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citerons, entre autres : Sermons de Billot (Augsbourg, 1773, in-8o) ; Dictionnaire de l’abbé Nonnotte (Augsbourg, 1775, 2 vol. in-8o) ; Nouvelles historiques et critiques sur la vie et les écrits de Voltaire et des autres prétendus philosophes de nos jours (Augsbourg, 1777,2 vol. in-8o) ; Histoire des temps anciens et modernes, de Conilillac (Augsbourg, 1778-1780, 14 vol. in-8<>) ; les Philosophes à la mode, comédie en cinq (actes (Augsbourg, 1779, in-8o) ; Elisabeth ou l’Enlèvement, tragédie en cinq actes (Augsboug, 1731) ; la Mort d’Abel, drame (Augsbourg, 1779), etc.

ZABULON, une des douze tribus hébraïques qui se partagèrent le territoire du pays de Chanaan. La tribu de Zabulon, à l’O. du cours supérieur du Jourdain et du lac de Génésareth, qui la séparaient de la demi-tribu orientale de Mallassé, confinait au N. aux tribus d’Aser et de Nephtali, à l’E. aux tribus d’Aser et d’Issachar, enfin au S. À cette dernière. Les villes principales étaient : Séphoris, Tibériade, Cnna, Béthulie et Nazareth. Dans la partie S.-E. s’élevait le mont Thabor.

ZABULON, sixième fils de Jacob et de Lia, né en Mésopotamie vers l’an du monde 2556, mort, d’après le Testament des douze patriarches, à l’âge de cent quatorze ans. 11

ne prit aucune part dans le projet criminel que conçurent ses frères pour se débarrasser de Joseph et essaya au contraire de les en détourner. Pendant qu’il habitait la terre de Chanaan, il fabriqua une embarcation munie de voiles et d’un gouvernail pour se livrer à la pêche pendant l’été et faisait paître pendant l’hiver les troupeaux de Jacob. À son lit de mort, Son père le bénit. Ses descendants, qui formèrent la tribu de Zabulon, eurent en partage, en arrivant diins la terre promise, la partie qui s’étend depuis le lac de Galilée à l’orient jusqu’à la mer à l’occident. En sortant d’Égypte, cette tribu, qui avait pour chef Elon, petit-fils de Zabulon, se composait de 57,400 hommes en état de porteries armes. Enfin, c’est cette tribu que la prophètesse Déborah, pendant sa judicature, appela k combattre dans la guerre de Barac contre Sisara, général des années de Jahin.

ZACAGM ou ZACCAGNI (Laurent-Alexandre), érudit italien, né en 1657, mort à Rome en 1712. Il entra dans l’ordre des moines augustins, devint très-versé dans la connaissance du grec et du latin, s’adonna à l’étude de3 antiquités et obtint la place de conservateur de la bibliothèque du Vatican. On a de lui : Collectanea monurnentorum veterum Ecclesix grxcx et latins otite hactenus in bibliotheca Vaticana delituerunt (Home, 1698, in-4o), ouvrage important pour la philologie, lequel contient des pièces remontant toutes au premier âge de l’Église ; Disserlatio de summo apostolics sedis imperio in urbem comitatumque Comachi(Rome, 1709, in-8o), écrit dans lequel Zacagni essaye de démontrer que la ville de Comaccbio appartenait à 1 évêque de Rome avant le règne de Gharlemagne.

ZACAH s. m. (za-kâ). Relig. Partie des biens que le Coran prescrit de donner aux pauvres, sans en déterminer la quotité.

ZACATECAS, ville du Mexique, ch.-l. de l’État de son nom, dans une vallée, à la source de la Santander, à 465 kilom. N.-O. de Mexico, par 230 de latit. N. et 103« 55’ de longit. 0. ; 32,000 hab. Evêché. Palais du gouvernement. Douane. Hôtel des monnaies, bazar, hatle aux grains. Collège fondé vers la fin du xvme siècle. On y remarque une grande place entourée de jolies maisons, mais les rues sont généralement sales et étroites. Les églises et les couvents y sont nombreux. L’église paroissiale est un bel édifice, où l’on admire des fonts baptismaux en argent massif. Fabriques de coton et de poudre.

