Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 3, Phen-Pla.djvu/329

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au-dessus de cette porte. (Acad.) U Armoire yratiquée dans l’enfoncement d’un mur ; Grands placards et profonds tiroirs, bonnes armoires de chêne à mettre le linge, voilà ce qu’aime la femme. (Michelet.) 0 Porte à placard, Porte ornée de diverses pièces. Il Placard’ double, Celui qui, dans une baie de porte, est répété devant et derrière. Il Plaecrd feint, Partie de lambris qui fait symétrie avec une porte d’entrée ou une porte d’armoire.

— Écrit ou imprimé qu’on affiche dans les lieux publics, pour faire connaître quelque chose : Afficher un placard. Lire un placard. La liberté n’est pas un placard qu’on lit au coin de la rue. (Lamenn.)

— Écrit injurieux ou séditieux qu’on fait connaître en l’affichant dans les lieux publics : Il fut condamné pour avoir affiché un placard séditieux.

— Affiche indicative des biens a, vendre judiciai cernent.

— Grav. Cul-de-lampe, u Vieux mot.

— Diplomatiq. Lettre ou Pièce en placard, Lettre, pièce quelconque dont le parchemin est dans toute son étendue et non plié.

— Mar. Double poulie plate. Il Soupape de toile ou de cuir disposée a l’orifice d’un dalot.

— Typogr. Epreuve imprimée en colonnes espacées et sans pagination, pour recevoir des corrections.

PLACARDÉ, ÉE (pla-kar-dé) part, passé du v. Placarder. Affiché contre, un mur : Il sera placardé, dans la matinée, une adresse aux Parisiens. (Ste-Beuve.)

— Couvert de placards : Ce mur est tout placardé. (Acad.)

— Fig. Attaqué publiquement par la satire.

PLACARDER v. a. ou tr. {pla-kar-dérad. placard). Coller, afficher sous forme de placard : On vient de placarder une ordonnance depolice. (Acad.) u Couvrir de placards : Il est des gens gui ont ta rage de placarder tous les murs.

— Fig. Railler dans des écrits satiriques : Placarder ses adversaires politiques.

— Mar. Placarder une voile, La doubler lorsqu’elle commence à s’affaiblir.

— Typogr. Mettre en placard : Placarder des épreuves. Il Peu usité.

— Techn. Pratiquer, construire un placard, des placards dans : Placarder un mai’, u Masquer par un placard : Placarder une encoignure.

PLACCIUS (Vincent), bibliographe allemand, né à Hambourg en 1642, mort dans la même ville en 1699. Il s’adonna à l’étude des belles-lettres et de la jurisprudence, non-seulement en Allemagne, mais encore en France, en Italie, en Hollande, puis se fixa dans sa ville natale. Après avoir suivi pendant quelque temps la carrière du barreau, Placcius se tourna vers l’enseignement (1675) et professa la morale et l’éloquence. C’était un studieux érudit, à qui l’on doit les ouvrages suivants : Atlantis retecta sive de navigatione Christophori in Americam poema (Hambourg, 1659, in-8o) ; De interprétatione legum (Orléans, 1665, in-4o) ; Carmina puerilia et juvenilia (Amsterdam, 1667, in-12) ; De scriptis et scriptoribus anonymis et pseudonymis syntagma (Hambourg, 1674, in-4o), ouvrage qu’il s’attacha à compléter dans un supplément publié après sa mort sous le titre de : Theatrum anonymorum et pseudonymorum (Hambourg, 2 part. in-fol.); Institutiones medicinæ moralis (Hambourg, 1675, in-8o); De pseudomagnanimitate aristotelica (1676, in-4o) ; Diæta moralis philosophico-christiana (1686, in-8o) ; De arte excerpendi(16S9, in-8o); De contemptu logicæ apud eos qui ad discendam eam multum temporis collocarunt (1692, in-8o) ; Accessiones ethticæ, juris naturalis et rhetoricæ (1695, in-8o).

