en 1820. D’abord avoué, il remplit ensuite divers emplois administratifs et fut notamment employé dans le service des biens nationaux, secrétaire du payeur général de l’armée d’Italie, puis de divers préfets, remplit des fonctions à Trêves et en Westphalie et finit par être sous-chef de l’administration de l’octroi à Paris. Petitain se fit connaître pendant la Révolution par des écrits satiriques très-spirituels, dirigés contre le gouvernement directorial. L’un d’eux, intitulé : Description d’une machine, curieuse (le conseil des Cinq-Cents) nouvellement montée au palais ci-devant Bourbon (an VI, in-8»), le lit traduire devant les tribunaux. Il s’en tira par un plaidoyer plaisant, qui excita un rire fou dans l’auditoire et parmi les juges. Parmi ses autres écrits, nous citerons : Un mot pour deux individus auxquels personne ne pense et auxquels il faut penser une fois (Paris, an III, in-8") ; Polichinelle agioteur, comédie satirique (Paris, an IV, in-8») ; les Français à Cythère (Paris, 1798, in-8") ; Traité d’économte domestique à l’usage de ceux qui ont encore quelque chose (Paris, 1800) ; Quelques contes (Paris, in-8o) ; Annuaire du département de Loir-et-Cher pour 1806, 1807 et 1808 (Blois, in-8»), etc. On lui doit aussi une édition incomplète et défectueuse des Œuvres de J.-J. Rousseau (Paris, 1819-1829, 22 vol. in-S<>) et de nombreux articles insérés dans la Décade, le Journal de Paris, etc.

PETIT-BARRAGE s. m. Comm. Sorte de linge ouvré, il PI. petits-barrages.

PETIT-BLANC s. ai. Métrol. Ancienne monnaie d’argent française. Il PI. petits-blancs.

PETIT-CORPS 8. m. Ane. coût. Ouvrier de Beau vais qui ne fabriquait que de la serge. II

PI. PETIT-CORPS.

PETIT-COUP s. m. Espèce de vis dont la tête a une éminence sur laquelle on dirige le bout d’un crochet inférieur de rabattant du métier à bas. Il Mouvement ayant pour but d’égaliser les nouvelles boucles dans les becs des aiguilles du métier à bas.

PETIT-DEUX s. m. Techn. Nom donné, dans les raffineries, aux pains de sucre pesant 2 livres ou 1 kilogramme.

PETITE-PILLE S. f. V. PETIT-FILS.

PETITEMENT adv. (pe-ti-te-man — raâ. petit). En petite quantité :

Notre docteur régalait sa moitié Petitement ; enfin c’était pitié.

IiA FoNTAIMÈ.

Il Mesquinement : Vivre petitement. Vous saurez donc que mon bon vtattre me paye petitement mes gages. (Brueys.)

— À l’étroit : Être logé petitement.

— Fig. Avec petitesse, d’une manière dépourvue de grandeur : Envisager petitement une question.

PETITE-OIE s. f. Art culin. Cou, ailerons et autres parties qu’on retranche d’une oie ou de toute autre volaille qu’on habille pour la faire rôtir. Il On dit aussi abattis.

— Par est. Bas, chapeau, gants et autres accessoires de la toilette :

Ne vous vendrai-je rien, monsieur ? des bas de soie, Des gant» en broderie ou quelque petite-oie f

Corneille.

— Fam. Accessoires en général, et particulièrement Privautés, faveurs qui précèdent la dernière : J’en suis toujours resté à la petite-oie de l’amour. (Duplessis.)

Menu détail, baisers donnés et pris, La petite-oie, enfin ce qu’on appelle En bon français les préludes d’amour.

LA FONTAIHH.

PET1TE-OLONNE s. f. Comm. Sorte de toile de chanvre écrue, propre à faire des voiles de navire,

PETITES-MAISONS s. f. pi. Nom d’un ancien hôpital de fous, à Paris, ainsi dit à cause des cabanons ou cellules où étaient logés les malades. Il Hôpital de fous en général ; lieu imaginaire où l’on envoie les personnes qu’on veut taxer de folie : Il est des gens qui vont toujours droit devant eux sans regarder d droite ou à gauche : ce chemin mène aux Petitbs-Maisons. (Gritnm.) Ah 1 quant a «Os beaux plans et vos dimensions, . Faites bâtir pour vous aux Petites-Maisons.

