Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 2, Path-Phel.djvu/75

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PEAU

PEARLSTONE s. f. (pèrl-stô-ne — de l’angl. pearl, perle ; stone, pierre). Miner. Substance minérale, en grains arrondis etayant l’éclat des perles. Il On trouve aussi ce mot employé au masculin.

— Enoycl. La pearlstone est un silicate alumîneux de potasse, de chaux et de fer. Elle se rapproche de l’obsidienne, dont elle diffère surtout par l’absence de la soude et la présence de plusieurs équivalents d’eau. C’est un minéral en grains arrondis, translucides sur les bords, formés de lames concentriques et d’un éclat analogue a celui des perles. Sa couleur, ordinairement grise, est quelquefois noire ou rouge ; sa densité est de 2,31 ?. Elle raye la phosphorite et fond au chalumeau en un verre incolore. On l’a trouvée en Islande, en Irlande, en Hongrie, au Cap de Bonne-Espérance, etc., où elle accompagne les porphyres et les trapps. Elle est sans usage et fort rare encore dans les collections minéralogiques.

PEA.BSON (Jean), théologien anglais, né à Snoring, comté de Norfolk, en 16L3, mort à Chester en 16SG. Maître ès-arts en 1639, il entra cette même année dans les ordres, devint successivement chapelain du garde des sceaux Finch, curé de Saint-Clément à Londres, prébendier d’Ély, archidiacre de Surrey, maître des collèges do Jésus et de la Trinité à Cambridge et fut appelé à l’évêché de Chester en 1672, Pearson laissa la réputation d’un des hommes les plus instruits de son pays dans l’histoire, les langues et la théologie. Il joignait le bon goût comme écrivain à fa modération comme théologien. Ses ouvrages les plus importants Sont ; Exposition de la foi (Londres, 1050, in-4o), corps complet de théologie fort estimé en Angleterre, où il a été publié un grand nombre de fois ; Vindicix epistolarum sancti Ignaiii (Cambridge, 1672). Ses Œuvres posthumes ont été publiées h Londres (1688, in-4o).

PEAUSON (George), médecin anglais, né à Rotherhain (Yorkshire) en 1751, mort à Londres en J8BS. Après avoir voyagé en France, en Allemagne et en Hollande, il s’établit : ’t Duncaster, puis à Londres, où il devint membre de la Société royale et médecin de l’hôpital Suint-Georges ; il s’est beaucoup occupé de. recherches chimiques et d’observations sur la vaccine. Nous avons de lui de nombreux écrits, parmi lesquels nous citerons : Dispulatio de pulredine animaiibus post mortem superoeniente (Édimbourg, 1774, in-8o) ; Experirnents and observations on the constituent parts of the polatoeroot (Londres, 1795, in-4<>) ; An inquiry concerning the history of the cow-pox (Londres, 1708, in-8o) ; The substance of a lecture on the inoculation of the cow-pox (Londres, 179S, in-8<>). Pearson a, en outre, fourni beaucoup d’articles a divers recueils, tels que- : AnmUs of medicine, Médical and physicaljournal, etc.

PEAUSON (Jean), chirurgien anglais, syphiliographo éminent, né à York en 1758,

mort en 1826. Il commença ses études médicales a. Marpeth, les continua à Leeds sous lo fameux Hey et vint les achever à Londres, où il se lit recevoir docteur. Nommé, en 1782, chirurgien de l’hôpital Saint-George, il devint médecin d’un dispensaire. Il fut un des médecins les plus courus pour les maladies vénériennes, et ce qu’il a écrit sur ces affections est ce qu’il y a de mieux dans son bagage scientifique, qui se compose de : Principles of surgery for the use of chirurgical students (Londres, 1808, in-8") : Plain and ralional account of the effects of animal magneiism (Londres, 1790, in-8o) ; f radical observations on cancerous complaints, with an account of some diseases which hâve been con* founded wi(h cancer ; also critical remaries on some of the opérations performed in cancerous cases (Londres, 1793, in-8o) ; An instance of the good effects of opium in a dangerous rétention of urine (1784), etc.

