Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 3, Phen-Pla.djvu/134

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de batraciens anoures, de la famille des raniforroes, formé aux dépens des cératophrys.

PHRYNODERME s. m. (fri-no-dèr-me — du gr. phrwios, crapaud ; derma, peau). Entom. Syn. de zophere.

PHRYNOPS s. m. (fri-nopss — du gr. phrunos, crapaud ; ops, aspect). Erpét. Genre de tortues.

PHRYNOSOME s. m. (fri-no-so-me — du gr. phrunas, crapaud ; sotna, corps). Erpét. Genre de reptiles saur.iens, de la famille des iguaniens, comprenant trois ou quatre espèces qui habitent l’Amérique du Nord : Le phkynosome orbiculaire. Les phrynosomes ont un aspect singulier et même repoussant. (P. Gervais.)

PHRYXUS s. m. (fri-ksuss). Crust. Genre d’isopodes, dont l’espèce type habite la Norvège.

PHRYXUS, fils d’Athamas, roi de Thèbes, et de Néphélé. Il allait être sacrifié à Jupiter, avec sa sœur Hellé, afin de mettre un terme à la famine qui ravageait le pays, lorsqu’il parvint à s’enfuir sur un bélier à toison d’or, que lui donna sa mère Néphété. En passant d’Europe en Asie, Hellé tomba dans la mer, appelée depuis Hellespont ; quant à Phryxus, il aborda dans la Colchide, où il sacrifia son bélier dans un temple de Mars et mit sa toison sous la garde d’un dragon qui dévorait quiconque voulait l’enlever. Eetès, roi de Colchide, donna à Phryxus sa fille Chalciope en mariage. Son beau-père le fit mettre à mort pour s’emparer de ses trésors.

PHTALAMIDE s. f. (fta-la-mi-de). Chini. Syn. d’ACLDE phtalamique. V. ce dernier mot.

PHTALAMINE s. f. {fta-la-mi-ne). Chim. Base qui se produit dans la réduction de la nitronaphtaline par l’acétate ferreux.

— Encycl. La phtalamine CWAzO* prend naissance en même temps que la naphty lamine lorsqu’on réduit la nitronaphtaline par l’acétate ferreux. On peut séparer les deux bases l’une de l’autre au moyen de l’acide sulfuri» que, le sulfate de pkttàamine étant plus soluble que celui de naphtylamine.

L’ammoniaque précipite la phtalamine de la solution de sou sulfate sous la forme d’une huile plus lourde que l’eau, qui a la saveur de la naphtylamine. Ses sels ne rougissent pas aussi rapidement à l’air que ceux de la naphtylamine. Chauffée à 100" avec de l’iodure d’éthyle, la base se prend en quelques minutes en une masse lamellaire d’iodure d’éthyl-phalarainiuin qui, sous l’influence de l’ammoniaque, donne une base huileuse fortement altérable à l’air et volatile à 300».

PHTALAMIQUE adj. (fta-la-mi-ke). Chim. Se dit d’un acide azoté, qu’on obtient en dissolvant l’acide phtalique dans l’ammoniaque.

— Encycl. L’acide phtalamique

■C«H’AzO = (C8H*OS)3" j *^p*

a été découvert par Marignac et plus com Îilétement étudié par Laurent. Il se produit orsqu’on fait agir une solution aqueuse d’ammoniaque sur l’anhydride phtalique C8H*03. L’ammoniaque se dédouble en H, qui se fixe sur un des O de l’anhydride pour former un oxhydryle et en amidogène AzH*. L’oxhydryle UH et l’amidogène ainsi formés s’unissent au radical acide C&H*0* et constituent ainsi l’acide phtalamique. Ce corps cristallise en une masse d’aiguilles flexibles qui forment avec l’eau une solution acide. Il perd de l’eau entre 100° et 120° et se convertit alors en phtalimide C8H°AzOî, qui se sublime à une température plus élevée. La solution aqueuse, maintenue pendant quelque temps en ébullition, donne du phtalate d ammonium lorsqu’on l’évaporé.

