Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 13, part. 3, Rech-Rhu.djvu/273

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« Texte »française, dont il fut un des fondateurs, les Français peints par eux-mêmes, les Femmes de Shakspeare, le Livre des cent et un, la Galerie d’Orléans, etc., on lui doit : Éloge de Poitevin-Peitavi (1821, in-8°) ; Tableaux poétiques (1828, in-8°) ; Almaria (1835, in-8°), roman ; les Prismes poétiques (1838, in-8°) ; Dernières poésies (1864, in-8°), recueil posthume ; des comptes rendus académiques, etc. — Son frère, le comte Fernand de Rességuier, s’est également occupé de belles-lettres. Mainteneur et secrétaire des jeux Floraux, il a publié de nombreux rapports sur les concours annuels ouverts par cette Académie et donné, en outre, quelques mémoires.


RESSÉGU1ER (Albert, comte de), homme politique français, fils du comte Jules, né à Toulouse en 1816. Il fit ses études de droit à Paris, puis fit un voyage en Allemagne, dont il visita les principales universités, et, de retour en France, il s’occupa de travaux littéraires. Très-attaché, comme son père, à la légitimité et au catholicisme, il écrivit des articles dans diverses feuilles religieuses, traduisit en français l’Athanase de Goerres (1838) et travailla à la Vie des saints publiée par Dellaye en 1845. L’opposition qu’il avait constamment faite à la monarchie de Juillet lui valut d’être nommé, le 13 mai 1849, représentant du peuple à la Législative, dans le département des Basses-Pyrénées, par 32,798 voix. M. de Rességuier alla siéger dans le groupe des légitimistes. Il s’associa à la croisade faite par la majorité réactionnaire contre la république, vota l’état de siège, la loi contre les clubs, les autorisations de poursuites, la loi du 31 mai, qui mutilait le suffrage universel, en un mot toutes les mesures compressives proposées par le pouvoir exécutif, et se fit remarquer par quelques propositions. C’est ainsi qu’il demanda la réduction de l’indemnité donnée aux représentants, la liberté d’Abd-el-Kader, des modifications au régime forestier, fit adopter diverses mesures relatives à l’Algérie, etc. En 1851, il se joignit à la partie de la majorité qui cessa d’appuyer la politique présidentielle, vota la proposition des questeurs et, lors du coup d’État du 2 décembre, il se réunit aux représentants qui signèrent à la mairie du Xe arrondissement le décret déclarant Louis Bonaparte déchu de la présidence de la république. Arrêté et conduit au Mont-Valérien, il fut relâché peu après et rentra dans la vie privée. Sous l’Empire, M. de Rességuier devint conseiller général des Basses-Pyrénées et fit une opposition constante au pouvoir. Il fut à cette époque un des membres les plus actifs du parti catholique dit libéral et contribua à la création de divers comités d’organisation ou de propagande religieuse, notamment à celui du denier de saint Pierre. Se trouvant à Paris lors de l’investissement de cette ville par les années allemandes en septembre 1870, il devint membre de la Société internationale de secours aux blessés. Lorsqu’il quitta Paris, le 9 février 1871, il apprit qu’il avait été nommé, la veille, député à l’Assemblée nationale, dans le département du Gers, par 57,535 voix.

