Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 3, Phen-Pla.djvu/369

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

PIAN

PLAN

PLAN

PLAN

1137

pêra, l’artiste fit deux, dernières tentatives dramatiques à Feydeau, tentatives- infructueuses qui l’éloignèrent pour toujours de la scène. Décoré de l’ordre de la Légion d’honneur en 18U, après une grande scène lyrique à’Ossian, dont le sujet avait flatté lu prédilection bien connue de Bonaparte pour le j)seudo-barde gallois, Plantade succéda, en 1816, à Persuis, dans la maîtrise de la chapelle royale, et, dès ce moment, se consacra entièrement/à la musique religieuse. Parmi les nombreuses compositions de ce genre échappées à sa plume, on a remarqué sa Messe des morts, exécutée souvent à Saint-Denis pour les cérémonies funèbres, et le Te Jh’itm écrit à l’occasion du sacre de Charles X. Comme nous l’avons dit plus haut, Platitude avait été nommé professeur de chant au Conservatoire en 1799. Admis à la retraite en 1807, réintégré dans son poste le l« janvier 1815, réformé en 1816, rappelé le 1er janvier 1818 et enfin mis déiinitivement à la retraite en 1828, l’artiste perdit, a la révolution de 1830, la maîtrise de la chapelle royale. Le gouvernement lui conserva toutefois sa place de chef de chant à l’Opéra, position qu’il garda jusqu’à sa mort. Parmi ses opéras, nous citerons : les Deux sœurs, en un acte (1791) ; les Souliers mordorés, en deux actes (1793) ; Palma, en deux actes (1797) ; Zoé, en un acte (1800)- Bayard à La Ferlé, en trois actes (1811) ; le Mari de circonstance, eu deux actes (1813) ; Blanche de Castille, avec Habeneck, composé pour l’Opéra et non représenté.

PLANTADE (Charles-François), compositeur, nls du précédent, né à Paris le 14 avril 1787, mort dans la même ville le 25 mai 1370. Après avoir achevé son éducation et ses études musicales au Conservatoire, il fut appelé sous les drapeaux et servit sept ans. Il était sous-lieutenant dans la jeune garde, lorsqu’il quitta le service pour s adonner tout entier à la composition. Ses premiers essais obtinrent du succès ; néanmoins, sur le conseil de son père, il entra, comme employé, au ministère des finances, où il parvint au poste relativemont élevé de chet de bureau au mouvement général des fonds. Cependant ses occupations administratives ne lui faisaient pas oublier la musique, pour laquelle il s’était passionné dans les premières années de sa vie. 11 lui consacrait tons ses loisirs et l’on peut aisément se rendre compte de sa fécondité en songeant que le nombre de ses productions signées ne s’élève pas à moins de trois cents.

lin 182S, il fut l’un des membres fondateurs de la société des concerts du Conservatoire. Eu outre, il devint, sous la direction d’Auber, secrétaire agent comptable de la musique du roi Louis-Philippe. Nous ne devons pas omettre de fuire mention ici des services qu’il a rendus à la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, du syndicat de laquelle il fut, dès la création (1851), nommé président, puis président honoraire et en même temps trésorier. Enfin, en 1854, il fut appelé au théâtre de l’Opéra comme chef des bureaux de l’administration, emploi qu’il quitta pour la maison de l’empereur lorsque l’Académie de musique passa dans les attributions de ce ministère.

Artiste de race et de nature, bien qu’affectionnant le genre familier, Plantade est toujours resté dans les limites du goût. Il a laissé un répertoire de chansonnettes qui suffiraient k défrayer toute une série de concerts, et, chose digne de remarque, ses dernières productions n’ont aucun caractère seuile et ne le cèdent en rien à ses premiers succès. L’une de ses chansons, éditée il y a quelques années à peine, a été chantée dans toutes les villes de France et il n’est pas de réunion où Uerlhelser ne l’interprète encore avec la verve qu’on lui connaît. Nous voulons parler du Baptême du petit ébattisse, ce succès de fou rire qui ne s’éteindra pas de sitôt. Buu nombre de ses œuvres légères qui ont charmé notre enfance sont encore toutes vivaces aujourd’hui. Citons au hasard : les Jolis soldats, Madame Gibou, le Retour du voltigeur, le Volcan d’amour, la Lettre de Félicité à Isidore, Adélaïde, la Chanson de Fortunia ; puis, dans un ordre plus sérieux : le lletour de Pierre, la Chute des feuilles, le rondeau de Ketlly, etc., etc.