PEARSO.N (Richard), médecin anglais, né à Sulton-Coldfleld en 1760. Il fit ses études médicales à Édimbourg, où il fut reçu docteur en 178G, et devint ensuite médecin de l’hôpital général, membre du collège royul des médecins et membre de la Société royale d’Edimbourg. Il nous a laissé : De scrophula (Édimbourg, 1786, in-8o) ; The arguments in favour of an inflammalory diathèse in hydrophobia considered (Londres, 1798, in-8o) ; Observations on the bilious feeer of 1797-1798-1799 (in-B°) ; Practical synopsis of the matéria alimentaria and matéria medica (Londres, 1807, hi-S0) ; Thésaurus medicaminum, a sélection, of médical formulée dislributed into classes, and pharmaceutical remarks (Londres, 1800yin-S°) ; Some observations relative lo the treatment of the hooping cough [Méd. trans. t. I«r, j.809).

PÉAT s. m. (pô-a). Agric. Sorte de houe qui sert à la culture de la vigne.

PEAU s, f. (pô — lat. pellis, le même que le grec pella, gothique fill, allemand fell. Eichhoff ramène toutes ces formes à la racine sanscrite phal, fendre, être fendu, grec phlad, latin spolio, allemand feileii, anglais to fila, lithuanien peloiu, russe piliu. La plupart des noms aryeus de la peau, comme de ceux de l’écorco, se rapportent ainsi à des racines qui signifient fendre, ouvrir, diviser. La racine phal a produit aussi le sanscrit phala, phalaka, soc da charrue, lame d’épée ou de

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couteau, planche, banc, feuille, le persan palah, le plat de la rame, l’ancien slave politsa, russe et polonais polka, planche, tablette, le latin pala, pelle, kymrique, pal, pâl, etc., avec p pour le sanscrit ph, comme dans beaucoup d’autres cas. À propos de cette racine phal, Pictet signale lesanalogies sémitiques de l’hébreu pâlag, il a fendu, pâlach, il a fait un sillon, arabe falaga, il a fendu, fataha, il a labouré, etc. Delâtre rapporte le latin pellis au verbe pello, pousser, mouvoir, qui se rattache à une racine de mouvement très-répandue dans toute la famille aryenne, la racine sanscrite pal, pall, pêl, aller, pil, lancer, jeter, grec pallâ, lancer, pelô, tourner, pelaô, aller, s’approcher, kymrique pelu, pelian, etc.). Membrane plus ou moins épaisse qui forme l’enveloppe générale du corps de 1 homme et d’un grand nombre d’animaux ; Peau blanche, douce, fine. Peau noire, dure, épaisse. Peau rugueuse, ridée. La peau du front, duvisage. Zopeaud’unchien, d’un oiseau, d’uusquale, d’une anguille. 'Lupbmj, se retirant sur elle-même, fera dresser les cheveux, dont elle enferme la racine, et causera le mouvement qu’on appelle horreur. (Boss.) Les Alains arrachaient la tête de l’ennemi abattu, et de la peau de son cadavre ils caparaçonnaient leurs chevaux. (Chateaub.) Il est des obèses dont la peau, quand on la dissèque, semble offrir tes caractères du lat-d. (Baspaii.) Chez les populations qui vont complètement nues, la puau acquiert une épaisseur qui la rend moins sensible aux influences extérieures. (A. Maury.) Les anciens, qui faisaient un grand usage des bains, oignaient ensuite leur peau avec des huiles aromatisées. (Virey.) Il Se dit improprement pour épiderme, couche extérieure de la peau : Après certaines maladies, les malades font peau neuve. Dans la scarlatine, la puau se détache par lambeaux. Les serpents changent de peau au printemps, h Dépouille d’animal, séparée du corps : Une peau de bœuf, de cheval. Une peau de chèvre, de mouton. Une peau de lapin, de lièvre. Une peau d’ours, de tigre. Des gants de peau. Préparer, corroyer, passer une peau. En Espagne, on transporte le vin dans des PEAUX de bouc. Les Esquimaux construisent leurs tentes avec des peaux de morse. (A. Maury.)

Eh quoi ! charger ainsi cette pauvre bourrique !

N’ont-ils point de pitié de leur vieux domestique ?

Sans doute qu’à la foire ils vont vendre sa pe&u. La Fontaine.

De la peau du lion l’âne s’étant vêtu Était craint partout h la ronde, Et bien qu’animal sans vertu,

Il faisait trembler tout le monde.

La Fontaihe.

— Partie de peau fiasque, pendante : Il a des peaux gui lui pendent au cou.