M. de Rességuier se rendit alors à Bordeaux, où il alla grossir le nombre d«s députés légitimistes. Il y vota les préliminaires de paix et la déchéance de l’Empire, et, dans la mémorable séance du 1er mars, il se livra envers M. Conti, qui-se maintenait à la tribune pour y défendre l’Empire, à des interpellations qui furent très-remarquées. Après l’installation de l’Assemblée à Versailles, le député du Gers se fit inscrire à la réunion des Réservoirs et, fidèle a tous ses antécédents, il n’a cessé depuis lors de se prononcer pour toutes les mesures de réaction. Il a voté pour l’abrogation des lois frappant d’exil la famille des Bourbons, la validation de l’élection des princes d’Orléans, le pouvoir constituant de l’Assemblée, pour l’installation des ministères à Versailles, contre le retour de la Chambre à Paris, contre M. Thiers le 24 mai 1873, etc., et devint alors un des fermes champions de la politique de compression à outrance inaugurée par M. de Broglie. Au commencement de cette même année, il avait été chargé de faire un rapport sur les faits qui s’étaient passés dans la Haute-Garonne sous le gouvernement de la Défense. Lors des menées monarchiques pour la restauration d’un gouvernement de droit divin, il publia une lettre (septembre 1873) dans laquelle il annonça que la réconciliation des petits-fils de Henri IV avait cimenté l’alliance des deux fractions monarchiques, « que rien ne séparait plus désormais, » et que l’Assemblée devait donner au pays, après la reprise de ses travaux, « des institutions conformes au génie national. » Après l’avortement de ses espérances, M. de Rességuier vota la constitution du septennat (19 novembre). Le 6 juin 1874, il devint membre de la commission des Trente et, au mois de septembre suivant, il déclara dans une lettre que, tout en maintenant « les principes dont l’abandon a causé nos malheurs, » il était disposé à voter les lois constitutionnelles, le septennat étant, à ses yeux, « un acheminement vers la monarchie » et « le noviciat de nos institutions définitives. » Mais, lors du vote de ces lois constitutionnelles, qui vinrent porter le dernier coup aux espérances monarchiques en constituant le gouvernement républicain, M. de Rességuier se joignit à la minorité qui essaya vainement de s’opposer à leur adoption (25 février 1875).

RESSEL s. m. (re-sèl — rad. sel). Pêche. Se dit, à Bordeaux, du sel qui reste au fond des vaisseaux dans lesquels on a chargé le poisson.

BESSEL (Joseph), ingénieur allemand, né à Chrudim (Bohème) en 1793, mort à Layboeh (Carniole) en 1857. En 1820, il entra, à Trieste, dans l’administration de la marine et parvint au poste d’intendant. C’est le premier inventeur, par ordre de date, de l’hélice à vis appliquée à la navigation des bateaux à vapeur (1824 ou 1825), invention pour laquelle il obtint un privilège de la chambre des domaines de Vienne le 11 février 1827. Ne trouvant aucun encouragement de la part du gouvernement autrichien, il vint à Paris en 1829 pour tenter d’appliquer en grand sa découverte. Mais il se laissa arracher son secret sans en toucher la rémunération, rentra dans son pays profondément découragé et mourut dans la misère. Ce remarquable ingénieur avait fait d’autres inventions utiles, qu’il ne put exploiter faute de secours et d’encouragement au moment favorable.

RESSELLEMENT s. m. (re-sè-le-manrad. ressetter). Action de resseller une bête de somme ; résultat de cette action.

RESSELLER v. a. ou tr. (re-sè-lé — du préf. re, et de seller). Seller de nouveau une bête de somme : Il faut que je reparte à l’instant ; rkssellez mon cheval.

RESSEMBLANCE s. f. (re-san-blan-serad. ressemblant). Rapport, conformité physique entre des personnes, entre des choses : La ressemblance est parfaite entre eux. Ressemblance frappante. C’est votre fils, je le reconnais à la ressemblance, liien n’était si frappant que la ressemblance trait pour trait du comte de La Marck au cardinal de Furstemberg. (St-Sim.) Le monde ne renferme pas deux hommes d’une ressemblance complète. (Latena.) Pour bien juger de la ressemblance des enfants à leurs parents, il ne faut pas les comparer dans les premières années. (Bull’.) Anlonin fut de tous les empereurs le plus aimé et le plus respecté des peuples voisins de l’empire ; grand justicier, il eut avec Numa quelques traits de ressemblance. (Chateaub.j Charles IX a beaucoup de ressemblance avec le tigre. (T. Thoré.) Cette ressemblance était une identité qui me donnait le frisson. (Baudelaire.)

— Fig. Analogie ; conformité : II n’est point de vice qui n’ait une fausse ressemblance avec une vertu et qui ne s’en aide. (La Bru v.) C’est le jugement qui nous fait apercevoir les ressemblances et les différences. (Condill.) Le Dieu d’Israël offre une foule de traits de ressemblance avec celui des Aryas. (A. Maury.) Le sentiment de l’amitié se fortifie autant par les oppositions que par les ressemblances. (Chateaub.) Il y a un plaisir infini à considérer les choses par leurs ressemblances. (V. Cousin.) Les langues les plus diverses étant le produit de la nature, partout identique, offrent nécessairement des ressemblances. (Renan.) Plus on remonte dans l’antiquité de ta langue égyptienne, plus on y trouve des ressemblances avec les langues sémitiques, (Renan.) Bien ne prépare deux âmes à l’amitié comme la ressemblance des destinées, surtout quand ces destinées ne sont pas heureuses. (Chateaub.) il l’aimait de préférence, à cause de la ressemblance de ses opinions avec les siennes. (Chateaub.) Il Apparence : L’homme de Dieu était à pied, portant, dans ta simplicité de son maintien, la ressemblance d’un prophète. (Mass.)