PLACE s. f. (pla-se. — Latin platea, place publique, du grec plateia, féminin de plains, large, le même que le sanscrit prilhu, large, étendu, de la racine prith, parth, répandre, déployer. Ce mot est commun à la plupart des langues aryennes : zend peretha, persan parlha, gothique braids, Scandinave flatr, allemand platt, anglais fiât, lithuanien platus, etc. On peut comparer aussi le latin lalus, large, qui semble avoir perdu un p initial, comme le persan lâtu, le plat de la rame, auquel correspond exactement le grec plate, qui a conservé le p). Lieu, endroit, espace qu’occupe ou que peut occuper une personne, une chose : La place est occupée. La place est vide. La place est trop petite pour deux. Il y a place pour vingt couverts. Mettre, ranger chaque chose à sa place, en sa place. Changer des livres, des meubles de place. Prendre place au banquet. Retenir une placb à la diligence. Faites-moi une petite placb à côté de vous. La ville donne à loyer des places dans les marcltés. (Acad.) Il y a pour l’homme un grand charme û changer de place. (A. Karr.)

— Lieu métaphorique : Il semble que l’esprit humain ne peul contenir qu’un certain nombre de vérités ; mais il y a toujours une place pour l’erreur. (Malesherbes.) La nolion de l’être est le fonds commun de la pensée humaine, et l’idée du néant n’y trouve aucune jplace. (Frank.) Dans toute révolution d’idées,

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le scepticisme trouve sa place. (Jouflfroy.) Il y a place pour tout le monde au banquet de la vie. (Général Foy.) Il y a place poar tout le monde au soleil de la révolution. (Proudh.) Quand um droit nouveau réclame sa place au soleil, la plupart des souverains lui font obstacle. (L. Plée). Ce n’est pas la vertu, c’est le génie et le succès qui ont la belle place dans l’histoire. (Vacherot.)

— Par ext. Lieu, situation, rang qui appartient ou convient à une personne, à une chose : Le goût consiste à mettre les choses à ■ leur place. (Volt.) Reste à la place que la nature t’assigna dans la chaîne des êtres. (J.-J. Rouss.) La place de la femme est dans l’intérieur de la maison. (Bautain.) Les hommes, comme les mots, n’ont de prix qu’à leur place. (Pariset.) // faut que chaque chose soit à sa place : ta poésie avec la jeunesse, avec l’âge mûr la raison. (C. Renouvier.) Bien n’est beau, rien n’est vrai qu’à sa place. (E. Scherer.) Le temps en sait beaucoup pour développer ce qui est bien, corriger ce qui est mal, combler les lacunes, satisfaire aux nécessités, mettre enfin chaque chose à sa place et trouver une place pour chaque chose. (Gui201.)

Tout est bien, tout est bon, tout est grand à sa place.

Lamartine.

— Charge, emploi public : Solliciter une place. Avoir une place lucrative, avantageuse. Ce ne sont pas tes places qui honorent les hommes, mais les hommes qui honorent les places. (Agésilas.) Après ceux qui possèdent les premières places, je ne connais personne de ptus malheureux que ceux qui les envient. (Mm* de Maintenon.) Les plus haut es places sont toujours au-dessous des grandes âmes. (Massillon.) On peut se consoler de n’avoir pas les grands talents comme on se console de n’avoir pas les grandes places. (Vauven.) Le pouvoir qui donne les places est tout, du moment que l’opinion qui distribue la considération n’est plus rien. (Mme de StaeL) Tel homme est propre à toute place, la veille du jour qu’on l’y nomme. (Talleyrand.)iï y a des hommes publics pour lesquels le mépris est une espèce d’aimant qui les attache à leurs places. (Chateaub.) La passion universelle des places est devenue la source commune des révolutions et de la servitude. (De Tocqueville.) Dans une société démocratique, il n’est qu’un moyen de donner une place à chacun, c’est de mettre chacun à sa place. (E. de Gir.) Il faut choisir les hommes pour les places, et non les places pour les hommes. (E. de Gir.)

Une place est de droit 6. qui peut s’en passer.

C. DELAVIONS.

Qui mérite une place est loin de l’obtenir ; Et le sot, en rampant, est sûr d’y parvenir.

Picard,

Sans place, dites-moi, vous ne pourries donc vivre ! Mais, pour vouloir ainsi rester au gouvernail, Avec l’État, messieurs, avez-vous passa bail ?

