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ZANT

longit. E. ; 410 kilom. carrés ; 46,000 hab. La majeure partie de son sol consiste en une vaste plaine, couverte de plantations de vignes qui fournissent le raisin dit de Corinthe. Le climat, est doux et moins variable que dans les autres Iles Ioniennes ; mais cet avantage est contre-balancé par le fléau des tremblements de terre. Quant aux céréales, on n’en recueille guère que pour la consommation de la population pendant quatre mois ; on tire le-surplus de laMorée, Les raisins de Zante servent à fabriquer une liqueur appelée iénorodi, qui passe pour ressembler au vin de Tokai et que l’on classe au-dessus de toutes les autres liqueurs du Levant et même au-dessus du muscat de Syracuse ; cette liqueur est absolument inconnue en France ; elle s’expédie en Russie. Zante fournit aussi au commerce une grande quantité de raisins secs qui sont réputés supérieurs à ceux de Céphalonie et même k ceux de la Morée. Ces raisins sont égrappés, fort petits et rouges. Leur parfum tient du muscat et de la violette. On en récolte environ 8 millions de livres chaque année. Le vin ordinaire, fabriqué avec des raisins plus communs, est mélangé de plâtre pour sa conservation. On en exporte 4,000 barils environ.

Le costume des Zantiotes est à la fois italien et grec. La langue usuelle est le grec moderne ; mais l’italien est fort en usage k Zante. Fabriques de savon, soieries. Dans l’antiquité, elle portait le nom de Zacynthos. Elle fut successivement soumise aux Grecs, aux Romains, aux Napolitains et, depuis la fin du xrv© siècle, aux Vénitiens. En 1797, elle tomba, comme toutes les autre^ îles Ioniennes, au pouvoir des Français, k. qui les Russes l’enlevèrent en 1799. Elle passa alors sous le protectorat de la Turquie, redevint française en 1807, fut prise en 1809 par l’Angleterre, qui lui imposa son protectorat, et fut enfin réunie aveu les autres îles Ioniennes au royaume de Grèce en 1864.

ZANTE, ville forte, capitale de l’Ile de ce nom, au pied d’une montagne, sur la côte E. ; 22,000 hab. Archevêché grec, évêché catholique, lycée ; arsenal, bourse. Fabriques de grosses cotonnades blanches et bleues pour vêtements d’hommes, d’étoffes de soie, mouchoirs et écharpes de différentes couleurs. On y fabrique, en outre, des ustensiles de ménage, des tuiles et des briques, ainsi que du savon très-commun. Les affaires commerciales y sont très-animées. Le vaste port de Zante, le principal des sept Jles après celui de Corfou, est muni à l’entrée d’un beau môle terminé par un phare. Le commerce du raisin sec et de l’huile d’olive, ainsi que celui des articles manufacturés de provenance britannique, y occupe de riches maisons anglaises, tandis que le commerce des grains, nécessaire pour compléter l’approvisionnement des Jles Ioniennes, y est surtout entre les mains de maisons indigènes. *

ZANTÉDESCH1E s. f. (zan-té-dè-ski — de Zantedeschi, botan. ital. J, Bot. Syn. de Ri-CïiARpm, genre d’aroïdées. Il On dit aussi

ZANTÉDKSQUK.

ZANTEN (Jacob van), médecin hollandais, né vers le milieu du xvuo siècle, mort vers 1730. Il étudia la théologie et la médecine, se fit recevoir docteur, puis exerça la médecine à Harlem, où il fut h plusieurs reprises président du collège des médecins. Tout en se livrant à la pratique de son art, il remplit, k partir de 1707, les fonctions de pasteur des mennoiiites à Harlem. Ce savant n’a point laissé d’ouvrages originaux, mais il a traduit en hollandais un certain nombre d’écrits, parmi lesquels nous citerons : l’Jïistoire du Symbole des apôtres (Hurlem, 1707, in-12) ; les Causes de la décadence de la piété chré~ tienne (1718) ; Traité de la puissance de Dieu et de la liberté de l’homme (Amsterdam, in-12) ; Moyens de prévenir et de guérir la goutte avec du lait (Harlem, 1709).

ZANTÈNE ou Z&NTHÈNE S. m. (zan-tène). Iohthyol. Poisson du genre spare, qui habite les mers d’Amérique.

ZANTEUMIE s. f. (zan-teu-jnî — du gr : xanthos, jaune). Entera. Genre d’insectes coléoptères pentaméres, de la famille des lamellicornes, tribu des scarabées phyllophages, formé aux dépens des hannetons, et ayant pour type le hanneton solstieial.

