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son pays pour aller remplir de nouvelles fonctions diplomatiques & Copenhague, puis à Berlin (1744), où il négocia le mariage de Louise - Ulrique, sœur du prince royal de Suède. De retour dans son pays, il devint président de la chancellerie, dirigea à ce titre les affaires étrangères (1747-1752) et fut nommé vers la mémo époque gouverneur du prince royal, S’étant démis de toutes ses fonctions en 1761, il passa le reste de sa vie dans la retraite. Tessin fut un des fondateurs de l’Académie des sciences de Stockholm et donna le plan de l’Académie des beaux-arts. Pendant sa carrière publique, il contribua a replacer la Suède à un rang honorable parmi les nations, tant par ses relations extérieures que par le développement qu’il sut donner au commerce et à l’industrie. On lui reproche cependant d’avoir négligé l’agriculture.

TESSIN1E s. f. (tè-si-nt — du comte de Tessi», gentilhomme suédois, protecteur de Linné). Bol. Genre de plantes grimpantes, de la famille d«îs ménispermées, dont l’espèce type croit à la Guyane.

TESSON s. m. (tè-son — pour testait, diminutif de têt, anciennement test). Débris d’un objet en verre, en poterie : Un tesson de verre, de porcelaine. Aidez-moi à le ramasser, autrement les voitures t’écraseront comme un vieux tesson de bouteille, et je serai veuve. (G. Sand.) |] On dit aussi tôt.

— Mamm. Nom donné au blaireau par quelques auteurs anciens. Il Nom vulgaire du cochon, en Gascogne.

— Agric. Bêche de forme concave.

TESSON, village de France (Charente-Inférieure), cant. de Gémozac, arrond. et à

18 kiiom. de Saintes, à 64 kilom. de La Rochelle ; 762 hab. Belles carrières de pierre. Hospice fondé en 1777 et supprimé en 1793 ; château du xvme siècle.

TESSULAIRE adj. (tè-su-lè-re — du lat. tessula, cube). Miner. Qui se rapporte au cube.

TESSURE s. f. (tè-su-re). Pêche. Réunion de pièces d’appelets, jointes bout à bout.

TESSY-SUR-V1RE, bourg de France (Manche), cb.-l. de cant., arrond. et à 18 kilom. de Saint-Lô ; pop. aggl, 735 hab. — pop. tôt., 489 hab. On y remarque un beau château du xvi« siècle, flanqué aux angles de tourelles carrées et en encorbellement.

TEST s. m. (tèstt — mot angl. qui signifie épreuve). Hist. Serment du test, Serment par lequel les fonctionnaires et les officiers anglais déclaraient ne pas croire à la transsubstantiation et ne pas pratiquer le culte de la Vierge et des saints. Il Acte du test, Acte du Parlement qui avait imposé le serment du test,

— Encycl. Hist. L’acte du test fut un bill du Parlement anglais, rendu en 1673 sous le règne de Charles II et dont l’objet fut d’écarter de tout office public, militaire ou civil, les personnes suspectes d’attachement a la religion catholique. L’acte du test prescrivait une mesure odieusement inquisitoriaie et attentatoire à la liberté de conscience ; il soumettait tout sujet anglais remplissant une fonction publique, ou aspirant à la remplir, & l’obligation de signer et d’affirmer avec serment une déclaration formelle contre le

. dogme catholique de la transsubstantiation. Le bill du test lut l’ouvrage du parti exclusioniste, et plus particulièrement de Shaftesbury, l’un des plus ardents organes de ce parti. Son but à peine déguisé était d’exclure de la succession au trône l’héritier présomptif, le duc d’York, plus tard Jacques II ; son premier résultat fut de contraindre ce prince à se démettre de sa charge de grand amiral d’Angleterre et d’obliger Clilford à se retirer du ministère. Nous allons faire l’histoire de la législation du test jusqu’à son entière abolition, qui date seulement de 1828 ; elle se rattache étroitement aux principes politiques de la suprématie religieuse des rois de ce pays, et pour présenter un aperçu complet de la matière, il est convenable d’en fixer, au moins en quelques traits rapides, les premières origines.