ZACATECAS (EtATde), État du Mexique, au centre de la Confédération mexicaine, entre ceux de Cohahuila au N., de Nouveau-Léon auN.-E., de San-Luis-Potosi au S.-E., d’Aguas-Calientes au S., de Xalisco au S.-O. et de

Durango au N.-O. ; 47,000 kilom. carrés environ, 400 kilom. sur 280 ; 300,000 hab. Sa surface, traversée par la sierra Madré, est très-montagneuse et ressemble sous beaucoup de rapports à la Suisse. Le climat n’y est pas chaud, et le Zacatecas est rangé, au Mexique, dans la région des tierras frias. Les cours d’eau ne sont que d’insignifiants ruisseaux. Au N. on trouve neuf petits lacs, dont l’eau contient de la soude en abondance. Il y existe de nombreuses mines d’argent et de cuivre. La Veta-Negra de Sombrerete est la plus riche mine d’argent qui ait été découverte dans les deux hémisphères. Le sol est en général très-aride. C’est seulement lorsque la maison des pluies est favorable qu’il se couvre d’une végétation luxuriante et que les céréales, les plantes potagères prospèrent dans les localités mites en culture ; mais la pluie fait souvent complètement défaut, et de violents vents du nord augmentent encore la sécheresse. Le commerce ne consiste que dans l’échange des métaux précieux fournis par l’exploitation des mines contre les produits de 1 industrie étrangère ou de celle des États voisins et contre les produits agricoles de ceux-ci. La grande industrie de cet État, la source principale de l’aisance dont jouit sa population,

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c est 1 exploitation de ses mines d’argent, qui remonte à l’an 1555.

ZACATLAN, ville du Mexique, dans l’État et à 130 kilom. N.-O. de Puebla ; 8,000 hab.

ZACCAKIA (François-Antoine), savant jésuite italien, né à Venise en 1714, mort à Rome en 1795. Il fut admis à quinze ans dans la société, professa quelque temps la rhétorique à Goritz, se rendit ensuite à Rome, où il reçut les ordres (1740), et se livra à la

frédication dans la plupart des villes d’Itaie, où ses talents oratoires et ses connaissances étendues lui firent une réputation immense. Nommé par le duc de Modène conservateur de la bibliothèque ducale en remplacement du célèbre Muratori, qui venait