Gtt-ESSET.

Heureux si de son temps, pour de bonnes raisons, La Macédoine eût eu des Pelitts-Uaisons.

BOILEAU.

PETITESSE s. f. (pe-ti-tè-se — rad. petit). Peu d’étendue, peu de volume, faible dimension : La petitesse d’une chambre. La petitesse d’un vase, d’une bouteille. Combien d’à' nimaum échappent à l’homme par leur seule petitesse 1 (Buff.)

— Modicité ; caractère de ce qui est petit par la valeur, la quantité ou le nombre : La petitesse d’une fortuite. La petitesse de ce don sera pour vous un motif de l’accepter. (Acad.)

— Fig. Faiblesse, bassesse, défaut de grandeur, d^lévation : Petitesse d’esprit, de cœur, d’âme. La petitesse d’esprit fait l’opiniâtreté. (La Rochef.) Il y a une fausse grandeur qui

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est petitesse. (La Bruy.) C’est dans l’oisiveté et la petitesse oue louertu souffre, lorsqu une prudence timide l’empêche de prendre i essor* et la fait ramper dans ses tiens. (Vauven.) La médisance est une petitesse dans l’esprit ou une noirceur dans le cœur* (Duclos.) L amour a des enfantillages, les autres passions ont des petitesses. (V. Hugo.) La petitesse et la banalité visent à la grandeur et à la singularité. (St-Marc Girard.) L’esprit vraiment étroit ne s’aperçoit pas de sa petitesse. (Renan.) Il y a presque toujours dans le cœur de Vhomme une petitesse qui se mêle même aux grandes passions. (Oh. de Rérausat.) Il n’y a rien d’égal à la petitesse de l’homme, si ce n’est sa vanité. (A. Karr.) Il Acte dépourvu de noblesse, de grandeur ; Faire, commettre des petitesses. Les plus brillantes fortunes ne valent pas souvent les petitesses qu’il faut faire pour les acquérir. (La Rochef.) Les petitesses engendrent les tracasseries. (Balz.) Tout ce qui fait connaître les hommes, tes petitesses déplorables même des plus grands, est digne de l’histoire. (Thiers.) « Chose petite, frivole, sans importance : Il vaut mieux s’ennuyer comme une personne d’esprit que de s’occuper de petitesses. (La Rochef.)

PETIT-FILS, PETITE FILLE s. Fils, fille du fils ou de la fille, par rapport a l’aïeul ou ou k l’aïeule : Auguste enseignait lui-même à ses petits-fils à écrire, à nager. (J, -J, Rouss.) Il y a des pères qui n’aiment pas leurs enfants, il n’existe point d’aïeul qui n’adore son petitfils. (V. Hugo.)

Arrière-petit-fils, Arrière-petite-fille, Fils, fille du petit-fils ou de la petite-fille, par rapport au bisaïeul ou à la bisaïeule.

PETIT-GRAIN s. m. Nom donné aux très-petites oranges qui tombent de l’arbre peu de temps après la floraison. Il PI. petits-grains.

— Encycl. On nomme également petitsgrains ou orangettes les oranges encore très-petites qui tombent de l’arbre peu après la floraison ; cependant le nom d’orangettes se donne principalement aux fruits recueillis avant qu’ils aient atteint le volume d’une cerise. Secs, les petits-grains sont très-durs ; ils servent en cet état à fabriquer les pois à cautère appelés pois d’orange. Mais leur usage le plus important est la fabrication d’une huile volatile à odeur très-agréable, l’essence de petit-grain. Cette essence existe dans l’écorce des jeunes fruits ; pour l’obtenir, il suffit de distiller ceux-ci avec de l’eau. On recueille ainsi une huile volatile, dont l’odeur très-suave rappelle beaucoup celle de l’essence de fleurs d’oranger, du néroli. L’essence de petit-grain extraite exclusivement des fruits est extrêmement rare et ne se rencontre que très-rarement dans le commerce. Le produit qui est vendu sous son nom est de l’essence de feuilles d’oranger ; cela tient à ce que, pour obtenir un rendement plus grand, on a d^ibord recueilli avec les jeunes fruits les feuilles qui les accompagnent et conservé au produit le nom primitif ; actuellement, on en est arrivé a distiller les feuilles seules. En général, on prend pour cette fabrication les feuilles de bigaradier ; mais beaucoup de parfumeurs distillent indistinctement les feuilles des différentes espèces de citronniers.

