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Claude - Gaspard Baehet, sieur de Méziriac (1612, in-8»). Cette rareté bibliographique a été rééditée par M. Labosne (1874, in-18). Tous les problèmes compilés par le sieur de Méziriac ne sont pas aussi plaisants et détectables que le titre le promet ; quelques-uns même sont d’un ordre trop élevé pour plaire beaucoup à ceux qui ne sont pas profondément versés dans les études mathématiques, mais il s’en rencontre dans le nombre qui sont assez curieux. L’auteur donne, par exemple, la clef de quelques problèmes de, cartes qui, en apparence, sont de la magie blanche et qui ne reposent que sur des calculs très-simples. Une de ces amusettes est assez ingénieuse ; l’auteur indique la manière suivante de deviner un nombre pensé par quelqu’un : « Premièrement, fais tripler le nombre pensé et fais après prendre la moitié du produit, s’il se peut faire sans fraction, et, s’il né se peut faire autrement, fais-y ajouter 1 ; puis prendre la moitié du tout, laquelle moitié fais de rechef tripler et demande combien de fois il y a 9 dans ce dernier triple. Lors, pour chaque 9, prends 2 et tû devineras le nombre pensé. Prends garde, seulement, que, s’il a fullu ajouter l pour prendre la moitié, il faut aussi ajouter l au nombre que tu trouveras, prenant 2 pour chaque 9. Exemple ; quelqu’un a-t-il songé fi, qu’il le triple, viendra 18 ; qu’il en prenne la moitié, il aura 9, qu’il le triple, viendra 27 où 9 est. . contenu 3 fois ; partant, tu prendras 3 fois ï, soit 6, pour le nombre pensé. »

Prolilème* historique», par M. J. Loiseleur (Hachette, 1867, in-18), L’auteur a réuni sous ce titre des études relatives à quelques questions historiques controversées, a des problèmes qui, en définitive, restent insolubles. Ces questions ont toujours un certain attrait de curiosité, précisément parce qu’une solution précise leur fait défaut ; celles que M. Loiseleur a choisies : Masarin a-t-il Épousé Anne d’Autriche ? Gabrielle d’Estrées est-elle morte empoisonnée ? sont de celles sur lesquelles, la’ lumière ne sera jamais faite complètement. Elle ne pourrait 1 être que par la découverte d’un document authentique resté jusqu’ici inconnu ; or, si l’on admet l’affirmative, il n’est guère possible, dans aucun des deux cas, qu’un document de ce genre existe ; le premier souci des intéressés a dû être de ne laisser derrière eux aucune preuve écrite, aucun témoin dénonciateur, et, en effet, ni les recherches faites dans le but de trouver ces preuves, ni le hasard des découvertes opérées depuis le temps qu’on fouille avec tant de soin les archives et les dépôts de papiers d’État n’ont amené, pour ces deux questions spéciales comme pour bien d’autres restées obscures^ aucun résultat nouveau. Reste, pour éclaircir ces sortes de problèmes, sinon pour les résoudre, l’ensemble des témoignages connus, dont il est toujours possible par une analyse plus serrée, par des rapprochements et des concordances, d’extraire des hypothèses plus ou inoins satisfaisantes. C’est ce qu’a fait M. Loiseleur.

Sur la première question, Mazarin a-t-il épousé Anne d’Autriche ? Michelet, Henri Martin et V. Cousin tiennent pour l’afftrmative ; à l’aide des mêmes documents, qui sont surtout les Mémoires de Mme de Mottevilie, les Carnets de Masarin, publiés par M. V. Cousin, et la correspondance du cardinal avec Anne d’Autriche, M. Loiseleur arrive à là conclusion opposée, c’est-à-dire qu’il remet en question ce qui paraissait résolu et donne de fortes raisons de douter, car, pour la certitude absolue, il ne faut pas songer à la rencontrer. Il en est de même pour le second problème relatif à la mort de Gabrielle d’Estrées, problème dont les termes sont plus compliqués, plus dramatiques, et qui est par cela même plus intéressant. Cette jeune femme, aimée passionnément, qui meurt tout d’un coup à la veille d’être reine de France, quand ses robes de mariage sont déjà commandées, quand Henri IV lui a déjà, passé au doigt l’anneau de noces, et lorsqu’il est permis de croire que son élévation devait exciter tant dé jalousies et de convoitises, n’a pu mourir ainsi qu’empoisonnée. C’est le sentiment de tous les historiens, qui ne peuvent croire à un hasard en quelque sorte miraculeux. Cependant, en étudiant de près toutes les circonstances, en confrontant tous les témoignages, M. Loiseleur montre d’abord qu’aucun parti, en groupe, n’avait intérêt à sa mort, qu’aucun ne pouvait en profiter ; puis, qu’en ce qui regarde les jalousies privées, aucun des individus soupçonnés par l’histoire, le grand-duc de Florence et Zamet, son agent, La Varenne, le valet de chambre de Henri IV, Sully, etc., n’a pu ni dû tenter un coup pareil. Là encore le résultat est tout négatif. M. Loiseleur détruit parfaitement toutes les conjectures à l’aide desquelles les historiens ont affirmé l’empoisonnement, mais le fait lui-même n’en subsiste pas moins, en dehors des conjectures à l’aide desquelles on veut l’expliquer. Ainsi Michelet et Sismondi s’appuient, pour incriminer le frand-duc de Florence, sur ce que le mariage e sa nièce avec Henri IV, primitivement décidé, fut ajourné par sa liaison avec Gabrielle et réalisé enfin dès que celle-ci fut morte : donc c’est le grand-duc qui l’a fait empoisonner pour lever l’obstacle. En rapprochant les dates, M. Loiseleur ruine cette hypothèsé : le mariage projeté avait été

