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1414 Y

Les Espagnols, qui prononcent comme » consonne leur y dans yo, je, et rey, roî, font entendre te son’de l’y après celui de l dans leur le. Les Italiens font également de l’i . consonne le second élément de l’articulation composée qu’ils écrivent par gl, et qu’ils prononcent ty. Quant au caractère de l’y grec, il est étranger à leur écriture.

En russe, la voyelle e, quand elle se trouve au commencement d’un mot ; se prononce , ainsi que cela a lieu aussi pour !e ielch arménien. Ainsi 'y que nous employons comme initiale dans la transcription du nom de Yermolof, par exemple, n’existe pas dans l’orthographe russe. Dans l’alphabet de cette langue, des caractères spéciaux servent encore à rendre les syllabes ya et you ; mais celui qui a la forme de l’y s’y prononce ou.

L’y français remplace généralement, dans la dérivation, l’upsilon grec et l’y des langues germaniques.

L’Y était appelé par les anciens lettre pythagoricienne, parce que les disciples dePythagore employaient la figure de ce caractère, auquel ils donnaient quelquefois le nom d’arbre de Samos, en mémoire de la patrie de leur maître, comme au symbole ou diagramme qui leur servait a démontrer les voies morales de la vie humaine. Le pied de la lettre leur représentait l’enfance, et les deux branches le double chemin du vice et de la vertu, voies entre lesquelles l’homme a à choisir quand il atteint l’âge de raison. La branche la plus-large, disaient-ils, indique le chemin faeile du vice, et la branche la plus étroite le chemin difficile de la vertu. Ils s’en servaient encore dans leur cosmogonie grotesque, pour démontrer comment de la monade procède la duade, et comment de ces deux formes résulte la figure sacrée de la triade.

Les Latins ont tiré la forme de leur Y de l’upsilon grec, d’où ils avaient aussi tiré la forme de leur v. Voir la lettre v.

Le sanscrit a une semi-voyelle y, qui se prononce comme le j allemand ou le y anglais dans le mot year ; il est assez souvent représenté en latin par la lettre  ;’, en grec par un s, ce qui a besoin d’être expliqué. « De même, dit Bopp, que le j latin a pris en anglais le son dj, le y sanscrit est devenu à l’ordinaire, en pràerit, un g palatal, prononcez dj quand il se trouve au commencement d’un mot ou à l’intérieur entre deux voyelles. Pareille chose est arrivée en grec ; dans cette langue, c’est le z qui se rapproche le plus par la prononciation de l’y sanscrit. Or, je crois pouvoir affirmer que ce z tient partout la place d’un y primitif, comme on le voit clairement en comparant, par exemple, la racine grecque zug au sa/iscrit yug, unir, et au latin juitg. Dans les verbes grecs en azâ, je reconnais la classe sanscrite des verbes en ayûmi ; exemple damazô, en sanscrit damayâmi, je dompte, et en gothique lamja, j’apprivoise. Dans les verbes en :6, comme phrazô, schizô, izô, ozô, krizà, brizô, klazo, krazà, je regarde le z, avec la voyelle qui le suit, comme le représentant de la syllabe ya, qui est la caractéristique de la quatrième classe de la conjugaison en sanscrit. J’explique également le z des substantifs schiza, phuzu par l’y du suffixe sanscrit ya, féminin yâ. La semi-voyelle y, qui, comme nous l’avons dit, représente le son i, s’est ordinairement en grec vocalises en ». Mais il est arrivé aussi que le j, au temps où il existaitencore en grec, s est assimilé à la consonne précédente. > Bopp mentionne seulement comme exemple de ce dernier fait le mot grec allas, autre, qu’il explique pur aljos, et qu’il rapproche du sanscrit, anyas ; la semivoyelle y s’est conservée iniacte dans le thème gothique alja, tandis qu’elle s’est assimilée à la consonne précédente dans le prâcrit anna, absolument comme en grec. En latin, la semi-voyelle en question s’est voca-Iisée, comme elle le fait toujours en cette lungue, après une consonne* : alius pour u’jits.

Au commencement des mots, la semivoyelle y s’est souvent changée dans le grec en esprit rude Comparez le grec (avec esprit rude) au sanscrit yas, qui ; agios, saint, avec yag, honorer, etc.

