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Panniciati : le Martyre de saint Laurent, de Luca Giordano ; le Massacre des Innocent*, du Tintoret, etc.

Les toiles les plus importantes des écoles allemande, flamande et hollandaise sont : un Village situé sur le bord d’un canal, de Jean Breughel ; la Madeleine pénitente, de Philippe de Champagne ; VÉlévation en croix et la Résurrection de Lazare, de Gaspar de Crayer ; l’Intérieur d’un temple protestant, de Delorme ; une Sainte Famille, de Van Dyck ; des Buveurs dans une grange, de Léonard de France ; Suint Luc peignant ta Vierge, de Martin Heemskeick ; Jésus chez Simon le pharisien, de François Franck ; la Vierge au chardonneret, de Van Herp ; le Christ en croix, une des plus belles œuvres de. Jordaens ; le Paradis terrestre, {’Entrée dans l’arche et un Paysage, de Van Johann Kessel ; des Batailles et des Sièges, de Van der Meulen ; une Dame à sa toilette., de Mieris ; une Forêt, do Frédéric Moucheron ; l’Intérieur d’une église gothique, de Neufs ; un Paysage au clair de lune, de Van der Neer ; une Jeune femme à laquelle une vieille coupe les o ?igles des pieds, de Rembrandt ; une Chasse au tigre, de Rubens ; Jésus crucifié entre le bon et te mauvais larron, de Schwartz ; un Intérieur de cabaret, de Teniers le vieux ; un Intérieur de cabaret, de Teniers le jeune ; un Marché aux chevaux, de Wouwerman, et de jolis Paysages, de Wynants.

Parmi les tableaux de l’école française, nous signalerons ; un Moine en prière, d’Aligny ; une Marine, d’Anastasi ; la Chanavéenne, de Louis Boullongne ; des Soldats jouant aux cartes dans un édifice en ruine, de Sébastien Bourdon ; quatre grandes toiles do Casanova ; un grand tableau représentant les Noces de Cana, attribué à Jean Cousin ; la liésurrection du Christ, de Coypel le père ; l’Hymen de Jupiter et de Junon, Vénus donnant des armes o Enèe, de Coypel le dis ; uns Femme âgée tenant des perles, de Dumoutier ; un Paysage et une Fuite en Égypte, de Claude Lorrain ; Jésus au jardin des Oliviers, de Jouvenet ; une Descente de croix, de Le Brun ; ’ Saint Étienne préchant l’Évangile, de Natoire ; Ruines d un arc de triomphe, de Nicolas Poussin ; la Sainte Vierge, l’Enfant-Jésus et Saint Jean, de Simon Vouet, etc.

Le musée de sculpture occupe une galerie ouverte au rez-de-chaussée du palais universitaire. Sur les murs sont de grands tableaux de plusieurs peintres français : Abel de Pujo !, Paulin Guérin, Couder, Guillemot. On y remarque : des bustes en marbre ; une statue de Louis XVI en marbre ; les deux basreliefs en bronze de Coysevox qui décoraient, sur la place du Palais-de-Justice, le piédestal de la statue de Louis XIV, détruite k la Révolution ; le tombeau de Jacques Guibé, ’ capitaine de la milice rennaise, etc. La salle des dessins contient des.esquisses de Michel-Ange, de Carrache, du Guerchio, du Dominiquin, de Rubens, de Van Dyck, de Jorduens, etc. Le palais universitaire renferme aussi des collections d’archéologie, de géologie et un beau cabinet d’histoire naturelle. La bibliothèque publique, installée en 1767 au second étage du pavillon nord de l’hôtel de ville, contient 45,000 volumes, 220 manuscrits et une collection de médailles.