En se séparant de l’unité romaine et en rompant avec l’autorité spirituelle du pape, Henri VIH n’inaugura pas à beaucoup près dans son royaume le principe luthérien du libre examen en matière de religion. L’amant d’Anne de Boulen fonda au contraire une liturgie et une Église anglicane, dont il se déclara le protecteur et le chef spirituel, tranchant en dernier ressort les questions théologiques, donnant seul l’investiture canonique aux évêques, archevêques et primats, convoquant, dissolvant et régentant à son caprice les synodes nationaux, etc. C’est cette papauté des rois d’Angleterre qui constitue ce que l’on appelle leur droit de suprématie religieuse. Le Parlement sanctionna les volontés de Henri VIII, et ta suprématie ecclésiastique du souverain temporel devint une loi fondamentale du droit public de l’Angleterre, consacrée parle statut 26 du règne de Henri VIII. La première fille de Ce prince, la reine catholique Marie Tudor, rapporta l’acte de suprématie, et le Parlement toujours docile abolit le statut de Henri VIII. Elisabeth suc- ’

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céda à Marie ; elle rétablit i’acte de suprématie et trouva dans le Parlement la même obéissance passive et le même empressement de servilité que ses prédécesseurs. Le légiste Blackstone, tout bon Anglais et tout zélé anglican qu’il soit, ne peut s’empêcher de flétrir en passant tant de pusillanimité -, il parle avec une certaine pudeur de ces volte-face du Parlement de son pays se succédant en si peu d’années.

L’acte de suprématie fit d’ailleurs de l’abjuration publique du papisme et de la reconnaissance avec serment de l’autorité du roi ou de la reine comme chef spirituel de l’Eglise anglicane la condition de l’admissibilité a tout emploi public, particulièrement du droit d’éligibilité à la Chambre des communes et du droit de siéger à la Chambre des lords, même pour les pairs de race. L’historien Macaulay, qui n’est certes pas suspect de papisme et qui inclinerait plutôt du côté des lètes rondes que des cavaliers, l’historien Macaulay se récrie cependant contre une loi qui excluait du Parlement anglais les successeurs encore vivants des barons qui avaient apposé leur signature à la grande charte du roi Jean. Le serment de suprématie n’était pas, du reste, uniquement exigé des sujets anglais qui aspiraient à remplir des offices publics ou à siéger au Parlement ; les juges de paix avaient la faculté de le faire piéter à toute personne domiciliée dans le ressort de leur juridiction et dont l’orthodoxie anglicane et conformiste pouvait leur paraître suspecte. Enfin, le statut 7 de Jacques Ier soumit à la prestation du serment de suprématie les étrangers qui obtenaient par un bill du Parlement leur naturalisation comme sujets anglais. La présentation du bill devait, en outre, être précédée d’une singulière cérémonie : l’étranger qui voulait passer sous l’allégeance du roi était obligé de recevoir le sacrement de la cène selon le rit anglican et d’en rapporter des attestations régulières, selon le statut de Jacques.

Quant aux peines du refus du serment de suprématie, elles étaient les mêmes que celles de l’offense ou crime dit de prxmunire, d’après le statut 6 du règne d’Elisabeth. Le nom un peu barbare de prxmunire, dont il serait trop long et d’un médiocre intérêt de rapporter ici l’étymolngie, avait été donné anciennement aux offenses envers l’autorité royale qui consistaient à favoriser les prétentions ou les entreprises d’une puissance étrangère. Bien avant la réforme de Henri VIII, les peines du prxmunire étaient particulièrement encourues par les apologistes de la cour de Rome. Le prxmunire n’était point puni du dernier supplice, mais il pouvait néanmoins entraîner la peine capitale en cas de récidive. Le refus du serment de suprématie comportant implicitement la reconnaissance de l’autorité temporelle du pape, il parut logique à Elisabeth de lui l’aire l’application de la terrible pénalité du prsmunire.