ZANTFUET (Corneille de), chroniqueur flamand, né k Zanttliet vers la un du xivb siècle, mort vers 14G2. Il embrassa la vie monastique et devint doyen de l’abbaye de Stable. Ce moine a laissé une Chronique qui va du commencement du monde jusqu’à 1401 et qui n’est intéressante que dans la partie où il peut s’appuyer de témoignages contemporains. Cette partie, qui s’éieud de 1230 à 1461 et a été publiée dans VAmplissima collectio de dom Martène, est écrite avec impartialité et exactitude.

ZAPiTH (Charles-Louis), célèbre architecte allemand, né à Bresiau en 1706, mort k Stuttgard en 1857. Son éducation tout entière s’est taite k Paris, où il vint s’établir dès l’àgo de quinze ans. Après s’être initié par des travaux sérieux a tous les secrets du métier, il alla visiter l’Italie, où il passa deux ou trois ans. À son retour, il traversa l’Allemagne et, rentré k Paris vers 1830, il exposa en 1831 l’Intérieur de la basilique de Monreale, en Sicile, aquarelle qui était un véritable tableau,

ZANZ

remarquable par le soin, l’érudition et l’exactitude. Le roi du Wurtemberg confia à l’auteur la construction d’un château qu’il voulait faire bâtir dans le genre mauresque. Zanth en a exposé en France les principaux dessins. Les Détails du château de Wilhelma, qui parurent en 1837, ainsi que le Pare de ûosenstein, appartenant au même prince et que l’on admira à Paris en 1845, sont les deux morceaux qui ont eu le plus de succès parmi ceux qu’on a vus de lui soit à Londres, soit k Pans. Zanth s’y montra non-seulement architecte savant, mais peintre consommé. Les exigences de l’architecture la plus austère ne l’empêchaient point de voir dans un édifice, dans un intérieur le côté pittoresque et la mise en scène. De la, la saveur particulière de ses aquarelles, d’un ton chaud et transparent. Cette qualité n’excluait pas chez lui te côté grave de l’architecte savant, et le château de la Wilhelma, à Canstadt, près de Stuttgard, est l’une des constructions les plus intéressantes de notre époque. Zanth ne voulut pas faire une imitation de ce gothique fleuri qui est en faveur chez les Allemands ; il remonta aux sources et s’inspira surtout des motifs de l’Alhambia. C’est la mosquée des Arabes, c’est ie palais des Maures au temps de la conquête. Il y a du soleil et de l’Orient dans ces silhouettes pittoresques et légères, accommodées cependant aux exigences du climat et au caractère du pays. Les diverses parties de cet édifice ont été souvent lithographiées ou photographiées. L’auteur en envoya une partie au ïîalon de Paris en 1855, sous le titre de Quatre vues de la villa mauresque de la Wilhelma. Cette exposition lui valut la croix de la Légion d’honneur.

ZANTHOMIZE s. m. (zan-to-mi-ze — du gr. xanthos, jaune ; muzô, je suce). Orntth. Syn. de mblliphaGB.

ZANTHORH1ZE, ZANTHOXYLE, ZAN-THOXYLÉ, ZANTHUHE. V. XANTHORHIZiS,

XANTHOXYLii, XANTHOXYLÉ, XANTHUKB.

ZANTI (Jean), littérateur italien, né k Bologne vers le milieu du xvio siècle. Il professa avec distinction l’anatomie dans sa ville natale et publia, entre autres écrits : Discorso sopru la riforma dell’ anno fatta da Gregorio XIII (Bologne, 1583, iii-4") ; Nomi e eognomi di lutte le strude, contracte e borghi di Dolngna (Bologne, 1583, iii-4°), ouvrage rempli de recherches curieuses ; Vita di San liernardino da Sienna (Bologne, 1630).

ZANTIQTE s. et adj. (zan-ti-o-te). Géogr. Habitant de l’île ou de la ville de Zante ; qui appartient k cette île, k cette ville ou à leurs habitants : Les Zantiotes. La population zan-

TtOTE.