Plantade eut pour collaborateurs F. de Courcy, Désaugiers, E. Barateau, Alex. Dumas, Vial, Th. Muret, Léon Halévy, Charles Delunge, Bouiget, qui lui donnèrent tour à tour leurs productions afin qu’il les mit en musique. C’était le meilleur moyen de les l’aire connaître et de leur assurer le succès.

PLANTAGE s. m. (plan-ta-je — rad. planter). Action ou manière de planter : Le plantage du blé est une opération fort coûteuse. (il. de Ilombasle.) 11 Dans les colonies, Plantation de cannes à sucre, de café, de tabac. Mar« Charpente placée dans une eorderie, et composée de poteaux sur lesquels ust fixé un madrier percé de trous où tournent les axes dos manivelles servant à tordre les cordages.


PLANTAGENET ou PLANTE-GENET, dynastie de rois d’Angleterre, dont le surnom vint, dit-on, de ce que son fondateur Geoffroy V, comte d’Anjou, portait ordinairement une branche de genêt à sa toque. Au reste, on ne sait rien de bien certain sur l’origine de cette qualification. Les Plantagenets occupèrent le trône d’Angleterre depuis Henri II (1154), fils de Geoffroy, jusqu’à l’avènement de Henri VII (1485). Dans le xive siècle, ils s’étaient divisés en deux branches rivales, York et Lancastre, qui donnèrent naissance aux factions de la Rose blanche et de la Rose rouge-

Dans les dépendances de l’ancienne abbaye de Fontevrault (Maine-et-Loire) se trouvent quatre tombeaux surmontés de statues couchées. Là furent enterrés quatre membres de la famille des Plantagenets : Henri II, son fils Richard Cœur de Lion, Éléonore de Guyenne, femme de Henri II, et Élisabeth, femme de Jean sans Peur. En 1867, le gouvernement anglais demanda la permission de faire enlever ces quatre monuments historiques ; mais cette demande fut repoussée. Au sujet de ces statues, un plaisant composa alors les couplets suivants :

C’est des vieux rois de pierre
Qu’ont régné sur l’Anjou ;
Ils portaient pour bannière
Un plante’ à genêt, d’où
Leur vint par sobriquet
Leur nom d’ Plantagenet.

C’était dans la batailla
De rudes compagnons ;
Comme rois, rien qui vaille,
Sans foi, cruels, larrons....
Mais, en fait d’ monuments,
Faut pas voir c’ qu’est dedans.

L’adultèr’, l’ sacrilège,
Le meurtr’, la trahison,
La honte et son cortège
Ont souillé leur blason....
Voila le bilan net
Du nom d’ Plantagenet.


PLANTAGENET (Edmond), comte DE KENT, prince anglais, né en 1302, exécuté à Londres en 1339. Il était fils d’Édouard lé, roi d’Angleterre, et de Marguerite de France. Son frère Édouard II lui donna le titre de-comte de Kent (1322) et l’envoya, deux ans plus tard, en France pour y défendre les conquêtes anglaises contre Charles IV. Edmond Plnntagenet, dépourvu de talents militaires, s’enferma dans La Héole et fut contraint de capituler. Peu de temps après, il adopta le parti de sa belle-sœur, la reine Isabelle, retourna en Angleterre, prit part à la révolution qui mit sur le trône son neveu Édouard IIE (1557) et devint membre du conseil de régence ; mais, irrité de voir Isabelle s’emparer de l’autorité tout entière, il se joignit aux barons mécontents et fut bientôt arrêté, ainsi que d’autres personnages qui gênaient le favori Mortitner. Accusé d’avoir comploté de renverser le jeune roi et condamné à subir le supplice des traîtres, il eut la tête tranchée.