En sanscrit, y est inséré, comme liaison euphonique, entre deux voyelles, sans que pourtant ce fait se produise dans tous les cas qui pourraient y donner lieu. En zend, on trouve presque toujours un y inséré entre un u ou un û et un ê final. Dans cette dernière langue, la semi-voyelle y exerce son influence euphonique sur un a ou un à placé après elle, et change ces voyelles en ê, mais seulement dans le cas où la syllabe suivante contient un i, un t ou un ê. À la fin des mots, les syllabes Sanscrites ya et yd se sont souvent changées dans le zend en é. Devant un m final, la syllabe sanscrite ya se contracte ordinairement dans le zend en i. En sanscrit et en zend, la semi-voyelle y dérive souvent de la voyelle correspondante i, dont elle prend la place pour éviter l’hiatus Dans les langues germaniques, la semi-voyelle sanscrite y est représentée par j. Il en est de même dans le lithuanien et le slave.

Y adv. de lieu (i. — Du lat. t’Ai, là, on a formé en italien ivi, vi, en langue d’oil ni, qui se trouve dans les serments de 842, et qui est devenu t, y. De ibi, on forma vi, pur aphérèse, comme de illum, illam, illos, illi,

illorum, on fit lo et le, la, les et lui, leur ; de itlac, l’adverbe  ; de istac, l’adverbe sa, çà. C’est encore ainsi que ici, icel, icelle, icelui, icest, ieesiui, formèrent ci, tel, celle, celui, cest, cet, ceste et cette, cestui et celui, etc. En langue d’oc, en ancien espagnol et en ancien portugais, on trouve la forme ki dont l’aspirée initiale semble rappeler une autre aspirée, un v primitif. Quelques philologues, cependant, prétendent que la forme primitive de t, y, est tv et non pas vi. Iv représenterait également le latin tôt, mais cette fois par la suppression de la voyelle finale. Quant au changement de 6 en t>, qui reste dans les deux cas, il ne fait point difficulté, car il est très-fréquent dans ta dérivation du latin aux langues romanes : cubare, couver, tibra, livre, faba, fève, etc.). En cet endroit-là : Ty vais. Je /’y ai laissé. Allez-Y. La vérité ne fait pas tant de bien dans le monde que ses apparences y font de mat. (La Rochef.) La faim fait un trou dans le cœur du peuple et Y met la haine, (V. Hugo.) Ne soyez à la cour, si voua voulez y plaire, Ni fade adulateur ni par leur trop sincère.

La Fohtaine.

L’honneur est comme une lie escarpée et sans bords, On n’y peut plus rentrer dès. qu’on en est dehors.

Boileau.

Il II est quelquefois purement explétif : Je ti’y vois pas. Il m’y entend pas. Ce petit dieu badin

N’est jamais Bi malin

Que quand U n’y voit goutte.

Sedaine.

— À cela, à cette chose-là : Tous les jours vont à la mort, te dernier Y arrive. (Montaigne.) L’amitié est une union des cœurs si étroite, que l’on ne saurait y remarquer de jointure. (Dacier.) C’est lorsque nous sommes éloignés de notre pays que nous sentons surtout l’instinct qui nous Y attache. (Chateaub.) Nous ne pouvons vieillir sans que notre physique y perde, mais aussi sans que notre moral y gagne. (Klourens.) L’intelligence ne cherche la vérité que pour s’y 'soumettre. (Mme Guizot.)

L’apparence souvent abuse qui s’y fie.

Corneille.

Peignes donc, j’y consens, les héros amoureux, Mais lie m’en formez pas des bergers doucereux.

Boileau.

Êtes-vous bien, tenez-vous-y.

Et n’allez pas chercher midi

A quatorze heures.

Voltaire.

— Dans cela, dans cette chose-là : Tel était le caractère indécis des fables antiques, que chacun pouvait y trouver ce qu’il 'y cherchait. (Renan.)

— Chez ces personnes :

La haine entre les grands se calme rarement ; La paix souvent n’y sert que d’un amusement.

Corneille.

— À cette personne, à ces personnes : Quoique je parle beaucoup de vous, ma fille, j’y 'pense encore davantage jour et nuit. (Mme de Sév.)

L’or est comme une femme : on n’y saurait toucher Que le cœur, par amour, ne s’y laisse attacher.

Reonard.

— Ironiq. Fiez-vous-y, Se dit pour conseiller la défiance : Ces gens me l’ont promis.

Bon t FIEZ-VOUS-Y.