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rompu dès 1592, sept ans avant la mort de Gabrielle ; dans l’intervalle, le roi de France et le grand-duc étaient devenus ennemis jurés à cause de l’aiîaire du château d’If dont ce dernier s’était emparé et qu’il ne rendit que sous la menace d’une guerre ; aucune négociation.matrimoniale ne fut reprise. M. Loiseleur réfute de môme les motifs d’intérêt qu’aurait eus Zamet à se défaire de la favorite, etc. Mais les indices sur lesquels les

’ historiens se sont fondés pour croire à l’empoisonnement n’en subsistent pas moins : c’est d’abord l’espèce de terreur éprouvée par Gabrielle dans la maison de Zamet dès qu’elle y eut bu un verre d’eau qui fut suivi pour elle d’horribles convulsions ; elle veut sortir de cette maison sur l’heure, quoique mourante, et exige qu’on la transporte chez elle ; c’est, bien plus encore, ce singulier message de La Varenne qui annonce à Henri IV la mort de sa maîtresse vingt-quatre heures avant qu’elle ait eu lieu et qui le fait rebrousser chemin alors qu’il accourait au galop, appelé par une lettre de Gabrielle elle-même. On y a vu, non sans raison peut-être, un bien grand désir de ne pas laisser la mourante confier ses soupçons au roi.

Ainsi le doute subsiste toujours. Ces sortes

d’études n’en ont pas moins de l’intérêt. Pour mener à bien ces enquêtes judiciaires rétrospectives, il faut fouiller tous les documents, ne pas se contenter des aperçus généraux de l’histoire, scruter tous les mystères de la vie intime, rapprocher les plus petites circonstances, les coïncidences d’événements, ne pas perdre de vue le inoindre détail. C’est ce que M. Loiseleur a fait avec une certaine perspicacité. L’intérieur de la cour de la Régente, comme celle de Henri IV, est étudié de très-près, de façon h faire saisir toutes les intrigues qui s’y mouvaient, à montrer le jeu d’une foule de personnages infimes, que la grande histoire dédaigne et qui, cependant, sont, dans le palais des rois, les véritables souverains.

Problème «ocial (SOLUTION Du), par Proudhon. V. solution.

PROBOLE s. f. (pro-bo-Ie — du gr. probolé, extension ; de pro, en avant, et de oallô, je jette). Théol. Génération du Verbe par l’extension de la substance du Père.

PROBOLÎNGO, ville de l’île de Java, dans les possessions hollandaises, à 25 kilom. S.-E. de Passarouang ; ch.-l. d’un district. Nombreuses ruines. Cette ville fut le refuge du bouddhisme, après l’introduction de l’islamisme, dans la Malaisie. Le sol du district, presque entièrement volcanique, est bien cultivé et produit en abondance du riz, du mais, du bois de tek, etc.

PROBOSCÉPHALÉ, ÉE adj. (pro-boss-séfa-lé

— du gr. proboskis, trompe ; kephalé, tête). Zool. Qui a la tête allongée en trompe.

— s. m. pi. Ordre d’entozoaires.

PROBOSCIDACTYLE S. f, (pro-boSS-si-dakti-la

— du gr. proboskis, trompe ; daktulos, doigt). Acal. Genre d’aealèphes médusaires. de la famille des géryonides, dont l’espèce type vit sur les côtes du Kamtchatka.