Phtalamate d’argent CSH^AgAzO3. C’est un précipité blanc, composé d’ecailles cristallines lorsqu’il prend’naissance au sein de solutions bouillantes. Il est presque insoluble dans l’eau, fond lorsqu’on le chauffe et se décompose en faisant explosion.

Acide phényl-phtalamique

C>*H"AzO» = (C81140S)" I y^H, C6H8.

On l’obtient en faisant bouillir la phénylphtalimide avec une solution aqueuse d’ammoniaque additionnée d’un peu d’alcool. Le liquide, si on le neutralise par l’acide azotique pendant qu’il est encore chaud, donne, par le refroidissement, une masse cristalline fine, irrégulièrement lameliaire d’ucide phényl-phtalamique. L’acide est très-peu soluble dans l’eau froide, mais se dissout avec facilité dans l’alcool. Quand on le fond avec de la potasse à une température qui ne soit pas trop élevée, il dégage des vupeurs d’aniline. Saturé par l’ammoniaque et traité par une solution aqueuse d’azotate d’argent, il donne un précipité blanc de phényl-phtalamate d’argent. (Laurent et Gerhardt.)

PHTALATE s. m. (fta-Ia-te). Chim. Sel produit par la combinaison de l’acide phtalique avec une base. Il On dit aussi naphtalate.

— Encycl. Le phtalate ou naphtalate, ou alizarate, est un composé chimique résultant de la combinaison de l’acide phtalique avec les oxydes métalliques ou avec les radicaux alcooliques. L’acide phtalique étant un acide

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bibasique forme deux espèces de sels : des phtalates neutres,

C«H*Mï08 = C16H*0S,2M0, et des phtalates acides,

Ci«H8M08 = C«H*oe, HO, MO.

Presque tous ces sels cristallissent facilement.

De même que l’acide phtalique donne deux

sortes de sels, il peut donner deux sortes

..d’éthers : des éthers neutres

CiWRSO» = C16H*06,2R0, et des éthers acides

C16H5R08 = C«II*06, HO, RO. Dans ces formules, R représente un radical alcoolique quelconque, éthyle C’H5, méthyle CSH», amyle C»0H«, etc.

À la vérité, ces éthers ont été peu étudiés jusqu’ici ; on ne connaît que l’éther neutre.

PHTALÉINE s, f. (fta-lé-i-ne). Chim. Nom donné à des substances colorantes ou amorphes, qui résultent de l’union de l’anhydride phtalique et des phénols monoatomiques, avec élimination d’une ou de plusieurs molécules d’eau.

— Encycl. Tous les phénols sont susceptibles de produire des combinaisons analogues avec un grand nombre d’acides, sans que cependant ces combinaisons soient des éthers phéniques. Quelques-uns de ces composés sont des corps indifférents ; d’autres se dissolvent dans la potasse en produisant des colorations intenses qui disparaissent sous les influences réductrices. Les corps réduits sont incolores et ont reçu le nom de phtalines. Parmi les acides qui se comportent comme l’acide phtalique, citons l’acide pyromellique et l’acide mellique. L’acide oxalique donne aussi, en présence de l’acide sulfurique concentré, des matières colorantes. Celle qu’il produit avec le phénol ordinaire constitue l’acide rosolique ou coralline que nous avons décrit au mot phénol (industrie du) [v. ce mot]. Nous passerons en revue les substances colorantes produites par l’acide phtalique ou les phtaléines.

Phtaléine du phénol

C2011140*. L’anhydride phtalique n’agit pas sur le phénol bouillant. À une température plus élevée, il se produit une substance soluble dans la potasse, qu’elle colore en violet et, entre 300° et 400°, des corps indifférents qui accompagnent ce premier produit, dont on peut d’ailleurs augmenter le rendement en faisant intervenir l’acide sulfurique dans sa préparation. La meilleure manière d’opérer est la suivante :

On chauffe entre 120» et 130» un mélange* de 10 parties de phénol, 5 parties d’anhydride phtalique et 4 parties d’acide sulfurique concentré. Après plusieurs heures, on obtient une masse rouge qui, traitée par l’eau bouillante, fournitunerésine ; celle-ci se transforme en une poudre jaunâtre lorsqu’on la fait bouillir avec la benzine. L’acide chlorhydrique la précipite de ses solutions alcalines en flocons volumineux. Ce corps prend naissance en vertu de l’équation :

C8H*03 -- 2 CtWO = WO -f- CH>H«0* Anhydride Phénol. Eau. Phtaléine du

phtalique. phénol.

