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de son nom ; 6,300 hab. Fabrication de colon et passementerie ; impr raerie sur étoffes.

ZSC110PAU, rivière ds la Saxe royale. Elle prend sa source au versant septentrional de l’Erzgeljirge, dans la partie méridionale du cercle do Zwickau, coule d’abord du S. au K-, puis k l’E. et se jette dans la Mulde, à 4 kilom. N.-O. deDobeln, après un cours de 112 kilom.

ZUALLART (Jean), vjyageur belge, né à Ath (Hiiinaut) vers te milieu du xvie siècle, mort vers 1635. Il devint receveur du comté d’Autreppe (1580), puis 1 ailli de Silly, se rendit, en 1585, à Home avec Philippe de Mérode, dont il avait éti le précepteur, et passa de là à Venise, o j il s’embarqua pour la terre sainte avec ce jeune homme et plusieurs autres personnes (1580). Zuallart visita successivement Tr oli, Jaffa, Jérusalem, Bethléem, et revint ei. Europe à la fin de cette même année. Par a suite, il remplit les fonctions de mayeur d à la ville d Ath. On lui doit, sous le titre d(Devotissimo viaggio di Gerusalemme (Rome, 1587, in-8o), une relation de son voyage, q t’il traduisit en français sous le titre de : jVès-décot voyage de Jérusalem avec les figuns des lieux saints et plusieurs autres tirées au naturel (Anvers, 1COG, in-4»), où il se montre prolixe, crédule, mais de bonne foi. Il a aissé, en outre, une Description de la villi d’Ath (Ath, 1610, in-8<>).

ZUAZNAVAR Y FRANCIA (Jose-Maria), historien espagnol, mort vers 1840. Il entra dans la magistrature et remplit pendant longtemps les fonctions de procureur de l’audience des Canaries et (e membre du conseil royal. Ses principaux ouvrages sont : Catalogue des localités du district de l’audience royale des Canaries (P ;. !ma, 1803) ; Notices historico - légales sur l audience royale des Canaries depuis la convuète de ces îles jusqu’à l’aimée 1735 (Madrid, 1815) ; Abrégé de l’histoire des Canaries (Madrid, 1816) ; k’ssai historique et critique su • la législation de la Navarre (Pampelune, 1820-1821, 2 vol. ; 3« édit., 1827-1820, 5 vol.) ; Éloge historique d’Alphonse V d’Aragon (Madrid, 1832) ; Mémoires pour l’histoire di ma vie, etc.

ZUAZO (Alphonse), jurisconsulte espagnol, né à Olmedo vers 1461, mort à Saint-Domingue en 1527. Il était professeur de droit à Valludolid et s’était a : quis une grande réputation de savoir et d’honnêteté, lorsque le cardinal Ximénès, nupiès de qui le célèbre Las Casas avait plaidé avec chaleur la cause des infortunés Indiens, résolut d’envoyer dans le nouveau monde, comme commissaires, trois moines hiéronymites, avec pleins pouvoirs pour décider en cernier ressort toutes les alfaires, et leur adjoignit le licencié Zuazo, chargé non-seul jment de régler l’administration de la juslice, mais encore de