— Fam. Propre personne, vie individuelle : Avoir soin de sa peau. Ménager sa peau. Craindre pour sa peau. Avoir peur pour sa peau. Défendre sa peau. Dans ce monde, ce n’est pas à sa peau que l’on tient, c’est à son habit. (V. Hugo.) On se bat pour sa patrie ; mais on se bat aussi, passes-moi l’expression vulgaire, pour sa peau. (Mich. Chev.)

...... Ardez lo beau museau

Pour nous donner envie encore de sa peau.’

MOLIÈttË.

Certes, je ne sais pas quelle chaleur vous monte ; Hais ù. convoiter, moi, je ne suis pas si prompte, Et ie vous verrais nu du haut jusques en bas, Que toute votre peau ne me tenterait pas»

Molière.

— Membrane coriace qui se trouve dans certaines viandes : Vous ne m’avez servi que des peaux.

— Enveloppe de certains fruits, de certaines productions végétales : La peau des pêches est veloutée. Les oranges communes ont la peau très-épaisse. La peau des amandes fraîches se détache facilement. Les oignons sont couverts de plusieurs peaux, La peau des pommes de terre se détache aisément quand elles sont nouvelles.

■— Sorte de croûte membraneuse qui se forme à la surface des substances onctueuses et même liquides : Les médecins étudient avec soin les caractères de la couenne ou peau qui se forme à la surface du sang tiré de ta veine d’un malade.

-r- Peau de tambour, Peau d’âne préparée, tendue sur un tambour, il La peau de tambour sera à bon marché, les ânes s étendent, Se dit lorsqu’on voit quelqu’un s’étirer paresseusement.

Contes de Peau d’âne, Se dit, d’après l’Académie, de petits contes inventés pour l’amusement des enfants ; nous ne croyons pus que cette locution soit usitée, bien que le conte de Peau d’âne, par Perrault, soit universellement connu.

Peau de chien ou simplement Peau, Prostituée, femme qui se livre indistinctement à tous les hommes. Il Cette locution est grossière.

Sus en peau de lapin, Bas qu’on a retourné, pour le mettre plus facilement.

Porter à la peau, Faire suer : te trouve la bière agréable, mais elle me porte à la peau. H Inspirer des pensées voluptueuses.

Faire peau neuve, Changer complètement de vie ? de conduite : C’est un sacrifice à l’opinion ; je veux fairh peau neuve. (Balz.)

Il Changer complètement de vêtements pour en prendre de neufs.

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’ — Être gras à pleine peau, Être extrêmement gras.

Crever dans sa peau, Être si gras qu’on, a peine à tenir dans ses habits, il Eprouver un violent dépit qu’on s’efforce de dissimuler.

Ne pas tenir, ne pas durer dans sa peau, Être agité, tourmenté d’une inquiétude ou d’un désir, d’une passion que l’on contient à peine et qui cherche à s’épancher au dehors : Quelle joie ! il me tient pas dans sa pkau.

Tant se le mit le drôle en la cervelle. Que dans sa peau peu ni point ne durait,

La Fontaine.

N’avoir que la peau et les os, que les os sur la peau, Etro fort maigre :

Un loup n’avait que les os et la peau. Tant les chiens faisaient bonne garde.

La Fontaine.

La peau lui démange, Sa dit d’une personne qui s’expose comme à pluisir à être battue, châtiée.

Il mourra dans sa peau, Il ne changera jamais de peau, 11 ne s’amendera, il ne se corrigera jamais.

Je ne voudrais pas êlr^ dans sa peau, Je ne voudrais pas être à sa place.

Faire bon.marché de sa peau, No pas ménager sa vie, s’exposer au péril sans nécessité.

Vendre cher sa peau, Se défendre vigoureusement avant de succomber.

Coudre la peau du renard avec celle du lion, Joindre la finesse à la force.

— Prov, Dans sa peau mourra le loup ou le renard, On ne se corrige jamais de ses instincts de méchanceté ou de fourberie.

— Ane. pratiq. Greffier à peau ou à la peau, Celui qui écrivait sur du parchemin l’expé dition des arrêts.

Maladies de peau ou de la peau, Affections qui se portent sur la peau.