PLANTAGENET (Édouard), comte de Warwick, prince anglais, né en 1175, exécuté à Londres en U99. U était fils de George, duc de Clarence, et, par conséquent, neveu des rois d’Angleterre Édouard IV et Richard III. Son oncle Édouard IV le fit venir à sa cour et lui donna le titre de comte de Wartvick. Sous Richard lit, il reçut le titre d’héritier présomptif ; mais ce prince soupçonneux le relégua bientôt dans un château du "ïorkshire. Dès qu’il fut monté sur le trône (US5), Henri VU s’empressa de faire conduire Édouard Plantagenet à la Tour de Londres, dans la crainte de trouver en lui un compétiteur dangereux. Plusieurs imposteurs, L. Simnel, Wulford, Perkins "Warbeck, usurpèrent le nom du jeune prince et suscitèrent des troubles dans le royaume. Warbeck, ayant été enfermé à la Tour de Londres, y trouva Édouard Plantagenet, se lia avec lui d’une étroite amitié, et les deux détenus formèrent, en 1199, un plan d’évasion qui fut découvert. Traduit devant la Chambre des communes, le dernier rejeton mâle de la race des Plantagenets fut condamné à-la peine capitale par la Chambre des lords, comme coupable de haute trahison, et il eut la tète tranchée dans l’intérieur de la Tour. — Sa sœur, Marguerite Pi, antagiînbt, comtesse de Salisbury, qui fut la mère du cardinal Pôle, fut également décapitée en 1541.


PLANTAGINÉ, ÉE adj. (ptan-ta-ji-nédu lat.plantayo, plantain). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au plantain.

— s. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, ayant pour type le genre plantain.

— Encycl. La famille des plantaginées renferme des végétaux herbacés, rarement sousfrutescents, à feuilles alternes ou opposées, quelquefois toutes radicales et réunies en rosette, entières, dentées ou pennatilides, quelquefois charnues. Les fleurs sont ordinairement hermaphrodites et groupées en épis terminaux compactes et plus ou moins longs ; quelquefois elles sont diclines ou polygames. Dans tous les cas, elles présentent un calice persistant, à quatre divisions scarieuses sur les bords ; une corolle tubuleuse, membraneuse, a quatre lobes ; quatre étamines (rarement moins), a filets grêles et allongés, insérés sur le tube de la corolle, à anthères oscillantes et caduques ; un ovaire libre, le plus souvent à deux loges uniovulées ou pluriovulées, surmonté d un style simple terminé par un stigmate indivis ou, plus rarement, bifobé. Le fruit est ordinairement une pyxide membraneuse, plus rarement un nucule raonosperme ; les graines, sous un tégument

membraneux ou mucilagineus, renferment un embryon droit, entouré d’un albumen charnu. Cette petite famille, qui a quelques affinités avec les plumbaginées, comprend les genres plantain, littorell’e et bouguérie. Ces végétaux sont répandus surtout dans les zones tempérées-, ils sont rares sous les tropiques et dans les régions froides ; on les trouve souvent au voisinage des habitations et dans les terrains sablonneux et salés. Leurs propriétés sont peu marquées ; ce sont des plantes astringentes, un peu amères, la plupart assez recherchées par les bestiaux ; leurs graines sont mucilagineuses et antiophthalmiques.

PLANTAGINELLE s, f. (plan-ta-j’t-nè-ledimin. du lat. plantago, plantain). Bot, Syn.

de LITTORELUS.

PLANTAGO s, m. (plan-ta-go — mot lat. dérivé de planta, plante). Bot. Nom scientifique du genre plantain.

PLANTAIN s. m. (plan-tain-lat. plantago, même sens). Bot. Genre de plantes, type de la famille des plantaginées, comprenant environ cent vingt espèces, répandues surtout dans les régions tempérées de l’hémisphère nord : Le plantain majeur a eu une trèsgrande réputation auprès des médecins anciens. (P. Duehartre.)£« plantains se multiplient principalement dans les prairies, lorsqu’elles sont fatiguées de porter des graminées. (Bosc.) Le plantain ne contient point sensiblement de principes volatils actifs. (V. de Bomare.) 11 Plantain arbre, Nom vulgaire au bananier, dans certains pays. D Plantain aquatique ou Plantain d’eau, Nom vulgaire de 1 alisme outtûteau. Il Plantain de moine ou Plantain des étangs, Noms vulgaires de lalittorelle. Il Plantain de montagne, Nom vulgaire du doronic plantain. 1 ! Plantain pulicatre, Nom vulgaire de l’inule à feuilles de plantain.