prendre part au gouvernement (1516). En arrivant à Saint-Domii gue, Zuazo et Las Casas commencèrent pu- rendre la liberté aux Indiens donnés aux courtisans espagnols et aux personnes qui nt résidaient point en Amérique. Cette mesure excita de telles clameurs parmi les col 3ns, que la commission ne crut pas devoir pousser plus avant l’œuvre d’émancipatior. Elle se borna k adoucir le sort des malheureux Indiens et k empêcher les mauvais traitements dont ils étaient l’objet. Zuazo s’attacha ù réformer les tribunaux, k ordonnîr aux juges de faire respecter les droits de l’humanité, à régler la police intérieure et à promulguer des ordonnances inspirées par les vues les plus droites. Cependant Las Casas fut mécontent de voir maintenir l’état de servitude, et, de leur côté, les colons me titrèrent une vive irritation contre la commission qui venait contrôler leurs actes. Ximénès ayant été forcé, sur ces entrefaites, de ; e démettre du pouvoir, les colons et Las Casas réunirent leurs efforts pour décrier le :, commissaires, pour attaquer leur conduite auprès du jeune roi Charles. Zuazo fut frafpé un des premiers ; on le révoqua de ses fo lettons et on le remplaça par le jurisconsulte Figueroa. L’enquête qui suivit mit en pleine lumière la sagesse de l’administra.ion de Zuazo, et Charles-Quint le notrtmi gouverneur de l’Ile de Cuba (1522). Mais là encore l’honnête légiste vint se heurter contre tous ceux qui vivaient des abus et qui ne voulaient k aucun prix les voir détruire. Vainement il s’attira, par sa conduite, les bénédictions des malheureux, il ne put riformer l’administration comme il rentendi.it et se vit en butte a, une si violente opposition que le gouverneur de Saint-Domingua, don Diego, dut se rendre à Cuba pour y rétablir la tranquillité. Zuazo fut remplacé p :.r Velazquez et alla finir ses jours à Saint-Iomingue.

ZUBENEL-CHEMALI s. m. (zu-bé-nèl-chênia-li). Astron. Étoile de quatrième grandeur, qui fait partie do la constellation du Scorpion.

ZUBENEL-GENUBI S.f. (zu-bé-nèl-jê-nubi). Astron. Étoile de troisième grandeur, qui fait partie de la constellation du Scorpion.

ZUBER (Matthieu), poëte latin moderne, né à Neubourg, sur.e Danube, en 1570, mort à Nuremberg en 1623. Il professa la poésie au collège de Suizbach en 1616 et alla, trois ans plus tard, sef.xer à Nuremberg. Il

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acquit beaucoup de répuiation par ses poésies grecques et latines, fort estimées de ses contemporains. Nous citerons de lui : Poemata varia (Francfort, 1598) ; Epigrammata (Strasbourg, 1605) ; Œolohyle seu epigrammatum aliorumque carminumpoemata (Halle, 1613, in-8") ; lllustrium sententiarum latinarum ttnico versu expressarum centuries XIX (Nuremberg, 1622, in-8"), etc.

ZUBIENA, bourg du royaume d’Italie, province de Novare, district et à 6 kilom. N.-O. de Bielta, sur l’Elve ; 2,200 hab. Fabrication de toiles et de draps, commerce de bestiaux et céréales.

ZUCAPA, ville de l’Amérique centrale, dans la république de Guatemala ; 8,000 hab. Industrie agricole.

ZUCCA s. m. (zn-ka— mot ital.q ui signifie courge). Bot. Genre de plantes, rapporté avec doute à la famille des cucurbitacées.

ZUCCAGNIE s. f. (zu-kagi ; gn mill — da Zuccagna, savant espagnol). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des légumineuses, tribu des césalpiniées, dont l’espèce type croît sur les montagnes du Chili. Il Syn. d’UKOPÉtale, genre de liliacées.

ZUCCALA (Jean), littérateur italien, né à Bergame en 1788, mort en 1836. Il reçut k Padoue une instruction très-variée et étudia la théologie tout en se livrant à l’enseignement au collège de Celana, puis à celui de Sainte-Justine, dans la même ville. Par ht suite, il devint préfet des études et professeur de rhétorique au collège de Morate (1814), professeur de langue et d’éloquence latine au collège de Calchi-Tuaggi (1818) et enfin professeur d’esthétique k l’université de Pavie (1819). On lui doit quelques bons ouvrages : Éloge historique de Melclàor Césarotti ; De l’influence du commerce sur les beaux-arts et les lettres ; Traité de l’art de composer ; Leçonssur la solitude et la vie de Torquato Tasso (Milan, 1819) ; Principes d’esthétique.C’était un bon écrivain et un excellent professeur.

