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M. Puilpierre, pasteur de l’église de La Chaux-de-Fond, lue en classe le 24 juin 1760, suivie d’une courte histoire de ses démêlés avec la classe, à laquelle on a joint quelques réflexions (Besançon, 1760) ; Apologie de M. Petitpierre sur son système de la non-éternité de l’enfer 0761) ; le Plan de Dieu envers les hommes, tel qu’il l’a manifesté dans la nature et dans la grâce {Hambourg, 1786) ; Réunion, sanctification et félicité de l’Église par la doctrine de la gloire adressée aux souverains (Hanau, 1787) ; Essai sur les études à faire dans le collège deNeuchdtel(Neichn.tel, 1787), PETIT-QUE ou PETIT-QUÉ s. m. (pe-tikué

— do petit, et du lat. que, et). Typogr. Nom donné au point-virgule, parce que, anciennement, dans les ouvrages latins, on se

servait de ce signe de ponctuation pour abréger la conjonction que. Ainsi, on imprimait ubiq ;, quousq ; pour ubique, quousque.

PETITS-ENFANTS s. m. pi. Enfants du fils ou de la tille, pur rapport au père ou à la mère de ceux-ci : Partager son bien entre ses

PETITS-ENFANTS.

PET1TTI (Charles-Hilarion), publiciste italien, né à Turin en 1790, d’une famille patricienne, mort en 1850. Grâce à la faiblesse de sa constitution, il fut épargné par la conscription française et put faire son cours de droit à Gênes. Il entra, à la Restauration, dans la carrière administrative et devint intendant (préfet) d’Asti, puis de Coni, et enfin conseiller d’État, de 1831 à 1848. Il prit une part active à la rédaction des codes sardes et travailla surtout à la solution de diverses Questions d’économie politique et sociale. Petitti fut compris dans la première nomination de sénateurs du royaume en 1848. Il a laissé, entre autres œuvres : Essai sur la bonne administration de la mendicité, des institutions de bienfaisance et des prisons (Turin, 1837) ; De la condition actuelle des prisons et des moyens de l’améliorer (Turin, 1840) ; Des chemins de fer italiens et de leur meilleure organisation (Capolago, 1845) ; Considérations sur la nécessité d’une réforme des impôts, avec des données sur certaines dépenses de l’État (Turin, 1850) ; Histoire du jeu de ta loterie, considéré dans ses effets moraux, politiques et économiques, œuvre posthume.

PETIT-VENISE s. m. Comm. Espèce de linge ouvré qu’on fabrique en basse Normandie.

PETIT-VIEUX s. m. Nom donné, sous Louis XIII et sous Louis XIV, aux soldats des régiments de création récente, par rapport à ceux des vieilles bandes ou vieux corps.

— Encycl. Les régiments des petits-vieux avaient été créés vers 1606, suivant les uns, ou en 1640 suivant les autres. Les petitsvieux étaient primés par les vieilles bandes ou vieux corps, regardés comme de première création. II y a eu tantôt cinq et tantôt six régiments petits-vieux ; ils portaient le nom de leur colonel ou d’une province et avaient un prévôt comparable aux anciens prévôts des bandes. Au temps de Louis XIII, on les appelait Richelieu, Bourbonnais, Auvergne, Talard, Pons, régiment du Roi. Dans les cas de licenciement, ils étaient conservés de préférence aux corps plus jeunes, qu’en langage militaire on appelait bâtards.

PET1TY (Jean-Raymond de), littérateur français, né à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme) vers 1715, mort à Paris en 1780. Il devint prédicateur de la reine Marie Leczinska, femme de Louis XV, et ne tarda pas à se consacrer entièrement à la culture des lettres. Ses ouvrages sont : Panégyrique de saint Jean-Népomucène (1757, in-8°) ; Panégyrique de sainte Adélaïde (1757, in-S°) ; Êtrennes françaises(Paris, 1766, in-4°) ; Bibliothèque des artistes et des amateurs ou Tablettes a ?ialytiques et méthodiques sur les sciences et les beaux-arts (Paris, 1766, 2 tom. en 3 vol. in-4», avec fig. par Gravelot), continuée sous le titre à’Encyclopédie élémentaire ou Introduction à l’usage des sciences et des arts (1767) ; Manuel des artistes et des amateurs ou Dictionnaire historique et mythologique (Paris, 1770, 4 vol. in-12) ; les Vœux de la France et de l’Empire, médaillons allégoriques pour le mariage de Myr le Dauphin (Paris, 1770, in-4°) ; Sagesse de Louis XVI, ouvrage moral et politique sur les vertus et tes vices de l’homme (Paris, 1775, 2 vol. in-S<>).