PROBOSCIDE s. f. (pro-boss-si-de — gr. proboskis ; de pro, en avant, et de boskà, je pais). Blas. Trompe de l’éléphant : Fittz, en Silésie : De gueules, parti d’argent à deux proboscidbs adossées, tes naseaux en haut, de l’un en l’autre.

— Mamra. Nom scientifique de la trompe de l’éléphant et de quelques autres mammifères. Il Peu usité.

— Entom. Trompe des insectes diptères. PROBOSCIDE, ÉE adj. (pro-boss-si-dé rad. proboscide). Zool. Qui est muni d’une trompe,

— s. f. pi. Helminth. Genre de vers intestinaux, voisin des ascarides.

— Encycl. Les proboscidées sont caractérisées par un corps allongé, cylindrique, grêle, terminé en avant par un museau aigu ; la bouche située au bas du museau et constituée par un pore qui donne issue à une trompe courte. Ce genre, voisin des ascarides, renferme un assez grand nombre d’espèces qui vivent en parasites dans le corps des animaux marins, notamment des poissons. La proboscid’ée bifide a le bec recourbé et la partie postérieure fendue en deux ; on la trouve dans les intestins des phoques, ainsi que dans ceux de la plie, de la raie et d’autres poissous.

PROBOSC1DIEN, IENNE adj. (pro-boss-sidi-ain, i-é-UB — rad. proboscide). Zool. Qui a le nez prolongé en trompe.

— s. m. pi. Famille de mammifères pachydermes, comprenant ceux dont le nez est en forme de trompe.

— Encycl. Les proboscidiens ont pour caractères principaux : des dents- molaires en petit nombre, à couronne plate ; des incisives plus ou moins longues ou défenses ; le nez longuement prolongé en trompe ou proboscide ; l’estomac simple ; la peau épaisse, nue ou couverte d’une fourrure plus ou moins abondante ; les pieds à cinq doigts, encroûtés dans une sorte de sabot formé par une peau calleuse. Cet ordre, qui renferme les plus grands mammifères terrestres connus, est très-peu nombreux aujourd’hui, puisqu’il se réduit à deux espèces d’éléphants ; mais il est largement représenté, à l’état fossile,

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dans les terrains tertiaires et quaternaires de toutes les régions du globe. Il se compose ainsi de quatre genres, dont le premier seul est vivant, savoir : éléphant, mastodonte, dinothérium, tétracaulodon. V. ces mots.

PROBOSCIDIFÈRE adj. (pro-boSS-SI-difè-re

— du gr. proboskis, trompe, et du lat. fera, je porte). Zool. Qui porte une trompe.

PROBOSCIDIFORME adj. (pro-boss-si-difor-me

— de proboscide, et de forme). Hist. nat. Qui a la forme d’une trompe.

PROBOSCIROSTRE s. m. (pro-boss-si-rostre

— de proboscide, et de rostre). Entom.. Saillie en forme de trompe, à l’extrémité de laquelle s’ouvre la bouche de certains insectes.

PROBRAQUE s. m. (pro-bra-ke — gr. probrachus ; de pro, en avant, et de brachus, bref). Métriq. anc. Se dit d’un pied oratoire composé d’une brève et de quatre longues.

PROBUS (Valerius), grammairien latin, qui vivait au commencement du IIe siècle de notre ère. On ne sait rien de sa vie. Il est auteur d’un Commentaire sur Virgile, souvent cité, par les rhéteurs ; d’une Vie de Perse ; de Grammaticæ institutiones, grammaire insérée dans le Corpus grammaticorum tatinorum de Lipdemann (Leipzig, 1831) ; De notis llomatiorum interprétaudis liber, traité publié dans le recueil de Putschms ; De nomine, etc. — Un autre grammairien latin, connu sous le nom d’Æmilius Probus, est regardé par des savants modernes comme le véritable auteur des Vies attribuées à Cornelius Nepos. V. CORNELIUS NEPOS.

