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lain du roi (1625) et enfin évêque de Limertck (1634). On a de lui : Courte exposition des principes de la religion chrétienne (Londres, 1612, in-8o) ; Procès criminel d’une mauvaise langue (Londres, 1610, iii-80) ; la Pratique de la paix, ouvrage qui a eu plusieurs éditions, dont la meilleure est celte de 1705 (in-8°) ; Catalogus protestantiilm ou Calendrier des protestants (Londres, 1624, )n-4o) ; Leçons et exercices sur les lettres de Cicéron à Alticus (Londres, 1627, in-4»), etc.

W’EBBE (Samuel), compositeur anglais, né en 1740, mort en 1817. Resté de bonne heure orphelin et sans fortune, il fut mis, à l’âge de onze uns, en apprentissage chez un menuisier ; mais il abandonna bientôt un métier si peu conforme à ses goûts et se mit a étudier le latin. Se trouvant encore privé de toute ressource par la mort de sa mère, qui arriva bientôt après, il dut s’en créer en copiant de la musique, bien qu’il ne connût que très-imparfaitement cet art, et il se trouva ainsi mis en rapport avec un Allemand nommé Barbandt, qui était organiste de la chapelle bavaroise, à Londres, et qui lui donna des leçons. Webbe apprit en outre seul le latin, le français et l’italien, et se mit à donner à son tour des leçons de musique et à composer. Ses premiers essais furent bien accueillis, et, en 17G6, il obtint la médaille d’or proposée par le Catck Club (Club de la chanson) pour la meilleure composition de chant. Deux ans plus tard, sa romance Une généreuse amitié ne connaît pas de froid milieu reçut une pareille récompense et établit la réputation de.l’auteur, qui, depuis cette époque jusqu’en 1702, obtint de la même société vingt-sept autres médailles. En 1784, il avait succède à Warreu Home comme secrétaire du Catck Club, et, lors de l’établissement du Glee Club (Club de la gaudriole), il en fut nommé membre et bibliothécaire. Ce fut pour cette société qu’il écrivit les paroles et la musique de sa romance, devenue si populaire, le Glorieux Apollon. Le nombre total de ses compositions de ce genre ne s’élève pas k moins de cent sept ; on lui doit, en outre, des Messes (il était catholique romain), des Antiennes, trois livres de musique d’église, des divertissements militaires, etc. Tout en ne mettant presque aucune interruption dans ses travaux de composition musicale, il avait trouvé le temps d’apprendre à fond le grec et l’hébreu.

WEBBE (Samuel), fils du précédent, compositeur et musicographe anglais, né à Londres vers 1770, mort en 1824. Il lit ses études musicales sous la direction de son père, s’établit en 1798 à Liverpool comme professeur de musique et devint, un peu plus lard, organiste de l’ambassade d’Espagne k Londres. Outre la musique d’un grand nombre de chansons, Ou u de lui un Puter noster et plusieurs Motets pour l’Église catholique, ainsi que deux ouvrages didactiques : ('Harmonie abrégée ou Manuel de contre-basse (Londres, in-4», sans date) et l’Ami du commençant ou Vingt-huit exercices de solfège à une voix pour la basse, avec accompagnement (Londres, iu-4°, sans date).

WEBBER (Jean), peintre et graveur anglais, né à Londres en 1751, mort en 1793. Il était fils d’un sculpteur suisse établi eu’Angleterre, reçut de lui les premières leçons de dessin et, porté vers la peinture par son goût naturel, vint étudier cet art k Paris. Il s’y appliqua en même temps à la gravure et, de retour en Angleterre, fut adjoint en 1776, comme dessinateur, k la troisième expédition de Cook. autour du monde. Au retour de ce voyage, qui dura quatre ans, l’amirauté le chargea de surveiller la gravure des dessins qu’il avait rapportés, et la façon dont il s’acquitta de ce travail lui valut, en 1785, le titre d’associé de l’Académie royale de Londres, dont il devint membre titulaire en 1791. Il mourut prématurément deux ans plus tard, ne laissant, outre cette collection d’estampes, que quelques paysages et un tableau, qui se voit encore dans la chambre du conseil de l’Académie royale. s