ZANZALE (Jacob), moine syrien, surnommé UiiFutiui ou Barndée, parce qu’il portait un vêtement de diverses pièces, mort à Edesse en 578. Il fut élevé en 541 au siège épiscopal d’Edesse par le patriarche d’Antioche, Sévère, et d’autres prélats attachés à l’eutychianisme pour relever, k l’aide du zèle fanatique qu’ils lui connaissaient, cette secte à peu près éteinte sous les coups du concile de Ciialcédoine et des édits des empereurs. Zanzala répondit pleinement à leur attente. Couvert de haillons, il parcourut l’Arménie, la Mésopotamie et les pays voisins, réunit les membres épars de la secte, ordonna des prêtres, des évêques et remplit pendant son épiscoput, qui dura trente-sept ans, les principales chaires de l’Asie et de l’Afrique de ses disciples. Ses travaux et les services qu’il rendit à sa secte firent qu’on désigna sous le nom de jacobites les nouveaux eutychôens. Ces sectaires reconnaissaient la distinction des deux natures en Jésus-Christ avant l’incarnation ; mais ils croyaient qu’à partir de ce moment elles s’étaient confondues. En certains lieux, ils joignaient au baptême la eireoncision, marquaient d’un fer chaud ceux qui se faisaient baptiser et se livraient k des austérités excessives et même incroyables,

ZANZIBAR ou SOCAYELU, île de l’Afrique orientale, près de ia côte de Zanguebar, dans la mer des Indes, par 6» 9’ de latit. S. et 3flo 54" de longit. E, ; elle mesure 80 kilom. de longueur sur 25 de largeur ; superficie, 1,425 kilom, carrés ; 100,000 hab. environ, moitié Arabes de sang mêlé, moitié nègres ou banians. La côte orientale est escarpée, mais la côte occidentale présente un bon port. Le sol offre do belles forêts, des terrains bien cultivés et de bons pâturages. Les forêts sont généralement formées de bambous, de tecks, de cèdres, de caféiers et d’autres arbres qui produisent en abondance la gomme copal. Le cotonnier, la canne à sucre, l’indigo y viennent sans o.ultnr». A ceitaines époques de l’année, la chaleur et l’humidité font éclore des richesses précieuses. Le climat est agréable. Pendant une saison, l’île est arrosée par de grandes pluies tropicales, ce qui fait que la végétation est très-riche. Les principales productions consistent eu oranges, citrons, girofle, café, canne à sucre, ananas, cocos, bananes ’ patates. On en exporte du riz, de là gomme et de l’antimoine.

ZANZIBAR, sur la côte occidentale de l’île du même nom, ville dont la population est évaluée à 25,000 hab. Comme toutes les villes orientales, elle se compose de maisons sans fenêtres extérieures et a toit plat. Son port

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est commode et sûr, et les navires s’y ravitaillent facilement. Une ligne de paquebots, ouverte entre Aden et Natal, dessert Zanzibar et les ports de cette région. Cette ville est la capitale du royaume de Zanzibar. Il entre annuellement dans son port environ 80 navires, y compris les bâtiments de guerre, représentant ensemble 50,000 à 60,000 tonneaux. La part de la France est de 11 à 12 navires et de 7,000 à 8,000 tonneaux. Depuis le traité de 1844, les Français ont le droit d’entrer k Zanzibar, d’y résider, d’acheter, de vendre, de prendre k bail des terres, des maisons et des magasins. Il n’exista nulle prohibition commerciale soit à l’entrée, soit k la sortie. Les droits de douane sont de 5 pour 100 au maximum, et nos nationaux jouissent de divers privilèges judiciaires.

ZANZIBAR (royaumk db), comprenant, outre l’île de ce nom, les lies de Pemba et de Monfie^jeh ou Monfia et un vaste territoire do l’Afrique continentale sur la côte de Zanguebar, lequel s’étend de Makdisku (2° de latit. N.) au cap Delgado (10<>42’ de latit. S.), Ce territoire, dont le chiffre de la population n’est pas connu, consiste dans une bande de terrain s’étendant le long de la côte. Ses limites sont tout à fait indéterminées dans l’intérieur du pays parallèlement à la mer. Dans la partie septentrionale, les Arabes ont pénétré jusque dans la région des grands lacs et fondé une colonie sur le bord du lac Tanganika. Les revenus du royaume de Zanzibar, gouverné par un sultan musulman, sont d’environ 2 millions et demi. L’armée comprend 1,400 hommes, et la flotte se compose seulement d’une corvette à voiles et de deux yatchs à vapeur. Le commerce d’exportation était évalué en 1871 k lo millions et demi. Les principaux objets d’exportation sont, en commençant par les plus importants, l’ivoire, l’orseille, les peaux, le copal, le girolle, le sésame et l’huile de coco. Le Zanzibar commerce avec l’Inde, l’Arabie et la Perse, les États-Unis, l’Allemagne, l’Angleterre et la France.