11 est isomère du phtalate de phényle. On pourrait peut-être exprimer cette isomérie par les formules de constitution suivantes :

C H ICO^OCSHS

Phtalate de phényle.

c6HaCO, C«H4, OH

u H)CO, C6H*, OH

Phtaléine.

Le phénol, chauffé avec du chlorure de phtalyle, fournit, par l’addition de potasse, une huile insoluble qui est sans doute le phtalate de phényle ; en même temps, la solution prend la couleur rouge de la phtaléine, ce qui indique qu’il se produit deux réactions simultanées.

La phtaléine du phénol se dissout dans la potasse, a laquelle elle communique une belle couleur fuchsine. Cette solution se décolore lorsqu’on fait agir sur elle la poudre de zinc, et l’addition de l’acide sulfurique en sépare alors une substance formée de grains blancs qui constitue la phtaline du phénol,

CÎ01116QS produite par fixation de H*. Cette phtaline donne, avec la potasse, une solution incolore qui rougit lentement à l’air. Chauffée à l’air, elle fond d’abord en restant incolore, mais ne tarde pas à rougir.

Phtaléine pu naphtol. Lorsqu’on chauffe du naphtol avec de l’anhydride phtalique, le liquide se colore en vert et il se dégage de l’eau. La masse refroidie, épuisée par l’alcool, laisse une substance blanche, cristallisable dans la benzine.

Cette substance est insoluble dans la potasse aquelise ; la potasse en solution alcoolique la convertit en un corps vert. Sa composition répond a la formule CS3HÎ603,

Il est probable qu’elle se forme d’après une réaction qu’exprime l’équation suivante

C8tï*oa—f 2C10H8O = C2S11160-3 + 3H«0 Anhydride Naphtol. Phtaléine du Eau. phtalique. naphtol.

PHÎÀ

Si cette équation est exacte, et elle parait l’être parce qu’elle concorde avec les analyses, la phtaléine du naphtol n’est point l’analogue de la phtaléine du phénol, mats bien l’anhydride du corps qui se serait formé dans les mêmes conditions que la phtaléine du phénol et qui renfermerait une molécule d’eau de plus qu elle. Elle renferme par conséquent aussi une molécule d’eau de moins que le phtalate de naphtyle, avec lequel elle n’est point isomère. La phtaléine proprement dite du naphtol répondrait à la formule

rem • CO, C10H7, OH C U nCO, C1<W, OH

et par suite son anhydride, que nous étudions en ce moment, doit répondre à la formule : rRm/CO, Ci0H’Kn

c6hco ; ciohv°-

Chauffé avec l’acide sulfurique, cet anhydride fournit un beau corps rouge qui paraît avoir de grandes analogies avec le carminaphte de Laurent et qui parait renfermer

C281118C-8.

Chauffé, il donne un sublimé d’anhydride

phtalique et un composé ressemblant a l’alizarine, mais doué d’autres propriétés.

Phtaléine pyrogalliqoe. Syn. Galléine,

CîohisOT.

Lorsqu’on chauffe du pyrogallol (acide pyrogallique) avec de l’acide ou de l’anhydride phtalique, la masse fondue se colore en rouge et devient à peu près opaque. L’eau la dissout à chaud en se colorant en rouge foncé et laisse déposer, par le refroidissement, des cristaux grenus d’une nouvelle matière colorante que M. Bœyer a nommée galléine, mais qu’il vaut mieux appeler phtaléine du phénol pyrogallique, afin de suivre la nomenclature adoptée pour les composés analogues qui dérivent des autres phénols.

