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prit, en 1718, le grade de docteur à l’université d’Utreeht. Devenu professeur d’anatomie et de chirurgie à Stettin en 1722 et, quatre ans après, |>rofesseur extraordinaire au gymnase, il se lit remarquer et se rendit célèbre par son habileté et 1 étendue de ses connaissances. En 1742, il quitta Stettin pour Baireuth, où venait d’être établi, d après ses plans, un gymnase dont il fut créé curateur et chancelier perpétuel. Mais il avait des ennemis qui lui firent perdre ces emplois. Le margrave le chargea d’une mission à La Haye, et c’est dans cette ville qu’il mourut. 11 a laissé quelques ouvrages de médecine, écrits en allemand et en latin.

SUPEBVOLUTIF, IVE adj. (su-pèr-vo-luliff, i-ve — du préf. super, et du lat. volutus, enroulé). Bot. Qui est enroulé en dessus. Il Pvéfoliation supervolutioe, Celle dans laquelle les feuilles ont un côté enroulé sur lui-même et enveloppé dans l’autre côté.

SUPHIS s. m. (su-fiss). Entora. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la tribu des dytiscides, comprenant deux espèces, qui habitent l’Amérique.

SUPIER s. m. (su-pié). Bot. Nom vulgaire du sureau.

SUPIN s. m. (su-pain — lat. supinnm, même sens). Gramiiu Forme de l’infinitif latin qui tient de celle des noms de la quatrième déclinaison. Il Nom donné par quelques grammairiens français au participa passé précédé du verbe avoir, comme dans il a VU, traduit du bas latin habel visuh, où viswn est réelment un supin. || Supin actif, Supin qui a la forme de l’accusatif, et qui s’emploie dans certains cas où nous employons le présent de l’infinitif actif. || Supin passif, Supin de forme ablative, que nous traduisons par l’infinitif passif précédé de la préposition à.

SUPINAS (Angelus-Cato), astronome italien du xvo siècle, né à Bénévent. Il cultivait la philosophie, la médecine et l’astronomie à Naples, sous le règne de Ferdinand Ier, et publia un traité sur la comète do janvier U72 (Naples, 1472, 1 vol. in-8o). Deux, autres savants, Georges Arzet et Conrad Thureceniis, ont, comme Supinas, publié le résultat de leurs observations sur cette comète. On a encore de Supinas un ouvrage intitulé : Liber cibalis et medicinalis Pandectarum Jtoberto régi Sicitis inscriptus (Naples, 1474).

SUPINATEUR adj. m. (su-pi-na-teur-du lat. supinalus, couché sur le dos). Anat. Se dit des muscles qui meuvent l’avant-bras et la main en dehors, de manière que la face de la main devienne supérieure.

— s, m. Nom des muscles supinateurs : Muscle long ou grand supinateur. Muscle pelii ou court supinateur.

— Encycl. Le court supinateur, encore appelé épicondylo-radial, s enroule, d’une part, autour du tiers supérieur du radius, taudis qu’il prend son insertion fixe, d’autre part, b. l’épicondyle, au ligament latéral externe de l’articulation du coude, au ligament annufaire de l’articulation radio-cubitale et au bord externe du cubitus. Grâce à ces insertions, il est dans ses contractions l’agent essentiel de la rotation de dedans eu dehors du radius. Le long supinateur ou huméro-styloïdien appartient à la fois un bras et à l’avantbras. Il s’insère supérieurement au bord externe de l’humérus, au-dessous de la goûttière destinée au nerf radial, et en bas à. l’extrémité intérieure du radtus, au-dessus de l’apophyse styloïde. Il est à la fois fiéohisseuc de l’avant-brus sur le bras et légèrement pronateur, en dépit du nom qui lui a été imposé alors qu’on ne connaissait pas bien ses fonctions.

« SUPINATION s. f. (su-pi-na-si-ou — du lat. supinalus, couché sur le dos). Piiysiol. Mouvement que les muscles supinateurs font exécuter à l’avaut-bras et à la main.

— Patbol. Position d’un malade couché sur le dos.

SUFPARUM s. m. (supp-pa-romm — mot lat. formé de sub, sous, et de parure, apprêter, disposer. Etymologie contestée parmi les grammairiens latins. La forme sipharum, que l’on rencontre aussi, rend, en effet, cette interprétation très-douteuse). Antiq. rom. Vêtement des femmes de Rome. Il Petite voile triangulaire.

