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PILÉ

sible, et après en avoir réuni les pôles pur des fils de même diamètre, mais de longueurs différentes, par exemple l’une déçu, le de celle de l’autre, on enroule en sens inverse les deux fils sur un même galvanomètre ; en faisant dix tours avec le premier et un seul tour avec îe second, on constate que l’aiguille n’éprouve aucune déviation.

2o L’intensité du courant est proportionnelle a la section du fil. Le mode de vérification de cette loi est analogue à celui qui a été indiqué pour la précédente.

3" L’intensité du courant est proportionnelle à un coefficient spécifique, variable avec la nature du fil et qui peut recevoir le nom de coefficient de conductibilité.

Modes divers d’arrangement des éléments d’une pile. Le mode de réunion des couples dont on dispose n’est pas sans influence sur les effets qu’on peut obtenir de la pile. Considérons, par exemple, six éléments de Bunsen ou de Daniell ; on pourra les grouperdjune des quatre manières indiquées dans les figures ci-jointes (rig. 8).

De la première à la dernière disposition la tension diminue, mais la production d’électricité augmente. On voit, en effet, que, dans la première figure, ou a six éléments simples ; dans la seconde, deux séries de trois éléments simples ; dans la troisième, deux éléments triples ; enfin, dans la quatrième, un élément quadruple.

PILE s. f. (pi-le.— L’origine de ce mot n’est pas encore bien éclaireie ; les conjectures toutefois ne font pas défaut ; quelques-uns croient que pile est un vieux mot gaulois signifiant navire, que l’on.suppose être le primitif de pilote. Les Romains représentaient, en efifet, un navire sur leur monnaie et, d’après Maerobe, les enfants jouant à croix ou pile criaient : Capita aut naoim, parce que les as portaient d’un côté un Janus a deux têtes et de l’autre un navire. De là vient que l’on disait autrefois en français aussi chef et nef. D’autres prétendent que, sur l’un des côtés de la monnaie royale, il y avait une croix et de l’autre des piliers). Nom donné anciennement aux coins des monnaies.

— Revers, celui des deux côtés d’une pièce de monnaie qui est opposé à la face.

’ —. Croix ou pile ou Croise et pile, l’île et face, Sorte de jeu de hasard dans lequel, après avoir jeté une pièce de monnaie en l’air, un des joueurs nomme à son choix un des côtés de la pièce ; il gagne si, lorsqu’elle est tombée, elle présente le côté qu’il a nomme : Jouer à croix et pilk. il Je les jetterais à croix ou à pile, à croix et à pile, Se dit en parlant de deux choses entre lesquelles le choix est indiffèrent, il Jouer une chose à croix ou pite, L’abandonner au hasard : Le médecin, en attaquant le vice radical, joue k croix oo pilk ta vie de son patient. (Dider.) Lorsque l’esprit de parti fascine les yeux d’une assemblée, le moindre danger serait de jouer ses délibérations À. croix ou pilk. (Boiste.)

N’avoir ni croix ni pile, N’avoir point d’argent.

PILE s. m. (pi-le —du lat. pilum, javelot, le même que le sanscrit pilu, flèche ; persan pilah, pilak, biluk, espèce de flèche ; kymrique pilwru, même sens ; pilau, lance ; ffil, dard ; anglo-saxon pit, Scandinave pila, ancien allemand phil, moderne pfeil, etc., tous dérivés du latin. Si l’on compare les noms de la balle qui se lance, grec pilos, latin pila, irlandais peiléir, kymrique pel, peled, pelen, armoricain pellen, etc., ou est conduit comme racine au sanscrit pil, pêtuy, lancer, jeter. Comparez pél, pat, paît, aller, grec pallâ, lancer ; putos, jet ; pulla, balle ; latin pello, kymrique pelu, lancer ; petiaw, brandir, etc.). Ane. art milit. Trait, javelot : Ils dardaient leurs piles de telle routeur que souvent ils enfilaient boucliers et deux hommes armés.(ùlon- taigne.) il V. pilum.

— Blas. Figure qui représente une sorte de pal fiché mouvant du chef de l’êcu, la pointe en bas : De Malissy : D’azur, à trois piles d’or, l’un en pal, les deux autres en barre et en bande appointés vers la base de l’écu.

PILÉ, ÉE (pi-lé) part, passé du v. Piler. Concassé ou réduit en poudre : Amandes filées. Cacao pilé. Si j’avais affaire à un prince athée qui aurait intérêt à me faire piler dans un mortier, je suis bien siir que je serais pilé. (Volt.)