de mourir (1754), il garda cet emploi jusqu’à l’expulsion des jésuites, se retira à Rome, où il devint bibliothécaire du collège des jésuites et historiographe de l’ordre pour la partie littéraire. Zaccaria se fit à cette époque l’ardent défenseur du saint-siége contre les prétentions de l’Église gallicane et attaqua vivement les adversaires de la suprématie papale. Son zèle fut récompensé par une pension que lui donna le pape Clément XIII ; mais bientôt après l’ordre des jésuites, qui avait excité contre lui des plaintes universelles, fut dissous, et Zaccaria non-seulement perdit sa pension, mais encore fut sur le point d’être enfermé au château Saint-Ange. Il se réfugia chez le cardinal Marefoschi, qui lui ouvrit sa bibliothèque pour continuer ses travaux, fut remis en possession de sa pension après l’avènement de Pie VI et fut nommé par ce pontife directeur de l’Académie instituée pour les nobles (1775), puis professeur d’histoire ecclésiastique à la Sapience. Zaccaria mourut à quatre-vingt-un ans, laissant la réputation d’un des hommes les plus instruits de son temps. Dix-neuf Académies italiennes et étrangères le comptaient au nombre de ses membres. C’était un critique éclairé et spirituel, mais qui ne fut pas toujours impartial et qui fut en butte à de nombreuses attaques. Il lui est arrivé fréquemment, en certains cas, de prodiguer les louanges outre mesure, et dans d’autres cas, au contraire, d’avoir trop cédé k certaines antipathies et aux caprices d’un caractère acerbe et bilieux. On a remarqué, comme une chose singulière, qu’il écrivait en latin avec plus de pureté et d’élégance que dans sa langue maternelle. Zaccaria a composé un nombre immense d’ouvrages (106 imprimés et une infinité d’autres restés en manuscrit). Les plus importants sont : Sloria letteraria d’Italia (Modène, 1751-1757, 14 vol. in-8o) ; ce volumineux monument se rapporte tout entier aux publications contemporaines, qui sont analysées avec beaucoup de sagacité et de goût ; le style pèche par l’emphase et l’excès des formules louangeuses, défauts ordinaires des écrivains de l’Italie ; Annali letterari d’Italia (Modène, 1762-1764, 3 vol. in-8»), continuation de l’ouvrage précédent ; Anecdotorum medii &vi... cotlectio, recueil des monuments civils et sacrés du moyen âge, avec cartes et plans (Turin, 1755, in-fol.) ; T/ieologia moralis II. P. Tamburini (Venise, 1755, 3 vol. in-8"), ouvrage auquel Zaccaria a joint des prolégomènes dans lesquels il fait une complète apologie de son ordre ; Diblia sacra (Venise, 1758, 2 vol. in-fol.), avec des prolégomènes dogmatiques et théologiques ; Apologie de la théorie morale des Pères liusenbaum et Lacroix, jésuites (1758, in-12) ; Instituiiones numismatiese (2 vol. in-S°), etc.

ZACC111A ou ZACCH1AS (Paul), médecin italien, né à Rome en 1584, mort en 1659. Il jouit de son vivant de la plus haute considération, fut médecin du pape Innocent X,

protomédecin des États pontificaux et publia plusieurs ouvrages classiques, parmi lesquels nous citerons les trois suivants : Dei mail ipochondriaci libri tre (Venise, 1665, in-4o) ; Il vitto quaresimale ove insegnasi corne sensa offendere la sanità si passa viver nella quaresima (Rome, 1637, in-S") ; Qusstiones medico-légales (Amsterdam, 1651, infol.). Dans ce dernier traité, Zacchia s’est occupé des questions de médecine légale, t il en forma un’ corps d’ouvrage, dit Ozanam, où sont traitées amplement toutes les questions qui concernent la grossesse, l’avortement, les morts non naturelles, l’empoisonnement, le suicide, les assassinats ; il y comfirit la folie, la démonomanie, les sortilèges, es prestiges, les maléfices et autres pratiques superstitieuses qui, dans ces temps-là, étaient encore du domaine de la crédulité publique. La profonde érudition et l’exquis jugement qui distinguent l’ouvrage de Zacchias l’ont rendu classique non-seulement pour le médecin chargé de faire des rapports en justice criminelle, mais encore pour le théologien qui s’applique à des cas de conscience. On regrette seulement que certaines parties présentent une rédaction diffuse. » — Son frère, Sylvestre Zacchia, fut un savant jurisconsulte et devint auditeur de la rote de Sienne, de Florence et de Lucques. Il a publié, entre autres ouvrages de jurisprudence : De obligatione camerali résolutiones, neenon de modo valide contrahendi societales super officiis romans curias.

ZACCONE s. m. (za-ko-né — mot hébreu). Bot. Nom du balanite d’Égypte, dans la Bible. U On dit aussi zacijum et zacon.

