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de Cracovie, où il prit ses grades, compléta ses études à Vienne, pais se retira à Kurdwanowo (Gallicie). À partir de 1846, Szujski devint un des membres les plus actifs de la Société scientifique de Cracovie et, en 1866, il fut nommé membre de la Société des amis des sciences de Posen. Depuis 1863, Szujski habite Cracovie. Il a débuté dans la carrière littéraire par des poésies lyriques, insérées dans divers recueils, principalement dans le Journal littéraire de Léopol. Bientôt après, il se mit à écrire des drames que le public accueillit avec faveur. Szujski s’est également fait connaître comme romancier, farmi ses nombreux ouvrages, nous citerons : Halszka de Osttog, drame en cinq actes (Cracovie, 1859), représenté & Praga en 1860 ; Dzierz’anowski, drame historique en cinq actes (Léopol, 1859) ; Jerzy Lubomirski, drame historique en cinq actes (Léopol (1860) ; ladwiga, drame en cinq actes (1869) ; Rieronim Radziejowski, draine en vers ; Samuel Iborowski, . tragédie ; la Mort du prophète, poëme ; Sluga grobow (le Serviteur des sépulcres) ; Iacek Brsuchalski, épisode historique de 1656 ; Défense de Sainte- Çze&tochowa (Léopol, 1862). Ses poésies religieuses ont paru sous ce titre : Les moments graves, ei sous le pseudonyme de I, Pracodzic. On lui doit encore : les Portraits par Nou- Van-Dick (Léopol, 1861), esquisses de mœurs, contes et nouvelles ; les Mémoires de Mimoza ; les Aventures de M. Sylwan, récit humoristique (Léopol, 1863). Depuis 1860, M. Szujski s est beaucoup occupé de travaux historiques. Il a publié dans le Journal littéraire un travail intitulé : Coup d’ail sur l’histoire polonaise et commencé à la même époque à faire paraître une Histoire de Pologne, à l’usage de la jeunesse des écoles (Léopol, 1862-1865,4 vol.). Parmi les produits récents de sa muse féconde, nous citerons : XHistoire d’un gentilhomme sur le pavé (en vers) ; les drames suivants : Néron, Sauonarota, Radziejowski, Michel Korybut, Samuel Zaborowski, Fwardowski, en quatre actes (1866), et la comédie intitulée Adam Szmigielsko, représentée sur le théâtre de Cracovie en 1864.

SZUMRAK, un des esprits infernaux, dans l’ancienne mythologie slave. Il avai^ pour mission de gonfler encore l’orgueil des hommes déjà vains et arrogants, afin de les conduire ainsi plus vite à leur perte ou à leur amendement.

SZU-TCHOUAN ou SÉ-TCHOUAN ou SZ'-


TSHWAN (Pays des quatre fleuves), la plus grande des provinces de la Chine, dans la partie occidentale de l’empire, entre le Thi-Det à l’0.T le Chen-Si au N., le Houpé à l’E., le Kouéi-Tchéou et le Yun-nam au S., par 250-330 de latit. N. et 9S’-1070 de longit. E. Superficie, 433,689 kilom. carrés ; la population, qui était en 1812 de 23 millions d’habitants, était évaluée par le baron Richthofen, en 1872, à 35 millions. Chef-lieu, Tching-Tou ou Tshing-Tou-Fou, ancienne résidence des empereurs, une des plus belles villes de la Chine et dont la population est de huit cent mille âmes. Cette province se compose de deux parties ; la partie occidentale, qui est très-peu peuplée, peu fertile, presque inculte et sans importance ; le partie orientale, qui est au contraire une des régions les plus riches et les plus peuplées de la Chine. Les principaux objets de culture sont le tabac, le pavot, le thé, la canne à sucre. On y fabrique en grande quantité de la soie, de 1 opium, de l’huile, qui sont l’objet d’un commerce important, ainsi que la cire. On y trouve d’importantes salines, du pétrole, de la houille, du minerai de fer, qui est l’objet d’une industrie florissante. Les Chinois de cette province se livrent paisiblement à l’agriculture, à l’industrie et au commerce. D’après le voyageur Richthofen, ils sont de tous les habitants de la Chine les plus polis, les plus affables, les plus proprement habillés, et se font remarquer par l’accueil sympathique qu’ils font aux étrangers.

SZYMANOWSKI (Joseph), poète polonais, né en 1748, mort en 1801. Il visita avec le prince Gzartorisky, dont il était l’ami, la Russie, l’Allemagne, la France et l’Angleterre. De retour.dans sa patrie, il fonda la Société des amis des sciences et des lettres, ga^na la faveur de Stanislas-Auguste et acquit une grande popularité par ses productions poétiques et littéraires. Nous citerons de lui : le Temple de Vénus à Cnide (Parme, 1807, in-4<JJ, son chef-d’œuvre ; Sur te goût (Lemberg, 1776) ; Étude sur les procès criminels (Lemberg, 1793) ; Itecueil d’improvisations (Varsovie, 1803). Il traduisit, en outre, les œuvres de Montesquieu, le roman de Voltaire intitulé Zadig, etc.

SZYMANOWSKI (Martin), artiste dramatique polonais, né dans le grand-duché de Posen en 1775, mort eu 1830. Après avoir achevé ses études dans sa ville natale, il entra dans l’artillerie royale ; mais, poussé par sa vocation pour le théâtre, il quitta bientôt l’armée


et débuta, en 1797, dans une petite opérette. Un nouveau rôle qu’il remplit dans le drame à’Eugénie révéla dans Szymano’wski un grand artiste, et, à partir de ce moment, il joua avec un grand éclat les amoureux et les héros tragiques. Il parut pour la dernière fois sur le théâtre dans Preciosa (1830), tragédie allemande, traduite en polonais par J.-D. Minasowicz. Szymanowski possédait toutes les

qualités d’un grand artiste dramatique.