Pour préparer cette substance, on chauffe pendant quelques heures a 200" une partie d’anhydride phtalique et deux parties d acide pyrogallique, jusqu’à ce que le mélange s’épaississe. On dissout alors le produit dans l’alcool bouillant, on filtre et 1 on ajoute de l’eau à la solution filtrée. La phtaléine pyrogallique se précipite. On ta recueille sur un filtre et on la purifie en la faisant cristalliser dans l’alcool faible, d’où elle se dépose en cristaux verts ou à l’état d’une poudre rouge. Elle renferme

CSOHi2O7

et résulte d’une déshydratation de l’acide pyrogallique combiné à l’anhydride phtalique

C2HK)3 -+- îCSHW = 21120 + C»>11120T Anhy- Pyrogallol. Eau. Phtaîêine

dride pyrogallique.

phtalique.

Elle n’est donc pas analogue à la phtaléine du phénol, mais à celle du naphtol, puisqu’elle se iorme avec élimination de deux molécules d’eau.

La galléine est brune par réflexion et bleue par transmission. Elle n’est que très-peu soluble dans l’éther qu’elle ne colore pas. La potasse la dissout en prenant une coloration bleue et l’ammoniaque en prenant une coloration violette. La coloration bleue de la solution potassique s’altère rapidement. Elle colore les tissus mordancés à la manière du bois rouge et présente du reste une grande analogie avec l’hèmatéine qui, ainsi que l’a montré M. Reimi, fournit du phénol pyrogallique par sa fusion avec la potasse. De même que l’hèmatéine fournit de l’hématoxyline par réduction, la phtaléine pyrogallique en solution acide donne, sous 1 influence des agents réducteurs, de beaux cristaux incolores d’une phtaline pyrogallique (la galline) qui, arrosée d’ammoniaque, s’oxyde et régénère ta phtaléine. En présence de ces analogies, M. Bœyer se demande si l’hèmatéine, qu on représente ordinairement par les rapports

C16111206, ne répondrait pas plutôt à la formule

C24111809, qui en ferait un produit de déshydratation de racide pyrogallique.

Lorsqu’on fait bouillir la phtaléine pyrogallique avec de l’acide sulfurique étendu et du zinc, la solution devient rouge clair limpide et laisse déposer, en se refroidissant, des gouttelettes oléagineuses qui de tardent pas à se conerôter e : qui constituent la galline

CîOHUO7. Ce corps est soluble dans l’éther ; mais il s’y transforme et s’en sépare en cristaux volumineux blancs et brillants, qui ont perdu leur solubilité dans l’éther et qui se convertissent à l’air en une poudre rougeâtre. Il vaut mieux faire cristalliser la galline dans une solution chaude d’acide pyrogallique, d’où elle se dépose par le refroidissement en rhomboèdres ou en prismes brillants. La galline est soluble dans l’eau bouillante et dans l’alcool. Elle se dissout peu dans l’eau froide. Elle se comporte comme la galléine avec les tissus mordancés.

Lorsqu’on chauffe à 200» la galléine avec 20 fois son poids d’acide sulfurique concentré, la solution, d’abord brune, prend une teinte verdâtre. La réaction est terminée lorsque la solution donne avec l’eau un précipité brun, floconneux et une liqueur incolore. Le précipité, lavé à l’eau bouillante et desséché

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au bain-marte, constitue une masse d’un noif bleuâtre, la céruléine

Cî«1110Os. Ce corps est très-peu soluble dans l’eau, l’alcool et l’éther, il se dissout en vert dans la potasse et il teint en vert solide les tissus mordancés à l’alumine. L’aniline bouillante la dissout en se colorant en bleu. Cette solution, additionnée d’acide acétique, teint la laine en indigo. Traitée par l’ammoniaque et la poudre de zinc, la céruléine se réduit et se transforme en céruline, dont la solution est orange. La surface de cette solution s’oxyde de nouveau rapidement à l’air en devenant verte. La céruléine présente une grande ressemblance avec le llo-kao, souvent désigné sous le nom de vert de Chine.

Phtaléine resorciqce. Syn. Fluorescéine

CM>H«0».

L’anhydride phtalique agit à 75° sur la résorcine comme sur l’acide pyrogallique et donne une nouvelle phtaléine, la fluorescéine. La fluorescéine cristallise dans l’alcool en croûtes brunes. Précipitée de sa solution potassique, elle se sépare sous la forme d’une poudre rouge brique. La poudre de zioc transforme la fluorescéine en fluorescine incolore.