— Encycl. Le supparum des Romains était une tunique de lin. Festus dit que c’était une tunique intime, et il l’assimile à la subucula (v. ce mot). Varron, au contraire, parle du supparum comme d’un vêtement de dessus et l’oppose à la subucula, vêtement de dessous. Pour démontrer la justesse de son opinion, il dérive le premier mot de supra, dessus, et le second de subtus, dessous. Les passages d’auteurs latins où se trouve employé le mot supparum n’éclaircissent guère la confusion qui résulte de ces deux définitions différentes. Ainsi Lucain montre les matrones qui, les bras nus, couvrent l’extrémité de leurs épaules d’un étroit supparum :

.... Bumeris hsrentia primis Suppara nudatos cimjunt amjusta lacerios. Aftanius a dit aussi ; « Tais-toi ; je ne suis pas jeune tille, si je suis revêtue d’un supparum ;

Tace ; puella non mm, supparo ti induta sum.. Toutefois, sans être fort explicites, ces pas SUPP

sages paraissent plutôt se rapporter à un vêtement extérieur qu’à un vêtement intime, et les érudits sont en général d’accord pour accepter l’opinion émise par Varron.

Les Romains donnaient aussi le nom de supparum à une voile de navire. C’était, à ce que l’on croit, la plus petite voile dont ils fissent usage. Elle avait une forme triangufaire et ressemblait à un delta grec (4) ; mais elle s’attachait au mat de manière que la partie la plus étroite fût tournée en bas ; elle prosentait donc la figure du delta renversé (v). On trouve ces détails dans le scoliaste de Lucain, à propos du passage suivant : .... Summaque pandens

Suppara velomm, periluras colligit auras.

SUPPÉDANÉ s. m. (supp-pé-da-né-du lat. suppedaneum, marchepied, formé de sub, sous, etdepes, pedis, pied). Méd. Cataplasme pour la plante des pieds.

SUFPLANTATEUR, TRICE S. (su-plan-tateur, tri-se — rad. supplanter). Personne qui supplante.

SUPPLANTATION s. f. (su-plan-ta-si-on

— rad. supplanter). Action de supplanter.

SUPPLANTER v. a. ou tr. (su-plan-télat. supplantare, proprement renverser par un croc-en-jambe ; de sub, sous, et de planta, plante du pied). Prendre artificieuseinent la place de : Supplanter un rival. Supplanter ses concurrents. L’ambitieux est toujours prêt, dans la concurrence, d trahir l’un, a supplanter l’autre. (Bourdaloue.). Pour l’ordinaire un fat supplante unhonnêtc homme.

La Chaussée.

— Être substitué à : En Sicile, lu langue latine, apportée par les Itomains, finit par supplanter le dialecte dorien introduit par tes Grecs. (A. Maury.)

Se supplanter v. pr. Prendre la place l’un de l’autre : Ils partageaient les bonnes grâces du prince et ne travaillaient qu’à se supplanter. (Acad.) Les amants de la fille du duc s’efforçaient par leurs soins de se supplanter les uns tes autres. (Le Sage.) Les courtisans se supplantent les uns les autres. (Boiste.)

SUPPLANTEUR, EUSE s. (su-p]an-teur, eu-ze). Syn. de supplantateur, trice.

SUPPLÉANCE s. f. (su-plé-an-se — rad. suppléer). Action de suppléer : Qu’est-ce que la fiction de la patrie adoptive, si ce n’est la suppléance de la paternité sociale ? (Cormen.)

— Fonction de suppléant : Cuvier lui confia les suppléances de ses chaires au Collège de France et au Muséum. (Flourens.) "

SUPPLÉANT, ANTE adj. (su-plé-an, an-te

— rad. suppléer). Qui supplée, qui est chargé de suppléer : Juge suppléant. Professeur suppléant.

— Substantiv. Personne qui supplée, qui est chargée de suppléer : Être le suppléant de quelqu’un. Donner, nommer un suppléant à quelqu’un. Un juge intégre, impassible ne trouve pas toujours de suppléant. (Hoiste.) Moins vif, moins valeureux, moins beau que le chei-al,

L’âne est son suppléant, et non pas son rirai.

Delille.

— Encycl. Juge suppléant. V. juge.