SZYMANOWSKI (Wojeiech), artiste dramatique et littérateur polonais, fils du précédent, à Varsovie en 1799, mort en 1861. Il fit ses études à l’école des cadets, puis devint acteur, auteur dramatique et traducteur. Parmi les pièces de Ihéàtre et autres ouvrages traduits par lui, nous citerons : Deux précepteurs ; les Cochers de fiacre ; le Retour du matelot ; VAnneau, drame de Ducange ; le Cours d’histoire universelle de Lamé (9 vol.), Éducation d’une mère (14 vol.) ; le Voyage autour du monde de Jacques Arago (1846, 2 vol.) ; Tableau de tous les voyages faits autour du monde (1848, 5 vol.) ; Voyage dans la Ilussie occidentale et en Crimée, ]mr A. Demidoflf (1845) ; les Voyages de Gulliver (1853) ; la Case de l’oncle Tom, p ; ir Mme Beecher Stowe, etc. Parmi les œuvres qui lui sont propres, nous mentionnerons : les Moyens d’approfondir l’art dramatique (Varsovie, 1837) ; le Monde dramatique, journal théâtral publié en 1838,1839, etc. ; l’Histoire du monde depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours ; le Musée du jiidicule, avec des caricatures dessinées par Joseph Gkïwacki ; Trois cents portraits d’illustres Polonais et Polonaises (Varsovie, 1860, avec 60 planches de gravures) ; Récit des plus importantes inventions (1854, 2 vol.) ; le Monde et ses habitants (1853) ; Choix des voyages et des découvertes les plus curieuses (6 vol.), etc.

SZYMANOWSKI (Waclaw), littérateur polonais, né à Varsovie en 1821. Il suivit d’abord la carrière administrative, travailla quelques années dans la commission des finances, puis s’adonna tout entier à la culture des lettres. Il débuta par des poésies diverses et des petits contes, puis rédigea le Journal de Varsovie et la Chronique. Depuis quelques années, M. Szymano’wski collabore à la Semaine illustrée et à diverses autres publications. Dans ses productions littéraires, il se fait remarquer par la finesse de son esprit, par sa verve satirique et humoristique, et "par un style énergique et correct. On a de lui : Sedrivoj, comédie jouée avec succès ;


Histoire de cœur et Une mère (en vers) ; Silazlego njx jednego {Trop de malheur pour un seul) ; Esquisses de Varsovie (1855, in-8o), en prose ; les Usuriers (1855, in-8») ; les Derniers moments de Copernic, tableau dramatique (1855, in-8o), en vers ; Salomon, drame du xvie siècle, en trois actes et en vers (1856, in-8»), etc. Il a donné des traductions du Paria et des Enfants d’Édouard de Delavigne, de l’Honneur et l’argent de Ponsard, etc.

SZYMONOWICZ (Simon), en latin Slmonidei, poète latin polonais, né à Lemberg en 1557, mort en 1629. Il reçut une éducation très-soignée, suivit il Cracovie les cours d’histoire, de philosophie, de médecine, de sciences, d’histoire naturelle, et gagna l’amitié des deux suvants professeurs Jacob Gorski et Stanislas Sokolowski. Szymonowk-s dirigea ensuite plusieurs éducations

Earticulières, notamment celle de Jacob Soieski, père de Jean III, roi de Pologne, et acquit une immense réputation dans sou pays. Jnste-Lipse le nomme le plus grand et le seul poëte de son époque ; Thomas Seget, savant anglais, prétendait ne pas connaître en latin d’odes plus sublimes que celles de Szymonowicz ; enfin, le poëte Berley le comparait à Pindare. Une grande partie de ses œuvres sont restées manuscrites et se trouven dans les bibliothèques de Pologne, de Saint-Pétersbourg et de Lemberg. Parmi celles qui

ont été publiées, nous citerons : Flageltum liooris, confinent omnia fere metrorum gênera, quibus tisus est Horatius (Cracovie, 1583, in-4o) ; Epithalamium Sigismundi III Poloniorum régis et Annie Caroli archiducis Au- sd-ias filias (Lemberg, 1592, in-4o) ; JElinopsan (1589), poème dont le Sujet est la victoire remportée par Zamoiski sur les Turcs et Tartares (1589) ; Castw Joseph (Cracovie, 1587, in-4o), drame ; Joël, prophète (Cracovie, 1593, in-4o) ; Herennii philosopld enarrotio in metaphysica Simone Simonide interprète, etc. (iu-40), en grec et en latin ; Imagines Distœ Lamoscians (Cracovie, 1604, in-4o) ; E’ncomia divi Stanislai (Cracovie, 1604, in-4o) ; Lutnia Rokokansca, poème élégiaque (Cracovie, 1806) ; Pentesilea (1618, in-8»), etc. Le Recueil des Poésies de Szymonowicz a été publié par J. Mors Hancburcryk sons ce titre : Poemata aurea Simonis Siinonidx, ed. Joachim Marsius (Lugduni-Batav., 1619, in-12). On doit une excellente édition des œuvres de Szymonowicz à Ange Durini, sous ce titre : Simonis Simonidte Beudonski et Pindari laliiti Opéra omnia.