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PIRK

élevés, & feuilles grandes, alternes, glabres, entières ou dentées. Les fleurs, peu nombreuses, blanches, accompagnées de deux

bractées, sont disposées ea grappes terminales. Le fruit est une capsule ovoïde ou arrondie, coriace, ombiliquée au sommât, à, . trois ou six loges polysperraes. Ces végétaux croissent, pour la plupart, dans l’Amérique équatoriale. Le pirigara à quatre pétales est un très-bel arbre qui croit à la Guyane. Ses fleurs ont l’odeur de celles du lis ; mais son bois exhale une odeur infecte, qu’il conserve longtemps, même après avoir été coupé et travaillé de diverses manières. Les indigènes l’emploient néanmoins, en raison de sa grande souplesse, pour faire des cerceaux. Le pirigara élégant a des fruits comestibles.

PIBIMÈLE s. f. (pi-ri-mè-le). Crust. Syn.

de PÉRIMÉLE,

P1R1NGER (Benoît), graveur allemand, né a Vienne en 1780, mort à Paris en 1826. En sortant de l’École des beaux-arts de sa ville natale, il fut pendant quelque temps maître de dessin chez la comtesse Potoeka, puis s’adonna à la gravure et suivit, en 1S09, à Paris la comte Alex, de Laborde. Piringer a acquis beaucoup de réputation en perfectionnant la gravure à l’aqua-tintu, et il a gravé un grand nombre de planches estimées, qui lui valurent une médaille d’or à l’Exposition de Paris (1814) et le diplôme de membre de l’Académie des beaux-ans. Ses plus belles pièces sont : la Danse du village, son chefd’œuvre j les Quatre points du jour ; le Lever et le coucher du soleil, d’après Cl. Lorrain ; des Paysages d’après ses propres dessins ; les Vues pittoresques du Tyrol, d’après’Runk (29 pi.) ; des Vues des environs de Lyon& pi.), etc. Piringer a exécuté en outre des ravures pour les Monuments de la France, Al. de Laborde ; pour le Voyage dans les Pyrénées, de Melling ; pour le Voyage à Constantinople, de Pertuisier ; pour le recueil manuscrit des romances de la reine Hortense, etc. Enfin, on lui doit : l’École de paysage (Paris, 1823, in-fol.).

PIRIPÉA s. m. (pi-ri-pé-a). Bot. Syn. de buchnère, genre de plantes de la Guyane.

PIRIQUÉTA s. f. (pi-ri-ké-ta). Bot. Genre de plantes, de la famille des turiiéracées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans l’Amérique tropicale.

PIRITHOÛS s. m. (pi-ri-to-uss). Astron. Ancien nom de la constellation des Gémeaux.

PIRITHOIJS, personnage à la fois historique et mythologique, fils de Jupiter et de Lia, ou d’Ixion et de la Nue, roi des Lapithes, peuplade de la Thessalie. Il épousa Hippodaniie ou Déidamie, malgré l’opposition des Centaures, qui vinrent à ses noces et essayèrent d’enlever la jeune femme, Ami de Thésée, il combattit avec lui les Centaures et l’emmena aux enfers pour enlever Proserpine ; mais Pluton les retint prisonniers et condamna Pirithoùs au supplice de la roue.

PIR1TU s. m. (pi-ri-tu). Bot. Espèce de palmier qui croit sur les bords de l’Orénoque et du Sinu.

PIRKER (Marie-Anne), cantatrice allemande, née en 1713, morte en 1783. Douée d’une de ces voix sympathiques qui vont au cœur, on la vit, dans la première partie de sa carrière, aller de succès en succès. Elle fut acclamée à Vienne, k Turin, à Naples, à Londres, où le roi George III ne dédaigna pas de chanter avec elle, lui troisième, et une princesse de la cour.

Anne Pirker fut l’amie de la duchesse de "Wurtemberg et devint sa confidente. Elle se trouva compromise en 1755, lorsque cette princesse se sépara de son époux, et fut emprisonnée k la forteresse de Stohen-Asperg, où elle resta dix ans. Au sortir de son cachot, elle se retira à, Heilbronu et vécut en donnant des leçons. Elle mourut à l’âge de soixante-dix ans.