— Placé après la seconde personne du singulier de l’impératif, il exige l’addition d’un s euphonique k la fin du verbe, si le verbe ne prend pas de s en dehors de cette circonstance : Vas-Y. lïestes-Y.

— Il est d’un usage à peu près général de* supprimer y, quoique logiquement nécessaire, dans la locution j’y irai, qui s’écrit plus ordinairement j’irai.

— Impersonnel !. Il y a, Il est, il existe : Il doit y avoir une certaine proportion entre les actions et les desseins. (La Rochef.) Les hommes ne haïssent l’avare que parce qu’il, ji’y a rien à gagner avec lui. (Volt.) Y a-(-il rien de plus incommode que le faste ? (1.-3. Rouss.)li. y A une ftiçon de dire tout. (Griium.) Le monde ne saurait ehanger de face sans qu’il, 'y ait douleur. (Chateaub.) Partout il y a des lois et des forces pour y ramener les récalcitrants. (F. Bastiat.) il h’y a que le nécessaire, il h’y a rien. (De Cusline.) Il Y A des gens gui ne parlent jamais d’eux-mêmes ; mais c’est pour y penser toujours. (Mme Swetchine.) Il y a des miracles quand on y croit ; ils disparaissent quand on n’y croit plus. (Lamenn.) Il y a beauté partoutil y a ordre. (Lamenn.) Il n’y 'a. pas à se fâcher contre les choses, car cela ne leur fait rien du tout. (Ste-Beuve.) Il y eut les serfs, il y a les prolétaires. (E. Alaux.) Il h’y a de bons serviteurs que là oïl IL Y a de bons maîtres. (L’abbé Bautain.)

— Gramm. On supprime y devant te futur et le conditionnel du verbe aller, par raison t d’euphonie et bien que le sens paraisse l’exiger. On dira donc : J’avais résolu d’aller à cette soirée et j’irais en effet si vous y veniez avec moi, mais je n’irai pas seul ; l’oreille serait choquée si l’on disait j’y irais, je n’y irai pas.

Pour l’emploi de ce mot devant les verbes voir, entendre, suivis de goutte dans le sens négatif, voir le mot goutte.

Pour savoir dans quel cas y remplace lui,

YACA

leur, à eux, à elle, etc., voir la note sur les pkonoms personnels.

Y (golfe de 1’), bras de mer qui, se détachant du Zuyderzée au S.-O. et s’enfonçant dans les terrains l’espace d’environ 30 kilomètres, depuis Munden jusqu’à Beverwylt, sépare la Nord-Hollande de la Sud-Hollande. Il occupe une superficie d’environ 8,509 hectares carrés, y compris la partie dite Wikemeer. C’était jadis un lac, uni au Rhin d’un côté, au lac b’ievo de l’autre ; il a été formé au xnie siècle par une invasion de la mer.

YA s. m. Ca). Gramm. Semi-voyelle forte de l’alphabet sanscrit. Il Vingt-huitième lettre de l’alphabet arabe et trente-troisième de l’alphabet turc. Il Signe numérique de 10 chez les Arabes.

YABACANI s. m. Ca-ba-ka-ni). Racine d’Amérique.

— Encycl. Uyabacaui, appelé aussi yacabani ou apinel, est une racine qu’on trouve dans les régions centrales de l’Amérique et à laquelle on a attribué des vertus merveilleuses, notamment contre la morsure des serpents venimeux. D’après les récits fantastiques des vieux auteurs, un serpent auquel on présente au bout d’un bâton cette racine et qui a le malheur d’y mordre périt sur-le-champ. Il suffit même de mâcher ï’yabacaiti et de s’en frotter les pieds et les mains pour faire fuir ces reptiles ou les prendra sans danger. Bien mieux, jamais un serpent n’approchera d’une pièce où il y a un morceau de cette admirable racine. Mais voici le bouquet : l’yabacani, si utile k la conservation des hommes, ne le serait pas moins à leur propagation ; en d’autres termes, il constituerait un aphrodisiaque des plus puissants. V. SERPKNTAIHE.