Rennes possède de belles promenades publiques. La principale est le Thabor, formée d’une partie des jardins des bénédictins. Au milieu d’un vaste carré entouré de verdure s’élève la statue de Duguesclin ; un peu plus loin, une colonne surmontée d’une statue de

!a Liberté rappelle les deux Renuais, Vanneau

et Papu, élèves de l’École polytechnique, tués en 183Ù k Paris, pendant les.tournées de Juillet. Le jardin des plantes offre de belles serres. Les anciens fossés de la ville ont été remplacés par une ligne de beaux boulevards. A 3 kilom. À l’O. de la ville se trouve, dans un site charmant, le château de la Prévalaye, précédé de belles avenues et offrant un seul corps de logis au toit rapide, avec une tourelle hexagone au milieu de la façade. Le beurre de la ferme de la Prévalaye a donné son nom à tous les beurres des environs de Rennes. La forêt de Rennes, située k 10 kilom. de la ville, sur la route de Fougères, est aussi le but d’une promenade agréable.

Rennes, l’ancienne capitale de3 Rhedones, l’un des petits peuples de l’Armorique, portait dans l’origine le nom de Condate et était comprise, après la conquête des Gaules, dans la troisième Lyonnaise, qui avait Tours pour métropole. « Le sol de la cité, dit M. Joanne, a. plus d’une fois révélé les traces de l’occupation romaine. Indépendamment de l’inscription en l’honneur de Gordien III, encastrée depuis le moyen âge sur l’un des jambages de la porte Moide luise, on a retrouvé les fondations de ses premières murailles divisées horizontalement par des cordons de briques qui justifient le nom de ville Rouge (Urbs rubrti) que lui donnent les plus anciens chroniqueurs. On a aussi reconnu dans ses environs des voies romaines qui en pariaient dans plusieurs directions. En 1774, on trouva, dans les fondations d’une maison de la place de la Vieille-Monnaie, une suite de médailles d’or impériales de Néron à Aurélien et une magnifique patère représentant les bacchanales, que l’on peut voir au cabinet des Antiques de la Bibliothèque nationale. Plus récemment, lors de ht construction des quais de la Vilaine, on a extrait de l’ancien lit de la rivière plusieurs objets antiques et une énormé