WEBBER (Charles-Wilkins), littérateur américain, né dans le Kentucky en 1818, mort en 1856. Il entra, à dix-neuf ans, dans la Compagnie de Texas Rangers, organisée pour la défense des frontières, et, pendant plusieurs années, mena dans les prairies et dans les forêts de l’Amérique du Nord une existence aventureuse, fertile en incidents dramatiques, que Webber a racontés, en partie, dans ses romans. Ce fut à cette époque qu’il rencontra le naturaliste Audubon, avec lequel il se lia étroitement et dont il partagea quelque temps les excursions et les travaux. Il vint ensuite se fixer à New-York, où il fournit k divers recueils des articles d’histoire naturelle et des romans, qui ont été plus tard publiés séparément. L un de ces romans, les Mines d’or du Gila, qui parut en 1849, fut en quelque sorte le prospectus d’une expédition que Webber méditait depuis longtemps. Il y racontait les aventures d’un corps de hardis explorateurs, qui avaient essayé autrefois de découvrir certaines mines d’or qui, d’après les traditions indiennes, devaient se trouver k la source du rio Gila, sur le versant occidental des montagnes Rocheuses, et il faisait entrevoir de grandes chances de succès pour une nouvelle expédition. Il n’eut pas grand’peine à

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recruter un certain nombre d’aventuriers déterminés, qui partirent, sous ses ordres, à la conquête de cette nouvelle toison d’or ; niais l’expédition n’alla pas plus loin que Cot-pus-Christi (Texas), ou tous les chevaux qu’elle possédait lui furent volés par les Indiens Comanches, Webber revint alors à

New-York et y reprit le cours de ses publications littéraires jusqu’en 1856, époque à laquelle il se joignit il l’expédition de W’alker dans le Nicaragua. Après s’être courageusement battu àMassaya (11 octobre 1856), il repartit pour les États-Unis ; comme on n’a plus entendu parler de lui depuis lors, il est k présumer qu’il a été assassiné. Parmi ses écrits, nous citerons : Hicks, le vieux guide ; Blessé à l’œil ; Aventures sur les frontières du Texas et du Mexique ; le Vampirisme religieux (1852), satire piquante des théories sociales et religieuses de noire époque ; Contes de la frontière du Sud (1853) ; Scènes sauvages et oiseaux chanteurs (New-York, 1854, in-8o) ; le Chasseur naturaliste (Philadelphie, 1855, in-8o). Ces deux derniers ouvrages sont ornés d’illustrations dues au crayon de la femme de l’auteur.

WEBBIE s. f. (ouèb-bï — de Webb, botan. angl.). Bot. Genre de sous-arbrisseaux de la famille des composées, tribu des vernoniées, comprenant une dizaine d’espèces, qui croissent dans l’Afrique tropicale et au Cap de Bonne-Espérance. U Section du genre millepertuis.

WEBBINE s. f. (ouèb-bi-ne — de Webb, natural. angl.). Forain. Genre de foraminifères stichostègues : On trouve les webbinhs dans les mers actuelles et dans les étages supérieurs du lias. (E. Buudement.)

WEBER (Veit ou Gui), poète suisse, né à Soleure, vivant au xve siècle. Il’remplit les fonctions do greffier au tribunal de Berne, alla ensuite se ranger parmi ses compatriotes qui marchaient contre le duc de Bourgogne, et, nouveau Tyrtée, prit part aux combats qu’il devait chanter. Il ne nous est parvenu que cinq des Chants héroïques de Weber, et ils n’ont échappé à l’oubli que parce que son contemporain Diebold Schilling les avait insérés dans sa Description des guerres avec ta Bourgogne (Berne, 1743, in-fol.). H. Schreiber a publié à Fribourg, en 1819, tes Chants de guerre et de victoire de Veit Weber, suivis de notes explicatives.


WEBER (Ananias), théologien allemand, né à Lindenhayn (Misnie) en 1596, mort en 1685, Après avoir fait des études fort étendues aux universités de Leipzig, de Wittemberg et d’Iéna, il remplit les fonctions pastorales à Mutschen, h Grimma et à Leipzig, fut en outre, dans cette dernière ville, professeur de théologie, et passa de là à Breslau, où il devint pasteur, puis inspecteur du consistoire. On a de lui : Synopsis doctrvix orthodoxie ; Paulus anli-calvinianus ; Uuio duariim in Chrisio naturarum. hypoataiica a ealvùiianorum erroribus iiberata ; De ’(Httçolofin, hoc est Dissertatio de somniorum iiaturu etsignificaiione, etc. " •


WEBER (Godefroy), pédagogue allemand, né à Berlin en 1632, mort en 1698 dans la même ville, où il était devenu successivement corecteur (1660) et recteur (1668) du gymnase. On a de lui plusieurs ouvrages élémentaires, qui eurent de leur temps beaucoup de succès et parmi lesquels nous citerons : Géographia et chronologie corneliaiia ; Miltxades per historica elpolitica ; Lineœ historié nniversx ; Corpus physices ; Pensées nécessaires à la jeunesse ; une traduction allemande du Traité de Plularque sur l’utilité des ennemis, etc.


