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publicains modérés, se prononça en faveur « e Cavaignac contre Louis Bonaparte lors de l’élection pour la présidence d* la république, ne suivit pas M. Odilon Barrot, devenu chef du ministère, dans la voie réactionnaire où entra le gouvernement, et vota notamment contre l’intervention française à Rome. N’ayant pas été réélu à l’Assemblée législative, il rentra dans la vie privée, se bornantà remplir ses.fonctions judiciaires à, la cour d’appel.


PIERPONT (John), poète américain, né à Litclifield (Connecticut) en 1785. Il commença par donner des leçons particulières, puis étudia le droit, exerça pendant quelque temps la profession d’homme de loi et s’adonna ensuite au commerce à Boston et à Baltimore. Pendant ses loisirs, il cultivait la poésie. Un volume da vers intitulé Chants de Palestine, qu’il fit paraître à Baltimore en 1810, eut un grand succès. Trois ans plus tard, il renonça au négoce et devint ministre d’une Église unitairlenno de Boston. Depuis cette époque, il a visité l’Europe (1835), a continué à produire des œuvres poétiques et a publié, en 1840, un recueil de ses Poésies choisies.


PIERQUIN (Jean), écrivain ecclésiastique français, né à Charleville en 1672, mort en 17-12. Il entra dans les ordres et fut nommé, à vingt-sept ans, curé de Châtel-sur-Aisne, où il passa le reste de sa vie, partageant son temps entre ses fonctions et des travaux littéraires ou scientitiques. Nous citerons de lui : Dissertations physico - théologiques sur la conception de Jésus dans le sein de la Vierge Mûrie (1742, in-12) ; Œuvres physiques et géographiques (Paris, 1744, in-12), choix d’articles insérés dans le journal de Verdun et qui sont des fragments d’un ouvrage non . publié sur les Créatures invisibles et aériennes.


PIERQUIN DE GEMBLOUX (Claude-Charles), écrivain et savant français, né à Bruxelles en 1798, mort en 1863. Il était petn-fils d’un général de brigade tué au siège de Tourcoing, et fils d’un intendant militaire qui épousa MU» Brunet de La Grange, née au village de Gembloux, près de Namur. C’est le nom de ce village que Pierquin ajouta à son nom. Lorsqu’il eut terminé ses études à Pau, il s’enrôla pendant les Cent-Jours dans le corps des fédérés de Montpellier, puis devint professeur au collège de Valence et fut destitué en 1817, pour avoir fait une ehanson bonapartiste. S’étant rendu à Montpellier, il

rqum combattit dans les rangs.. libéraux, devint alors inspecteur d’Académie à Grenoble, puis à Bourges (1838), et se démit de ses lonctions en 1849. Cet écrivain était membre d’environ cinquante sociétés Savantes françaises et étrangères. Travailleur longtemps infatigable et touchant aux sujets les plus divers, il a livré à l’impression au moins cent soixante ouvrages, presque tous déjà tombés dans l’oubli. Les principaux sont : Recherches sur l’hémacelinose (Montpellier, 1821 !in-4o) ; Nouvelles poésies (Bruxelles, 1828, in-18) ; Poèmes et poésies (Bruxelles, 1829, in-8o) ; Réflexions sur les maladies in-

1831, in-s°) ; tes Livres saints, poème (Grenoble, 1833, in-so) ; Antiquités de Grenoble (Grenoble, 1835, iu-8°) ; Antiquités de Gap (Grenoble, 1837, in-8o)j Antiquités d’Autun (Nevers, 1838, iii-8") ; Bisioire de Nevers avant la domination romaine (Nevers, 1839, m - 8°) ; Antiquités chrétiennes du Nivernais (Nevers, 1839, in-S") ; Réflexions physiologiques sur le sommeil des plantes (Bourges, 1839, in-8o) ; Traité de la folie des animaux (Paris, 1839, 2 vol. in-S°), un de ses ouvrages les plus originaux ; Histoire de Jeanne de Valois, reine de France (Bourges, 1840, m-i<>) ;Histoire de La Châtre (Bourges, 1840, in-8") ; Notices historiques, archéologiques et philologiques sur Bourges et le Cher (Bourges, 1840, in-4<>) ; Des patois, de l’utilité de leur étude et de leur bibliographie (Bourges, 1840, in-8<>), travail très-savant ; Bisioire de la guimbarde (Bourges, 1840, in-8"), Histoire monétaire et philologique du Berry (Bourges, 1840, in-4o, pi.) ; Sur la paléographie gauloise (Moulins, 1841, in-8".) ; Notice sur P. de Candolle (Liège, 1843, in-s°) ; Histoire et antiquités de Gergovia Baiorum (Paris, 1844, in-so) ; Idiomologie des animaux (Paris, 1844, in-8») j Pensées et maximes (Paris, 1844, in-S") ; liadicotogie franc aise {Paris, 1845, in-8") ; Fturelas nouveletas (Paris, 1845-1S46, in-S°), poésies en patois de Montpellier ; Histoire naturelle du Berry (Paris, 1845, in-so) ; le Coq gaulois (Paris, 1851, in-s») ; Des divergences du moral et du phijsique (Paris, 1854, 2 vol. in-Su). Pierquin a donné, eu outre, des articles à la Biographie des contemporains de Rabbe, à la-France littéraire de Quérurd, etc.