PILÉA s. m. (pi-lé-a — du gr. pilos, chapeau). Bot. Genre de plantes, de la famille des urticées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans les régions chaudes du globe.

riLÉANTHE s. va. (pi-Ié-an-te— du gr, pilos, chapeau ; anthos, fleur). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des myrtacées, tribu des chamélauciées, comprenant plusieurs espèces qui croissent en-Australie,

PILÉE s. f. (pi-lé — rad. pile). Techn. Quantité de matières que peut contenir la pile ou cuve du cartonnier. il Quantité d’étoffe que l’on pile à la fois. Il Quantité de pommes qu’il faut pour gnrnir suffisamment l’auge du tour à cidre : La piléb est habituellement de la charge d’un cheval environ, ou un quintal métrique.

PILÉIPOBME adj. (pi-lé-i-for-œô— du lat.

PILE

piteus, chapeau, et de forme). Hist. nat. Qui a la forme d’un chapeau.

— s. m. pi. Mull. Famille de mollusques gastéropodes scutibranches, qui correspond à peu près au gruupe des ealyptraeés.

PILENTUM s. m. (pi-lain-tomm — mot lat.). Antiq. rom. Char suspendu, à quatre roues, dont se servaient les dames romaines.

— Encycl. Le pilentum était un char à quatre roues, couvert et suspendu, en usage chez les anciens Romains et dont les matrones et les vestales se servaient pour se rendre aux jeux ou aux sacrifices publics. Ce droit leur avait été accordé par le sénat en souvenir du patriotique dévouement dont elles avaient fait preuve, lors de l’invasion des Gaulois, en apportant leurs joyaux et leurs bijoux. Mais teile était la simplicité des mœurs, que cette permission fut inutile et que nulle ne songeait en profiter. Quand vint 1 empire et aveu lui la corruption, on essaya au contraire de leur défendre l’usage journalier du pilentum ; ce fut en vain : aucune Romaine n’aurait voulu se contenter de l’antique carpentum, char découvert et non suspendu,

PILÉOLAIHE s. f. (pi-lé-o-lè-re — du lat. piteotus, petit chapeau). Bot. Genre de champignons, de la famille des urédinées, dont l’espèce type croit sur les feuilles des pistachiers.

FILÉOLE s. m. (pi-lé-o-le — du lat. pileolus, petit chapeau). Bot. Nom donné au chapeau de quelques petits champignons.

— s. f. Moll, Genre de mollusques gastéropodes, de la famille des néritacées, voisin des navicelles et des néntes, et comprenant plusieurs espèces fossiles des terrains tertiaires.

’ — Aeal. Genre d’acalèphes médusaires, formé aux dépens des phorcynies et dont l’espèce type vit dans le détroit de Gibraltar.

PILÉOLÉ, ÉE adj. (pi-lé-o-lé — rad. pilénle). Bot. Qui est muni d’un piléole : Champignons PILKOLÉ8.

PILÉOPHORE s. m. (pi-lê-o-fo-re —du gr. pilos, chapeau ; phoros, qui porte). Entom.’ Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famiile des charançons, dont l’espèce type habite le Brésil.

PILÉOFSIS s. m. (pi-lé-o-psiss — du gr. pilos, chapeau ; opsis, aspect). Moll. Syn. de cabochon, genre de mollusques.

P1LÊORRHIZE s. f. (pi-lé-o-ri-ze). V. pi LORKHIZE.

PILER v. a. ou tr. (pi-lé — du latin pila, mortier à piler, contraction de pisula, diminutif de piso, d&pinso, broyer, moudre, d’où aussi pistorj boulanger ; pistrina, moulin ; pisti/tum, pilon, etc. Pinso se rattache à la racine sanscrite pish, broyer, d’où aussi pis/tla, farine ; pêçvara, qui broie, qui pile ; pêcala, tendre, mou. En zend, on trouve aussi pish, pie, broyer ; en arménien pshrel, moudre. Le grec nous offre plissa pour pissa, d’où pisna, balle de grain, son. Comparez : kymrique peisuiyo, Scandinave fis, ancien allemand fesa, paille. À la même racine se lient l’irlandais piosa, de pinsa, miette, morceau ; armoricain piset, peset, pensel, même sens ; le lithuanien puisyti signifie émonder l’orge en la faisant fouler par des chevaux, et pesta désigne le mortier et le pilon, en russe pestn. Au sanscrit pishla, broyé, pétri, farine ; pishiaka, gâteau de farine ;'piskti/ca, gâteau de riz, se rattache également l’ancien slave pishta, russe pushea, illyrien pic/ija, nourriture, peut-être proprement farine ou " pain. On peut comparer aussi le persan pichidan, diviser en parties ; le grec pekâ, peigner ; le lithuanien peszti, arracher, tirer les’ cheveux ; le polonais peltac, se rompre, crever, etc.). Broyer, écraser, réduire en fragments, en poudre ou en pâte : Piler des amandes. Piler du verjus. Piler des drogues. Ecrasé et pilé, un stoïcien disait au tyran qui le mit dans un mortier : « Ecrase, pile et tue ; tu n’atteins pas l’âme. » (Michelet.)