PETIVER (James), botaniste anglais, mort à Londres en 1718. Grâce à une pharmacie qu’il établit à Londres, il gagna une grande fortune, s’en servit pour faire une admirable collection d’histoire naturelle, qui fait aujourd’hui partie du British Muséum, et devint membre de la Société royale de Londres. Plumier lui a consacré le genre petiveria, de la famille des chénopodées. Nous citerons parmi ses œuvres, réunies sous le titre d’Opera (Londres, 1764, 2 vol. in-fol.) : Musei Petiveriani centurie X rariora naturs continentes (Londres, 1095-1703, in-8°) ; Gazophylacii nulurx et artis décades ^(Londres, 1702-1711, in-fol.) ; A catalogue of Ray’s Enylish herbul (Londres, 1713, in-fol.) ; Pterigraphia americana continens plus quam CCCC fittcum variarum specierum (Londres, 1712), etc.

FÉTIVÉRE s. f. (pé-ti-vè-re — de Peliver, botan. augl.). Bot. Genréde plantes, de la famille des phytolaccées, type de la tribu des pétivériées ou de la famille des pétivériacées, cotnpieuaut plusieurs espèces qui croissent

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dans l’Amérique tropicale : La pétivère alliacée, il On dit aussi pétivérie.

— Encycl. Les pétivères ou pétivéries sont des soua-arbrisseaux dressés, rameux, à feuilles alternes, pétiolées, ovales ou lancéolées, entières, ponctuées, munies de stipules, à fleurs petites, disposées en épis allongés, latéraux. Toutes ces plantes exhalent une odeur d’ail caractéristique, très-marquée surtout dans la pétivère alliacée. Cette espèce a de fortes racines fibreuses, des tiges hautes de 1 mètre, portant des feuilles longues de 0’", l et des fleurs blanches peu apparentes. Elle croît aux Antilles, dans les prairies. Comme elle se conserve longtemps verte, elle est recherchée des bestiaux, surtout des vaches ; mais elle communique son odeur alliacée au lait et à la viande de ces animaux. On emploie la décoction de ses feuilles contre les empoisonnements, la paralysie, les douleurs, etc.

PÉTIVÉRIACÉ, ÉE adj. (pé-ti-vé-ri-a-sérad. pétivérie). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte h la pétivérie. IJ On dit aussi PÉTi VÉRÉ et PÉTIVÉRIE.

— s. f, pi. Famille de plantes dicotylédones, ayant pour type le genre pétivérie, et réunie par la plupart des auteurs, comme simple tribu, à la famille des phytolaccées.

PETO (sir Samuel Morton), industriel anglais, né à Woking (comté de Surrey) en 1809. Il hérita de son oncle une grande fortune, se livra comme lui à des entreprises industrielles ou d’utilité publique, prit part à l’établissement des principaux chemins de fer de la Grande-Bretagne, du Canada, du Danemark, de la Norvège, et proposa, en 1854, d’établir à ses frais un chemin de fer entre Sébastopol etBalaklava pour faciliter les ravitaillements des alliés. Depuis 1847, M. Peto siège à la Chambre des communes, dans les rangs du parti libérai. Il reçut le titre de baronnet en 1855 et devint député-lieutenant de Sutfolk. En 1866, sir Peto subit une catastrophe commerciale qui a eu un grand retentissement.

PÉTOCHE s. f. (pé-to-che — rad. péter). Nom donné, en Normandie, à des chandelles de résine qui pétillent en brûlant.