PIERRAILLE s. f. (piè-ra-lle ; Il mil.nul. pierre). Amas de petites pierres : Chemin ferré de pierraille.


PIERRARD (Blas), général espagnol, d’origine française, né à Seymour (Côte-d’Or) en 1813, mort à Saragosse en 1872. Bon père, officier de cavalerie, se fixa en Espagne en 1814 et l’envoya faire une partie de sou éducation à Reims, sous la direction d’un de ses oncles» De retour dans sa patria adoptive,

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Blas Pierrard entra dans un régiment de cavalerie de la garde royale, se distingua pendant la guerre civile dans plusieurs rencontres contre les carlistes, notamment aux combats de Huerca et de Barbastro, et se fit connaître en même temps comme un chaud partisan des idées libérales. En 1843, Espartero le nomma chef d’escadron et il passa colonel quatre ans plus tard. Il commandait le régiment de carabiniers de la reine à Valence en 1854, lorsqu’il fut nommé membre de la junte de Saloacion (salut public) avec Prim et d’autres chefs du parti libéral. Les services importants qu’il rendit à cette époque lui valurent d’être nommé maréchal de camp (1856) et gouverneur militaire de Madrid. Par la suite, il devint gouverneur inspecteur des îles Philippines, où il se fit remarquer par son tact et par sa modération. De retour en Espagne, Pierrard se concerta avec Prim et les principaux membres du parti progressiste, pour mettre un terme à la politique réactionnaire et arbitraire intronisée par Narvaez, Lors du pronunciamiento du mois d’août 1867, il livra combat aux troupes royales, à Linas del Marcuello, avec 600 hommes à peine, eut son cheval tué sous lui, reçut deux graves blessures à la cuisse, mit en fuite ses adversaires et tua le général qui les commandait. Forcé de rfuitter l’Espagne, il se réfugia en France, tut interné pendant quelque temps à Bourges, puis alla habiter Paris. À la nouvelle de l’insurrection qui venait d’éclater à Cadix au commencement de septembre isss, le général Pierrard rejoignit ses amis politiques et assista au triomphe de la révolution qui renversa Isabelle du trône. Lors des élections pour les cortès constituantes, Pierrard fut élu député et alla siéger dans cette assemblée avec les chefs du parti républicain, ses amis, Orense et Castelar. Il s associa à leurs votes, demanda avec eux l’abolition de la royauté en Espagne et cessa, comme eux, de siéger aux cortès lorsque, a la suite de l’insurrection républicaine qui éclata dans les provinces au mois d’octobre 1869, le gouvernement du régent Serrnno eut obtenu de la majorité le droit de suspendre les libertés garanties par la constitution. Après l’élection d’Amédée comme roi d’Espagne (1870), il rentra dans la vie privée, mais n’en continua pas moins à, travailler à l’avènement de la république, qu’il ne devait pas voir proclamer. Ce vaillant homme, que son désintéressement et la noblesse de ses sentiments avaient fait surnommer le Gôuérai ciicvniioi-, s’éteignit après une courte maladie en octobre 1872.


PIERRE s. f. (piè-re — lat. petra, le même que le grec petros et petra. Eichhoff compare le sanscrit paltas, rocher, meule, de la racine pat, occuper, étendre -, mais il est plus probable que le grée petra désigne la pierre en tant que chose qu’on lance, de la racine sanscrite pat, voler, tomber, grec petomai, plêmi, latin pelo, impetus. Petra représente exactement le sanscrit patra, également provenu de cette racine, mais signifiant feuille, aile. Cette racine pat est conservée dans un assez grand nombre de noms aryens de l’aile et de l’oiseau). Corps dur et solide, formé d’une combinaison de divers oxydes, qu’on emploie dans la construction des édifices : Pierre tendre. Pierre dure. Pierre grise. Tailleur de pierre. Escalier, pont de pierre. Allons briser ces dieux de pierre et de métal.