PIRKUEIMER ou PIRCKHELMER (Wilibald), célèbre érudit allemand, un des savants qui ont le plus efricacement contribué à répandre en Allemagne la culture des lettres et des sciences, né à Eiehstœdt en 1470, mort à Nuremberg en 1530. Son père, conseiller de l’évêque d’Eichslœdt, lui fit donner une instruction aussi solide que variée, puis l’emmena avec lui dans divers voyages en Allemagne. De retour à Ëiehsttedt, le jeune "Wilibald apprit le métier des armes, prit part k diverses expéditions militaires, puis se rendit en Italie pour augmenter ses connaissances ; il étudia à Padoue et à Pise le droit, la médecine, la théologie, les mathématiques, etc. Après un séjour de sept ans dans la Péninsule, Pirkheimer partit pour Nuremberg, où se trouvait alors sa famille (1497), épousa une des plus riches héritières do la ville, CresoentiaRietter, devint au bout de peu de temps membre du sénat, fut chargé par ce corps de plusieurs négociations importantes, dont il s’acquitta avec habileté, et reçut, eu 1499, le commandement du contingent envoyé par les Nurembergeois au secours de l’empereur Maximilien, en guerre avec les Suisses. La bravoure et la prudence dont Wilibald fit preuve dans cette campagne lui valurent de l’eiiipereur, après la paix, le titre de conseiller aulique. Celte faveur lui attira des envieux, à sou retour à Nuremberg, et il se vit en butte k des tracasseries qui le déterminèrent ù rentrer dans la vie privée (1501) ;

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mais, au bout de peu d’années, il revint aux affaires, fut envoyé comme député aux diètes de Trêves (1511) et de Cologne (1512), montra autant de talent que d’éloquence dans la conduite des négociations dont il fut chargé et se retira définitivement de la vie publique en 1522.

Pirkhoimer était intimement lié avec les hommes les plus éminents de son époque, Érasme, Reuchlin, Pic de La Mirandole, Trithème, Albert Durer, etc. ; il réunit’dans sa maison des lettrés, des artistes et forma une précieuse bibliothèque, riche en manuscrits, qu’il mit à la disposition de tous ceux qui avaient besoin de faire des recherches. «Après avoir considérablement amélioré l’état des écoles à Nuremberg, dit un biographe, il parvint a établir dans cette ville un des’ centres tes plus actifs do la culture intellectuelle. Hutten n’hésite pas k lui attribuer, quant k la propagation des lumières en Allemagne, une influence égale à celle qu’exercèrent Érasme et Reuchlin. » Pirkheitner ne s’attacha pas seulement k propager avec ardeur le goût des études littéraires et scientifiques ; il fut un des plus actifs partisans de la réforme dans l’Église et de Luther, défendit Reuchlin dans un pamphlet plein de verve ; mais bientôt il vit avec une grande peine le dédain que professaient la plupart des réformateurs pour les belles-lettres, et il se rattacha, dit-on, vers la fin de sa vie, au catholicisme. Outre des traductions latines de divers auteurs grecs, on lui doit : Eccius dedolatus (1520, in-4o) ; Apologia seu laus podagrm (Nuremberg, 1522, in-.i"), écrit humoristique ; De vera Christi carne (Nuremberg, 1528, in-8o), suivi d’un pamphlet intitulé De convitiis monachi illius gui Œcolampadius nwicupatur (1527, in-S0) ; Germanise ex variis scriptoribuS perbrevis explicatio (Nuremberg, 1530, in-8o) ; Pritcorum nummorum testimatio (1533), écrit publié en outre dans le recueil de Budel, intitulé De monetis et re nummaria ; Opéra politica, historica, philologica et epislolica (Francfort, 1610, in-fol.) ; Bellum Betveticum duobus libris descriplum, publié dans les Germanicarum rerum scriptores de Freher ; c’est une intéressante relation de la guerre de Maximilien contre les Suisses, guerre dans laquelle il joua un rôle actif et brillant. Enfin on a de lui des Lettres qui ont été insérées dans divers recueils. — Su sœur, Charitas PinKheimer, née en 1464, morte en 1532, était très-versée dans la connaissance des langues anciennes et devint, en 1504, abbesse du couvent de Sainte-Claire, à Nuremberg. On a conservé quelques-unes de ses lettres a Érasme, etc.

PIRLOUETTE s. f. (pir-lou-è-te). Ornith-Nom vulgaire de l’alouette de mer.

PIRMASfiNS, ville de Bavière, cercle du Rhin (Bavière rhénane), à 57 kilom. S.-O. de Spire, 20 kilom. S.-E. de Deux-Ponts ; 8,563 hab. Fabrication de chapeaux de paille, instruments de musique, chaussures, tabuc, verrerie. Cette ville, agréablement située sur la chaîne de montagnes des Vosges, près des sources de la Lauter, possède un beau château.