PROBUS (Marius Aurelius Valerius), empereur romain, né à Sirmium (Illyriej vers 232, massacré par ses soldats en 282. Ilétait fils d’un soldat qui était parvenu par sa bravoure au grade de tribun. L’empereur Valérien, ayant remarqué le mérite du jeune Probus, le nomma tribun avant l’âge tixé par les règlements et celui-ci se montra digne de cette faveur. Il se fit une grande réputation militaire en Afrique, dans le Pont, sur le Rhin, en Égypte, etc. Tacite lui confia le commandement de l’Orient et, à la mort de. ce prince, les soldats le proclamèrent auguste, choix qui fut confirmé par le sénat (276). Probus répondit au vœu exprimé pur le sénut et « gouverna- la république comme il l’avait servie. » 11 protégea les frontières de la Khétie et refoula les Surmutes duns leurs déserts, délivra la Gaule des ravages des Germains, apaisa des troubles dans la haute Égypte, défit plusieurs compétiteurs, etc. Pacificateur de l’empire, il s’attacha à administrer avec équité, releva l’industrie et l’agriculture et occupa ses soldats à de grands travaux d’utilité publique en Égypte, en Pannonie et en Gaule ; dans ce dernier pays, il rendit aux coteaux la vigne, arrachée par ordre de Domitien. La discipline sévère qu’il avait établie et quelques paroles imprudentes qu’il laissa échapper sur ses intentions de licencier des troupes trop nombreuses déterminèrent un soulèvement des légions, qui le massacrèrent à Sirmium (282).

PROCACC1N1 (Hercule), dit l’Ancien, peintre italien, né à Bologne en 1520, mort à Milan vers la fin du xvie siècle. Il vécut longtemps dans sa ville natale où il exécuta de nombreuses œuvres, puis, se voyant éclipsé par les Carrache, il se rendit à Milan avec ses fils, qui ouvrirent dans cette ville une école devenue célèbre. Proeaccini avait en partie adopté la manière du Corrége. Ses œuvres sont gracieuses et soignées ; mais son dessin, un peu minutieux dans les détails, manque de grandeur, et son coloris est dépourvu d’éclat. Cet artiste était un excellent professeur. Il forma de nombreux élèves, dont les plus remarquables sont Bertoja, Somncchini, et surtout ses trois fils, Camille, Jules-César et Charles-Antoine.

PROCÀCCINl (Camille), peintre italien, fils du précédent, né à Bologne en 1545, mort b, Milan en 1627. Après avoir reçu de son père sa première éducation artistique, il parcourut les principales villes d’Italie, suivit, dit-on, les leçons de Michel-Ange et de Raphaël, mais s’attacha surtout à imiter le Parmesan. Comme il joignait à une étonnante facilité de pinceau une grande fécondité d’invention, il a exécuté un nombre considérable d’ouvrages à Bologne, à Ravenne, à Plaisance, à Reggio, à Gênes, k Pavie et surtout à Milan. Ses ouvrages sont remarquables parle naturel et le charme, par la douceur du style et l’éclat du coloris. Parmi les meilleurs travaux de cet artiste, qu’on a surnommé le Vsanr ! et le Zuccaro de la Lombardie, mais qui est, en réalité, de beaucoup supérieur à ces peintres, " nous citerons : le Jugement dernier, duns l’é flise de Saint-Procolo de Reggio, son chef-œuvre et l’une des meilleures fresques de l’Italie ; le Saint ttoch guér^issant les pestiférés, son plus beau tableau, qu’on voit au musée de Dresde. On voit notamment de lui à Milan plusieurs Assomptions, une Flagella' tion, un Saint François, une Nativité, une Tentation de saint Antoine, plusieurs Vierges accompagnées de saints, une Adoration des mages, un Crucifiement, les Douze apôtres et les Euangélistes, fresques ; à Bologne, une Présentation au temple et plusieurs tresques ; au musée de Brera, une Nativité ; dans le dôme de Plaisance, le Couronnement de la Vierge ; au musée de Florence une Assomp-

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tion et une Madone ; aux musées de Madrid et do Munich, des Saintes Familles. Le musée du Louvre a possédé de cet artiste une Vierge entourée de saints et une Descente de croix, qui ont été reprises par les alliés en 1815. Proeaccini a laissé, en outre, des gravures a la pointe, d’une exécution libre et savante et très-recherchées : une Transfiguration, Saint François recevant les stigmates, le Repos en Égypte, etc.