L’essence de petit-grain possède à 15° une densité égale à 0,876 ; elle dévie a droite (£6°) le plan d’un faisceau de rayons lumineux polarisés. Son étude chimique n’a pas encore été faite.

Bien que l’odeur de l’essence de petit-grain soit très-analogue à celle du néroli que fournit la distillation des fleurs d’oranger, elle est cependant fort inférieure à celle-ci. Aussi son prix est-il relativement peu élevé.

L’essence de. petit-grain sert principalement à parfumer le savon.

PETIT-CRIS s. m. Momm. Variété de l’écureuil commun, qui habite l’Europe septentrionale : Plus les petits-gris sont avant dans le Nord, plus ils sont gris. (Regnard.)

— Comm. Fourrure du petit-gris : Un manchon, une palatine de petit-geis. n petites plumes grises qui se trouvent sous le ventre de l’autruche.

— Encycl. Mamm. Le petit-gris, regardé par les anciens auteurs comme une espèce distincte d’écureuit, n’estqu’unesimple variété de l’écureuil d’Europe. Il en diifère par sa taille un peu JjIus grande, son pelage d’un gris plus ou moins foncé, ses oreilles dépourvues de longs poils et sa queue étendue en panache, enfin par ses mœurs et ses habitudes. Ces animaux se trouvent en grand nombre dans les forêts du Nord et de la Sibérie ; ils se réunissent en grandes troupes, voyagent de compagnie et changent quelquefois de contrée. Il arrive parfois qu’on n’en rencontre pas un seul dans un pays où l’année précédente on en trouvait des milliers. «Lorsqu’ils veulent, dit Regnard, passer dans un autre canton et qu’il se rencontre à leur passage quelque lac ou rivière, ce qui s’offre à chaque pas dans la Laponie, chacun de ces voyageurs prend une ècorce de pin ou de bouleau, qu’il amène sur le bord du rivage ; il se met dans ce petit canot et s’abandonne ainsi au gré du vent ; sa queue lui sert de voile dans cette sorte de navigation ; la flotte est nombreuse et vogue doucement au milieu des éaux, à inoins qu’il ne s’élève quelque petite tempête qui submerge les vaisseaux, les pilotes, en un mot la flotte entière. Ces naufrages, qui sont souvent de trois ou quatre

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mille voiles, enrichissent quelques Lapon» qui trouvent ces débris sur le rivage et s’emparent des peaux de ces animaux, s’il n’y a pas longtemps qu’ils soient sur le sable. Il y « quantité de ces flottes qui passent avec succès, arrivent à bon port et font une navigation heureuse lorsque le vent a toujours soufflé assez doucement. »

Le petit-gris donne une fourrure beaucoup plus douce, plus fine et plus estimée que celle de l’écureuil ; aussi les Lapons lui font-ils uneguerre acharnée, qui en diminue beaucoup le nombre. C’est surtout vers la fin de septembre qu’ils se livrent à cette chasse ; les chiens dressés pour cela ont la vue perçante et I odorat subtil ; aussi découvrent-ils les petitsgris cachés dans un arbre, si élevé qu’il soit, et aussitôt ils avertissent leur maître par leurs aboiements. La chasse est quelquefois si abondante qu’on a vu les Lapons donner quarante peaux pour un écu. • Les Hollandais et les Anglais, dit V. de Bomare, tirent une grande quantité de peaux de petit-gris par la voie d’Arkhangel, de Hambourg et deLubeck. Le petit-gris destiné pour la Turquie se vend en Moscovie par milliers de peaux assorties. Les pelletiers anglais et français en fourrent des bas, des manchons, des uurausses, jupons, couvre-pieds, manteaux de lit, rooes de chambre, etc. » Il est juste d’ajouter que les choses ont un peu changé depuis lors.