L’acte du test enchérit sur les rigueurs des statuts de Henri VIII et d’Elisabeth. Le serment de suprématie, en effet, n’impliquait que l’adhésion au schisme et la négation de I autorité spirituelle du pape ; il n’obligeait au reniement explicite d’aucun dogme particulier de la religion chrétienne. Lacté du test allait au delà ; il obligeait à renier avec serment le mystère de la transsubstantiation. Tel était ie lest à l’époque de sa promulgation en 1673. En 1678, ce serment, outre Je reniement du mystère eucharistique, dut comprendre l’abjuration et la détestation explicites du culte rendu à la Vierge et aux saints. Jusque-là le test n’avait été une arme que contre les catholiques ; quelques années plus tard, en 1682, Jacques II régnant, il fut retourné contre les sectes protestantes non conformistes et devint un actif moyen de persécution contre des presbytériens et des puritains écossais. Les individus soumis à prêter le serment du test durent jurer haine au covenant et protester de leur foi aux principes de la non-résistance et de l’obligation de l’obéissance passive envers l’autorité royale. Les dragons rouges du fameux colonel Claverhouse étaient les missionnaires, et les théologiens chargés de faire sur ces matières l’examen de conscience des paysans de l’Ecosse. Le serment du test était leur grand moyen, leur manière de donner la question aux gens qui exhalaient une odeur d’hérésie. Si le patient biaisait ou répondait à l’interrogatoire par des versets de la Bible sentant un peu trop le puritain et le prêche, les dragons le pendaient sommairement, ou le rançonnaient sans pudeur s’il possédait de quoi se racheter de la corde. Walter Scott a peint avec une admirable fidélité historique ces scènes de persécution et d’intolérance sauvage dans son admirable, dans son épique roman des Puritains d’Écosse.

Nous ne pouvons terminer cet article sans citer au moins quelques lignes de Blackstone, qui parle du test sans colère, sans émotion, avec l’impassibilité d’un légiste.» Pour mieux, affermir l’Église établie, dit Blackstone, contre les dangers que peuvent lui faire courir les non-conformistes de toutes les dénominations, infidèles, Turcs, juifs, hérétiques, catholiques romains et sectaires, on a de plus érige deux sortes de boulevards : ce sont les actes de corporation etdu test. D’après le premier, nul ne peut être légalement élu pour un emploi ou office relatif à l’administration d’une cité ou corporation quelconque à moins

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que, dans les douze mois précédents, il n’ait reçu le sacrement de la sainte cène conformément au rit de l’Église anglicane ; et de plus il lui est enjoint de prêter le serment d’allégeance et de suprématie, en même temps qu’il prête le serment de son office ; à défaut de l’une de ces conditions, son élection est nulle. L’acte du test oblige tous les officiers civils et militaires à prêter leur serment et faire leur déclaration contre la transsubstantiation en l’une des cours royales de Westminster ou aux quartiers-sessions dans les six mois de calendrier à compter de leur admission ; comme aussi à recevoir dans le

même temps le sacrement de la cène, conformément à l’usage de l’Église d’Angleterre, dans quelque église publique, immédiatement après le service divin et le sermon, et à en remettre à la cour un certificat signé du ministre et des marguilliers, le tout à peine d’une amende de 500 livres et d’être déclarés inhabiles à posséder leurs offices. ■

Un statut de George III, le trente-etunième du règne de ce prince, adoucit dans une certaine mesure les intolérables rigueurs de l’acte du test. Ce statut permit aux sujets anglais faisant profession de la religion catholique de pratiquer leurcuiteen secret, mais à titre de simple tolérance, et les dispensa de suivre les exercices du culte anglican et d’être inquiétés pour fait de non-conformisme. Pour jouir du bénéfice du statut, les catholiques durent faire leur déclaration à la cour de leur comté et y prêter un serment spécial, qui était le serment d’allégeance ordinaire, mais dégagé de l’accessoire des serments de test et de suprématie. À ces conditions, les catholiques furent tolérés, mais nullement placés sur le pied d’égalité avec les autres sujets anglais. Us demeurèrent exclus du droit de siéger tant à la Chambre haute qu’à la Chambre basse du Parlement. Quelques offices subalternes, et sans aucun caractère politique, leur furent seulement accessibles, l’office de solicitor par exemple, les fonctions d’avocat jusqu’au grade de attrister seulement, et enfin les fonctions de notaire, qui, chez nos voisins d’outre-Manche, ne signifient à peu près rien et ne sont entourées d’aucune espèce de considération. Le notaire anglais rédige des protêts et légalise les signatures des actes. Quant à la rédaction des contrats, elle ne regarde pas cet infime officier public ; les actes sous seing privé sont à peu près seuls en usage en Angleterre, l’acte authentique y est presque inconnu.