ZUCCA1ÎD1 (Ubertino), jurisconsulte italien, né à Uorregio vers 1480, mort en 1541. Il prit le grade de docteur, puis devint successivement auditeur de rote à Florence et à Sienne et professeur de droit Civil à l’Académie de Ferrare (1519). En récompense de son mérite, le duc Alphonse Ier l’exempta de plusieurs charges publiques, lui et ses descendants. On lui doit : Aurea et subtifia commentariasuper legem fin. de edicto D. Adriani (Ferrare, 1537) ; Tractatus démissione in possessionem (Lyon, 1533) ; Consitia seu respousa (Venise, 1595, in-fol.), — liepetitiones, etc.

ZUCCARELL] (François), peintre et graveur italien, né k Pitigliano (Siennois) en 1702, mort en 1788. Après avoir reçu les leçons de J.-M. Morandi, il alla habiter Venise, où il se lit connaître comme un habile paysagiste et acquit la protection du consul anglais, Joseph Smith. Grâce k l’intermédiaire de ce dernier, plusieurs de ses tableaux furent envoyés en Angleterre et chèrement vendus. Zuccarelli se décida alors k partir pour Londres. Il exécuta pour de riches amateurs les plus beaux sites de la Tamise et devint un des fondateurs de l’Académie de peinture de Londres. Au bout de cinq ans, il retourna en Italie avec une belle fortune, mais n’en continua pas moins K cultiver son art. Ce fut à cette époque qu’il exécuta pour la galerie de Dresde deux tableaux fort remarquables, deux tableaux dont le roi.de

Prusse voulut avoir des copies exécutées par lui. Ce remarquable artiste peignait constamment d’après nature et d’après le modèle vivant. C’était un excellent dessinateur. Ses paysages, k la touche facile et exécutés avec un soin extrême, offrent une admirable entente des couleurs ; ses têtes sont belles et pleines de noblesse. Il a exécuté, en outre, des gravures à l’eau-forte, fort appréciées des amateurs. On remarque surtout, parmi ses estampes : la Statue de la Victoire, d’après Michel-Ange ; les Vierges sages et les vierges folles, d’après Manozzi ; la Vierge, d’après Andréa del Sarto, etc.

ZUCCARINIE s.f. (zu-ka-ri-ni-de Zuccarini, botan. ital.). Bot. Genre d’arbres, de la famille des rubiacées, tribu des cinebonées, dont l’espèce type croît à Java, il Syn. de jackib, autre genre de rubiacées.

— Encycl. La zuccarinie macrophylle, sur laquelle Blurae a fondé le genre, est un bel arbre k feuilles distiques, elliptiques, oblongues, ayant plus de 3 décimètres de long, ce qui a valu son nom à l’espèce. Les Heurs de cet arbre sont sessiles, agrégées, ont des capitules solitaires sur un réceptacle hémisphérique. Les fruits qui succèdent à ces

fleurs sont des baies stipulées, biloculaires. Le genre de Blume est assez naturel pour qu’il nous paraisse opportun d’abandonner le genre zuccarinie de Sprengel, qui fait double emploi avec Je genre jackie, et qui est d’ailleurs assez incomplètement étudié pour que sa place dans la famille des rubiacées ne puisse être encore nettement assignée.

ZUCCARO ou ZUCCHEHO (Taddée), peintre italien, né à San-Augelo-in-Vado en 1529, mort en 1566. Il eut pour maîtres Pompeo da Fano et Giacomo da Faenza, puis se rendit k Rome, où il exécuta pour les marchands un nombre considérable de tableaux