YABOUS, rivière de l’Afrique orientale, dans la Nubie méridionale. Elle prend sa source dans le pays des Gallas, coule au N.-E. et se jette dans le Bahr-el-Azrek. Les hippopotames et les crocodiles y abondent. YABOUTENDA, comptoir anglais, sur ia Gambie, fleuve de l’Afrique occidentale. Cet établissement, qui dépend du gouvernement de Buthurst, est situé un peu plus haut que Kantalicounda ; c’est le dernier comptoir fixe dans le haut du fleuve. Il se compose de deux caravansérails construits sur chaque rive du fleuve, de façon à pouvoir opérer avec les peuples du Nord et du Sud, et d’un vieux brick rasé en ponton qui forme le comptoir proprement dit. Chaque curavansérail se compose de quelques cuses en bambou et en paille où est installé un traitant, mais qui servent simplement d’abri pendant que se.font les marchés. Les marchandises anglaises sont à l’abri du pillage à bord du brick, qui est mouillé au milieu du fleuve, et aussi à l’abri de toute attaque de la part des riverains, qui ne sont pas en état de prendre le bâtiment à l’abordage avec leurs pirogues. Les principales denrées fournies par les noirs sont l’arachide, les peaux, la cire, le bois de rose, le riz, l’or et l’ivoire. Les produits européens qu’on leur livre en échange sont les étoffes légères, les rouenneries, la quincaillerie, la verroterie, les fusils, la poudre, les balles, le coton, le tabac, 1 eau-de-vie, l’absinthe, même de la bière et de la limonade gazeuse, etc., etc. Ces marchandises sont upportées par des goélettes, qui remorquent en montant le fleuve des bateaux plats ou chalands. Ces navires chargent d’abord et redescendent pendant que les chalands prennent charge à leur tour. Les laptots augmentent habilement la contenance de ces bateaux en exhaussant leur bordage au moyen de claies en palmier ou en bambou. Comme la nature du fret est légère, ce sont généralement des arachides que-l’on charge ainsi ; on peut sans inconvénient forcer la charge, en sorte que souvent la montagne des arachides s’élève au-dessus du niveau de l’eau de plusieurs pieds de plus que ne cale le chaland. Les hommes du chaland sont d’ailleurs d’une habi.eté rare it arrimer pour maintenir l’équilibre. Ils se juchent ensuite tout au haut de cette masse flottante et descendent tranquillement à Buthurst, voyage qui exige plusieurs jours. Le comptoir de Yabornenda n’est protégé par aucune force militaire ; mais ce système est une garantie de sécurité, et les Anglais ont su d’ailleurs imposer le respect aux indigènes.

YAC s. m. V. yak.

YACA-DASSY s. m. Ca-ka-da-si). Onzième jour de la lune, chez les Indous.

— Encycl. Le yaca-dassy est un jour consacré dans la théologie indoue. Ce sont non-seulement les brahmes qui chôment religieusement le onzième jour de chaque lune, mais encore les Indous de toutes les castes qui ont droit de porter le triple cordon. Ils doivent ce jour-lk observer un jeûne austère, se priver entièrement de riz, s’abstenir de toute œuvre servile et se livrer uniquement à des exercices de dévotion. Voici ce qu’on lit à ce sujet dans le Vichnou Pourana. Le yaca-dassy est un jour spécialement consacré à honorer Vichnou ; lui offrir le poudja (ou adoration) ce jour-lk, c’est s’assurer l’immortalité. Avant même la formation du

monde, l’homme du péché fut créé par Vichnou pour punir les hommes. Emu ensuite de compassion pour les tourments que subis YACH