Le statut de George III fut un premier pas, un pas timide dans la voie de la tolérance religieuse. L’acte du test a été définitivement abrogé en 1828.

TEST s. m. { tê — lat. teslum, couvercle en terre cuite, puis objet creux, bombé, qui est de mêm’e formation que lesta, vase de terre, brique, etc. Ces deux mots viennent du latin texo, qui ne signifie plus que tisser, mais qui a signifié dans l’origine fabriquer, façonner, et qui représente une racine que l’on trouve en sanscrit sous la double forme de tuaksh et taksh, avec les significations de tailler, couper, fendre, gratter, former, fabriquer, puis en général, iigir, travailler), Chim. et métall. Vaisseau de terre dont on se sert pour faire en grand l’opération de la coupellation. it On dit aussi têt.

— Zool. Tégument solide qui enveloppe le corps d’un grand nombre d’animaux invertébrés : Le tkst des mollusques, des crustacés, des infusoires rotateurs, it Carapace des tortues et des tatous. Il On dit aussi têt.

— Bot. Enveloppe ou tégument des grains. Il On dit aussi testa.

— Encycl. Zool. La signification spéciale attachée à ce mot, depuis Aristote jusqu’aux auteurs modernes, est celle d’une enveloppe dure, calcaire, plus ou moins pierreuse, destinée à protéger le corps mou ou peu résistant d’un très-grand nombre d’animaux invertébrés. Quelques auteurs l’ont employé

aussi pour désigner les tubes ou fourreaux des annélides tubicoles ; toutefois, il faut remarquer que ces tubes ne constituent pas une enveloppe calcaire inhérente ou adhérente au corps de l’animal, mais bien plutôt une sorte d’habitation fabriquée par celui-ci, et dont on retrouve l’analogue dans les fourreaux mobiles qu’un grand nombre d’insectes et de larves se construisent avec toutes sortes de débris des corps extérieurs.

Le mot test devrait donc peut-être s’appliquer exclusivement à l’enveloppe calcaire des mollusques. La majeure partie de ces animaux en est pourvue ; il est externe dans la plupart des genres, interne chez quelques-uns, en partie interne et en partie

externe chez d’autres ; on en trouve quelquefois des rudiments à l’intérieur, d’autres fois il n’existe que dans le très-jeune âge ; enfin il peut manquer complètement à toutes les époques de la vie. Il peut être calcaire et opaque, ou cartilagineux et transparent. Sa forme varie à l’infini ; il se compose d’une, deux ou plusieurs pièces, ce qui a fait diviser les coquilles en univalves, bivalves et multivalves ; les premières sont souvent accompagnées d’une pièce accessoire destinée à en boucher l’entrée et qu’où nomme opercule ; les secondes le sont quelquefois d’un tube calcaire plus ou moins allongé, connue chez les tarets et les iistuUnes.

Outre ces pièce*, qui constituent esseir

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tièdement le tordes mollusques, on en trouve fl’autres qui ont une importance moindre ou une durée temporaire. Tels santl’épiphragme, qui bouche pendant l’hiver l’ouverture de la coquille des escargots, et qui se distingue de l’opercule en ce qu’il n’adhère nullement au corps de l’animal ; les dards simples ou doubles de quelques espèces d’hélices ; les styles calcaires de l’estomac de certains acéphales ; les granules de carbonate de chaux qu’on trouve dans l’intérieur du tissu d’un grand nombre de mollusques, mais qui, le plus souvent, ne se roulent pas de manière a former une coquille interne. Toutefois, il ne parait pas qu’on doive rapporter au test le bec corné des céphalopodes ou les dents d’autres mollusques, qui sont des appareils spéciaux.

La consistance du test est dure ou molle, rigide ou flexible ; sa structure est compacte, fibreuse ou lamelleuse ; sa cassure crétacée, apathique ou vitreuse. L’intérieur offre souvent des cloisons rudimentaires ou complètes, qui, dans ce dernier cas, le divisent en plusieurs loges. Quelquefois, les derniers tours de spire se détachent à un certain âge, comme dans le bulime décollé.