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qui se ressentent de la rapidité de l’exécution. Dans les toiles qu’il exécuta avec plus de soin, il montra de la facilité, du talent, mais un style peu élevé. «Ses peintures, dit Artaud, offrent comme des collections de portraits. Les têtes sont soignées ; les nus ne sont ni fréquents ni maniérés, comme on le voulait alors dans l’école florentine ; les vêtements sont proprement de l’époque, ainsi que les ornements et le mouvement de la barbe et des cheveux. Il répète souvent les mêmes physionomies et ses propres traits. Il est encore moins varié dans les pieds, dans les mains, dans les plis des draperies, et nécessairement ce défaut lui ôte un certain bon goût qui réveille l’attention.» Outre quelques bons tableaux religieux, on cite comme ses meilleures œuvres les fresques qu’il exécuta au château de Caprarola, près de Viterbe, et qui représentent les faits les plus remarquables de la vie des Farnèse. Ces peintures, qui décorent un des chefs-d’œuvre de Vignole, ont été gravées en 1748 et décrites en 1741 par Sébastian !.

ZUCCARO ou ZUCCHERO (Frédéric), peintre italien, frère du précédent, né en 1542, mort k Ancône en 1609. Il reçut les leçons de son frère, qu’il suivit à Rome et après la mort duquel il termina des peintures laissées inachevées par lui k la Trinité-du-Mont. Appelé k Florence pour y peindre la grande coupole de la cathédrale, il y exécuta des figures hautes de 50 pieds et un Lucifer tellement colossal, que près de lui les autres personnages ressemblaient à des enfants. Bien que ce travail fût médiocre, il fut chargé, à son retour à Rome, de décorer la voûte de la chapelle Pauline et d’achever une peinture commencée par Michel-Ange. Quelques propos inconsidérés qu’il avait tenus ayant été rapportés au pape Grégoire XIII, Zuccaro exécuta son tableau de la Calomnie, dans lequel il avait représenté ses accusateurs avec des oreilles d’âne. Ceux-ci se plaignirent vivement de cette vengeance artistique, et Zuccaro dut sortir de Rome. Il voyagea alors en Flandre, en Hollande, en Angleterre, revint en Italie, et, après avoir séjourné quelque temps à Venise, il retourna à Rome, où il rentra en grâce après du pape. Peu après, il passa en Espagne, sur l’invitation de Philippe II ; mais les peintures qu’il exécuta k Madrid parurent très-médiocres et furent bientôt effacées. Toutefois, le roi, pour le consoler d’un échec qui devait lui être si sensible, lui donna une forte pension. Vers 1595, il devint prince de l’Académie de Saint-Luc. Il fit alors un nouveau voyage en Espagne, se rendit ensuite à Venise, à Turin et mourut à Ancône. où il était tombé malade. Cet artiste avait l’esprit cultivé et des manières charmantes, qui avaient beaucoup contribué à ses succès. Il avait amassé une fortune immense, mais il la perdit en partie par son excessive générosité. En somme, co no fut qu’un peintre de décadence. Il avait publié, sous le titre de ldca, dé pittori, scultori e archiletti (Turin, 1607, in-fol.), un traité d’un style dogmatique et plein d’emphase.

ZUCCARO (Mario), médecin italien, né à Naples, mort en 1634. Il professa avec une grande distinction la médecine dans sa ville natale et légua en mourant tous ses biens k l’hospice des incurables. Zuccaro croyait fort peu à l’efiicacité de la médecine et pensait que le praticien doit se borner à aider ]a nature, k laquelle seule on doit rapporter la guérison. On lui doit, entre autres ouvrages : De vera ac méthodica nutriendi ratione Neapoli usurpata pro curandis morbis (Naples, . 1602) ; De morbis puerorur.i tractatus (Naples, 1604, in-4<>) ; Methodus occurrendi venenatis corporibus compendiosa traciatio (Naples, 1611, in-4o) ; De morbis partis animalis (Naples, 1623, in-4").