Corneille.

Aux accords d’Amphion les pierres se mouvaient Et sur les murs théb&ins en ordre s’élevaient.

BOILEAU.

Il Fragment détaché de la même matière : Lancer- des pierres, Recevoir un coup de pierre. S’asseoir sur une pierre. Scipioji s’amusait souvent à jeter des pierres plates sur l’eau. (La Font.)

Certain fou poursuivait & coups da pierre un sage. La Fontaine.

— Concrétion dure, espèce de gravier qui se trouve dans quelques fruits : Ces poires ont beaucoup de pierres.

— Fig. Ce qui fait partie intégrante d’un tout moral comparé à un édifice ; On a vu plus d’une fois les pierres les plus brillantes du sanctuaire s’avilir et se traîner indignement dans la boue. (Mass.) J’élevais un monument à la gloire de mon pays, et je suis écrasé sous les premières pierres que j’ai posées. (Volt.)

Pierre précieuse ou simplement Pierre, Sorte de pierre dure qui prend un beau poli, et qu’on emploie à faire des parures, des bijoux, des objets d’art : La-vateur de ces pierres brillantes n’est fondée que sur leur rareté et sur leur éclat éblouissant. (Buff.) H Pierre de couleur, Pierre précieuse colorée, il Pierre fine, Vraie pierre précieuse naturelle, par opposition aux pierres fausses. Il Pierre fausse, Imitation artificielle d’une pierre précieuse : La fabrication des pierres fausses est un objet assez considérable de commerce et d’exportation, et particulièrement pour Paris. (A. Cheval.) Tout ce qu’on appelle pierres fausses a te cristal de roche ou quartz pour base. (Babinet.)

Pierres gravées, Pierres fines ou pierres fausses sur lesquelles ou a gravé des figures en creux ou en relief.

Pierre angulaire, Pierre fondamentale, Première pierre d’un édifice, qui se pose ordinairement à un des angles, à Fig. Dans le

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langage de l’Évangile, Base, fondement : La femme est la pierre angulaire de la société morale. (Beloutno.) L’homme est la pierre angulaire de la famille. (P. Janet.) La république indivisible de Robespierre est la pierre angulaire du despotisme. (Proudh.)

Pierre de scandale, Objet qui cause du scandale : Cette discussion est délicate et pourrait bien devenir une pierre de scandale. (Acnd.)

Pierre d’achoppement, Cause de chute ou d’insuccès : Un faux- ami, un faux conseil sont des pIerres d’achoppement. Trop longtemps la politique a été pour les juristes une pierre d’achoppement. (Proudh.)

Pierre sépulcrale, Pierre tombale ou simplement Pierre, Dalle qui couvre un tombeau ou une fosse : Aux petits hommes des mausolées, aux grands hommes une pierre et un nom. (Cltateaub.)

Sous le chêne on creusa sa tombe ;

Mais son amante ne vint pas

Visiter lu pierre isolée.

Millevote.

Sur la plage sonore où la mer de Sorrente Déroule ses flots bleus au pied de l’oranger. Il est, près du sentier, sous la haie odorante, Une pierre petite, étroite, indifférente

Aux pieds distraits de l’étranger.

Lamartine.

De pierre, Dur comme une pierre, comme la pierre, Extrêmement dur, insensible : Un cœur DUR COMME LA pierre.

Mon sein n’enferme point un cœur qui soit de pierre.

Molière.

... Non, je n’aime plus ces amantes de pierre. Ces nymphes aux beaux reins, filles de Phidias, Qui n’ont pas de regard sous leur rude paupière.

TU. DE BASVU.LE.

Malheureux comme les pierres, Extrêmement malheureux :/es«’s MALHEOREUX COMME LES PIERRES.

Pierre à pierre, Pierre par pierre, Une pierre après l’autre : Démolir un édifice pierre À PIERRE. Il a bâti lui-même sa maison pierre

PAR PIERRE.

Pierre sur pierre, Une pierre sur l’autre : Il ne reste pas pierre sur pierre de l’ancienne Carthage.