On donne aussi le nom de test à la peau solide des échinodermes, à la carapace des rotateurs et des infusoires polygastriques, à l’enveloppe solide des foraminifères ou rhizopodes, et même aux charpentes spiculaires, siliceuses, calcaires ou cornées qui, chez les spongiaires, servent de support au tissu animal. Mais, dans tous les cas, on ne saurait comparer le test aux parties solides qui constituent le squelette interne ou externe des vertébrés et des articulés. V. coquille.

— Bot. On désigne quelquefois en botanique, sous le nom de test, l’enveloppe ou tégument propre de la graine ; cette enveloppe

  • est double ; l’enveloppe intérieure, appelée

tegmen, est ordinairement mince et membraneuse ; l’enveloppe extérieure, nommée testa, est plus épaisse et plus consistante, bien que sa nature varie. C’est cette dernière qui mérite plus spécialement le nom de test ; elle est quelquefois, en effet, d’une consistance solide, épaisse, cassante, qui rappelle jusqu’à un certain point le test ou la coquille des mollusques ; le ricin en offre un exemple remarquable ; on pourrait citer aussi à cet

égard le marron d’Inde. Il ne faut pas confondre, comme on le fait souvent dans la pratique, avec le test le noyau ou enveloppe ligneuse de certaines graines, comme l’amande ou la noix ; ce dernier appartient au fruit-, c’est Vépicarpe épaissi et devenu ligneux.

TESTA s. m. (tè-sta). Bot. Partie extérieure ou test de la graine. V. test.

TESTA (Pietro), dit le Luccboilno, peintre italien, né à Lucques en 1617, mort à Rome en 1650. Il se rendit tout jeune à Rome, y compta Pierre de Cortone au nombre de ses maîtres, se lia avec Poussin et s’attacha à s’approprier la manière de ce grand artiste, ainsi que celle du Doininiquin. Testa était d’un caractère difficile et hautain, qui lui fit de nombreux ennemis. Il se noya dans le Tibre. Parmi ses œuvres, qui dénotent un véritable talent, nous citerons de lui : à Rome, la Massacre des innocents, composition d’une grande et saisissante expression, qu’on voit au palais Spada ; la Mort du B. Ange, toile pleine de vigueur et d’énergie, à San-Martino-ai-Monti ; k Florence, laAfort de Didon et le Portrait de l’artiste, dans la galerie publique ; à Lucques, le Miracle de saint Théodore, dans l’église San-Paolino, et la Liberté, fresque qu’on voit au palais public. Testa a laissé, en outre, des eaux-fortes très-remarquables.

TESTA (Antoine-Joseph), médecin italien, mort en 1814. IL fut professeur de médecine et de chirurgie dans le grand hôpital de Kerrare, occupa longtemps à Bologne une chaire de médecine et fut membre de l’Institut d’Italie. Testa avait fait une longue étude des anciens, et l’amour qu’il avait pour celit littérature l’a entraîné dans des digressions bien diffuses et moins utiles que curieuses. Voici les titres des deux ouvrages que nous lui devons : De vitalibus periodis xgrotanlium et sanorum, seu elementa dynamicx animalis (Londres, 1787, 2 vol. in-go) ; belle malattie det cuore, loro cagioni, specie, segni, e cura (Florence, 1823,3 vol. in-8<>, 2e édition).

TESTA (Felice), sculpteur italien, né à Turin, mort dans la même ville en 1826. Il s'adonna d'abord à l'étude de la peinture, dans laquelle il avait déjà obtenu des succès remarquables lorsque, s'étant rendu à Rome pour y perfectionner son talent, la vue des chefs-d'oeuvre de la sculpture antique éveilla en lui uu penchant irrésistible pour cet art. Testa se livra tout entier au travail. Il avait acquis une place honorable parmi les sculpteurs les plus distingués de son temps lorsqu'il fut emporté par une mort prématurée. Peu de temps avant de mourir, il avait entrepris le mausolée du roi Charles-Emmanuel, qu'il n'eut pas le temps d'achever. On cite parmi ses œuvres les plus remarquables des statues de Cupidon, de Persée et de Léda, ainsi que le tombeau du comte de Maurienne, à Cagliari, et celui du duc de Montferrat, à Sassard.

TESTACÉ, ÉE adj. (tè-sta-sé — lat. testa-

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