PIRNA, ville de Saxe, cercle et à 16 kilom. S.-E. de Dresde, sur la rive gauche de l’Elbe ; 6,370 hab. Fabrication de lainages, poteries, encre, bonneterie, cotons ; commerce important de marbre, pierre à chaux, tuiles, bois. On y voit une belle église et un hospice d’aliénés, établi dans l’ancienne citadelle ou château de Sonnenstein. Les Prussiens y battirent les Autrichiens et les Saxons en 1745 et y prirent 15,000 Saxons par la lamine en 1756. Cette ville fut, en 1813, le théâtre de plusieurs combats entre les Français et les alliés.

Pirna (prise du camp de), par Frédéric II. En apprenant que le roi de Prusse venait d’envahir brusquement ses États, l’électeur de Saxe se relira avec toutes ses troupes dans l’inexpugnable camp de Pirna, où Frédéric vint l’assiéger après s’être emparé de Dresde ; mais Prussiens et Saxons restèrent inactifs en présence les uns des autres, ces derniers attendant l’arrivée des Autrichiens pour les dégager et Frédéric ne pouvant rien entreprendre contre une position plus forte que le no ; nbre et la valeur. Voici comme il décrit lui-même ce camp fameux, dans son Histoire de ta guerre de Sept ans :

«La nature s’était complu, dans ce terrain bizarre, à former une espèce de forteresse, à laquelle l’art n’avait que peu ou rien ajouté. À l’orient de cette position coula l’Elbe entre des rochers qui, en rétrécissant sou cours, le rendent plus rapide. La droite des Saxons s’appuyait k la petite forteresse de Sonnenstein, près de l’Elbe. Dans un basfond, au pied de ces rochers, est située la ville de Pirna, dont la camp tire son nom. Le front, qui fait face au nord, s’étend jusqu’au Kohlberg ; celui-ci fait comme le bastion de cette courtine, devant laquelle règne un ravin de 60 à 80 pieds de profondeur, qui, de 1k, tournant vers la gauche, entoure tout le camp et va aboutir au pied du Koanigstein. Du Kohlberg, qui forme une espèce d angle, une chaîne de rochers, dont les Saxons oeeu Faient la crête, ayant l’aspect tourné vers occident, va, laissant Rouendorff devant soi et se rétrécissant vers Struppen et Leopoidsheim, se terminer aux bords de l’Elbe, à Kœnigstein. Les Saxons, trop faibles pour remplir les contours de ce camp, qui présen PIRO

tait de tous côtés des rochers inabordables, se bornèrent à bien garnir les passages difficiles et cependant les seuls par lesquels on pût venir k eux ; ils y pratiquèrent des abatis, des redoutes et des palissades ; à quoi il leur était facile de réussir, vu les immenses forêts de pins dont les cimes de ces monts sont chargées. »

C’est dans ce poste, réputé inexpugnable, qu’Auguste espérait trouver son salut. Frédéric, en effet, désespérant de l’emporter de vive force, résolut de prendre les Saxons par la famine et rit intercepter tous les passages accessibles aux vivres. Sur ces entrefaites, il apprend que le maréchal autrichien, comte de Brown, a reçu de sa cour l’ordre de marcher sur le camp de Pirna pour le dégager. Laissant alors une partie de ses troupes devant le camp, Frédéric vole avec l’autre à la rencontre des Autrichiens, tes bat U Lowositz (v. ce mot) et rend inutiles toutes leurs autres tentatives pour secourir les Saxons. Le comte de Brown, se voyant gravement compromis par tous ces échecs, se hâta alors de battre en retraite et se replia sur Prague, abandonnant aux Prussiens les alliés del Autriche. Sans espoir d’être secourus, menacés de la famine, en présence d’un ennemi résolu, actif et vigilant, les Saxons se virent sans espoir et ne songèrent plus qu’à obtenir la plus honorable capitulation possible.

Le 16 octobre 1756,17,000 hommes, mettant bas les aimes, se rendirent prisonniers de guerre, scène humiliante que le roi de Pologne contemplait douloureusement du haut du Kœuigstein, où il s’était réfugié, accompagné seulement de deux gardes du corps et de quelques courtisans, dernier point qui fait honneur à ce prince, car cette race d’hommes n’est pas coutumière du fait. Les officiers furent relâchés, en s’engageant sur l’honneur de ne plus servir contre la Prusse durant cette campagne. Quant aux soldats, Frédéric les incorpora dans ses troupes et en forma vingt bataillons prussiens. Ce fut une faute dont il subit plus tard les conséquences : à la première occasion, tous ces Prussiens de fraîche date désertèrent. Frédéric eut le bon esprit de ne pas s’en plaindre ; il savait qu’on ne retourne pas les cœurs comme un uniforme.