Le Zanzibar fut pendant longtemps partagé entre divers chefs indigènes. Des Arabes de l’Oman vinrent en grand nombre dans cette partie de l’Afrique soit pour commercer avec les indigènes, soit pour les piller, et ils y fondèrent des villes, notamment Meliude, Monbassa, Zanzibar. Au xvi» siècle, les Portugais s’emparèrent de Mascate et de Zanzibar. Par la suite, les Portugais furent chassés et les Persans étendirent leur domination sur l’Oman et une partie du Zanzibar. Un chef arabe, Ahmed-ben-Saïd, étant parvenu k chasser les Persans, se fit proclamer, en 1741, imande Mascate. Son petit-fils, Si-Saïd, qui arriva au pouvoir en 1803, réunit l’État de Zanzibar k celui de Mascate. Il créa une marine militaire et marchande, mena de front le commerce et la guerre en Afrique, rétablit ou fonda dans les Iles et sur le continent des comptoirs fortifiés, gagna du terrain en pays nègre et favorisa duns ses États l’établissement d’Indous qui y développèrent l’esprit de commerce. Cet homme remarquable signa des traités de commerce avec l’Angleterre (1839), avec la Franco (1844) ; il s’engagea envers le gouvernement anglais k faire cesser l’exportation des nègres et refusa d’accepter 6,000 livres sterling, payables en trois ans, que l’Angleterre lui offrait en compensation de la traite des nègres et de ses profits. Il est vrai que la traite continua comme par le passé. À sa mort (1856), deux de ses nombreux fils se partagèrent ses États ; l’un, Thuwatni, devint sultan de Mascate ; l’autre, Medjid, sultan de Zanzibar. Ils allaient en venir aux mains pour sa disputer là possession totale de l’empire paternel, lorsque l’Angleterre intervint et rendit indépendants l’un de l’autre les États de Mascate et de Zanzibar, mais obligea Zanzibar k payer un tribut annuel d’environ 200,000 francs. En 1870, Si-Bargasch-ben-Saïd succéda à son frère Medjid sur le trône de Zanzibar. En juin 1873, il signa avec le gouvernement anglais un traité supprimant la traite (v. traite) et fit, en 1875, un voyage k Londres et à Paris. A ia fin de la méjne année, le gouvernement égyptien envoya un corps expéditionnaire qui occupa la partie nord des États de Zanzibar, ainsi que Brawa et Kismayo, villes importantes au point de vue commercial.

ZAODDZI, forteresse du canal de Mozambique, sur une pointe de l’îlot de Pamanzi, près de l’île de Mayotte. La presqu’île de Zaoudzi forme deux rades : la première, au N., est exposée aux vents du N.-E. ; la seconde, au S., est mal abritée contre la mousson du S.-E., qui règne six mois. La langue de sable qui l’unit à Pamanzi est chaque jour couverte et découverte par le flux et le reflux. L’eau des puits suffit k peine ; on s’approvisionne aux sources de l’île Mayotte.

ZAOTJÏAs, f. (za-ou-ia). Nom que l’on donne k des mosquées qui ont droit d’asile. U On dit aussi zavonia.

— Encycl. La zaouïa est un établissement arabe dont les usages sont multiples. C’est à la fois une chapelle qui sert de sépulture k la famille du fondateur, une mosquée pour faire la prière en commun, une école où toutes les sciences sont enseignées, un lieu d’asile où tout homme poursuivi par la loi ou par un ennemi trouve un refuge inviolable, fin hôpital, une hôtellerio où les voyageurs et les

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malades trouvent un gîte at des secours, un office de publicité où l’on raconte et où l’on écrit l’histoire du temps présent, enfin une bibliothèque où l’on conserve la tradition du temps passé. E. de Neveu a donné des détails intéressants, dans son livre intitulé les Khouan, sur ces établissements, dont l’analogue n’exista pas en Europe.

ZAPADLISKI s. f. (za-pa-dli-ski). Nymphe des lacs, dans la mythologie slave.

— Encycl. Suivant les traditions populaires, ces nymphes n’habitaient que les lacs formés sur l’emplacement da villes qui s’étaient englouties dans la terre, en punition des crimes da leurs habitants. Ces nymphes avaient l’aspect le plus séduisant. Elles se présentaient aux mortels, et, si elles parvenaient k leur inspirer de l’amour, elles leur faisaient jurer un engagement éternel, mais ensuite refusaient de les épouser avant un laps de douze années au moins. Malheur k celui de leurs fiancés qui devenait infidèle k son serment ; il était sûr de périr dans une tempête.