PETŒFI (Sandor), célèbre poëte hongrois, né à Kélégyhasa (petite Roumanie) en 1823, mort le 31 juillet 1849, sur le champ de bataille de Segeswar..Fils de pauvres paysans, il eut une jeunesse indisciplinée et vagabonde. Son père l’avait placé au collège do Schemnitz ; mais, impatient de toute règle, l’enfant, une belle nuit, sauta par-dessus les murs et s’en fut à Pesth ; il n’avait que douze ans, et le prestige du théâtre lui tournait la tête. Il demanda au directeur du théâtre de Pesth de l’admettre comme aide du machiniste, en attendant, qu’il apprit le métier de comédien, pour lequel il se croyait né. Sa demande fut accueillie et Petreli était au comble de ses vœux, lorsque son père, arrivé à la ville avec son cheval et sa charrette, retrouva l’acteur précoce et le ramena au village, rudement corrigé. Quelques années après, Petœfl s’échappa de nouveau et s’engagea dans un régiment de hussards, à Oldenburg. Deux ans plus tard, il quitta le service, pour raison de santé, et mena une existence aventureuse. Etudiant d’abord, puis acteur, et mauvais acteurjouant des traductions de Shakspeare avec une troupe nomade, il parcourut une grande partie de la Hongrie ; puis il écrivit quelques poésies et les publia dans les recueils littéraires. Il commençait à être remarqué ; des traductions de romans étrangers, qui lui furent offertes, allaient le mettre à l’abri de l’indigence, lorsqu’il quitta.tout à coup ces travaux et les amis qui les lui avaient procurés. Saisi d’un irrésistible désir de remonter sur la scène, il alla se faire siffler à. Debreczin ; puis il essaya de former une troupe, échoua partout et revint malade, déguenillé et ridicule. À cette époque, un poète hongrois dans le plein éclat de sa renommée, Vœrœsmarty, ayant lu quelques-uns de ses vers, l’encouragea et lui prédit un brillant avenir. Petœti abandonna définitivement le théâtre. Le Cercle national publia son premier recueil de vers, sous ce simple titre : Poésies de Petœfi Sandor (1844, in-S°). Cette publication fut un événement littéraire et plaça le comédien bafoué au premier rang parmi les poëtes de la Hongrie. • Dans ces poésies, dit M, Saint-René Taillandier, se retrouvent toutes les émotions que le poëte a ressenties pendant son existence vagabonde, ses cris de joie ou de douleur, ses juvéniles ardeurs entremêlées de défaillances mélancoliques, ses courses à travers le pays, ses longues rêveries dans les tavernes, les remarques bouffonnes ou attendries que lui inspire le spectacle du monde... C’était bien la Hongrie que peignait Sandor Petœfi, et il le faisait dans une langue simple et mâle, familière et vibrante, qui jamais n’avait résonné ainsi aux oreilles des Hongrois. Rien de convenu, rien d’académique, comme chez les laborieux artistes qui l’avaient précédé. Servi par son instinct, le naïf chanteur avait retrouvé les accents de la poésie primitive. Soit qu’il chantât ses amours, soit qu’il célébrât le vin de Hongrie avec ses compagnons attablés, toujours quelque chose de viril relevait chez lui la vulgarité du sujet.» À partir de cette publication, Petœfi déploya une verve intarissable. Il publia successivement : le Marteau du village, On rêve magique, Salgo, la Maté-

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diction de l’Amour, Szilay Pista, Maria Széchi, etc., Janos le Héros, merveilleuse épopée pastorale et guerrière, dont nous avons rendu compte (v. Janos), et qui devint immédiatement populaire ; on en chante encore les strophes du Danube aux monts Carpathes.

Les Feuilles de cyprès sont des poésies d’un autre genre, d’un charme mélancolique et purj consacrées au souvenir d’une jeune fille qui était morte quelques jours après’que le jeune homme l’eut connue. Aux amours dévergondées de la première jeunesse succédaient, dans le cœur de Petœfi, des affections plus élevées ; le recueil intitulé Perles d’amour en fournit un nouveau témoignage : « Il n’a jamais aimé, s’écrie-t-il, celui qui croit que l’amour est un esclavage, une lâche captivité. L’amour donne des ailes, l’amour donne la force et l’élan. Sur ces ailes de l’amour, je m’envole d’un seul trait bien au delà du monde, dans le jardin des anges... » Dans d’autres pièces se font jour les inspirations les plus originales de Petœfi ; ce sont des ta» bleaux, pleins de poésie et de vérité, des grands steppes hongrois, de ces vastes déserts a perte de vue, sans forêts, sans un bouquet d’arbres ; de loin en loin seulement, un marais, un étang bordé de roseaux et de lentilles ; un héron se dresse sur le bord, immobile ; des cigognes volent au-dessus des eaux en battant des ailes. Quelquefois des troupeaux de bêtes à laine s’aperçoivent dans lé lointain, formant des taches blanches sur le sombre tapis de gazon ; quelquefois" on entend des hennissements farouches et des escadrons de chevaux sauvages bondissent et passent comme une flèche. Ces solitudes, appelées pusztas, ont été admirablement peintes par Petœfi, qui s’y plaît et s’y trouve libre comme le vent du ciel, qui les parcourt sans obstacle. Toutes ces poésies parurent d’abord dans une revue de Pesth, le Divallah, puis ’ dans un journal littéraire, qu’il fonda avec le romancier Jokaï, X’Eletkepeck ; il y publia également un roman, la Corde du bourreau (1847), qui ne réussit pas.