PIRO (François-Antoine), philosophe italien, né près de Cosenza en 1702, mort k Rome on 1778. U entra tout jeune dans l’ordre des Minimes et devint provincial. Ayant adopté avec chaleur les idées philosophiques de Locke, U les développa avec une hardiesse qui lui attira des persécutions. On lui doit : JUflessioni inlorno ail’ origine délie passioni (Naples, 1742), ouvrage qui fut mis à l’iudex par l’inquisition ; Dell’ origine del maie contra Daylo, nuooa sistema antimaniclteo (Naples, 1749), écrit dans lequel il s’efforce de concilier la bonté et la sagesse de Dieu avec l’origine et la nature du mal.

PIRO (Joseph-Marie de), baron de Budack, administrateur maltais, né k La Valette en 1794, Il fit ses études k Rome, puis revint dans l’Ile de Malte et entra à vingt ans dans l’administration. Nommé membre du conseil de l’université et "du lycée en 1833, membre du conseil du gouvernement en 1835, commandeur 3e l’ordre de Saint-George en 1837, M. de Piro devint, en 1842, protecteur du théâtre. Parmi ses écrits, relatifs à l’histoire de son île natale et qui lui ont valu d’être appelé k faire partie de diverses sociétés savantes, nous citerons : Tableau de la peste de Malte en 1813 et 1814 (1833, in-8o).

P1ROGOFF (Nicolas), médecin russe, né vers 1810. Après avoir pris le grade de docteur, il s’est fait rapidement connaître par ses talents comme praticien et par ses ouvrages, et il a été successivement nommé chirurgien en chef d’un hôpital militaire k Saint-Pétersbourg, professeur k l’Académie médicochirurgicale, chef des travaux anatomiques,

membre de l’Académie des sciences. Enfin le czar lui a donné le titre de conseiller d’État. Nous citerons de lui les ouvrages suivants : Recherches pratiques et physiologiques sur lKéthérisation (1847, in-8o) ; Anatomie pathologique du choléra-morbus (1849, in-fol.) ; liapport médical d’un voyage au Caucase (1849, iu-4<>, avec un atlas de 4 pi. lith. gr. in-fol.), contenant d’intéressants détails statistiques sur les résultats de l’auesthêsiation dans les amputations, des recherches sur les blessures par les armes à feu, etc.

PIROGUE s. f. (pi-ro-ghe — espagn. piragua, mot emprunté k la langue caraïbe). Barune de sauvages : Malgré les ténèbres, nous distinguâmes, à ces lueurs phosphnriques, les pirogues des pécheurs. (B. de St-P.) Les pirogues sont faites d’un sapin creusé et peuvent contenir sept à huit personnes. (La Pérouse.) À l’aide des contre-courants, les pirogues remontent le Meschaeebé. (Uhateaub.)

— Moll. Nom vulgaire de l’hultra de Virginie,

— Encycl. Les pirogues qu’on pourrait appeler perfectionnées sont légères, allongées, faites d’écorce d’arbre cousue et quelquefois recouvertes de peaux d’animaux : celtes des Esquimaux sont construites en bois ou en os de cétacés et protégées par des peaux de phoques. Ces petits bâtiments, les premiers rudiments des constructions navales, portent un mât avec une voile, mais ils marchent le plus souvent U la pagaie ; chavi PIRO

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rent-ils, ceux qui les montent ne se donnent généralement pas la peine de les retourner : excellents nageurs, ils enlèvent le mât qui s’est enfoncé dans les flots, le plantent et le consolident sur l’autre côté de la pirogue, puis, sans inquiétude, continuent leur voyage. Il n’y a pas que des pirogues de voyage ; il y a des pirogues de guerre, dont les pagaies de manœuvre sont terminées par des pelles étroites portant une longue pointe acérée et peuvent servir de lances dans les combats. Les premiers navigateurs dans la mer du Sud ont rendu témoignage de l’habileté avec laquelle les habitants de certaines lies de la Polynésie manœuvraient leurs pirogues. Ils remarquèrent surtout certaines pirogues ds guerre doubles, lojigues de 30 à 40 mètres et formées de deux pirogues accouplées, réunies par une plate-forme ; elles n’avaient pas moins de 140 pagayeurs, 8 pilotes, 1 chef do chiourme et 30 guerriers sur la plate-forme.

PIROGUIER s. m. (pi-ro-ghiô — rad. pirogue). Celui qui conduit une pirogue, il Peu usité.