C. Bomjoor.

— Situation d’une personne qui remplit auprès d’une autre personne ou dans une administration des fonctions rétribuées -.N’avoir pas de place. CAercA«r une place. Renoncer à une bonne place. Changer de place. Entrer en place.

— Rang, condition sociale qui résulte de la naissance, des talents, de la fortune, des diverses circonstances de la vie ; Quoique te roi d’Angleterre sût que la princesse sa sœur, recherchée de tant de rois, pouvait honorer un trône, il lui vit remplir avec joie la seconde place de France, que la dignité d’un si grand monarque peut mettre en comparaison avec les premières du reste du monde. (Boss.)

— Lieu public découvert et environné de bâtiments, destiné r soit à l’embellissement d’une ville, soit à certain commerce public : Place publique. La place Vendôme. La place Dauphine. La rue et la place appartiennent aux hommes, le foyer domestique est à la femme. (J. Janin.)

Sur la place, Au milieu de la place, A terre, par terre : Cela est tombé au milieu de la place. Du premier coup de poing, il l’a étendu sur la place. (Acad.) II Être tué sur la place, Tomber mort sur laplace. Être tué, tomber mort sur-le-champ, tout d un coup, à l’endroit même où l’on est frappé, il Demeurer sur la place, Être tué dans une butaille, tomber mort sur le lieu du combat : Il est demeuré deux mille hommes sur la place,

Sur place, A l’endroit même -. Ces marchandises doivent être vendues sur place. La houille résulte de la fossilisation des végétaux SUR place, (L. Figuier.)

Place marchande, Place commode pour, la vente d’une marchandise : Si vous voulez vendre, mettez-vous en place marchande, choisissez une place marchande. (Acad.) il Être, se mettre en place marchande, Être, se) mettre en lieu propre pour être vu et entendu. Il Nous ne sommes pas eu place marchande, Nous ne sommes pas dans un lieu convenable pour parler, pour traiter d’affaires. Il Place de fiacres, de cabriolets, Endroit où doivent stationner les fiacres et les cabriolets à l’usage du public, quand ils ne sont pas employés ; La tête, la fin de la place. Il Voiture, cabriolet de place, Voiture, cabriolet qui stationnent et qu’on loue sur la place.

Prendre la place de quelqu’un, Se substituer à lui s

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C’est un vice-gérant, un blondin favori, Qui prend ea tapinois la place du mari.

Destocches.

Il Mettre à la place d’une personne, d’une chose, Substituer à cette personne, à cette chose ; Je voudrais mettre A sa place quelque habite homme.le vous vois venir, madame, cela me regarde. (Le Sage.) Puisque vous ne touchiez jamais à cet argent, Mettez une pierre en sa place, Elle vous vaudra tout autant.

La Fontaine,

(I Se mettre en ta place, à la place de quelqu’un, Se supposer dans l’état, dans la situation où il se trouve : Le grand défaut des hommes, c’est qu’ils ne SE mettent jamais A la place de ceux qu’ils jugent. (Mme d’Epinay.) Tout écrivain, pour écrire nettement, doit se mettre À la placb de ses lecteurs. (La Bruy.) Voulez-vous savoir comment il faut donner, mettez-vous a la place de celui qui reçoit. (M"»e de Puisieux.) Mon cœur je met sans peine d la place du vôtre.

Racine.

Il Se mettre à la place du niais, Se mettre au milieu de la table. Il À ma place, A sa place, Â. ta place, Si vous étiez à ma place, à sa place, si j’étais à ta place : A ma placb, tu aurais fait comme moi. A ta place, je le renverrais.

Je ne voudrais pas être à sa place, Se dit en parlant d’une personne qui est dans une situation pénible, embarrassante, ou qui est menacée de quelque événement fâcheux.

Céder la place à quelqu’un, Se retirer devant lui, lui abandonner la place qu’on occupait : Si je vous gène, je vous céderai la place. Il Quitter la place, Se retirer, renoncer à ce qu’on faisait : Allons, je ne pourrais me retenir, et il vaut mieux quitter la place, (Mol.)