— Fani. Piler du poivre, Piétiner sans avancer ; se fatiguer pour faire peu de chemin, n Se dit aussi 0 un mauvais cavalier qui saute Bur sa selle à chaque pas du cheval.

— Syn. Piler, broyer, pnlvéri»«r, triturer,

V. BROYER.

FILERIE s. f. (pi-le-rî — rad. piler). Atelier ou l’on pile certaines matières : Une pi- LliRiK mécanique.

PILES (Roger de), peintre, écrivain et diplumaie français, né à Clamecy en 1635, mort à Paris en 1709. Issu d’une famille riche, il reçut une éducation brillante et put ae livrer sans entraves à son goût pour la peinture. Dans ce but, il partit pour l’Italie et y prit des leçons dans l’atelier de Frate Lucu. À cette époque, il connut Alphonse Dufresnoy, qui venait de composer un poëme latin, sur la peinture. Trouvant cet ouvrage fort beau, il résolut de le traduire en français et ajouta à la traduction des notes explicatives. De retour en Fiance, il s’occupait de ce travail, lorsque le président Amelot, frappé de la variété de ses connaissances, le chargea de diriger l’éducation de son fils, Michel Amelot, marquis de Gournay. De Piles lit avec son élève un nouveau voyage en Italie, puis revint à Paris et, tout en continuant ses leçons, il publia divers ouvrages. En 1682, le marquis de Gournay, ayant été

PILE

nommé ambassadeur à Venise, choisit pour secrétaire d’ambassade son ancien précepteur. De Piles le suivit dans cette ville, puis l’accompagna successivement au même titre en Portugal (IGS5) et en Suède (1680). Ce fut lui que de Gournay chargea de porter à Louis XIV le traité de neutralité qu’il venait de signer avec les treize cantons. Quelque temps après, Louvois envoya de Piles en mission secrète en Hollande. Celui-ci s’occupa ostensiblement d’art et de peinture et traita secrètement avec le parti qui voulait la paix. Ses menées ayant été découvertes, il fut jeté en prison et il employa le temps de sa captivité à écrire son Abrégé de la vie des peintres. Lorsqu’il eut recouvré la liberté, de Piles revint en France, reçut une pension de Louis XIV, puis suivit en Espagne Amelot, qui venait d’y être envoyé comme ambassadeur (1705) ; mais, au bout de quelque temps, il retourna à Paris, où il termina sa vie. De Piles reçut le titre de conseiller amateur de l’Académie de peinture et de sculpture. Ses missions diplomatiques et la composition de plusieurs ouvrages l’avaient détourné de la peinture. Il n’exécuta qu’un petit nombre de tableaux et de portraits, parmi lesquels on cite ceux de Boileuu et de W°»« Dacier. De Piles était un admirateur enthousiaste d« Rubens, qu’il considérait comme le plus grand des peintres. Sa prédilection marquée pour ce grand artiste et pour les coloristes l’a souvent rendu injuste dans ses jugements envers les peintres des autres écoles, notamment envers N. Poussin. Outre l’Ai1* de ta peinture d’Alphonse Dufresnoy, traduit en français avec des remarques (Paris, 166S, in-12), souvent réédité, notamment en 1753 sous le titre d’École d’Urume, on lui doit : Abrégé d’anatomie accommodé aux arts de ta peintweet de lasculplure(Paris, 1667, in-fol.), sons le pseudonyme de Tortebat ; Conversations sur la connaissance de ta peinture (Paris, 1677, in-12) ; Dissertations sur tes ouvrages des plus fameux peintres avec ta vie de Itubens (1681, in-12) ; les Premiers éléments de ta peinture pratique (Paris, 1685, in-12) ; Abrégé de la vie des peintres (Paris, 1699, in-12) ; Idée du peintre parfait (Paris, 1699, in-8» ; Londres, 1707 ; Amsterdam, 1736, in-12) ; Cours de peinture par principes, avec une Dissertation sur la balance des peintres (Paris, 1708, in-8°) ; Diatotjve sur le coloris, etc. Ses divers écrits ont été réunis sous le titre à’Œuores diverses de M. de Piles (Paris, 5 vol. in-12).