— Coinm, Peau de vélin, Peau de veau préparée, et qui est très-minco et très-unie ; Peindre, écrire sur une peau du vélin. Quelques exemplaires de l’ouvrage ont été tirés sur peau de vélin. On dit plus ordinairement véun simplement. Il Peau divine, Nom donné à la baudruche, il Peaux fraie/tes, Maroquins qu’on fabriquait à Rouen, (l Peau d’agneau, Drap d’alpaga frisé, moutonné et à longs poils, qui sert à faire dos collets d’habit et à doubler les vêtements d’hiver, et qui est ainsi appelé parce qu’il imite la peau d’agneau. On le nomme aussi astrakan. Il Peau au diable ou Peau de taupe, Etoffe de coton très-forte et très-résistante, qui est ordinairement impriméejen grisaille, et que l’on emploie le plus souvent pour pantalons.

— Techn. Peau de recette, Peau assez grande pour fournir une paire de gants, il Peau crue ou verte, Peau qui n’a reçu aucune préparation, il Peaux de bon apprêt, Celles qui sont faciles a préparer. Il Peau de chien, Peau de squale, dont les ébénistes se servent pour polir le bois, il Chuponner une peau, Fendre la tête depuis les yeux jusqu’à ta bouche, et couper les oreilles.

— Moll. Peau d’âne, Nom vulgaire do la porcelaine jaunâtre. U Peau de chagrin, Nom vulgaire des cônes varié et granulé, u Peau de chat, Nom vulgaire de la porcelaine fragile. Il Peau de civette, Nom vulgaire du cône obèse. || Peau de lièvre, Nom vulgaire de la porcelaine tortue, il Peau de lion, Nom vulgaire d’une espèce de strombe. Il Peau de serpent, Nom vulgaire de diverses coquilles des genres cône, hélice, porcelaine, turbo, etc. Il Peau de tigre, Nom vulgaire d’une espèce

de porcelaine.

— Bot. Peau de morille, Nom vulgaire d’un champignon du genre pezize. Il s. m. pi. Peaux douces, Familles d’agarics.

— Encycl. La peau est une membrane molle, sensible, qui limite de toutes parts la surface du corps et qui se continue au niveau des orifices avec un système de membranes analogues tapissant les cavités du corps qui communiquent avec l’extérieur. Ces membranes sont appelées membranes muqueuses, La peau est rosée chez l’enfant au moment de la naissance, d’un rose moins tendre quelque temps après. Chez l’adulte, cette couleur varie selon les individus, selon les races, selon les régions du corps, selon les saisons et les maladies qui affectent l’organisme. L’épaisseur de la peau est assez considérable -f elle est, en général, de om,002 à 0^,003, si l’on ne considère que la peau séparée de la, couche adipeuse ; cette couche est tellement adhérente et surtout tellement confondue avec le derme qu’il n’est pas rationnel do vouloir les séparer. Quand on considère l’épaisseur de lu peau, ou devrait donc y comprendre toutes les couches jusqu’aux aponévroses d’enveloppe. Bu reste, les glandes sudoripares s’enfoncent au centre de la couche graisseuse, entre les lobules.

L’étendue de la peau est plus considérable que la surface du corps. En effet, la peau ne recouvre pas seulement toutes les saillies et toutes les dépressions, mais encore elle forme des replis dans certaines régions en s’adossant à elle-même ; exemple : à la circonférence du pavillon do l’oreille, aux narines, sur la verge. D’après Sappey, cette étendue serait de 12 pieds carrés sur un homme robuste et de taille élevée, de 8 pieds sur une femme de taille et d’embonpoint ordinaires.

La peau présente à étudier deux faces :

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l’une profonde, l’autre superficielle et libre. La face profonde est toujours humide et en rapport plus ou moins intime avec les parties sous-jacentes. Sur le tronc et sur les membres, la peau glisse sur les parties profondes au moyen d’une couche de tissu latnineux connue sous lo nom de fascia superficialis. À la paume des mains et h la plante des pieds, l’adhérence est plus considérable et le déplacement de la peau presque impossible. La face superficielle présente ; 1» des productions cornées, normales et accidentelles ; 2° des saillies permanentes ; 3° des saillies passagères ; 4° des orilices ; 5" des sillons ; codes plis.

io Les productions cornées seront étudiées avec la structure de l’épiderme.