Laisser place à, Permettre, laisser de la latitude pour :

Je suis vaincu. Pompée a saisi l’avantage D’une nuit qui laissait peu de place au. courage.

Racine-

Non, je ne croirai point qu’un cœur si magnanime Parmi tant de vertus ait laissé place au crime.

Ciiaufobt.

Faire place, Se ranger, laisser un espace libre pour qu’on puisse passer ou circuler.

7- Faire place à, Se ranger pour laisser passer ou pour laisser se placer : Faites place À ce pauvre vieillard. U Donner une place auprès de soi : Venez auprès de nous, nous vous ferons place. (Acad.) Il Céder sa place a : Il y a longtemps que vous êtes là, faites place aux autres. (Acad.)

.., Mes respects redoublent vos mépris Et je vais faire place d ce bienheureux fils.

Racine.

Il Être remplacé par : Les bois abattus FONT PLACE aux champs, aux pâturages, aux hameaux et enfin aux villes. (B. de St-P.) Le droit coutumier a fait place au droit écrit, et la justice y a gagné. (E. de Gir.) Le temps est venu où l’allégorie doit faire place A la réalité. (Proud.)

Mon respect a fait place aux transports de la reine.

Racine.

Il Céder à :

Je prodiguais mon sang, tout fit place d mes ormes.

Racine.

Faire faire place, Faire écarter pour ouvrir un espace libre : Les esclaves détournent la foule et font faire place. (La Bruy.)

Il 5e faire place, Se faire faire place, Pénétrer, arriver, se mettre où l’on veut être, en écartant les autres devant soi : Il se fait faire place. (La Bruy.)

Le chantre arrive et te fait place.

Boileau.

Faire place nette, Vider le logement qu’on occupait dans une maison, en citer les meubles, il Ne rien laisser, changer tout : Un ministre qui.ne ferait pas place nette dans son département et qui ne remplacerait pas tous les hommes capables par des hommes dévoués passerait pour un sot et un ingrat. (E. About.)

Prendre la place de, Ss substituer à ; Le cœur de Corneille fut aride ; le raisonnement prenait la place du sentiment, (Grimm.) Là où l’illusion cesse, la résignation vient prendre sa place dans l’esprit, (E. Pelletan.)

Ne pas tenir, ne pas rester en place, Aller et venir sans cesse, être tourmenté, impatient : Je ne puis rester en place ; je suis sûr que ce malheureux jeune homme s’est éloigné désespéré. (Scribe.)

La place n’est pas tenable, On ne saurait y demeurer sans une extrême incommodité, sans souffrir beaucoup : J’ai quitté cette maison, LA PLACE N’ÉTAIT PAS TKNABLB.

— 5e tenir à sa place, Observer les bienséances qu’exige sa condition, son état : Je ne m’oubliai point, je tas tenais A ma place. (J.-J. Rouss.)

Être à sa place. Être à l’endroit, dans la situation, dans l’emploi que l’on mérite ou pour lequel on est fait : Cet homme n’Est pas A sa place dans un bureau. Ce mot serait très-heureux s’il Était À SA placb.

— Auoir, obtenir, conserver une place dans, Demeurer en possession de : Vous avez une large place dans mon estime.

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— TVouuer sa place, Trouver place, Être placé, introduit, mentionné : Ce fait trouvera Sa place dans l’histoire. Un livre consacré d l’interprétation des fables que Bayle ne trouvait bonnes qu’à amuser les enfants A pris place parmi les œuvres les plus sérieuses de notre siècle. (Renan.)

Remettre quelqu’un à sa place, Le rappeler au respect, aux égards qu’il doit : Toute femme obligée de remettre un homme A sa place a perdu la sienne. (A. d’Houdetot.)

Compliment de la place Maubert, Insulte grossière.

À côté, il y a delà place, Se dit pour narguer quelqu’un qui manque le but qu’il visait.

— Ellipt. Place l placet Faites de la place, écartez-vous : Place, place à la coiffeuse de madame l (Mariv.)

Messieurs, j’ai fait comme vous autres ; Honorables faquins, placel je suis des vôtres.

Ponsard.