SUPPLÉER v. a. ou tr. (su-plé-é — latin supplere, compléter ; de sub, prérixe, et de plere, emplir, qui représente exactement le grec pleô, je remplis, et l’armoricain puta, abonder, etc. ; de la racine sanscrite pût, réunir, pul, multiplier, liée à la racine par, pur, emplir, d’où pùru, pulu, nombreux, pula, grand ; grée polus, nombreux, latin plenus, plein, armoricain pul, abondant, gothique fulls, ancien allemand fol, plein, filu, nombreux, etc. ; ancien slave plunu, plein, lithuanien pitnas, même sens). Ajouter quelque chose pour remplacer, pour tenir lieu, jouer le rdle de : Suppléer ce qu’il faut pour compléter 1,000 francs. Certains animaux servent par leur force, comme les bœufs, à suppléer ce qui manque à noire force bornée. (Fén.) || Remplacer, se substituer k : Les gens du monde ont sur la langue parlée un tact que les connaissances ne peuvent suppléer. (Suard.) Les bonnes lois ne peuvent suppléer les bonnes mœurs. (Ch. de Réinusat.) Les expédients de l’empirisme ne peuvent pas suppléer les conditions régulières de la vie. (L. Reybaud.) Quant à l’éducation morale, rien ne peut suppléer dans l’instituteur la volonté de bien faire. (Guizot.) Il Ajouter comme complément : Dans cette phrase : Il est allé à Notre-Dame, il faut suppléer l’égiise de. (Acad.) Freinshemius a suppléé les deux premiers livres de Quinte-Curce et une partie du dernier. (Liiliurpe.)

— Liturg. Suppléer les cérémonies du baptême, Faire à l’église les cérémonies du baptême sur un enfant déjà ondoyé.

— Être le suppléant, remplir les fonctions de : Suppléer un juge. Si vous ne pouvez venir, je vous suppléerai. (Acad.) Si, pour accoucher, une femme pouvait se faire suppléer par une autre, combien de femmes grosses prétendraient qu’il leur est impossible par elles-mêmes de mettre leur enfant au jour ! (E. de Gir.)

— v. n. ou intr. Suppléer à, Fournir ce qui manque à, combler la lacune laissée par : SUPI’LER aux omissions. La valeur SUPPLÉE

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au nombre. (Acad.) Dans tes arts, ’le travail ne peut suppléer au génie. (Acad.) La routine, en beaucoup de choses, supplée à l’esprit. (De Retz.) En certains pays chauds, les rosées sont si abondantes qu’elles suppléent au défaut de la pluie. (Fén.) La nécessité aiguise l’esprit et peut suppléer à l’expérience. (Le Sage.) La bienséance supplée au sentiment. (J.-J. Rouss.) Comme le toucher exercé supplée à la vue, pourquoi ne pourrait-il pas suppléer à l’ouïe jusqu’à un certain point ? (J.-J. Rouss.) Chez les peuples policés, les mœurs perfectionnent les lois et quelquefois Y suppléknt. (Duelos.) Le génie, en politique, consiste à supplées aux. vérités par des maximes. (Rivarol.) Le propre du génie est de suppléer 1 l’expérience. (Mme G uizot.) La prowptilude de l’esprit français supplée à. l’expérience des siècles. (Cbateaub.) L’amour supplée aux longs souvenirs par une sorte de magie. (B. Const.) L’esprit naturel ne supplée jamais k ce que les homr.les apprennent de leurs mères. (Balz.) Toute loi qui défend de mendier doit offrir le moyen de suppléer À cette ressource. (De Mekiii.) Le moyeu de suppléer à la beauté du corps, c’est d’avoir la beauté de l’âme. (Belouino.) La perspicacité chez les femmes est très-grande ; elle supplée a leur manque de jugement. (St-Omèr.)’

Se suppléer v. pr. Être, pouvoir être suppléé : La sollicitude maternelle ne se supplée point. (J.-J. Rouss.) La religion, le bon sens et la vertu ne peuvent, en aucun cas, se suppléer. (Ch. Nod.)

— Se remplacer mutuellement : Se suppléer tour à tour.

— Se compléter soi-même : À Borne, te sénat ne se suppléait pas lui-même ; les sénateurs étaient nommés par les censeurs. (Montesq.)