PILES, écrivain français. V. Fortia db Piles.

PILESTE s. m. (pi-lè-ste). Bot. ÎJom vulgaire de l’arum commun.

FILET s. m.(pi-lè — dimin. de pile). Techn. Nom qu’on donne à de petites colonnes en terre réfractaire, qui soutiennent lys plaques ou tuiles des plauohers, dans le système d’enfournement du en chapelle.

— Ornith. Division du genre canard.

— Encycl. Ornith. V, canard.

PILET (fclippolyte-Jules), poëte français. V. La Mbsnardière.

PILETTE "s. f. (pi-lè-te — rad. piler). Techn. Instrument qui sert à carder la laine.

P1LETTE (Egide-Armand-Désiré), publiciste français, né à Saint-Amaml (Nord) en 1817. Il vint étudier le droit à Paris et il était encore sur les bancs de l’école lorsqu’il publia un pamphlet d’une extrême violence, intitulé les Stigmates (1835). M. Pilette passa quelques années après ses examens de licence, se fit recevoir docteur et se fit inscrire comme avocat à la cour d appel de Paris, mais il s’occupa beaucoup muins des affaires du barreau que de politique. Il entra en relation avec les membres les pins avancés du parti républicain, fonda avec Louis Blanc, en 1845, un recueil mensuel intitulé les Ecoles et entra, l’année suivante, à la rédaction delaiïeforme. Lorsque Louis-Philippe eut été renversé en 1848, M. Pilette fut nommé par le gouvernement provisoire commissaire général dans le département du Nord, où il se porta sans succès candidat lors des élections pour l’Assemblée constituante. De retour à Paris, M. Pilette prit une part active à la rédaction de la Révolution démocratique et sociale, journal qui fut supprimé pour s’être prononcé pour l’appel aux armes le ] 3 juin 1849. Quelque temps après, Pilette fut condamné à une année de prison, comme un des membres de la Solidarité républicaine. Son dévouement à la cause démocratique lui attira bientôt de nouvelles persécutions. C’est ainsi qu’en 1851 il fut frappé d’une nouvelle condamnation à deux ans se prison, qu’il subit à Suinte-Pélagie. Sous l’Empire, Pilette donna des répétitions de droit et fut en butte, à diverses reprises, aux tracasseries de la police. Il a publié : Candide, grand opérabouffe en cinq actes et sept tableaux (1861, in-S<>) ; Lettre à M. de Rozière sur le concubinat chez tes liomains (1865, in-8°).

PILEUR, EUSE s. (pi-leur, eu-ze — rad. piler). Personne qui pile, qui est occupée à piler : Ce pharmacien est un habile pileur.

PILEUS s. m. (pi-lé-uss — mot lat. dérivé de pitiu, poil). Antiq. rom. Sorte de bonnet de feutre que portaient les Romains. Il Chapeau placé au bout d’une pique, sous lequel on rangeait les esclaves mis en vente. Il On dit aussi pileum.

PILI

— Bot. Nom scientifique du chapeau de* agarics, bolets et autres champignons.

— Encycl. Cette coiffure avait la forme d’un œuf coupé par le milieu, c’est-à-dire qu’elle était presque hémisphérique et un peu conique. On pourrait lui appliquer plus justement la qualification de bonnet que celle de chapeau ; aussi l’appelle-t-on assez souveni le bonnet de l’affranchi. ■ C’est qu’effectivement il était donné à l’esclave le jour de son affranchissement et qu’il était ainsi l’em- . blême de la liberté. • Appeler les escla- * vea au piteum(seraos ad piteum vocare) était une formule souvent employée, par laquelle

on signifiait que les esclaves étaient provoqués à la révolte et excités à revendiquer leur liberté les armes à la main. Spartueus appela au pileum {vocavit ad pileum) tous les esclaves de l’Italie. Quelques médailles dAntonin le Pieux, frappées en 145, portent la figure de la Liberté tenant un piteum de la main droite. Les Dioseures sont, en général, représentés avec cette coiffure. Sous l’empire, ce ne fut plus exclusivement la coiffure des affranchis ; elle fut prise quelquefois par des citoyens libres, pour se garantir du froid pendant la mauvaise saison. Lu pileum était en étoffe de laine ou de feutre ; la couleur en était blanche.