saient les hommes inforlunés qui étaient devenus victimes de cet homme du péché, Vichnou pensa aussitôt à mettre un terme au règne de celui-ci, qui était la seule cause de leur malheur, et afin de préserver désormais les hommes des tourments du nâraka, ou enfer, il se transforma en yaca-dassy ou onzième jour de la lune. Ce jour est donc le jour fortuné que Vichnou a choisi dans sa miséricorde pour racheter et sauver les hommes ; c’est le jour heureux qui nous procure le pardon de nos péchés ; c’est le jour par excellence, parce qu’on doit le regarder comme étant Crichna lui-même. Les habitants da l’enfer célébrèrent la générosité de Vichnou, et celui-ci dit à l’homme du péché : « Voici l’endroit unique que je t’assigne pour y subsister. Le yaca-dassy, ou onzième jour de la lune, est un autre moi-même ; c’est le jour que j’ai choisi, dans ma miséricorde, pour sauver les hommes et les délivrer de leurs péchés. Cependant, pour qu’ils se rendent dignes d’une pareille grâce, je leur fais ia défense expresse de manger du riz ce jour-là. Je veux que tu sois dans ce riz ; voilà la demeure que je t’applique. Celui qui aura l’imprudence de maligerde ce grain ainsi souilié par ta présence t’incorporera avec, lui et se rendra a jamais indigne de pardon. » Tel est l’oracle que prononça Vichnou. On ne saurait donc trop se garder de manger du riz le jour du yaca-dassy. Jeûner en ce saint jour et offrir le poudja à Vichnou, c’est assurer la rémission de ses péchés et l’accomplissement de tous ses désirs. Voici ce qu’on doit observer encore. La veille du grand jour, on fera le sandia et l’on ne prendra qu’un seul repas sans sel, sans aucune sorte de pois ou d’herbage ; on assaisonnera seulement son riz d’une petite quantité de beurre liquéfié et on le mangera promptement. Le soir, on ira dans le temple de Vichnou et, tenant l’herbe sacrée darba dans la main, on méditera quelque temps sur les grandeurs de ce dieu et on passera la nuit aux "pieds du dieu sur un lit d’herbe darba. La veille et le lendemain du yaca-dassy sont aussi consacrés à une demi-abstinence ; un seul repas y est permis, et les trois jours ensemble sont nommés yacadassy-vrata. Disons eu terminant que les préceptes contenus dans le Vichnou Pourana, ou sujet du yaca-dassy, ne sont plus guère suivis aujourd’hui que par un très-petit nombre de dévots. Le yaca-dassy est bien encore un jour fêté par les brahmes, par toutes les personnes qui ont le droit de porter le triple cordon et même par. les soudras de quelque distinction ; mais les uns et les autres passent ce jour-là à faire quelques exercices de piété et à se divertir. Tous s’trbstiennent néanmoins de manger du riz ; le soir seulement ils font un repas composé de gâteaux et de fruits, ce qui, comme on le voit, simplifie beaucoup l’austérité du jeûne du yaca-dassy.

YACARANDE s. m. Ca-ka-ran-de). Bot.

Syn. de JACARANDA.

Y-ACCAS s. m. C-a-kass). Sorte de flèche barbelée dont se servent les Indiens de l’Amérique du Sud.

YACHT s. m. Cak. — Ce mot nous est venu directement des Anglais, qui le tiennent eux-mêmes des Hollandais, lesquels ont formé ce nom de ixchl, chasse, jacluen, se hâter. C’est proprement un vaisseau pour faire la chasse), Mar. Sorte de bâtiment léger, plus particulièrement employé dans les régates et les promenades : Le yacht de la reine d’Angleterre.

Yachts aux mille couleurs, calques et tartanes,

Qui portent aux sultans des têtes et de3 fleurs...

V. Huoo.

— Encycl. Le yacht est ordinairement coquet, bien aménagé et réunit à l’intérieur tout le confortable que comporte un si petit espace. Au dehors, il affecte ia même coquetterie ; il est fin de fonds, bon marcheur, bien gréé, bien manœuvré et sait au besoin supporter un coup de vent. Le yacht résiste souvent à une lempête.que de forts navires sont impuissants à braver. Le cas est rare, parce que, en général, ces petits bâtiments ne prennent lu mer que par un beau temps, côtoient les rives, et que leur tirant d’eau leur permet d’entrer dans tous les ports ; mais cela s’est présenté plusieurs (vif. Assailli par un terrible ouragan dans le golfe de Gascogne, le Caprice, au vicomte de Dreuille-Seneoterre, a seul échappé au naufrage que

vingt navires marchands ont essuyé autour de lui. C’est ce même yacht qui, commando par le capitaine Celse, a fait dans la Méditerranée un voyage de circumnavigation et, dans un rapport adressé au ministère de la marine et publié dans plusieurs journaux, a relevé certaines erreurs hydrographiques sur le détroit de Gibraltar, adoptées jusque-là comme autant de vérités.

Bien qu’il soit beaucoup moins répandu en France qu’en Angleterre, le yachting a fait beaucoup de progrès et compte de nombreux représentants au Havre, à Nantes, à Bordeaux, à Marseille et à Cannes.

Autrefois, le propriétaire d’un yacht n’était pas maître chez lui ; à était contraint d’avoir à son bord un capitaine, et ce capitaine avait le droit de le faire mettre aux ters, ce qu’il ne faisait pas, mais tout au moins U pouvait agir à sa guise et ne relevait absolument que de l’autorité maritime. En outre, les formalités d’inscription et de navigation étaient