SUPPLÉMENT s. m. (su-plé-man — lat. supptementum ; de supplere, suppléer). Ce qui supplée, ce qui s’ajoute pour suppléer à un manque : Donner a quelqu’un une somme d’argent pour supplément, pour supplément de partage. Il Ce qui est donné en sus, ce qui s’ajoute par surcroit : Un supplément de solde. Demander un supplément dans un restaurant à prix fixe.

— Ce qu’on ajoute à un livre pour le compléter : Supplément de Tite-Liue par Freinshemius, de Tacite par Brotier. Publier un supplément à l’ouvrage de quelqu’un.

— Feuille ou feuillet qu’on ajoute à un journal, quand son étendue ordinaire n’est pas suffisante pour contenir tout ce que l’on veut y publier.

— Complément, addition naturelle ou nécessaire : On fait de l’orgueil le supplément du mérite. (Mass.) La modestie est le supplément de la beauté. (Mm( : de Lambert.) On bon gouvernement est le supplément de ta morale des hommes. (Ferrand.) Le mépris est un supplément que nous ajoutons à l’insuffisance de nos lois pénales. (Alibert.) L’imprimerie n’est qu’un supplément de lu parole. (B. Const.) La bonté vient comme un supplément aux plaisirs quand ils nous manquent, et bientôt on ta trouve meilleure que les plaisirs. (Azaïs.) La politesse est le supplément des vertus qu’on n’a pas. (De Meilhan.)

— Gramm. Un ou plusieurs mots qu’il faut ajouter pour avoir la plénitude du sens dans une phrase elliptique : Il y a certaines ellipses dont il est difficile de donner le supplément. (Acad.)

— Théâtre. Nom donné aux billets délivrés par des buralistes placés dans l’intérieur d’une salle de spectacle, et que prennent ceux qui veulent échanger leur place contre une place d’un prix plus élevé. Il bureau de supplément, Bureau où l’on délivre les suppléments.

— Géom. Arc qu’il faut ajouter à un autre arc pour faire un demi-cercle. Il Angle qu’il faut ajouter à un autre angle pour faire deux angles droits.

— Syn. Supplément, complément. V. COMPLÉMENT.

— Encycl. Le supplément peut être fait par l’auteur même de l’ouvrage, soit dans le but de donner des explications jugées nécessaires, de fournir au lecteur des éclaircissements et des pièces justificatives, soit pour réparer des omissions, soit encore pour ajouter des choses survenues dans le cours de la publication du livre. Ce dernier cas se présente surtout pour les ouvrages historiques, biographiques, bibliographiques et encyclopédiques.

Quelquefois le supplément est fait par des écrivains postérieurs à l’œuvre dont il s’agit et dans le but de combler des lacunes laissées par les auteurs ou produites par les outrages du temps. Parmi lus suppléments de ce genre, il en est de particulièrement célèbres ; ce sont les suppléments de Jean Freinsheinius, savant philologue allemand du xviie siècle, aux. histoires de Tite-Live et de Quinte-Curce. Il eut l’idée de combler les lacunes qui existaient dans les manuscrits de ces deux historiens et mit dans son travail une rare sagacité, unie à une connaissance approfondie de la langue latine et surtout ues auteurs dont il prenait la place. Ses Suppléments d Tite-Live sont de beaucoup supérieurs à ceux qui ont Quinte-Curce pour objet. On les estime justement comme une œuvre hors ligne, et Itollin a dit que Freinshemius avait ru.issi

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à consoler le public de la perte des passages disparus de l’ouvrage original, autant que cela était possible. La première partie du travail de Frein.shemius sur Tite-Live parut à Stockholm en 1649, avec une épître dédicatoire à la reine Christine de Suède. L’édition donnée, du vivant de l’auteur, à Strasbourg contient soixante livres ; il en restait après sa mort trente-cinq entre les mains de ses héritiers ; Doujaten fit l’acquisition et les mit au jour. L’édition de Tite-Live publiée par J. Le Clerc à Amsterdam, en 1710 (10 vol. in-8o), contient tous les suppléments de Freinshfinius. Un érudit français du xvme siècle, Gabriel Brotier, a fait, de son côté, des Suppléments à Tacite, qui ont aussi de la réputation. Il les publia pour la première fois dix ans avant ti’être reçu à l’Académie des inscriptions, dans son édition de Tacite (Paris, 1771, 4 vol. in-4o).