Le petit-gris de Virginie est de la taille da l’écureuil d’Europe ; comme le précédent, il n’a pas de pinceaux de poils aux oreilles ; son pelage, d’un gris fauve piqueté de noir en dessus, est blanc en dessous ; les flancs sont bordés d’une ligne fauve. Il est très-répandu aux États-Unis, notamment en Caroline et en Pensylvanie, où il vit en grandes troupes. U se tient ordinairement sur les arbres et plus particulièrement sur les pins ; il se nourrit de fruits et de graines, dont il fait des provisions pour rhiver- ; il les dépose pour cela dans le creux d’un arbre, où il se retire lui-même pour passer la mauvaise saison ; c’est là aussi que la femelle fait ses petits. Sa peau est employée comme fourrure. Le petit-grit est fort doux et facile à apprivoiser ; mais il aime toujours à cacher ses provisions ; on io tient en cage et on le nourrit d’amandes.

PETITIE s. f. (pe-ti-tî — de Petit, botan. fr.). Bot. Genre d’arbustes, de la famille des verbénacées, tribu des lantanêes, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans l’Amérique tropicale. Il Syn. de xatardie, autre genre de plantes.

PÉTITION s. f. (pé-ti-si-on — lat. petitio ; Je petere, demander, proprement aller vers, atteindre, obtenir, d où l’acception de demander). Demande par écrit adressée à une autorité : /Vitre, rédiger, adresser une pétition. Appuyer, apostiller une pétition. Faire un rapport de pétitions. Les pétitions ne sontelles pas, en plusieurs circonstances, le cri des citoyens qui se plaignent de quelque injustice ou de quelque abus d’autorité ? (Raynouard.) Toute pétition vague est forcément une pétition nulle qu’il faut mettre à l’écart. (E. de Gir.)

— Politiq. Droit de pétition, DroH en vertu duquel on peut adresser ses réclamations à un corps politique.

— Ane. coût. Pays de pétition, Pays où l’impôt, demandé par le souverain, devait être consenti par les habitants : La Flandre maritime et la Flandre wallonne étaient des

PAYS DE PÉTITION.

— Hist. Pétition des droits, Requête présentée au roi d’Angleterre Charles Ier par le Parlement, en 1628, et qui réclamait l’abolition des emprunts forcés faits au nom du roi, des arrestations et détentions arbitraires, des ■ tribunaux exceptionnels, de la loi martiale et du logement des gens de guerre.

— Hist. ecclés. Nom donné, dans la règle de saint Benoît, à la formula de profession solennelle des vœux monastiques.

— Jurispr. Réclamation, demande. Il Pétition d’hérédité, Aetion par laquelle l’héritier légitime ou le légataire universel demande que celui qui détient une portion de l’héritage soit ooligé de la délaisser. Il Plus-pétition. V. ce mot à son rang alphabétique.

— Logiq. Pétition de principe, Raisonnement vicieux qui consiste à poser en fait la chose même qui est en question : La pétition de principe est l’atmosphère nécessaire à l’ignorance. (Colins.) Quand vous imposes d un événement te nom d’effet, vous supposez ce qui est en question, savoir, une cause ; vous faites une pétition de principe. (Royer-Collard.) Supposer pour vrai ce qui est en question, c’est ce que l’école appelle une pétition de principe. (J. Simon.)

— Géoiu. Proposition qui, sans être un axiome, est cependant évidente de soi et impossible à. démontrer. U On dit aujourd’hui postolatdm.

— Encycl. Avant la révolution de 1789, on désignait sous le nom de supplique ou de place ! toute plainte, toute demande ou tout vœu adressé par écrit à une autorité quelconque. Depuis cette époque, on a substitué à ces mots celui de pétition, et toutes les constitutions qui se sont succédé depuis lors ont reconnu aux citoyens le droit de pétition, dont nous avons parlé dans un article spécial (v. droit, t. VI, p. 1255). Toute pétition doit être signée et indiquer la demeure du signataire. Les pétitions qu’on adresse au chef (le l’État, pour