— 5e tromper à la ressemblance, Prendre pour la même chose ou pour la même personne deux choses ou deux personnes qui se ressemblent. : i Ce fils est la vraie ressemblance de son père, c’est toute sa ressemblance, Il y a beaucoup de ressemblance entre eux.

— B.-arts. Conformité entre l’imitation de l’objet et l’objet imité : Il n’y a guère de ressemblance de cette copie à son original, entre la copie et l’original. Ce portrait est fort bien peint ; mais la ressemblance n’y est pas. Ce peintre saisit bien la ressemblance. Ce peintre manque souvent la ressemblance. (Acad.) Pour représenter la beauté des anges, on les peint à la ressemblance des femmes. (Otway.) La juste mesure et la proportion dans un portrait sont la première loi de la ressemblance. (Ste Beuva.)

Ce portrait-là n’est pas sans- ressemblance, C. Delavione.

Deux peintres a la fois arrivèrent en France : L’un ne peignait qu’en beau, l’on courut sur ses pas ; L’autre attrapait la ressemblance, 11 n’étrenna seulement pas.

I] Ressemblance frappante, Celle qu’on aperçoit à la première vue, sans aucun examen.

— Géom. S’est dit quelquefois de deux triangles dont les angles sont égaux, mais dont les côtés sont inégaux.

— Syn. Ressemblance, analogie, conformité, etc. V. ANALOGIE.

RESSEMBLANT., ANTE adj. (re-san-blau, an-te — rad. ressembler). Qui ressemble : Portrait ressemblant. Ce portrait est bien peint, mais il n’est pas ressemblant. Le peintre a bien pris tous vos traits ; cependant, il

RESS

ne vous a pas fait ressemblant. Voilà une faible copie, elle n’est guère ressemblante. (Acad.) Ces deux derniers animaux, sans être de la même espèce, sont les plus ressemblants et les plus voisins de tous les animaux des parties méridionales des deux continents. (Buff.) tls se vêtissent de vieux morceaux de drap mal cousus, assez ressemblants à l’habit d’Arlequin. (Volt.) L’écriture est la peinture de la voix ; plus elle est ressemblante, meilleure elle est. (Volt.) Une femme qui se fait peindre veut que le peintre soit infidèle et que le portrait soit ressemblant, (ûesmahis.) Les couplets en sont nombreux, l’air triste et assex ressemblant aux airs de nos vieilles romances françaises. (Chateaub.) [I Qui se ressemble beaucoup : Voilà deux hommes bien ressemblants. (Acad.)

... Elle sait, et depuis très-longtemps, Que mon frère et que moi nous sommes ressemblants.

Al. Duvaj, .

— Fig. Analogue : Un faible despote dépouillé, qui demandait tardivement conseil, n’inspirait qu’une pitié ressemblante au mépris. (De Sêgur.)

— Syn. Ressemblant, semblable. Ressemblant se rapporte surtout à l’apparence ou aux traits du visage ; semblable se rapporte souvent aux qualités de l’esprit ou du cœur, a la nature, à l’essence même des êtres. Un portrait est ressemblant, quoiqu’il ne possède aucune des qualités du modèle ; un fils est semblable a son père, lors même qu’il n’aurait avec lui aucune ressemblance de figure, s’il a les mêmes qualités ou les mêmes défauts. Deux triangles dont les angles sont égaux sont semblables parce aue non-seulement ils se ressemblent par la forme, mais encore ils ont un grand nombre de propriétés réellement communes.

RESSEMBLER v. n. ou intr. (re-san-blédu préf. re, et de sembler). Offrir de la ressemblance avec quelqu’un ou quelque chose : Ce fils ne ressemble pas à son père. Il lui ressemble en beau, en laid. Le plâtre ressemble dans cet état à la pierre calcaire tendre. (Bulf.) Pour sa forme et ses dispositions, te daim ressemble au cerf. (Ardent.)