ZAPANIE s. f. (za-pa-nl — de Zapani, botan. ital.). Bot. Syn. et section des uppies, genre de verbénacèes,

— Encycl. Les zapanies sont des plantes herbacées ou sous-frutescentes, très-voisines des verveines ; elles en diffèrent néanmoins par leur port, par leurs fleurs groupées en épis terminaux, les divisions du calice, leur corolle tubuleuse, enfin par leur fruit composé de deux akènes plaus, oblongs, glabres et roussàtres. Les espèces peu nombreuses de ce genre habitent surtout les régions centrales de l’Amérique. La zopanie nodiflore est une plante à tiges rampantes et radicantes, portant des feuilles opposées, dentées, ovales lancéolées, et des fleurs d’un blanc jaunâtre. Cette plante croit dans les sols arides de la Jamaïque, où elle fleurit une grande partie de l’année. Le sno de ses tiges est vanté contre les affections catarrhales ; l’infusion de ses feuilles et de ses fleurs possède les propriétés digestives du thé.

ZAPARA, petite lie de l’Amérique du Sud, près de la cote septentrionale de la république de la Nouvelle-Grenade, dans le golfe de Maracaïbo. Elle s’étend da l’E. À l’O. sur une longueur de 22 kilom. C’est une dépendance de la province de Coro.

ZAPA11D1EL, rivière à Espagne. Elle prend sa source au N.-O. d’Avila, baigne la province de Valladolid et se jette dans le Douro par la rive gauche, au S, ~0. do Tordesillas, après un cours de 110 kilom.

ZAPATA s. f. (za-pa-ta — mot espagn. qui signif. soulier, et qui a la même racine que notre mot savate). Coutume espagnole qui consiste k mettre des présents dans les souliers des enfants et des domestiques, le jour de la Saint-Nicolas.

ZAPATA (Jean-Baptiste), médecin italien, né kRome, de parents espagnols, vers 1520, mort vers 1590. Sous la directfon du célèbre H. Salviani, il s’attacha particulièrement k l’étude des propriétés médicinales des plantes et de la chimie, prit le grade de docieur et pratiqua avec succès l’art médical k Rome. C’était un habile praticien, qui guérissait ses malades avec les remèdes les plus simples : le repos, une nourriture plus saine, des tisanes faites avec les plantes les plus communes. Il s’était voué d’une façon toute particulière au service des ouvriers et des pauvres. Zapata a laissé, sous le titre de Maravigliosi secreti di medicina e ceruf/ia (Rome, 1586, in-go), un recueil des remèdes qu’il employait le plus souvent. Cet ouvrage, divisé en deux parties, l’une relative k la médecine, l’autre k la chirurgie, a été réimprimé souvent, ce qui ne l’empêche pas d’être devenu très-rare. Le médecin Splessius l’a traduit on latin, avec des additions (Ulm, 1696, in-8").

ZAPATA (Antoine), cardinal espagnol, né à Madrid vers 1550, mort en 1635. Son père était président du conseil suprême de Castille. Dès qu’il eut reçu l’ordre de la prêtrise, il devint chanoine da Tolède, puis fut successivement évêque de Cadix, de Pampetuna,

archevêque de Burgos et reçut le chapeau de cardinal en 1603. Appelé en 1620 k remplacer le cardinal Borgia comme vice-roi k Naples, il s’attacha à l’aire disparaître les abus de l’administration et k adoucir le sort des malheureux. Mais une révolte ayant éclaté en 1621, par suite d’une disetto, il fit pértr dans tes tortures ou condamner aux galères les chefs des révoltés, se rendit parces rigueurs odieux au peuple et fut rappelé peu après en Espagne. De retour k Madrid, Zapata entra duns la juute d’État, puis reçut la dignité de grand inquisiteur (1626). Il n’eut garde de modérer le cruel fanatisme du sombre tribunal qu’il présidait, et de nombreuses victimes de l’intolérance religieuse expirèrent au milieu des flammes dans des autoda-fé. S’étant démis de tous ses emplois en 1632, il se retira k Burgos, où il termina sa Vie. On lui doit un écrit intitulé : De obligatione conscientw et une nouvelle édition de l’Index librorum prohibitorum (Séville, 1631, in-fol.). *

ZAPATA ou ZAPPATA (François), célébra prédicateur italien, né en 1609, mon en 1672, A près avoir fait partie pendantqueique temps de l’ordre des jésuites, il s’adonna k)a prédication avec un éclatant succès. L’imiiéra-