PlROGUis s. m. (pi-ro-ghiss). Sorte de pâté de poisson fort estimé en Russie.

PIROLACÉ, ÉE adj. Bot. V. pyrolacé.

PIROLE S. f. Bot. V. PYROLE.

P1ROLI (Thomas), graveur italien, né à Rome en 1750, mort dans la même ville en 1824. Après avoir étudié le dessin et la gravure à Florence, il retourna dans sa ville natale et s’y lit connaître par de nombreuses productions, dont beaucoup sont au simple trait ou à la façon du crayon. En 1804, Piroli se rendit k Paris, où il reproduisit aux frais de l’État les Monuments antiques du musée Napoléon (Paris, 1804 et suiv., i vol. in-4o, avec 318 pi.). Nous signa[eronsj*parmi ses meilleurs travaux : les Prophètes et les sibylles, le Jugement dernier, d’après Michel-Ange ; l’Amour et Psyché, d’après Raphaël ; la Vie de Jésus (12 pi.) ; les planches qui ornent les œuvres d’Homère, d’Hésiode, d’Eschyle et du Dante, d’après Flaxinan ; les estampes de la Napoléonide de Petroni ; un ïlecueil d’études comme éléments du dessin, tirées de l’antique (Rome, 1801, in-fol.), etc.

PIRQH (Prospor), peintre et graveur italien, né k Berzonno, près de Novare, en 17tti, mort k Milan en 1831. Étant allé rejoindre k Rome son frère, qui y faisait un commerce de cuivre, il prit des leçons d’un peintre appelé Liborio Guarini, puis étudia les chefsd’œuvre de l’antiquité et de la Renaissance, s’établit en 1794 k Milan, où il dut s’occuper, pour vivre-, de restauration de tableaux, entra k cette époque en relation avec lo prince Rozumowski et l’nccompngna k Moscou en 1803. Appelé, en 1806, k Saint-Pétersbourg par l’empereur Alexandre, il fut nommé restaurateur des tableaux de la galerie de l’Ermitage avec des appointements considérables, s’acquitta avec habileté de sa tâche et, devenu maître d’une belle fortune, il retourna en Italie en 1817, se fixa k Milan et y termina ses jours. Piroli avait exécuté environ vingt-quatre tableaux qui attestent un talent réel-et qu’il grava lui-même avec habileté.

PIROLL s. m. (pi-rol). Ornith. Genre de passereaux, de la famille des corvidées, comprenant plusieurs espèces qui habitent les archipels Indien et Océanique : Le Pikou. velouté habile la Nouvelle-Galles du Sud. (Z. Gerbe.) || On dit nussi pirollu.

— Encycl. Les pirolls se rapprochent des corbeaux pur leur forme et leurs caractères généraux ; mais ils s’en distinguent beaucoup par leur plumage varié des plus riches couleurs. Ils ont le bec court, dur, robuste, courbé ; les narines basales ; les pieds forts ; les ailes de longueur médiocre. Ces oiseaux habitant les îles des grands archipels indien et Océanique. Leurs habitudes et leur manière de vivre sont peu connues. Us se tiennent de préférence dans les broussailles des forêts les plus épaisses, sont d’un naturel farouche et ne se laissent point approcher ; ils cachent leur nid avec tant de soin, qu’on ignore tout k fait comment et de quoi ils le font. Le piroli velouté habite l’Australie et les îles voisines, où on l’appelle vulgairement oiseau de satin.

PIROLLE, horticulteur français, né k Metz en 1773, mort vers 1846. Au commencement de la Révolution, il entra dans l’armée comme volontaire, devint lieutenant, fonda, k sou retour dans sa ville natale, un journal révolutionnaire, le Journal des amis, qui cessa bientôt de paraître, puis retourna à l’armée et devint aide de camp des généraux Maisonneuve et Lotson. Sous le Consulat, Pirolle se fixa k Paris, s’adonna entièrement k l’agriculture, fit de belles collections de tulipes et de rosiers et devint secrétaire de la Société d’agronomie pratique. Outre des articles dans les Annales des jardiniers amateurs et dans le lion jardinier, on lui doit : l'Horticulteur français (Parisj 1824, in-12) ; Calendrier du jardinier français (1825, in-lS) ; Traité du dahlia (1840).

P1KOMALLI (Paul), dominicain et missionnaire italien, né kSiderno (Calubre) on 1592, mort en 1667. Il entra dans l’ordre do Saint-Dominique, s’adonna k la prédication et, après avoir enseigné la philosophie b. Rome, il fut mis, en 1031, k la tête des missions de l’Ar-