WEBER (Emmanuel), historien allemand, né à Hohenheide en 1659, mort en 1726. Il étudia successivement la. philosophie, la théologie et le droit à l’université de Leipzig, devint, en 1684, précepteur des princes de Schwarzbourg-Sondershausen, puis archiviste de cette famille, et obtint, en 1698, une chaire d’histoire h Giessen. Il y joignit plus tard celle de droit, ainsi que les charges de bibliothécaire et de vice-chancelier de l’université. On a de lui une foule d’ouvrages estimés, entre autres : De Nigellio Wireckero (1679, in-4o) ; De xpeuiça-fia (1681-1682, 3 part. in-4<>) ; Facéties poétiques (1695, jn-80) ; Examen rei fieraldiae (1696, in-S° ; 1723, 5e édition) ; De Gustavo-Adolpho, germaines libertatis vindice (1703, in-4u) ; De eruditis Hassift principibus (1707, in-4") ; De rustico séditioso (1707, iii-4<>) ; De Budolpho II imperatorelnOT, in-4o) ; Siuyularia qusdam anecdota ai historiam Erici XIV, Suecorum régis (l7U,1n-4<>) ; De jure monstrorum (1712, in-4o) ; Papa, quid facis ? dissertatio de pontificum circa eteciiones imperatorum moliminibus (1719, in-4<>), etc.


WEBER (Frédéric-Auguste), médecin allemand, né à Heilbronn en 1753, mort en 1806. Après avoir été reçu docteur à Gœttiugue, il revint se fixer dans sa ville natale, où il se fit connaître par plusieurs traductions. On lui doit aussi les écrits originaux suivants : De signis ex sputo (Gœttiugue, 1774, in-4o) ; Opuscula semiologica (Ulm, 1778, in-8o) ; Ouomatologia medicopractiea (Nuremberg, 1783-1786, 4 vol, in-8o) ; De cousis et siguis morborum (Heidelberg, 1786, in-8o). IL s’était adonné k l’étude de la musique avec un goût tout particulier et

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avait écrit plusieurs opéras-com.ques, qui furent représentés sur des théâtres d’amateurs, mais qui sont demeurés manuscrits. Il avait en outre fourni à la Gazette musicale de Spire un grand nombre de dissertations sur différentes questions de l’art musical.


WEBER (Joseph), philosophe allemand, né à Rhuin (Bavière) en 1753, mort en 1831. Il fit ses premières études chez les jésuites d’Augsbourg, prit à l’université de Dillingen ses grades en philosophie et, bien qu’ordonné prêtre en 1776, n’en continua pas moins k s’occuper de recherches scientifiques. Vers cette époque, il inventa un électrophore aérien, pour lequel l’Académie de Munich lui décerna une médaille d’or ; cette société l’admit, en outre, au nombre de ses membres honoraires. Nommé, en 1779, répétiteur do droit canon au séminaire de Pfaffenhausen, il devint, deux ans plus tard, professeur de philosophie à Dillingen et fut appelé, en 1800, à une chaire d’histoire naturelle et de physique k l’université d’Ingolstadt. Il conserva cette chaire lorsque l’université eut été transférée à Landshut ; mais, lors du décret de sécularisation qui attribuait le diocèse d’Augsbourg à la Bavière, il demanda à revenir à Dillingen et y fut nommé recteur de toutes les écoles. À ce titre, il joignit plus tard ceux de chanoine de la cathédrale d’Augsbourg, de doyen et de vicaire général. D’un caractère éclairé et conciliant, il fut loin de montrer contre la philosophie de Kantla même animositè que la plupart des théologiens catholiques de son époque, et sa modération en cette circonstance lui valut des polémiques assez vives. Outre différents écrits sur les sciences naturelles, on lui doit plusieurs ouvrages philosophiques, entre autres : Guide d’un cours sur la raison (178S) ; Essai d’une critique modérée de la philosophie de ICant (1793) ; Métaphysique du sensible et de l’hypersensible, au point de vue de la philosophie nouvelle (Landshut, 1801) ; l’Unique philosophie vraie, démontrée par les œuvres de Séjièque (Munich, 180") ; Union de lu philosophie, de la religion et du christianisme pour ennoblir et sauver les hommes, etc.