On donne aussi le nom de supplément à une ou plusieurs feuilles que les journaux ou les recueils périodiques publient en sus de leur texte habituel. Le plus souvent, les suppléments des journaux français sont consacrés aux comptes rendus des Chambres et à l’insertion des actes officiels..

SUPPLÉMENTAIRE adj. (su-plé-man-tè-re

— rad. supplément). Qui sert de supplément, qui s’ajoute comme supplément ; Articles supplémentaires. Crédit supplémentaire.

Jurés supplémentaires, Ceux que l’on désigne pour suppléer les jurés malades ou absents.

— Géom. Angles supplémentaires, Angles qui sont le supplément l’un de l’autre, c’està dire dont la somme vaut deux angles droits.

Il Arcs supplémentaires, Arcs qui sont le supplément l’un de l’autre, c’est-à-dire dont la somme vaut un demi-cercle. Il Trièdre supplémentaire, Trièdre formé par les plans qu’on détermine en menant, par un point, des perpendiculaires aux faces d’un autre trièdre. Il Cordes supplémentaires, .Cordes de l’ellipse menées d’un même point aux extrémités opposées d’un même diamètre.

— s. f. Géom. Supplémentaire d’une courbe, Syn. de conjuguée.

— Encycl. Géom. Deux angles qui ont les côtés parallèles ou perpendiculaires sont égaux ou supplémentaires. Les angles opposés d’un quadrilatère inscriptible sont supplémentaires.

On nomme trièdre supplémentaire d’un autre celui qu’on forme en abaissant d’un point do l’intérieur du premier des perpendiculaires sur ses trois faces. Les faces du trièdre supplémentaire d’un autre sont perpendiculaires aux arêtes de cet autre ; par conséquent, celui-ci est supplémentaire du premier. Les faces d’un trièdre sont supplémentaires des angles dièdres du trièdre supplémentaire. La construction d’un trièdre revientàcque de son supplémentaire ; c’est pourquoi le nombre des cas que présente la construction d’un trièdre se réduit à trois.

Le général Ponceîet nommait supplémentaires d’une courbe les courbes que nous avons appelées ses conjuguées. L’illustre géomètre ne dit pas l<ss supplémentaires d’une courbe ; il dit la supplémentaire, parce que la conjuguée qu’il considère est chaque fois la courbe qui supplée la courbe réelle, eu égard un problème dont il est question. Les supplémentaires des courbes du second degré étaient faciles à définir géométriquement, et le général Ponceîet en a eu la notion nette ; mnis las supplémentaires des courbes de degrés supérieurs n’ont, dans ses ouvrages, qu’une existence de raison, parce qu’il ne s’est jamais proposé de les définir algébriquement, ni avisé de les trouver en construisant les solutions imaginaires de l’équation de la courbe réelle.

Au reste, le général Ponceîet no se sert jamais de la supplémentaire d’une courbe que pour construire, par rapport a cette courbe, Je problème proposé généralisé. Il se sert pour cela des propriétés eonrtues de la supplémentaire étudiée directement, comme courbe réelle distincte ; l’analogie préalablement établie des propriétés des deux courbes sert à, effectuer le passage. Jamais le général Ponceîet n’a essayé de soumettre au calcul l’étude de la courbe supplémentaire en opérant sur l’équation de la courbe réelle. Pour lui, comme pour les géomètres anciens, me équation à coefficients imaginaires manqua de sens et elle ne représente pas de supplémentaires parce qu’elle ne représente pas de courbe réelle.

SUPPLÉMENTAIREMENT adv. (su-pléman-tè-re-man

— rad. supplémentaire). D’une manière supplémentaire.

SUPl’LENBOUltU, ancien château et comté de l’Allemagne du Nord, dans la Saxe, entre les comtés de Brunswick et de Sommersenburg. Il fut la propriété de l’empereur Lothaire II avant son avènement à l’empire, puis devint une commauderia de templiers en 1130 et passa ensuite aux hospitaliers da Saint- Jean -de -Jérusalem.

SUPPLÉTIF, IVE adj. (su-plé-tiff, i-vedu lat. supptetus, suppléé). Gramm. Se dit des mots dont le rôle est d’achever l’idée qua le mot principal ne peut exprimer seul, et qui, par conséquent, suppléent à ce qui lui manque pour rendre le sens complet,

SUPPLiroiRE adj. (su-pléUoi-re — da

f 1,