Il ne faut pas oublier, parmi les usages du pileum, la coutume où I on était de ranger les esclaves que l’on voulait vendre près d’une pique surmontée d’un pileum. De là venait l’expression : ■ Être mis sous le pileum ; » elle signifiait être mis en vente comme esclave. On disait de celui qui avait été vendu, qu’il avait été mis sous le pileum. Il est donc indispensable de bien distinguer l’expression ; « Appeler ou Être appelé aupileum, » de l’expression ;» Être mis sous tepi’leum ; • la première marque le chemin de la liberté, la seconde le chemin de l’esclavage.

PILEUX, EUSE adj. (pi-leu, eu-ze — lat. pilosus ; de pitus, poil). Hist. nat. Qui est garni de longs poils : Organe PILEUX. Surface PILEUSE.

— Anat. Syn. de pilaire.

PILGBAM, ville de l’empire d’Autriche, dans la Bohême, cercle et à 43 kilmn. E. de Tabor ; 9,327 hab. Filatures de laine et importante fabrication de draps, papeteries, sources minérales et baius.

PIMAT-CHOUT-CIII, le dieu suprême au Kamtchatka. Le soleil et la lune sont ses yeux ; de sa ceinture s’échappent les fleuves et l’arc-en-ciel borde ses habits. Il habite sur les nues, d’où il verse la pluie et lance les éclairs.

P1L1CA, rivière delà Russie d’Europe, dans l’ancienne Pologne. Elle prend sa source dans le gouvernement de Radom, près de la ville de Phica, qu’elle baigne, tonne une partie de la limite des gouvernements de liai loin et de Varsovie et se jette dans la Vistule, & 9 kilom. S.-E. de Czersk, après un cours de 350 kiloiti. Il La petite ville de ce nom, dans le gouvernement de Radom, est comprise dans le district et à 28 kilom.d’Olkusz, sur la Pilica ; 3,000 hab., dont la moitié juifs.

PILÎDION s. m. (pi-H-di-on — du gr. pilos, ^ chapeau ; eid&s, aspect). Bot. Genre de petîts champignons, de la famille des sphéropsidés, dont l’espèce type vit sur les feuilles de l’érable sycomore.

PILIER s. m. (pi-lié — rad. pile). Ouvrage

de maçonnerie servant de support isolé, mais dépourvu des psoportions et des ornements particuliers qui caractérisent les colonnes : Les pilikrs d’une église. Se cacher derrière

un PILIER.

Un pilier manque ; et le plafonds,

Ne trouvant plus rien qui relaye,

Tombe sur le festin, brise plats et flacons.

La Fontaine. Il Massif de maçonnerie terminé en cône, sur lequel tourne la cage d’un moulin à vent, il Pilier butant, Corps de maçonnerie élevé pour soutenir la poussée d’une voûte, II Pilier butant en console, Sorte de pilastre attique, dont la partie inférieure se termine en enroulement dans la forme d’une console renversée.

— Fig. Soutien moral : C’est en ne fléchissant sous le poids d’aucune considération, que la magistrature continuera d’être le plus ferme pilikr de ta société ! (E. de Gir.)

L’Empire avait de grands piliers.

V. Uuao,

— Pop. Jambes d’une grosseur disproportionnée : Il est solide sur ses pilikks, sur ses gros piliers.

— Fain. Personne qui est presque constamment dans un certain endroit : C’est un pilier de palais, un pilier de café, d’estaminet.

Qu’est-ce qu’un gentilhomme} Un pilier d’antichambre. Racikb,

— Argot, Pilier de boutanche. Commis de magasin qui vole son patron, il Pilier de pacquelin, Escroc qui prend la qualité de commis voyageur pour voler les Hôteliers.

— Hist. Nom donné, dans l’ancien ordre de Malte, aux chefs des huit classes ou langues qui composaient cette institution : Les filiurs résidaient à Malte, auprès du grand maître, et, depuis 1616, chacun d’eux 'était