Vers la fin de.1846, Petœfi rencontra la jeune fille qjii devait être la compagne de sa vie. Le père de Julie Szendreg, craignant le caractère indiscipliné du poète, ferma longtemps l’oreille à sa- demande, et ce ne fut qu’au mois de septembre 1B47 que les deux amoureux purent s’unir. Petœfi a célébré son mariage dans les pièces intitulées Journées de bonheur conjugal.

Cependant la Hongrie s’agitait ; un souffle patriotique parcourait le pays et réveillait les instincts nationaux, si longtemps endormis. Les douceurs du foyer n’étaient pas faites pour enchaîner l’âme lière et grande de Petœfi, et sa pièce Ma femme et mon épée exprime vivement comment l’amour savait se concilier chez lui avec le culte de la patrie. Pendant que l’épouse repose dans les bras de l’époux, l’épée accrochée à la muraille semble jeter des regards de colère : « Eh I mon vieux camarade, s’écrie le poëte, serais-tu jalouse de ma femme ? Tu ne la connais guère, vraiment ! Le jour où la patrie aura besoin de mon bras, ce sera elle qui de ses mains attachera ta lame à ma ceinture, ce sera elle qui m’enverra au combat de la liberté. » Ce jour vint ; les Hongrois coururent aux armes, et Petœfi fut à la fois le Rouget de Lisle et le Barra de la guerre de l’indépendance.

Elu capitaine dans un des bataillons de la milice nationale, Petœti prit part à tous les combats qui furent livrés dans l«s provinces du bus Danube. Au mois de janvier 1840, le général Bem, qui commandait l’armée de Transylvanie, l’appela auprès de lui en qualité d’aide de camp. Ce chef héroïque l’aimait comme son enfant, et, bon juge en fait de bravoure, il décora lui-même le poëte sur le champ de bataille. Dans l’intervalle des combats, Petœfi composa d’admirables chants de guerre, et surtout l’hymne Debout, Hongrois, ’ qui devint la Marseillaise desMadgyars. D’autres hymnes, Maintenant ou jamais, le Chant du combat, agirent puissamment sur l’esprit public. Toutefois, Petœfi, s’étant présenté comme candidat à la députation, échoua complètement et reprit son épée. La bataille de Segeswar(31 juillet 1849) fut le dernier acte de cette terrible guerre. Le général Bein vit ses derniers soldats écrasés, dans les défilés de la Transylvanie, sous la canonnade russe et sous les quartiers de rochers précipités du haut des Carpathes. Percé de coups, il fut jeté dans un marais et laissé pour mort. Quant à sou aide de camp Petœti, il disparut dans la mêlée et on ne put retrouver son corps. Une légende merveilleuse s’est formée autour du nom du vaillant poëte national, que le peuple ne peut se décidera croire perdu pour son pays ; les Hongrois s’attendent toujours à le voir reparaître pour entonner encore une fois la Marseillaise de l’indépendance, recommencer la lutte et affranchir la patrie du joug de l’étranger. Mais c’est une légende, et Petœti est bien mort, glorieusement et, comme il le souhaitait dans une de ses chansons, l’épée à lu main.

Cette mort vaillante, à vingt-six ans, rend le poëte hongrois éminemment sympathique ; mais, en dehors même de l’ardent patriotismé qui lui a dicté ses plus beaux chants, c’était un poëte de race, admirablement doué. > Il n’avait pas, il est vrai, dit un de ses biographes, M. A. Dozon, une de ces fortes têtes qui construisent de puissantes machines, et les développements longtemps suivis d’une

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pensée profondément méditée no sont pas ce qui le distingue ; mais l’énergie et la vérité du sentiment, la spontanéité et la vivacité do l’expression, l’abondunce des images, qui revêtent parfois, comme chez les autres poètes de sa nation, un caractère d’étrangeté orientale, le feu, la turbulence et la grâce d’une jeunesse fougueuse, mais dans le cœur de laquelle vibrent au besoin les plus nobles émotions, les sentiments les plus élevés, tels sont les caractères du poëte et de l’homme dans Petœfi. Type fidèle de. sa race, son imagination mobile passe en un instant, mais avec une égale sincérité, par les impressions les plus diverses, du rire aux larmes, de l’abattement à l’enthousiasme. Le vin, l’amour, la pensée de la mort, le culte de la patrie sont comme une échelle qu’il parcourt sans cesse, souvent dans la même pièce, entraînant le lecteur subjugué par la franchise de l’allure et l’originalité de la pensée... Un homme avec qui Petœfi a des analogies profondes de talent et de sentiment, cest l’Écossais Burns. Ardeur de tempérament, sincérité d’émotions, hardiesse et franchise d’exécution, veine comique etrailleuse, iiiais toujours sympathique, nature aimable de bon compagnon, comme aussi élévation morale, et eufin, comme dernier trait, sentiment profond de la nature extérieure ; bruyères fleuries de l’Écosse et pusztas marécageuses de la Hongrie, collines pelées, couvertes des brumes du nord, et plaines sans bornes, brûlées par les ardeurs d’un soleil méridional, gueux ivres-morts d’ale ou de wiskey et tziganes déguenillés avec une pointe de vin, tout cela et mille autres traits, avec quelle force et quelle précision ne ressortent-ils pas des vers de Burns et de Petœfi I »