U En placel Mettez-vous en place : En place pour ta contredanse I

— Prov. Qui va à la chasse perd sa place ; Il est aujourd’hui Saint-Lambert, qui quitte sa place la perd, Quand on quitte sa place, on est exposé à la trouver occupée lorsqu’on revient. Il Les vieux font place aux jeunes, A mesure que les jeunes gens avancent dans la vie, tes vieillards s’en retirent ; les jeunesse substituent progressivement aux vieux.

— Archit. Espace destiné pour bâtir ou occupé par des bâtiments déjà construits.

— Enseignera. Rang qu’un élève obtient par sa composition : On compose demain pour tes places. On donne aujourd’hui tes places. Il a eu la première place, une bonne place, une mauvaise place,

— Pratiq. En son lieu et place, À sa place, en son nom : Son mandataire s’est présenté à l’audience en son lieu et place.

— Jeux. Tirer les places, Tirer l’ordre des

places pour savoir où chaque joueur doit se

placer, ou dans quel ordre doit venir sou tour de prendre part au jeu.

— Manège. Espace entre deux poteaux destiné à un cheval, dans une écurie.

— Art milit. Forteresse, ville de guerre : Place frontière. Place maritime. Place imprenable, inexpugnable. Fortifier une place. Assiéger, prendre une place. Enlever une place d’assaut. Prendre une place par famine. Ravitailler une place. Depuis l’invention de la poudre, il n’y a plus de places impreuables. (Montesq.) Il Fig. Situation qu’il s’agit de conquérir : Diantrel vous êtes du premier coup au centre de la place. (Balz.)

Il Siège de. l’état-major dans une ville : Aller 4 la place, il Place forte, Localité défendue par des fortifications permanentes. H Place régulière, Celle dont les angles, les côtés, les bastions et les autres parties sont égaux. Il Place irrégulière, Celle dont les côtés et les angles sont inégaux, il Places eu première ligue, Celles qui couvrent les provinces frontières d’un État, u Places de seconde ligne, de troisième ligne, Celles qui forment une espèce de seconde, de troisième enceinte, derrière la première. Il Place d’armes, Lieu spacieux, destiné à des revues, à des exercices militaires ; partie des tranchées dans laquelle on réunit, pendant un siège, les troupes destinées à repousser les sorties ; ville frontière où se trouve le dépôt principal des vivres, des munitions de l’armée, et sous laquelle les troupes peuvent se retirer en cas de besoin ; espèce de chemia couvert qui traverse toute la largeur d’un fossé sec. u Place d’armes retirante, Emplacement ménagé dans le chemin couvert, aux angles rentrants, et dout l’intérieur est défendu par un petit ouvrage nommé réduit déplace alarmes, u Place d’armes saillante, Emplacement semblable, mais dépourvu de réduit, établi dans le chemin couvert, aux angles saillants de la demi-lune et des bastions, u Places basses. Casemates et flancs de bastion défendant le fossé et la courtine. Il Place d’alarme, Lieu où une troupe occupant un village doit se rassembler en cas de surprise ou à 1 approcha de l’ennemi. [1 En place, reposl Commandement qui suspend momentanément l’exercice de l’infanterie, sans que les hommes puissent rompre les rangs et abandonner la place qu’ils occupent. Ane. mar. Place d’armes, Partie d’un navire occupé par le corps de garde, et qui était située entre le grand mât et la dunette,

— Pop. Estomac, poitrine ; Mes jambes ne valent plus rien, mais la place d’armes est encore solide.

" — Coimn. Lieu du change, de la banque ; lieu où les banquiers, les négociants s’assemblent dans une ville, pour y traiter des affaires de leur commerce, de leur négoce : Négocier un billet sur la place. Avoir du crédit sur la place. Ces actions n’ont pas cours sur la place, il Corps des négociants, des banquiers d’une ville ; canimerce géneTal de cette ville : Cette marchandise ne s’écoulera pas sur la place de Paris. Sa signature n’est pas acceptée sur ta place de Lyon. Il Jour de place, Jour où les négociants d’une villa ont coutume de s’assembler, u Faire des traités de place en place, Faire tenir de l’argent d’una ville à une autre par le moyen de lettres do change. Il Faire la place, Se dit des commis

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