— Pharm. Eau de plantain, Eau distillée que l’on prépare avec le plantain, et que l’on emploie comme lotion dans les ophthalmies. Encycl. Les plantains sont des végétaux.

annuels ou vivàees, ordinairement acauies et à feuilles toutes radicales ; les fleurs, groupées en épis terminaux sur des pédoncules radicaux ou axillaires, ont un calice et une corolle a quatre divisions et quatre étamines ; le fruit est une petite capsule membraneuse. Les espèces de ce genre sont très-nombreuses, et la France en possède pour sa part une vingtaine. La plupart croissent abondamment dans les prairies, les lieux herbeux, les pelouses, les terres incultes, les friches, les jachères, au bord des chemins, etc. Quelquesunes ont une certaine importance en médecine, en agriculture ou dans l’industrie.

Le plantain majeur ou grand plantain est une plante vivace, à feuilles larges, toutes radicales, groupées en rosette. Il est très-repandu dans tous les terrains gras et humides, le long des haies, sur les berges des fosses, dans les jardins et surtout dans les prairies ; pour peu que celles-ci soient vieilles ou épuisées, il les envahit en étouffant sous ses larges feuilles les plantes plus délicates. On cherche donc souvent à le détruire ; pour cela, on peut, vers lu fin de l’hiver, le faire arracher avec une pioche a fer étroit ; mais il vaut mieux encore rompre la prairie, labourer le sol, y cultiver de l’avoine pendant un an, puis remettre le terrain en pâturage.

Ce n’est pas que le plantain soit par lui-même une herbe sans valeur ; ses feuilles plaisent beaucoup aux chèvres, aux moutons et aux cochons ; elles ont une saveur amère, herbacée, astringente ; leur infusion précipite en noir les sels de fer. Elles ont eu autrefois une grande réputation en médecine ; on administrait leur décoction ou l’eau distillée contre les maladies des yeux. On les vaDtait contre la phthisie. On a attribué à leur suc, ainsi qu’à la décoction des racines, des propriétés fébrifuges. Aujourd’hui, elles ne servent guère que pour l’usage externe. On les applique en cataplasme sur les dartres, contusées et réduites en pulpe sur les ulcères ; on a prétendu, mais à tort, qu’elles pouvaient guérir le cancert La décoction des feuilles et des racines sert en fomentations contre les contusions, ainsi que contre les cuissons et les démangeaisons de l’anus. En un mot, le plantain est usité comme astringent et vulnéraire ; mais on ne doit pas perdre de vue que les bons effets produits par l’application de ses feuilles sur les plaies résultent surtout de la conservation d’une humidité lubritiante et de la suppression du contact de l’air esté trouve dans les lieux sées et arides, et surtout sur les montagnes calcaires.

Le plantain lancéolé est aussi vivace et se reconnaît aisément à ses feuilles longues, lancéolées ou linéaires, velues, blanchâtres, marquées de trois et plus souvent de.cinq nervures longitudinales très-apparentes, et a ses épis blanchâtres, ovoïdes ou oblongs, très-courts et compactes. Il est très-commun dans toute l’Europe et croit le long des chemins, dans les pâturages, les prairies sèches, les gazons, les pelouses. Il partage tes propriétés du grand plantain ; mais il est moins nuisible

et de la suppression

rieur.

Les racines du plantain majeur peuvent être recueillies toute l’année, les feuilles avant la lloraison, car plus tard elles deviendraient dures et coriaces, les graines ou les épis à leur maturité. Ces graines sont fort goûtées des petits oiseaux chanteurs, et il est rare qu’on n’en mette pas quelques épis sur leur cage ; elles forment mémo, à Paris et ailleurs, l’objet d’un petit commerce qui fait vivre de pauvres femmes. Elles contiennent dans leur épisperme une matière inucilagineuse très-abondante qui se gonfle dans l’eau ; cette propriété se retrouve, du reste, à un degré plus ou moins inarqué, dans les autres espèces.

Le plantain moyen diffère du précédent par sa taille plus petite ; ses feuilles moins grandes, un peu plus velues, plus étalées ; ses épis plus court». Il possède d’ailleurs les.mêmes propriétés et peut lui être substitué. On le

dons les prés, parce que ses feuilles, qui atteignent 010,22 de longueur, ne s’étalent pas, mais sont au contraire dressées, au point qu’on peut les faucher sur un terrain uni. Aussi le cultive-t-on en Angleterre eommo fourrage ; on a même proposé d’en faire autant en France ; mais il ne semble pas que cette culture puisse être avantageuse sous un climat relativement sec. D’un autre cote, les bestiaux le broutent sans le rechercher beaucoup ; toutefois, d’après Haller, c’est il cette plante que le laitage des Alpes doit ses hautes qualités..