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— Encycl. L’arbre désigné sous ce nom est de la taille d’un oranger ; ses feuilles ressemblent à celles de l’olivier, mais elles sont plus petites, moins larges, plus pointues et d’un beau vert ; il porte des fleurs blanches ; ses fruits globuleux, du volume d’une prune, renfermant un noyau, sont d’abord verts et deviennent jaunes à la maturité. Il croît en Orient et abonde surtout près des églises de Zaccheus, dans la plaine de Jéricho ; de là sans doute son nom. On retire de son fruit, par expression, une huile employée comme fondant pour résoudre les humeurs froides et visqueuses. Il en est question dans la Bible, qui l’appelle aussi sachum et zaccon. On l’avait pris d’abord pour un prunier ; on pense aujourd’hui que c’est le balanite d’Egypte.

ZACCONE (Pierre), littérateur français, né à Douai en 1817. Il fut d’abord enfant de troupe dans un régiment où son père était officier. Pendant le cours de ses études, il connut Emile Souvestre, qu’il eut pour professeur k Brest, et débuta sous ses auspices dans la carrière des lettres, tout en entrant, pour avoir une position assurée, dans l’administration des posté. Le jeune employé

occupa tous ses loisirs à composer des nouvelles et des pièces de vers, qu’il publia, à partir de 1837, dans divers journaux de la Bretagne : l’Hermine, Y Auxiliaire breton, la Vigie du Morbihan, la Bévue bretonne. Pendanfson séjour à Brest, il tenta la fortune dramatique en donnant au théâtre de.cette ville un vaudeville intitulé Aurélie ou l’Amant sous clef, puis il se rendit à Paris en, 1843 et fut attaché à la direction générale des postes. Depuis cette époque, M. Zaccone a composé un grand nombre d’ouvrages, qui consistent pour la plupart en romans-feuilletons, a collaboré à divers journaux littéraires et fait jouer quelques pièces de théâtre. Nous citerons de lui : Tableaux de l’histoire littéraire universelle (1844, in-18) ; Époques historiques de la Bretagne (1845, in-S0) ; Histoire des sociétés secrètes politiques et religieuses (1847, 5 vol. in-8o) ; les Ouvriers de Paris et les ouvriers de Londres (1850, 2 vol. in-8o), en collaboration avec Paul Kéval ; les Mémoires d’un roi (1851, 4 vol. iu-8°), avec le marquis de Poudras ; Marguerite et Béatrix (1851, 2 vol. in-8o), avec Paul Féval ; le Dernier rendez-vous (1851, 2 vol. in-8o) ; le Roi de la Basoche (1853, 2 vol.) ; Eric le mendiant (1853, in-12) ; Nouveau langage des /leurs (1853, in-18) ; les Mystères du vieux Pa7-is (1854,3 vol. in-8o) ; le Vieux Pari* (1854, in-12) ; les Plaisirs du roi (1855, 2 vol. in-8o) ; le Nouveau Paris (1856) ; le Fils du ciel (1857, in-12) ; l’Orphelin du temple (1853, in-4o) ; les Hues de Paris ou Paris chez soi (1859, in-8«) ; les Zouaves (1859, in-12) ; les Volontaires de 93 (1860, in-4«) ; le Pirate de Canton (1860, in-4o) ; les Mystères de la Chine (1860, in-4o) ; le Gamin de Paris (1861, in-4o) ; le Conscrit de Palkrme (1860, in-4o) ; ia Bohémienne (1861, in-4o) ; une Banqueroute frauduleuse (1861, in-4o) ; les Drames des Catacombes (1863, in-4o) ; les Deux Bobinsons (1854, in-12) ; les Mystères de Bicê’.re (1864, in-4o) ; De Batna à Tuggurt et au Souf (1865, in-18) ; le Condamné à mort (1866, in-8o) ; la Poste anecdotique et pittoresque (1867, in-18) ; WFils du forçat (186.7, in-4») ; Histoire des bagnes (1868 et suiv., in-4o) ; Histoire de l’Internationale (1871, in-go) : les Gueux (1874, in-8«) ; les Misérables de Londres (1874, in-so) : la Cellule n<> 7 (1875, in-4o) ; Mémoires d’un commissaire de police (1875. in-18) ; Noies sur la régence de Tunis (1875, in-8«), etc. Ce très-fécond, mais médiocre écrivain a composé, en outre, quelques pièces pour le théâtre : le Vingt-quatre février, scène dramatique en vers, avec P. Féval (1848) ; le Cousin Verdure (1855), vaudeville en un acte, en collaboration avec Saint-Yves ; les Dimanches de Pampette, en un acte (1858), avec E. Frèbault ; tes Odalisques de Ka-ka-o, en trois actes (1858), avec le même ; le Sou de Lise, opérette (1861), avec Saint-Yves ; l’Oncle Traub, opéra-comique (1862), avec Valois, etc.