2° Les saillies permanentes, qui ont reçu le nom de papilles, sont disséminées à la surface de la peau ; leur ensemble forme le corps papillaire. Ces petites élevurcs, destinées, la plupart du moins, à lu sensibilité, ont été vue. ;, pour la première fois, au milieu du xviie siècle, par Malpighi, sur la langue du bœuf, et, plus tard, sur la peau de l’homme. Elles ont étêétudiées pat’Ruysch, qui a compris, à tort, dans leur description, les saillies que forment k la surface de la peau les follicules pileux. Elles ont été bien mieux décrites par Albinus, dont la description laisse pou à désirer. Il les a divisées en grandes, moyennes et petites. Les grosses papilles se rencontrent à la main et au pied ; c’est au talon qu’elles acquièrent leur plus grand développement. Les papilles moyennes sont placées sous les ongles do la main et du pied ; les petites recouvrent le reste de la peau. Les grandes papilles sont coniques, les moyennes cylindriques, les petites hémisphériques.

3° Les saillies passagères se produisent à la surface de la peau, sous l’influence du froid, de la peur, etc. ; elles s’accompagnent du redressement des poils. C’est ce phénomène qui a reçu le nom de chair de poule. Les auteurs ne l’expliquent pas de la même manière. Tous sont d’accord sur es fait, que le follicule pileux est soulevé et qu’il détermine la saillie. KOlliker attribue ce déplacement du follicule à la contraction d’un faisceau musculaire de la vie organique qui partirait de la surface du derme pour s’insérer au fond du fùllicùle. Or, ce faisceau musculaire n’existe pas ; ou a pris pour tel un faisceau de fibres élastiques. Il faut dire cependant que le phénomène de la chair de poule est du à la contraction des fibres musculaires, mais elles sont situées au-dessus des follicules, où elles ont une disposition spéciale : elles décrivent des spirales au fond du follicule.

■jo De nombreux orifices se rencontrent a la surface de lapeau. Chaque follicule pileux s’ouvre par un orifice distinct. Il en est de même de quelques glandes sébacées et de toutes les glandes sudoripares. Remarquons en passant que les orifices de la paume des mains et de la plante des pieds n’appartiennent qu’à des glandes sudoripares.

5» La peau est couverte de petits’sillons bien marqués, surtout à la paume des mains et à la plante des pieds ; ils sont séparés par des crêtes couvertes de papilles. Sur la peau qui recouvre la pulpe de la dernière phalange, ils décrivent des courbes concentriques, tandis qu’ils suivent une direction transversale ou oblique sur le reste de la peau du pied et de la main. Des sillons irréguliers, d aspect luisant ; connus sous le nom do vergetures, se montrent sur la paroi abdominale des femmes qui ont ou des enfants et des sujets qui ont eu la paroi abdominale distendue par la liquide de l’ascite ou par une tumeur considérable. Ces taches indélébiles sont produites par l’éhaillure du derme.

60 Les plis que l’on trouve à la surface de la peau sont nombreux : les uns, les rides, sont dus a la contraction des muscles sous-jaoents ; ils sont passagers au début de la vie et n’existent qu’au moment de la contraction de ces muscles ; ils deviennent plus tard permanents. On les observe surtout a la face. D’autres plis sont dus aux mouvements des articulations ; on pourrait les appeler plis de locomotion. Us sont surtout remarquables aux mains et aux pieds, où ils sont d’une grande utilité au chirurgien qui veut pratiquer des opérations dans cette région.

Cette membrane est tonnée de deux couches : l’une superficielle ou épiderme, l’autre profonde ou derme.

La couche profonde ou derme constitue la partie essentielle de la peau ; l’épiderme n’est placé au-dessus de lui que pour ie protéger, a. la manière d’une couche de vernis. Il est formé d’éléments anatomiques nombreux, dont l’étude rend compte des propriétés du derme. C’est au milieu de ces éléments qu’on trouve disséminés les follicules pileux, les glandes sébacées, les glandes sudoripares. De petits prolongements se montrent du côté du derme qui est en contact avec l’épiderme ; ce sont les papilles. Fibres de tissu conjonctif et cellules plasmatiques, fibres élastiques, fibres musculaires de la vie organique, substance amorphe, vaisseaux, nerfs, tels sont les éléments anatomiques qui constituent le tissu du derme. Les fibres de tissu conjonctif les plus répandues parmi ces éléments constituent la charpente du derme j ces fibres forment de gros faisceaux serrés et irrégulièrement entre-croisés. Entre ces libres on trouve des corpuscules de tissu conjonctif en assez grande quantité et des vésicules adi 59