WEBER (Michel), théologien protestant allemand, né k Grœben en 1754, mort en 1833. Il professa successivement à Leipzig, k Wittemberg et k Halle, et devint dans cette dernière ville directeur du séminaire théologique et doyen de la Faculté de théologie. On a de lui : Eclogse exegetico-crilicB in nonnullos Novi Testamenii locos (1817, in-8o) ; Opuscula academica : Libri symbolici Ecclesisevangelico-tutItérante unimudversionibus ac disputationibus illustrait, travad demeuré inachevé ; Symboli ad grammuticam latinatn et criticam (Leipzig, 1828).


WEBER (Joseph), frère de lait de Marie-Antoinette, fils d’un magistrat de Vienne,

né dans cette ville en 1755. Il vint k Paris en 1782 et obtint un emploi dans les finances par la protection du la reine, avec qui il avait été élevé dés le berceau. À la journée du 10 août 1792, il faisait partie du bataillon des grenadiers des FiUes-Saint-Thomas, qui était venu se ranger autour de la famille royale pour la défendre. Incarcéré quelques jours après, il échappa aux massacres de Septembre, passa en Angleterre et retourna ensuite à Vienne, où il est mort on ne sait au juste à quelle époque. On a de lui : Mémoires sur Marie-Antoinette, reine de France et de Navarre (Londres, 1804, 3 vol. in-S°), réimprimés dans la Collection Beaudoin (Paris, 1822, 2 vol. in-S°). Cet ouvrage, en ce qui concerne les faits de la Révolution française, doit être lu avec une extrême défiance.


WEBER (Auguste-Théophile), médecin allemand né k Halle en 1761, mort en 1807. Il fit ses études médicales k l’université de sa ville natale et y fut reçu docteur en 1782. Il se livra aussitôt k l’enseignement particulier et devint au bout de quelque temps professeur extraordinaire de l’université. Eu 1789, il fut appelé k Rostock pour y occuper la chaire publique de médecine et devint médecin pensionné de la ville. Parmi ses écrits, nous citerons : De initiis ac progressibus doctrins irritabilitatis (H ; ille, 1782, iu-40) ; Spécimen novse edilianis Celsi (Halle, 1788, in-4o) ; Animadversiones in recentiorum quorunidam décréta de modo opii agendi (Rosiook, 1789, in-4o) ; Spécimen sémiologie (Rostock, 1794, in-8<>) ; Mali hypochondriuci veri ac nervosi signa et diagnosis (Rostock, 1795, in-8o).


WEBER (Henri), littérateur anglais, mort en 1818. Il n’est guère connu que par ses écrits, parmi lesquels on cite : la Bataille de Floddenfield (1809) ; Contes et romans populaires (1812, 4 vol. in-8") ; Contes orientaux (1812, 3 vol. in-8o) ; Explications d’antiquités septentrionales, eu collaboration avec Jamieson (1814, in-4o). n avaiuen outre édité des Romans en vers des xme, Xivo et xv» siècles, avec une introduction et un glossaire (1811, 3 vol. in-8u) ; les Œuvres dramatiques de John Ford (1811, 2 vol. in-S°J et les Œuvres de Beaumont et Fietcher(l&12, 14 vol. in-8o).


WEBER (Bernard-Anselme), compositeur allemand, né k* Manheim en 1766, mort en 1821. Il entra de bonne heure k l’école musicale dirigée k Manheim par l’abbé Vogler, et étudia ensuite la théologie k l’université d’Heidelberg. Il était destiné k l’état ecclé WEBE

siastique ; mais sa vocation musicale fut pliu puissante que la volonté de ses parents, et i" alla bientôt rejoindre Vogler, qui se trouvait alors k Munich, et auprès duquel il reprit ses éludes musicales. Il le suivit aussi h Stockholm ; mais, n’ayant pu trouver aucun emplui pour lui-même dans cette ville, il fut forcé, au bout de quelque temps, de se séparer de son maître. Il entreprit alors un grand voyage artistique, pendant lequel il se fit entendre comme pianiste, et arriva, eu 1787, à Hanovre, où il fut nommé chef d’orchestre de la troupe d’acteurs do Grossmann. Sentant toutefois qu’il avait encore besoin des leçons du maître, il alla bientôt uprès rejoindre Vogler à Stockholm et demeura auprès de lui jusqu’en 1792. Il se rendit k cette époque k Berlin et y fut adjoint k Wessely comme chef d’orchestre du théâtre national. En 1804, il fut nommé maître de chapelle et conserva cet emploi jusqu’à sa mort. Il laissa surtout la réputation d’un excellent chef d’orchestre. Ses compositions consistent en différents opéras, mais principalement en un grand nombre de morceaux de musique pour draines, où, sans être précisément original, il a fait preuve d’un talent souple et varié. On estime aussi beaucoup ses morceaux de chant.