Le plantain corne-de-cerf est une espèce annuelle, à feuilles profondément découpées en segments presque linéaires et à fleurs blanchâtres formant un long épi terminal. 11 habite l’Europe centrale et méridionale, et croit dans les lieux secs et sablonneux, ou il couvre souvent, à lui seul, des espaces considérables. On le mange en salade ou en épinards. Il est brouté par les chèvres et les moutons....

Le plantain maritime est vivace ; il a les feuilles semi-cylindriques, entières, dressées, et des fleurs en épi allongé. Il croit sur les bords de la mer, souvent en très-grande abondance ; mais il végète aussi très-bien dans l’intérieur des terres. Comme il monte d ailleurs jusqu’à om^û, que ses feuilles sont nombreuses et aisées à faucher, c’est celui qui serait le plus susceptible d’entrer avec avantage dans la composition des prairies artificielles. Il est recherché par tous les animaux domestiques, et surtout par les vaches et les chevaux.

Le plantain des sables est une espace annuelle, à tiges feuillées, et répondue dans l’Europe centrale et méridionale. Ses graines, beaucoup plus riches eu mucilage que celles des autres espèces, sont employées en médecine comme émollientes ; on les administre quelquefois en décoction contre la gonorrhee. On s’en sert aussi, dans le bas Languedoc, pour gommer les mousselines.

Le plantain psyltion, vulgairement nommé herbe aux puces, est aussi annuel et a la tige feuillée et. rameuse. Il croît abondamment sur les sols sablonneux les plus arides. Le mucilage qui se trouve en grande proportion dans ses graines est employé, dissous dans 1 eau, comme émollient dans les inflammations et, en particulier, dans celles des yeux. On s en sert pour préparer la bandoline que les coiffeurs emploient pour fixer les cheveux. On a attribué à ces graines la prétendue vertu de chasser les puces. La plante a été recoinmandée comme engrais vert.

Parmi les autres espèces, nous citerons le plantain œil-de-chien, qui jouit des propriétés du précédent ; les plantains velu, rude, blanchâtre, des Alpes, des bois, etc., usités en médecine ou en économie domestique.

PLANTAIRE adj. (plan-tè-re — du lat. planta, plante du pied). Anat. Qui appartient a la plante du pied : Nerfs plantàirks. Artères plantaires. Aponévroses plantaiuks. Arcade plantaire. Voûte plantaire.

— s. m. Nom de divers muscles de la plante du pied : Le plantairb grêle.

— Encycl. Aponévrose plantaire. C’est une couche fibreuse, épaisse, dense, résistante, triangulaire, intimement adhérente à la peau et fournissant des insertions à plusieurs muscles de cette région. Elle s’attache en arrière aux éminences postérieures et inférieures du caleanéum et se confond en devant avec les ligaments des articulations métatarso-phalan-’iennes des orteils. Les anatomistes divisent cette aponévrose en trois, savoir une moyenne et deux latérales. L’aponévrose plantaire moyenne, extrêmement forte, s implante à la tubérositô interne du caleanéum, se rétrécit immédiatement pour s’élargir graduellement sans diminuer notablement d epaisseur. Parvenue au niveau des extrémités antérieures des métatarsiens, elle se divise en quatre bandelettes, qui se bifurquent elles-mêmes pour embrasser les tendons fléchisseurs des quatre derniers orteils, leur forment une gaine qui s’insère au ligament glénoïdien antérieur des articulations inétutarso-phalangiennea et se continuent avec les gaines tendineuses des orteils. L’aponévrose plantaire externe, très-forte dans sa moitié postérieure, mince dans sa moitié antérieure, donne attache, par sa face supérieure, au muscle abducteur du petit orteil et se bifurque au niveau de l’extrémité postérieure du cinquième métatarsien. L’aponévrose plantaire- interne est mince ; elle commence en arrière par une arcade étendue da la malléole interne au caleanéum y elle s’attache, par son bord interne, au bord interne du tarse et se continue avec le ligament annulaire dorsal et avec l’uponévrose dorsale du pied ; elle se continue, par son bord externe, avec 1 aponévrose plantaire moyenne, ou plutôt elle s©

143