Phtaléine HYnROQUiNoNtqoE et pyrocatéchique. Les isomères de la résorcine, l’hydroquinone et ta pyrocatéchine, donnent également des phtaiéines lorsqu’on lès chauffe avec l’anhydride phtalique. Celle de l’hydroquinone se dissout dans la potasse avec une coloration violette et colore les mordants a peu près comme le bois rouge. Celle de la pyrocatéchine se dissout en bleu dans la potasse et est tout a fait analogue à la matière colorante du bois de campêche.

Laphloroglucinedonneun corps jaune avec l’anhydride phtalique et l’acide sulfurique, tandis que le morin donne un corps rouge.

PHTALIDINE s. f. (fta-li-di-ne). Chim. Corps qui se produit par l’action de l acide sulfhydrique sur le nitronaphtalène.

■— Encycl. La phtalidine

CWAz = C8H’, AzH» est une base que Dusort a obtenue en faisant agir l’acide sulfhydrique sur le nitrophtatène en présence de l’alcool et de l’ammoniaque. On fait un mélange de nitrophtalène et de sulfure "d’ammonium en solution alcoolique et l’on chauffe ce mélange pendant plusieurs heures à 50° sur un bain-marié. On sépare par distillation la plus grande partie de l’alcool et l’on évapore ce qui reste presque à siccité à une douce chaleur. Le résidu est ensuite traité par de l’acide chlorhydrique, et la liqueur qui provient de ce traitement est filtrée et saturée parla potasse. Le précipité, blanc d’abord, se redissout’dans la solution acide avec une belle couleur bleue. Si l’on ajoute un excès de potasse, il se forme alors des flocons couleur de chair qui peu a peu deviennent plus denses et prennent une couleur plus foncée. Ce précipité, lavé avec de l’eau sur un filtre jusqu’à ce que les eaux de lavage ne manifestent plus de réaction alcaline, ne tarde pas à devenir cristallin.

La phtalidine cristallise au bout de quelques jours en aiguilles de ses solutions aqueuses. Fondue et refroidie, elle forme une masse cristalline de la couleur du réalgar. Elle fond à 22° environ et, lorsqu’elle se solidifie, le thermomètre marque 34<>,5. Son odeur rappelle celle de la naphtaline et sa saveur est piquante et désagréable. Ses solutions ne restaurent pas la couleur bleue du tournesol rougi. De très-petites quantités de cette base colorent en beau bleu les solutions des sels ferriques. Elle est modérément soluble dans l’eau froide et se dissout en toutes proportions dans l’alcool et dans l’éther.

La phtalidine commence à bouillir à 255». Mais le thermomètre s’élève rapidement pendant que la décomposition a lieu, et il resta un résidu charbonneux. L’eau de chlore^ la convertit en une masse blanc jaunâtre. Elle réduit l’azotate d’argent, la solution déposant de petits cristaux très-brillants. Les solutions aqueuses précipitent en gris les sels mercureux et en jaune les sels ferreux. Elles noircissent lorsqu’on y ajoute du chlorure d’or. Une solution de chlorhydrate de phtalidine est rapidement décomposée par le tétrachlorure de platine, qui prend une couleur verte et laisse déposer des flocons bleus qui noircissent lorsqu’on les dessèche. Une solution du sel saturée à chaud forme avec le tétrachlorure de platine un sel double qui forme de beaux cristaux jaunes, lesquels se décomposent lorsqu’on les dessèche. Les sels de phtalidine sout solubles dans l’eau et dans l’alcool.

Le chlorhydrate

C3H9Az, HCl se dépose en cristaux violets lorsqu’on sature une solution alcoolique de la base par de l’acide chlorhydrique.

L’azotate

C*H9Az, HAz03

se forme de la même manière. Le sulfate

(C8H9Az)2, H*SO*

est une masse d’un vert foncé qui se forme par la combinaison directe de la phtalidine et de l’acide sulfurique. Il bleuit en attirant l’humidité atmosphérique. On obtient le sel