Trouver des pierres dans son chemin, Trouver des empêchements, des obstacles à ce qu’on a dessein de faire.

Mener quelgu’un par un chemin où il n’y a pas de pierres, Ne lui donner aucun relâche, le poursuivre très-vivement.

Jeter la pierre, la première pierre à quelqu’un. Lui adresser un reproche, élever contre lui une accusation, être le premier à l’attaquer. Se dit par allusion au fait de la femme adultère, qui est raconté dans l’Evangile : Quel homme n’a pas commis ses petits péchés de jeunesse, et gui de nous oserait jeter la première pierre ? (X. Marinier.) Ne jetez jamais la pierre à ceux qui sont à terre, désarmés et vaincus par la lutte furieuse des passions. (Duplossis.)

... Ne jetons pas la pierre aux autres. Car s’ils ont leurs défauts, n’avons-nous pas les notres ?

Arhault.

Nous pouvons bien, pardieu, dire a la France entière. Si l’un de vous est pur, qu’il nous jette ta pierre !

Ponsard.

On cime assez, parmi tes hommes du commun, A manger du banquier tous les matins a jeun ; Les sots, qui par devant les nattent, par derrière A leurs riches voisins jetteut leur pauvre ^î’eiT*.

C. Doucet.

Il Jeter des pieiTes dans le jardin de quelqu’un, S’attaquer à lui, diriger des traits contre lui : Voltaire n’a jamais laissé passer sans remercimenls tes pierres qu’os jette dans son jardin. (Grimm.)

Jeter la pierre et cacher le bras, S’attaquer à quelqu’un adroitement, secrètement, du façon qu’il ignore l’auteur du mal qui lui est fait.

Faire d’une pierre deux coups, Obtenir deux résultats par un seul acte ; profiter de la même occasion pour terminer deux ali’nires : Une calomnie anonyme fait d’une pierre deux coups. (A d’Houdetot.)

N’avoir pas une pierre où reposer sa télé, Être sans asile, sans ressource : Le Fils de l’homme n’avait pas une pierre pour y reposer sa tête. (Lomonn.)

Geler à pierre fendre, Geler très-fort. Se dit sans exagération réelle, les pierres dites gélives se fendant en ell’et par une gelée un peu forte.

Être changé en pierre, Demeurer immobile de saisissement, d’étonnement, de terreur : Je voulais me jeter aux pieds de mon père, embrasser ses genoux et lui demander grâce : la stupeur mi’avait changé en pierre. (J. Sandeau.)

— Prov. Pierre çtji roule n’amasse pas mousse, Celui qui change souvent de condition, de profession ou de pays n’acquiert pas de bien, il La pierre va toujours au tas, Celui qui possède beaucoup de biens voit de nouveaux biens s’offrir à lui ; ou bien Celui qui est plongé dans l’infortune voit tous les matix fondre sur lui.

— Antiq. Pierre sacrJe, Pierre placée hors de Rome, pïès de la porte Capène, et que l’on partait processionnellement par la ville,

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dans les temps de sécheresse. Il Pierre des auspices ou Première pierre, Pierre consacrée que l’on jetait dans les fondements des temples. Il Pierre divine, Statue de Diane qu’Oreste et Iphigénie enlevèrent du temple da Tauride. Il Pierre noire, Emplacement que Romulus choisit pour sa sépulture, il Pierre milliaire, Borne placée sur une grande voie romaine, pour indiquer les distances.

— Hist. relig. Pierre de séparation, Rocher situé dans le désert de Maon, sur lequel David se réfugia pour fuir SaOL II Pierre noire, Pierre sacrée placée à l’un des angles du Kéabé, et que les musulmans regardent comme le gage de l’alliance faite entre Dieu et Adam : Le culte de la Pierre noire est de toute antiquité en Arabie. (B. Const.)

— Liturg. Pierre d’autel, Pierre sur laquelle le prêtre offre le sacrifice da la messe et qui a été consacrée auparavant par un évêque. (I Pierres gnostiqu.es, Amulettes, talismans en usage dans la secte des gnostiques.

— Mœurs et coût. Pierre des célibataires, Morceau’de quartz travaillé, que les Indiens du rio Negro attachent au cou de leurs fiun» cées.

— Ane. coût. Pierre de la criée, Celle sur laquelle on posait les choses mises en vente,

— Archéol. PieiTes branlantes, Pierres levées, Pierres tournantes, Pierres fiches, Pierres folles, Pierres couvertes, etc., Noms donnés à divers monuments celtiques. V. celtique.