PBOCACCINI (Jules-César), peintre italien, frère du précédent, né à Bologne en 1548, mort à Milan en 1625. En sortant de l’atelier de son père, il se mit à étudier la sculpture, puis se livra définitivement à la peinture, suivit quelque temps les leçons des Carrache et fit ensuite une étude approfondie (des œuvres du Corrége, dont il sut s’assimiler merveilleusement la grâce, le coloris, le clairobscur et la manière. Il exécuta dans le style de ce maître, de façon il tromper les meilleurs connaisseurs, des Madones et des tableaux à Rome, à Brescia, à Parme, à Gènes et enfin à Milan, où il se fixa comme les autres membres de sa famille et ouvrit une école qui devint très-florissante. Cet artiste, le plus remarquable de la famille, fut un dessinateur pur et correct. Ses compositions sacrées et profunes attestent la variété de son invention, l’ingéniosité avec laquelle il savait composer, le grand art qu’il mettait à peindre les draperies et le nu. On y trouve ce style large et grandiose qu’il avait appris k l’école des Carrache, en même temps qu’une grâce qui tombe parfois dans l’affectation. Comme son frère, il a produit un nombre considérable d’ouvrages. Nous nous bornerons à citer : à Milan, une Descente de croix, la Transfiguration, le Passage de lu mer Rouge, Saint Chantes Borromée, la Mort de la Vierge, une Piété ; à Rome, une Madone, à Saint-Louis-des-Français ; à Saint-Barthélémy de Modène, la Circoncision ; à Dresde, llEnlêvemeiit d’une jeune fille, une Sainte Famille ; à Munich, deux Madones ; à Berlin, VApparition de l’ange à saint Joseph ; à Madrid, Samson vainqueur des Philistins ; au inusée du Louvre, la Vierge, l’Enfant Jésus, Saint François d’Assise, etc. Jules - César Proeaccini a cultivé, en outre, la gravure à l’eau-forte. — Son frère, Charles-Antoine Procaccini, étudia d’abord la musique, puis s’adonna à la peinture. Médiocre peintre de figures, il acquit un talent réel comme paysagiste et comme peintre dé fleurs et de fruits. On lui doit un assez grand-nombre de tableaux de ce genre.

PROCACCINI (Hercule), dit le Jeune, peintre italien, fils du précédent, né à Milan eu 1596, mort en 1676. U eut pour maître son oncle Jules-César, dont il adopta la manière, mais dont il n’égala point te talent. Toutefois, quelques-unes de ses nombreuses oeuvres sont remarquables, notamment le Crucifiement, au musée de Brera, Y Assomption, à Sainte-Marie-Majeure de Bergame, et des fresques au style grandiose dans diverses églises de Milati. Maître d’une fortune considérable, il ouvrit à ses frais, dans sa ville natale, une académie de nu qu’il enrichit des moulages des principaux chefs-d’œuvre anciens et modernes. C’était un homme uimable, un causeur spirituel, un habile joueur de luth, et ses qualités mondaines, son amabilité ne contribuèrent pas peu à la réputation dont il jouit de son temps.

PROCACCINI (André), peintre italien, né h Rome en 1671, mort en 1734. Il n’appartenait point à la famille d’artistes distingués dont nous venons da parler. Élève de Carie Maratti, il sut profiter de ses leçons, fut chargé par le pape Clément XI de peindre le Prophète baniel, k Saint-Jean-de-Latran, et dut à cette remarquable {teinture d’être appelé en Espagne, où il devint peintre du roi. André mourut à Saint-Ildefonse, après avoir orné pendant quatorze ans les palais royaux d’Espagne de tableaux estimés. On lui doit, en outre, des eaux-fortes d’après ses compositions, celles de Raphaël et celles de Marutti.

PROCAS, roi d’Albe, père de Numitor et d’Amulius.

PRO-CATAAI. s. m. (pro-ka-ta-all — du préf. pro, et de cataal). Anat. Se dit de l’os qui est situé à la quatrième place inférieure au delà du eyeléal, dans les animaux qui ont les pièces vertébrales disposées en une seule série.

PROCATARCTIQUE adj. (pro-ka-tar-ktike-du gr. pro, devant ; kata, au-dessus ; ar.ch.omai, je commence). Méd. Se dit des causes éloignées prédisposantes d’une maladie.

PROCATHARTIQUE adj. (pro-ka-tar-tï-ke

— du gr. pro, d’avance ; katkairô, je purge). Méd. Qui est propre à purgerd’avanceet par précaution.

PROCAVIA s. m. (pro-ka-vi-a — du préf. pro, et de cavin). Mamm. Genre de mammifères, formé aux dépens des agoutis ou cavias.

PROCÈBE s. m. (pro-sè-be — du préf. pro, et du lut. cebus, sajou). Mamm. Genre de singes, formé aux dépens des sajous.

PROCÉDÉ, ÉE (pro-sé-dé) part, passé du v. Procéder, Se dit des formalités légales qu’on a ou qu’on n’a pas remplies ; D’arrêt est