... Mon rêve est d’avoir un ûls qui me ressemble Justement, et de vivre en bans amis ensemble.

— Vous vous ressembleriez comme deux gouttes d’eau.

E. AuaiER.

Un fourbe cependant

Et qui lui ressemblait de geste et de visage.

Boileau.

— Fig. Avoir du rapport, de la conformité avec quelqu’un ou quelque chose : Sous quelques rapports, il ressemble à son père ; mais sous d’autres rapports il ne lui ressemble guère. (Acad.) Si nous cherchons encore tous les anciens traits de cette Unie défigurée par te péché, nous reconnaissons, matgré sa corruption, qu’elle ressemble encore à Dieu, et que c’était pour Dieu qu’elle était faite. (Boss.) Un bon cœur croit toujours qu un autre lui ressemble. (La Chaussée.) Nous ressemblons à ces soldats insensés qui, dans te temps que leurs compagnons tombent de toutes parts à leurs côtés, se chargent avidement de leurs habits. (Mass.) La vérité ressemble au ciel, et l’opinion à des nuages. (J. Joubert,) La moquerie désintéressée ressemble à l’équité et blesse comme la vérité. (Custine.) Ceux qui ne parlent que pour montrer de l’esprit ressemblent a ceux qui ne jouent que pour gagner ; la conversation est pour les uns un travail de vanité, comme le jeu est pour tes autres un travail d’avarice et d’intérêt. (Trublet,) Le véritable art du mensonge est de bien ressembler à la vérité. (Ste-Beuve.) La vie ressemble plus souvent à un roman qu’un roman ne ressemble à la vie. (G. Sand.) L’Arabe ressemble plus à l’Araméen qu’à l’hébreu. (Renan.) Washington ne ressemble pas à Napoléon ; celui-là n’était pas un despote. (Guizot.) Quand sur une personne on prétend se régler, C’est par les beaux eûtes qu’il faut lui ressembler.

Molière.

Ce chanmillis de cent propos croisés Ressemble aux vents l’un a l’autre opposés. Voltaire.

La langue aux feintes préparée

Ressemble à la flèche acérée.

J.-B. Rousseau.

— Être conforme au caractère, aux opinions, aux habitudes de : Je n’ai pu croire telle chose de vous, cela ne vous ressemble pas.

— B.-arts. Offrir l’imitation exacte d’un objet : Ce portrait vous ressemble peu, vous ressemble beaucoup, vous ressemble d’une manière frappante. Ce peintre fait des portraits qui ressemblent. Ce portrait est mal peint, ce buste est mal sculpté, mais il a le mérite de ressembler. Cette copie ne ressemble guère au tableau driginal, à l’original, à son original. (Acad.) Dans la portraiture, il n’est pas Question si un visage est beau, mais s’il RESSEMBLE. (Corneille).

— Fam. Cela ne ressemble à rieu, Se dit en mauvaise part d’une chose d’un goût bizarre et très-mauvais, et quelquefois, enbounepart, d’une chose d’un goût original et nouveau, u Cela ressemble à tout, Se dit d’une chose commune, qui n’a point de caractère propre.

— Prov. Ressembler à un monsieur de boutique, Se dit, dans quelques provinces, pour être vêtu d’une manière ridicule. U II ressent-

RESS

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bte à un cogne-fétu, Il se donne beaucoup de mouvement et ne fait rien, il II ressemble au chien de Jean de Nivelle, 11 s’enfuit quand on l’appelle.

— S’est employé autrefois transitiv. ; J’ai vu, en mon temps, cent artisans, cent laboureurs plus heureux que les recteurs de l’Université, et lesquels j’aimerais mieux ressembler. (Montaigne.)

Quand je revis ce que j’ai tant aimé, Peu s’en fallut que mon feu rallumé Ne fit l’amour en mon arne renaître, Et que mon cœur, autrefois son captif, Ne ressemblât l’esclave fugitif À qui le sort fait rencontrer son maître.

BEttTAUT.