— Archit. et constr. Pierres d’attente, Pierres qu’on laisse en saillie, aux angles d’un bâtiment, pour former liaison, dans la suite, avec quelque autre construction, et fig. Chose qu on ne regarde que comme un commencement et qui doit avoir une continuation : Les instituteurs sont la pierre d’attkntb de la civilisation future. (Lamart.) il Pierre de bon banc, Belle pierre de Vaugirard. il Pierre en binard, Gros bloc de pierre qui ne peut être apporté que sur un billard.

Il Pierre en délit, Celle qui n’est pas posée sur son lit de carrière, mais sur son parement. || Pierre délitée, Celle qui est fendue a, l’endroit d’un fil da lit, et qui ne sert qu’à faire des arases. Il Pierre d’encoignure, Celle ui, ayant deux parements, contourne l’angleun bâtiment. Il Pierre d’évier, Pierre taillée pour l’écoulement des eaux d’une cuisine, d’une cour, il Pierres fichées, Celles dont les joints sont remplis de ciment, il Pierre fière, Celle qui est très-dure et difficile a travailler. Il Pierre franche, Pierre parfaite en son espèce. Il Pierre gélisse ou verte, Pierre fraîchement tirée de la carrière, il Pierre de belle hache, Pierre dure que l’on tire d’Arcueil. Il Pierre hachée, Celle dont les parements sont dressés avec la hache du marteau brettelé. il Pierres jointoyées, Celles dont les joints sont recouverts de plâtre ou d’un enduit quelconT que. D Pierre layée, Celle qui est travaillée à la laie, il Pierre louvée, Celle dans laquelleon a fait un trou pour recevoir la louve. [I Pierre motjée, Celle dont le grain n’est pas partout également dur. tl Pierre moulinée, Celle qui est granuleuse et qui s’égrena à l’humidité. Il Pierre nette. Celle qui est équarrie et atteinte jusqu’au vif. il Ouvrage à pierre perdue ou à pierres perdues, Construction qu’on élève dans l’eau, en y jetant de gros quartiers de pierre : Les fondations de cette digue ont été faites k pierres perdues.( Acad.) Il Pierre pleine, Celle qui ne renferme ni coquillages, ni trous, ni nœuds. Il Pierre ragréée au fer, Celle qui est passée au riflard. Il Pierre retournée, Celle dont les parements opposés sont d’êquôrre et parallèles, il Pierre rustïguée, Celle qui, après avoir été dressée et hachée, est piquée grossièrement nvee la pointe du marteau. S Pierres sèches, Pierres posées l’une sur l’autre sans chaux, plâtre ni mortier, |j Pierre smîltée, Celle qui est équarrie et grossièrement taillée avec ia pointe du marteau. Il Pierre de taille, Pierre qui est ou qui "doit être taillée pour entrer dans une construction : Maison en pierre dk taille. H Pierre traversée, Celle où les traits des bretteturès sonteroisés. Il Pierre velue, Pierre brute.

— Techn. Amas de verre d’un gris plus eu moins foncé et parfois noirâtre, qui dépare souvent les pièces fabriquées, et qui est dû ordinairement à des fragments détachés du creuset ou tombés de la voûte du fourneau : Les pierres sont presque toujours l’indice de petites fentes. Il Pierre bleue, Poudre de pastel formée en très-petites briques, dont on se sert quelquefois au lieu d’indigo pour passer le linge au bleu. Il Pierre de fiel. Couleur de peintre, d’un jaune brun, il Pierre noire, Espèce d’ardoise tendre que les maçons, les menuisiers et autres ouvriers emploient pour tracer leurs ouvrages, et dont on se sert aussi pour dessiner, il Pierres de rapport, Petits fragments de pierre dont on faitlesineritstatîonaet lesmosaïques. Il Pierre à broyer, Pierre d’un grain très-fin et très-serré, dont on se sert pour broyer les couleurs. II Pierre à brunir, Caillou taillé ea coude, dont on se sert pour polir l’or. Il Pierre à polir, Substance minérale employée à polir les métaux, les bois, l’ivoire, l’écaillé, etc. il Pierre à laver, Pierre plate dont le dessus est légèrement creusé, et sur laquelle on lave les formes d’imprimerie, avant ou après le tirage, tl Pierre à aiguiser, Pierre dure dont ■on se sert pour aigtiiser les instruments