ZACCOM (Louis), musicien italien, né à Padoue vers 1555. Il se fit admettre dans l’ordre de Saint-Augustin, acquit de vastes connaissances musicales et devint successivement directeur du chœur dans le couvent de son ordre à Venise, maître de chapelle de l’archiduc Charles à Vienne, maître de chapelle du duc de Bavière. Vers 1620, il revint à Venise et vécut depuis lors dans l’obscurité. On ignore l’époque de sa mort. On lui doit un ouvrage rare et estimé, intitulé Pratica di musica utile et necessaria (Venise, 1592-1622, 2 parties) ; on y trouve d’intéressants renseignements pour la connaissance de l’art k cette époque.

ZACH (Clara, comtesse de), dame hongroise, morte en 1329. Elle était attachée comme dame d’honneur à Elisabeth, femme du roi de Hongrie, Charles-Robert ou Charobert, lorsque le frère de cette princesse, Casimir, depuis roi de Pologne sous le nom de Casimir III, conçut pour elle une passion violente que la reine lui fournit le moyen de satisfaire. Désespérée de l’outrage fait k son honneur, Clara de Zach révéla ce qui lui était arrivé à son père, le magnat Félibien. Celui-ci, transporté de fureur, pénétra dans le palais du roi, fondit sur Elisabeth pour l’immoler, ainsi que ses enfunts, lui coupa

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quatre doigts en la frappant de son épéc, blessa le roi et les gouverneurs des jeunes princes, fut arrêté par les gardes et mis en pièces. La mort de Félibien ne parut point à Elisabeth une expiation suffisante pour l’attentat dont elle avait été l’objet. Sur ses instances, la belle et infortunée Clara, arrêtée au milieu des dames de sa cour, eut le nez, les lèvres et les doigts des mains coupés, puis elle fut conduite de ville en ville et exposée aux regards de la populace. Cet acte de barbarie ne parut point encore suffisant à l’implacable reine. Le jeune frère de Clara fut arrêté et traîné k la queue d’un cheval, sa sœur eut Ut tête tranchée, et la diète hongroise décréta, en 1330, que les descendants de Félibien, de l’un et l’autre sexe, seraient décapités et leurs biens confisqués.

ZACH (Antoine, baron de), général autrichien, né à Pesth en 1747, mort eu 1826. Entré de bonne heure au service, il fit, comme premier lieutenant de pionniers, la campagne de 1778 1779 contre la Prusse, devint eiisu’te professeur de mathématiques à l’Ecole militaire de Wienerisch-Neustadt, fut employé en 1789, comme major de tranchée, au siège de Belgrade, prit part en 1792 à la guerre contre la France, fut promu en 1796 major général et quartier-maître général de l’armée d’Italie et se distingua pendant toute la campagne dans cette contrée, notamment à Marengo, où cependant il fut fait prisonnier. Créé baron en 1801 et nommé successivement lieutenant-feld-marêchal et gouverneur de Trieste (1806), il commando en 1S09 une division du 9e corps d’armée et, après le traité de Vienne, fut appelé au commandement de la forteresse d’Olmutz. En

1825, il prit sa retraite avec le grade de feldzeugmestre (général d’artillerie). On a de lui : Leçons sur les fortifications, la défense et l’attaque (Vienne, 1783, in-8o) ; Éléments de l’art de manoeuvrer (Vienne, 1812-1814, 2 vol. in-S°) et divers articles sur les mathématiques et l’astronomie, insérés dans le journal de son frère.