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quantité de médailles romaines consulaires du Haut et du Bas-Empire, dont une série complète est conservée au musée de la ville. » En 843, Nominoé, lieutenant de Charles le Chauve en Bretagne, prit le titre de roi des Bretons, mais ce royaume fut démembré en 874 et les comtes Pasquiten et Gurvaud se partagèrent ses États. Ces deux princes et leurs descendants furent continuellement en guerre jusqu’au règne de Conan le Tort, comte de Rennes, qui s’empara du comté de Nantes en 987, fit ensuite reconnaître son autorité par tous les princes particuliers de la Bretagne et prit la qualité de chef suprême des Bretons. L’aîné de ses fils, qui lui succéda, est le premier des comtes de Rennes qui ait porté la qualification de duc de Bretagne. Constance, héritière du duché, ayant épousé, en 11S2, Geoffroi Piantagenet, l’un des fils de Henri II d’Angleterre, le nouveau duc réussit à s’urfranchir du joug de son père et donna k la Bretagne une nouvelle dynastie de souverains. La race des Plantagenets cessa de régner sur la Bretagne en 1212, lors du mariage d’Alix, fille de Geoffroi II, avec Pierre de Dreux, petit-fils de Robert de France. C’est de ce prince que sont issus tous les ducs de Bretagne jusqu’à la reine Aune. < Chaque duc, ajoute M. Joanne, à son avènement, venait recevoir à Rennes la consécration de son pouvoir. Il faisait son entrée solennelle par la porte Mordelaise, mais il n’en pouvait franchir le pont-levis qu’après avoir juré de maintenir les privilèges, libertés et immunités de l’Église, de la noblesse et du peuple de Bretagne. Il faisait ensuite sa veillée d’armes dans la cathédrale ; après matines, on le conduisait en son logis, où il prenait quelque repos, puis il retournait pour la cérémonie du sacre dans l’église, d’où le clergé venait processionnellement k sa rencontre. Leduc se mettait en marche précédé da l’évêque de Rennes et accompagné de deux autres évêques qui le conduisaient k travers les rues, l’un par la main droite, l’autre par la main gauche ; venaient ensuite les barons, la noblesse et le peuple. Au milieu des psaumes et des oraisons, le duc rentrait dans la cathédrale et s’avançait vers le chœur magnifiquement décoré. Après les prières d’usage, l’évêque lui présentait l’épée qu’il venait de bénir, la lui ceignait et lui posait sur la tête le cercle ducal. « On vous baille, lui disait-il, ce cercle au nom de Dieu et de monseigneur saint Pierre, qui désigne que vous recevez votre puissance de Dieu le tout-puissant, qui, comme ce cercle, n’a ni commencement ni fin, duquel aurez loge> ment et couronne perpétuelle en paradis, a faisant votre devoir par bon gouvernement de votre seigneurie, u Toujours tourné vers le prince, le prélat prononçait à haute voix la formule du serment : • Vous jurez h Dieu et à monseigneur saint Pierre, sur les saints Évangiles et reliques qui cy sont présentement, que les libertés, franchises, immunités et anciennes coutumes de l’Église de Rennes, de nous et de nos hommes, tiendrez, sans les enfreindre ; et de tort, violence, force, inquiétation3, oppressions et de toutes novalités quelconques, nous et nos hommes a garderez et ferez garder k votre pouvoir. • ’ Le duc, la main sur l’autel, répondait Amen à chacune des pauses de l’évêque. Le clergé faisait ensuite une procession autour de l’é—glise ; le duc la suivait, l’épée nue k la main, recevait l’hommage de ses barons et rentrait au palais ducal, où il tenait table ouverte. ■ Chaque nouvel évêque de Rennes, le jour de son intronisation, faisait aussi son entrée par la porte Mordelaise, où le baron de Vitré l’attendait et lui tenait l’étrier droit lorsqu’il descendait de cheval. Après la mort du duc Jean, qui ne laissa pas de postérité, Charles de Blois et Jean, comte de Montfort-1’Amaury, se disputèrent son héritage et, pendant la lutte qu’ils soutinrent, la ville changea souvent de maître et fut plusieurs fois prise et reprise. Cette guerre se termina sur le champ de bataille d’Auray, où Charles de Blois fut tué en 1365. Le dernier duc de Bretagne fut François II, qui essuya, sur le champ de bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, une défaite dont la Bretagne ne devait pas se relever. Le mariage de sa fille, Anne de Bretagne, d’abord avec Charles VIII, puis avec Louis XII, donna à Bennes une longue tranquillité, mais lui ôta beaucoup de son importance, car elle ne fut plus désormais que la capitale d’une province. La plupart des villes de Bretagne embrassèrent le parti de la Ligue, mais le parlement retint Rennes dans l’obéissance. Le duc de Mercœur, à la tête des ligueurs, résolut de s’emparer de Rennes et y excita de nombreux désordres auxquels mit fin l’abjuration de Henri IV. Le parlement reconnut incontinent l’autorité du rot, qui fit son entrée k Rennes le 9 mai 1598. Le gouverneur présenta au roi trois clefs d’argent doré, que ce prince baisa, en disant, suivant une relation du temps, < qu’elles étaient belles, mais qu’il aimait encore mieux « les clefs des cœurs des habitants. » —« Le3 luttes incessantes du parlement contre le pouvoir despotique de Louis XIV donnèrent souvent lieu, dit M. Ad. Joanne, à de graves agitations et dans la province et dans sa capitale. En 1675 surtout, les deux impôts établis sur le tabac et sur le papier timbré occasionnèrent dans Rennes une insurrection

qui eut les suites les plus fâcheuses. Pour réprimer cette révolte, le duc de Chaulnes,