Se ressembler v. pr. Avoir une mutuelle ressemblance : Les jumeaux d’ordinaire SB ressemblent. Ils se ressemblent de visage, de caractère, etc. Leurs caractères se ressemblent. (Acad.) Nous ne sommes dans l’univers que comme une petite famille dont tous les visages se ressemblent. (Fonten.) La plupurt des hommes se ressemblent, non pas dans ce qu’ils font, mais dans ce qu’ils peuvent faire. (Mme de Slael.) La nature a peine à faire deux choses qui SB ressemblent. (D’Ablanc.) On ne voit jamais deux feuilles qui su RESSEMBLENT parfaitement. (DeSégur.) Deux femmes qui se ressemblent mettent toujows entre elles une grande différence. (Cteuilhé.)

Nous nous ressemblions, mais si parfaitement Que les yeux les plus Uns s’y trompaient aisément.

HECINAR.D.

Mes deux enfants ne se ressemblent pas, Disait Lisette à Lucas, son compère.

— Je le crois bien, reprit Lucas, Chacun d’eux ressemble & son père.

— Fig. Offrir mutuellement de l’analogie, en parlant des personnes ou des choses ; L’àgoïsle et le faux dévot se ressemblent en ce qu’ils rapportent tout à leur félicité. (Ch. Nodier.)

— Ressembler à soi-même ; L’homme ite se ressemble jamais d’un moment à l’autre. (Mass.)

Pour bien faire, Néron n’a qu’a se ressembler.

Racink.

Cela ne se ressemble pas, Se dit de deux choses fort différentes.

Ce peintre, ce musicien, etc., se ressemble, II se copie lui-même et ne met point assez de variété dans ses ouvrages.

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, La vie est mêlée de bieus et de maux.

On se ressemble de plus loin, Se dit en parlant de parents proches qui ont un air de famille ou les mêmes inclinations : On se ressemble de plus loin ; c’est mon /î/#.(Scribe.)

Ces deux personnes se ressemblent comme deux gouttes d’eau, comme deux gouttes de lait, Elles se ressemblent parfaitement ; Je ressemble comme deux gouttes d’eau à une femme ensorcelée. (M™o de La Fayette.) Il Duus le même sens ; Lui et moi, nous mous ressemblons commis deux œufs. (Le Sage.)

Qui se ressemble s’assemble, Les personnes de.même caractère, de même goût se recherchent mutuellement. Il se prend le plus souvent en mauvaise part : L’affection pour les scélérats.est sœur de la scélératesse, et le proverbe dit vrai : Qui sis ressemble s’assemble. (La Bruy.)

Tous les doigts de la main ne se ressemblent pas, Tous les frères n’ont pas les mêmes qualités, le même tempérament.

— Allus. littér. Quand sur une personne on prétend se régler, C est par les boauj calés qu’il lui laul ressembler, Vers de Molière. V. régler.

ressemelage s. m. (re-se-me-la-jerad. ressemeler). Action de ressemeler ; travail fait en ressemelant : Faire un ressemelage. Un ressemelage solide.

— Fig. Remise k neuf à l’aide de quelques changements : Il n’est pas besoin d’avoir fait sa rhétorique et de savoir l’orthographe pour réussir peu ou prou dans ce genre de ressemelage liitéruire. (E. Texier.)

RESSEMELER v. a. ou Cr. (re-se-rae-lèdu préf. re, et -de semelle. Double la lettre ldevant un e muet : Je ressemelle ; tu ressemelleras). Mettre une nouvelle semelle à, changer la semelle de : Ressemeler une paire de bottes.

— Fig. Remettre à neuf à l’aide de quelques changements : Il ne suffit pas de ressemeler une vieille pièce de théâtre pour la rendre supportable,

RESSEMER v. a. ou tr. (re-se-mé — du j>réf. re, et de semer. Seconjuguecomme semer). Semer de nouveau : Il faut ressemer des pois dans ce champ. (Acad.) La plupart des oiseaux ressèment le végétal qui les nourrit. (B, de St-P.) Il Ensemencer de nouveau, jeter une nouvelle semence sur : Ressemer un champ.

Se ressemer v. pr. Être semé de nouveau : Ces graines se sèment au printemps et se ressèment en automne.

RESSENCE s. f. (re"-san-ce). Techn. Pâte de savon, il Usine où l’on traite les marcs d’olives, pour en extraire l’huile qu’ils contiennent encore.