ZACH (François, baron de), astronome allemand, correspondant de l’Institut, frère du précédent, né à Presbonrg en 1754, mort du choléra k Paris en 1832. Il entra k dix-huit ans dans l’armée autrichienne, prit part à la guerre de 17SS contre les Turcs, se retira du service en 1790 avec le grade de liuutenant-colonel et se livra avec ardeur à l’étude de l’astronomie. À cette époque, il se mit à voyager, se rendit à Paris, où il entra en relation avec Laplace, lit ensuite un long séjour à Londres comme instituteur des enfants du comte Brùhl, ambassadeur de Saxe, et se mit en rapport avec Hersehel, Bank, Maskelyne et autres savants célèbres. De retour en Allemagne, Zaoh entra au service du duc de Saxe-Gotha, Ernest II, qui était lui-même très-versé dans les sciences, et fut nommé par ce prince directeur d’un magnifique observatoire qu’il venait d’établir à Seeberg, près de Gotha (1794). Zach rnit tous ses soins k rendre cet établissement célèbre, y rit des cours qui obtinrent un grand succès et où se formèrent des astronomes distingués, et publia en 1798 ses Ephémêrides astronomiques, recueil important, plein de renseignements précieux, qu’il continua, k partir de 1800, sous le titre de Correspondance mensuelle. En 1804, après la mort d’Ernest II, il s’établit une liaison intime entre lui et la jeune duchesse douairière de Saxe-Gotha, qui le nomma son

grand maréchal du palais. À partir de 1807, ils habitèrent alternativement Paris, Marseille et Gênes. La duchesse étant morte en 1827, Zach en ressentit un profond chagrin, se relira k Berne, vint en 1832 k Paris pour se faire traiter de la pierre, mais succomba au fléau qui désolait alors la capitale. Ce savant a dirigé la construction des observatoires de Naples et de Lucques. La science astronomique lui doit des découvertes importantes. Les principaux ouvrages de

Zach sont : Novx et corrects tabula ; motuum solis (Gotha, 1792, in-4o) ; Explicatio et usas tabeltarum solis et catatogi stellarum fixarum (Gotha, 1792) ; De vera latiludine et tongitudine Erfordim (Erfurt, 1794, in-4o) ; Nouveau calendrier séculaire français (Gotha, 1797, in-fol.) ; Carrespondancémensuetle pour hâter la connaissance du ciel et de la terre (1800-1814, 25 vol.), recueil qu’on consulte encore aujourd’hui et dont Zach reprit la publication à partir de 1818, sous le titre de Correspondance astronomique, géographique, hydrographique et statistique (1818-1826, 15 vol. in-S») ; Fixarum stellarum catalogus novus (1804, in-8o) ; Tabulx spéciales aberraiionis et nutatianis (1806-1807, 2 vol. in-8o) ; Arpentage trigonométrique et astronomique de ta Thuringe, exécuté par ordre du gouvernement de Prusse (Gotha, 1806, in-S°), en allemand ; Tables abrégées et portatives du soleil (Gotha, 1809, 2 vol. in-4o) ; Nouvelles tables d’aberration et de nutation pour 1,404 étoiles (Marseille, 1812, in-8o) ; Attraction des montagnes et ses effets sur les fils à plomb ou sur tes niveaux des instruments d’astronomie (Avignon, 1814, 2 vol. in-S°), ouvrage qui fit sensation dans le monde savant et qui abonde en faits intéressants.

ZAC11A1RB (Denis), alchimiste français, ne dans la Guyenne vers 1510. Ses parents