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gouverneur de Bretagne, fit enirer dans Rennes un corps de 8,000 hommes qui furent cantonnés chez les habitants. On arrêta 60 bourgeois et un grand nombre d’hommes du peuple, et les exécutions continuèrent presque sans interruption du 20 octobre au 24 novembre. M«n de Sévigné nous a laissé dans ses lettres les plus douloureux tableaux des scènes de désolation dont fut affligée la ville de Rennes. Le parlement, qui s’était prononcé contre l’établissement des nouveaux impôts, fut transféré k Vannes, où il resta jusqu’en 1698, et les habitants de Rennes furent imposés à une amende de 500,000 livres, somme d’autant plus dure à payer que l’absence du parlement tarissait toutes les ressources du commerce et de l’industrie. Pour comble d’infortune, un épouvable incendie, qui éclata à Rennes en décembre 1720 et durasept jours, consuma trente-deux rues et plus de huit cents maisons. Le gouvernement royal et les états de Bretagne vinrent alors au secours de la ville incendiée qui, sur les plans de l’ingénieur Robelin et de l’architecte Abeille, se releva sous l’aspect régulier qu’elle a aujourd’hui. La résistance du parlement à certains édits portant création d’impôts non consentis par les états de la province, et l’emprisonnement, en 1765, du procureur général

La Chalotais, furent la cause de graves désordres qui ne cessèrent qu’à l’avènement de Louis XVI. Ce prince, en restaurant les anciens parlements, permit k La Chalotais de reprendre ses fonctions k Rennes. De nouveau suspendu en mai 1788, le parlement de Rennes fut rétabli en octobre de la même année, mais il ne tarda pas à disparaître avec toutes les anciennes institutions de la monarchie. Dès les premiers troubles de la Révolution, la discussion et les résistances politiques avaient développé dans la bourgeoisie d*e Rennes le sentiment de sa force ; aussi se sépara-t-elle violemment des deux ordres privilégiés, lorsque la question du doublement du tiers état pour là convocation des états généraux du royaume agitait toute la France. Dans les états de Bretagne ouverts en décembre 1788, la même question se présenta ; . mais, à peine rassemblés, un arrêt du conseil d’État du 3 janvier 1789 les suspendit. La noblesse et le clergé prétendirent continuer les séances, et de 1k naquirent des débats, des pamphlets, des rassemblements dans la ville et entiu une émeute sanglante. Le 26 janvier 1789, la salle des délibérations de la noblesse, au couvent des Cordeliers, fut envahie par la jeunesse des écoles ayant k sa tète Victor Moreau, prévôt de l’École de droit, depuis général de la république. Les gentilshommes mirent l’épée k la main pour repousser l’agression ; plusieurs personnes furent blessées et d’autres perdirent la vie. » Pendant la l’erreur, Rennes fut moins durement éprouvée que Nantes, grâce à la noblesse de caractère de son maire, le citoyen Leperdit, qui sut concilier la fermeté et le dévouement démocratiques avec l’amour de l’ordre et de l’humanité. Kléber, Marceau, Marigny et Westermann firent de Rennes le centre de leurs opérations militaires contre les Vendéens. « Rennes, dit M. Pol de Courcy, n’est plus aujourd’hui qu’une majesté déchue portant tristement le deuil de son parlement, comme Versailles celui de son roi. Elle présente bien, en effet, l’aspect d’une grands ville, moins le mouvement, moins le bruit, moins la vie. Mais ce silence d’une cité sans industrie, sans commerce, est favorable k l’étude ; aussi Rennes est une des villes les plus studieuses de France, » Parmi les-nombreux personnages illustres que Rennes a produits, nous citerons : les jurisconsultes Hévin et Poullain du Parc ; le procureur général La Chalotais ; l’avocatGerbierjl’historien D.Lobineaù ; le cardinal de Boisgeiin ; les hommes d’État Lanjuinai’s, Bigot de Préameneu et Corbière ; le vice-amiral deLainotte-Picquet ; les lieutenants généraux Rapatel, de Pire et Galbois, etc.