Les Œuvres de Petœfi forment quatre volumes in-8°, dont les deux premiers, antérieurs à 1846, ont eu à Pesth plusieurs éditions ; les deux autres, contenant ses chants patriotiques, ont été mis à l’index par la police autrichienne. Les plus remarquables de ses poésies ont été insérées dans un volume publié sous le titre de Chants du passé (Leipzig, 1851), dont on a donné une traduction allemande, intitulée Chants nationaux des Madgyars (Bninsvrick, 1852). MM. Thaïes Bernard (Athensum, 2 novembre 1855) et H. Valmore (Revue contemporaine, 15 octobre 1856) ont traduit en français quelquesunes de ces poésies, d’un charme pénétrant et d’une étrangeté pleine de saveur.,

PÉTOFFE s. f. (pé-to-fe). Fam. Affaire ridicule, querelle à propos de rien : Votre santé, votre famillej vos moindres actions, vos sentiments, vos petoffes de Lumbesc, c’est là ce gui me touche. (Mm< ! de Sév.) il Vieux mot.

PETON s. m. (pc-ton) — dimin. de pied). Fam. Petit pied : VotVà de jolis petons. (Acad.) Ah ! que j’en sais, belle nourrice, et qui ne sont pas loin d’ici, qui se tiendraient heureux de baiser seulement les petits bouts de vos petons ! (Mol.)

PÉTONCLE s. m. (pé-ton-kle — du lat, pectuneulus, dimin. de pecten, peigne). Moll. Genre de mollusques acéphales à coquille bivalve, de la famille des arcacés, formé aux dépens des arches, et comprenant un grand nombre d’espèces répandues dans toutes les mers, ou fossiles des terrains tertiaires : Comme les pétoncles n’ont point de byssus, ils vivent libres, à demi enfoncés dans le Sable, (Dujardin.) On peut voir, au cabinet du roi, un pétoncle pétrifié en cornaline. (Buff.)

— Bot. Pétoncle en famille, Petite espèce d’agaric.

— Encycl. Les pétoncles sont des mollusques à coquille épaisse, solide, lenticulaire, entièrement close, formée de deux valves égales et presque équilatérales ; la charnière est formée d’une série de petites dents étroites, nombreuses, disposées en ligue courbe. L’animal est arrondi, plus ou moins épais et muni d’un grand pied, comprimé et fendu en long, ayant la forme d’un fer de hache cjuand il est contracté. Les pétoncles n’ont point de byssus ; ils vivent libres, à une grande profondeur, à demi enfoncés dans le sol, sur les fonds sablonneux ou vaseux. Ils se meuvent au moyen d’un pied dont l’animal se sert pour se pousser avec force. Leur coquille, avec l’âge, change beaucoup de forme et devient souvent très-épaisse. On mange, dans certaines localités, la chair de quelques pétoncles. On connaît aussi plusieurs espèces fossiles des terrains tertiaires.

PÉTONCULITE s. m. (pé-ton-ku-li-todu lut. pectuneulus, pétoncle, et du gr. lithos, pierre). Moll. Ancien nom des pétoncles fossiles.

PETORCA, ville de l’Amérique du Sud, dans le Chili, province d’Aconcagua, à 190 kilom. N. de Santiago, sur le Quilimari ; chef-lieu du district de son nom. Aux environs, riches mines d’or et de cuivre.

PÉTOB1TE ou PÉTORRITE S. m. (pé-tori-te

— lat. petoritum). Antiq. Genre de chariot à quatre roues, d’origine gauloise, on usage chez les Romains.

PÉTOULIER s. m. (pé-tou-Vié). Bot. Variété d’olivier.

PETRA, ancienne ville de la Sicile, dans l’intérieur de l’Ile, sur la route d’Agrigente à Panonne. Le village moderne de Casal-della-Pietra s’élève aujourd’hui sur son emplacement.