WEBER (Charles-Jules), littérateur allemand, 110 à Langenbourg en 17C7, mort en 1832. Après avoir étudié le droit k Kilangen, il travailla quelque temps dans la chancelle rie de sa ville natale et se rendit en 17S9 a Gœttiugue pour s’y préparer à la carrière du professorat. Il accepta peu de temps après une place de précepteur dans la Suisse fran çaise et profita du son séjour dans cetto contrée pour se familiariser avec la littéra ture et ta philosophie françaises, qui four, nirent un aliment convenable k son esprit naturellement porté k la satire et que secondait une rare intelligence. En 1792, il devint secrétaire particulier du comte régent d’Krbach-Schœnberg, fut nommé, sept ans plus

tard, conseiller de chancellerie k Koîniy, dans l’Odenwald, et fut chargé, en 1S02, d’accompagner, comme conseiller aulique, le jeune duc héritier d’Isenbourg dans ses voyages. Mais, k peine en roule, celui-ci lui échappa et revint k Budingen. Weber l’y rejoignit bientôt ; mais le jeune prince, qui le haïssait, fit tout ce qu’il put pour lui rendre la vie difficile. Weber donna alors sa démission^ se relira kJaxthausen, où il vécut dans une heureuse indépendance auprès d’une de ses sœurs. Il ne reparut plus aux affaires qu’une seule fois, en 1S20, époque a luquelte il fut élu député du cercle de Kunzelsau à l’assemblée des états, Ii avait consacré tous ses loisirs k la culture des lettres. Le premier ouvrage par lequel il se fit connaître est celui qui a pour titre Moiuerie (Stultgurd, 1S1S-1820, 3 vol.), et dans lequel il trace de piqiuints tableaux de la vie monastique. Quoiqu’il manque des qualités essentielles d’un travail historique, cet ouvrage porte cependant l’empreinte d’un esprit vraiment original. Pour répondre aux critiques, qui par raillerie avaient comparé l’auteur au journaliste W.-L. Weckherlin, Weber publia, sous le titre d’Esprit de Weckherlin (Stuttgard, 1823), des extraits des œuvres de ce dernier, afin de bien prouver qu’il se trouvait fort heureux d’avoir été mis sur la même ligne que ce spirituel écrivain. On a encore de lui : la Chevalerie (Stuttgard, 1822, 3 vol.) ; l’Allemagne ou Lettres d’un Allemand voyageant en Allemagne (Stuttgard, 1826-1828, 4 vol. ; 1843,6 vol., 3a édition), ouvrage qui obtint un succès universel et auquel se ruttache Démocrite ou Écrits posthumes d’un philosophe rieur (Stuttgard, 1882-1836, tomes 1er k Vil ; 1S67-186S, 12 vol., 8« édition). Un recueil des Écrits de Weber fut publié après 1 sa mort (Stuttgard, 1834-1845, 30 vol.).


WEBER (Georges-Michel), jurisconsulte allemand, né k Bamberg en 176S, mort en 1845. Il étudia le droit k Gœttiugue, devint, en 1793, professeur de droit féoital, puis, en 1798, professeur du droit des Pamtecles à Bamberg et, après l’occupation de cettu vilie par les Bavarois, y fut nommé, en 1S03, directeur du tribunal électoral. Appelé en 1S07 à faire partie de la commission chargée d’élaborer un code pénal pour la Bavière, il devint deux ans plus tard président de la cour d’appel de Munich, passa un peu plus tard k Bamberg en la même qualité, et par la suite fut nommé président successivement de la cour d’appel du cercle du Mein inférieur et ’ de celle du cercle du haut Danube. On a de lui : De la répartition des dommages de guerre au point de vue du droit (Bamberg, 1797) ; Manuel du droit féodal (Leipzig, 1807-1811, 4 vol.) ; Observations importantes pour servir à l’histoire de la littérature moderne en Allemagne (Saint-Gall, 1813-1815, 4 vol.) ; Exposition du droit provincial et politique du royaume de Bavière (Augsbourg, 1S381844).


WEBER (Frédéric-Dionis ou Denis), compositeur tchèque, né k Welchau (Bohême)

en 1771, mort en 1S42. U étudia, dès i’kge de sept ans, la musique vocale et la plupart des instruments k cordes et k vent, sous la direction du maître d’école de son lieu natal, et suivit k l’université de Prague des cours de philosophie, de théologio et de droit, sans toutefois négliger la musique, à laquelle il se remit avec plus d’ardeur que