Un concile, convoqué par l’archevêque de Tours, a été tenu à Rennes en 1273. Il fit sept canons, excommunia ceux qui maltraiteraient un évêque, un abbé ou une abbesse, ceux qui s’empareraient de biens appartenant à l’Église, etc.

On peut consulter sur l’Église da Rennes, outre la Gallia ckristiana(tome XlV), l’Essai sur la ville de Bennes (in-8<>), par l’abbé Manet ; Hennés ancien, Bennes moderne, par Ogé (3 vol. in-12) ; Histoire archéologique de l’époque gallo-romaine de la ville de Hennés, par Toulinouche (1847, in-4»), etc.

RENNES-I.ES-BA1NS, village et commune de France (Aude), cant, de Couiza, arrond. et à 23 kilom. de Limoux, k 53 kilom. de Carcassonne, dans une gorge étroite et divisée en deux parties par le Sais ; 4S8 hab. Bains trës-fréquentés. Les eaux minérales de Hennés sont tiès-i’réquentées et remontent k une haute antiquité. Les sources, au nombre de cinq, diffèrent entre elles.par leur température et par leurs principes constituants. • Les débris d’anciennes constructions, les urnes, les médailles qu’on a trouvés près des bains témoignent, dit M. Adolphe Joanne, qu’ils ont été fréquentés par les Romains. Une reine appelée Blanche, qui vint à Rennes pour se guérir de la lèpre, fit bâtir sur la hauteur un château dont les ruines portent encore le nom de Blanchefort. Une des sources s’appelle Bain de la reine. >

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BEN NE V1LLE (René - Auguste - Constantin db), écrivain français, né k Caen vers 1650, mort dans la Hesse en 1723. Après avoir servi dans le corps des mousquetaires, il fut nommé directeur des aides et domaines à Carentan. Vers 1699, voulant professer librement la religion réformée, il se retira en Hollande avec toute sa famille ; mais, sur l’invitation de Chamillart, il revint en France en 1708 et reçut une pension de 1,000 livres. Malheureusement, ses ennemis réussirent h le faire passer pour un espion de la Hollande. Aussitôt enlevé, il fut jeté k la Bastille, d’où il ne sortit qu’en 1713, grâce k l’intervention de la reine Anne. Renneville s’enfuit alors en Angleterre et dédia au roi George son Histoire de la Bastille, qui eut un immense retentissement, puis passa au service de l’électeur de Hesse, qui le nomma major d’artillerie. Voici la liste de ses principaux ouvrages : Recueil des voyages qui ont servi à l’établissement et aux progrès de la Compagnie des Indes orientales (Amsterdam, 1702-1705, 5 vol. in-12) ; Recueil de poésies chrétiennes (La Haye, 1715, in-8°) ; l’Inquisition française ou l’Histoire de la Bastille (Amsterdam,1715, 2 vol. in-12 ; réimpr. avec un suppléin., Amsterdam et Leyde, 1724, 5 vol. in-12) ; Œuvres spirituelles contenant diverses poésies chrétiennes (Amsterdam, 1725, in-go), etc.

RENNEVILLE (Sophie db SENNiiTERRK, dame Dii), femme auteur française, née k Caen en 1772, morte k Paris en 1822. Elle était instruite et elle a beaucoup écrit pour lu jeunesse. Sa plume devint le soutien de sa famille ruinée par les événements politiques. Ses principaux ouvrages sont : Lettres d’Octavie, jeune pensionnaire de la maison He Saint-Clair (Paris, 1806, in-12) ; Stanislas, roi de Pologne (1807, 3 vol. in-12) ; Galerie des femmes vertueuses (1808, in-12) ; De l’influence du climat sur l’homme, nouvelle (1808,

2 vol. in-12) ; Contes à ma petite fille et à mon petit garçon (1811, in-12) ; la Mère gouvernante ou les Principes de politesse fondés sur les qualités du cœur (1811, in-12) ; le Retour des vendanges (1812, 4 vol. in-12) ; le Conteur moraliste (1816, in-12) ; les Secrets du cœur (1816, 3 vol. in-12) ; Lovelg de MacClerfield (1817, 3 vol. in-12) ; les Aventures de Télamon ou les Athéniens (1819, 3 vol. in-12) ; Coutumes’et origines gauloises (1819, in-12) ; Lettres sur l’Amérique septentrionale (1819,

3 vol. in-12) ; Contes pour les enfants (1820, in-18) ; les Jeunes personnes (1820, 2 vol. in-12) ; Mythologie des demoiselles (1821,2 vol. in-18) ; Charles et Eugénie (1821, 3 vol. in-18) ; Palmyre ou l’Expérience (1822, 2 vol. in-12).

RENK1E (John), célèbre mécanicien et ingénieur anglais, né à Phantassie (Écosse) en 1761, mort en 1821. Il alla étudier les mathématiques k Dunbar, dirigea pendant quelque temps l’école de cette ville et acquit rapidement une grande habileté dans l’art de dessiner les machines et dans tous les arts qui concourent k l’architecture pratique. Réunie se rendit ensuite k Édimbourg, où il suivit des cours de mécanique et de chimie, et, sérieusement préparé par ses études préliminaires, il inaugura sa laborieuse carrière en travaillant comme simple ouvrier avec un mécanicien de campagne, qui l’employa k la construction de plusieurs moulins. Dès cette époque, il se fit connaître par tes améliorations qu’il apporta dans la taille et-la disposition des meules. Il partit en 1780 pour Londres, visita pendant son voyage les docks de Liverpool et passa plusieurs mois k Soho, près de Birmingham, s’occupant de l’étude des machines de Boulton et de Watt, qui, après son arrivée k Londres, le chargèrent de la construction, de deux machines a vapeur doubles et de leurs accessoires, pour un moulin, près du pont de Blackfriars. Rennio en construisit toutes les roues en fonte, au lieu d’y employer le bois, comme on l’avait fait jusqu’alors, et montra surtout un talent particulier dans les méthodes qu’il mit en usage pour rendre constant le mouvement des machines. Pendant plusieurs années, il s’occupa exclusivement de la construction des machines k vapeur et des établissements tle toute nature où la vapeur est employée comme force motrice, jusqu’au jour où il fut chargé des grands travaux publics qui ont donné à son nom une réputation européenne. De 1799 k 1803, il construisit l’élégant pont en pierre de Kelso et en établit ensuite plusieurs autres k Musselburgh et dans différentes villes d’Écosse ; niais son chef-d’œuvre en ce genre est le pont de Waterloo, k Londres, également eu pierre (1S11-1S27). Parmi ses ponts en fer, on cite celui de -William, dans le comté de Lincoln, et le Southwark-Bridge, k Londres. Mais ces travaux ne sont pus les seuls qui aient fait la gloire de Rinnie. Dans le même intervalle, il dirigeait l’exécution du grand canal de l’Ouest (Great Western Canal), qui s’étend depuis l’embouchure de l’Ex jusqu’à Taunton ; des canaux de Polbrooek, dans le Cornwall, et d’Aberdeen, entre le Don et la Dee ; de celui qui réunit la ville d’Arundel k celle de Portsmouth ; enfin du fameux canal du Kennet et del’Àvon, quivadeBath kNewbury, k travers une région tellement accidentée qu’il a dû être creusé sous terre sur un espace de près de 4 kilomètres. Rennie fit en outre construire les docks de Londres ; ceux des Indes orientales et occidentales, il Blaekwall ; ceux

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