ZUCCHELLI (Antoine), capucin et missionnaire italien, né dans la seconde moitié du xvne siècle, mort à une époque inconnue. Il partit de Gênes en 1697, passa k Lisbonne, d’où il se rendit k San-Salvador, dans le Brésil, puis s’embarqua pour Loauda-de-Saint-Paul-d’Angola et se livra k l’œuvre des missions dans les royaumes d’Angola, de Congo et surtout dans la province deiiogno, k l’embouchure du Zaire, où il résida longtemps. De retour en Europe en 1704, il rentra dans son couvent de Gradisca, et depuis lors on n’entendit plus parler de lui. Zucchelli a écrit une três-naïve et très-curieuse relation de ses voyages, que Walckenaer a publiée dans son Histoire générale des voyages. Cet ouvrage, divisé en vingt-trois parties, est écrit uans un style clair et avec ordre. On y trouve d’intéressants détails sur les mœurs des habitants, sur les localités, les productions des pays qu’il visita. On y voit aussi de quel fanatisme aveugle étaient animés les missionnaires capucins. «C’est en les soumettant au supplice de la question, dit Walckenaer ; c’est en les faisant déchirer à coups de fouet ou en les meurtrissant à coups de bâton ; c’est en les réduisant en esclavage et en les condamnant aux travaux des mines que les révérends pères prétendaient convertir les nègres k la foi de Jésus-Christ. Non contents d’outrager sans ménagement, sans préparation tout ce que révéraient ces peuples superstitieux, les missionnaires, excités par une sorte de délire religieux, réduisaient en cendres les temples et les idoles en présence de la foule ou en secret et dans

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l’ombre des nuits. Souvent le feu, allumé par leurs mains incendiaires, consumait des villages entiers, et les habitants fuyaient épouvantés de tant de violence. »

ZUCCHEIXIE s. f. (zu-kèl-iî-de Zucchelli, voyageur ital.). Bot. Genre de plantes, de la famille des asclépiadées, tribu des périplocées, dont l’espèce type erolt k Angola.

ZUCCHERO, peintre italien. V. Zuccaro.

ZUCCHI (Jacques), peintre italien, né à Florence, mort vers 1590. Après avoir reçu les leçons de Vasari, il se rendit à Rome vers 1572 et trouva un chaud protecteur dans le cardinal Ferdinand de Médicis. Un tableau représentant la Pêche du corail, et dans lequel il avait eu soin de mettre les portraits des plus belles dames de Rome, obtint un très-grand succès et le mit complètement en évidence. À partir de ce moment il obtint de nombreuses commandes et acquit une grande fortune. On cite de lui des fresques qu’il exécuta au Vatican et dans diverses églises, et surtout son Saint Grégoire célébrant la messe. Dans ce tableau, il a représenté, par un anachronisme volontaire, les principaux membres du sacré collège, notamment son protecteur, le cardinal de Médicis.

— Son frère et son élève, François Zucchi, mort vers 1620, s’adonna d’abord k la peinture de fleurs et de fruits, puis s’appliqua à la mosaïque et acquit une grande réputation dans cet art. On admire surtout les belles mosaïques qu’il exécuta dans la coupole de Saint-Pierre, d’après les dessins du Josépin.

ZUCCHI (Barthélémy), littérateur italien, né k Monza (Milanais), d’une famille patricienne, vers 1560, mort dans la même ville en 1631. Il entra dans les ordres, puis se rendit à Rome, où il devint secrétaire du cardinal Mondovi, entra en relation avec les savants les plus distingués et eut des rapports d’amitié avec le cardinal Baronius. En 1597, il retourna dans sa ville natale, y continua ses travaux littéraires et y mourut pendant une épidémie. Ses principaux ouvrages sont : VIdea del segretario (Venise, 1606, in-4»), traité de style épistolaire ; Jsloria di Teodolinda, reina dé Longobardi (Venise, 1613, in-4») ; lstoria délia corona ferrea (Venise, 1619) ; vita di Marcello Cantinelli (Venise, 1619, in-8o) ; Esercesi per ordinamento delta vita (Brescia, 1623). On lui doit aussi quelques traductions. Zucchi était passé maître dans l’art de la calligraphie.

ZUCCHI ou ZUCCO (dom Marc-Antoine), célèbre improvisateur italien, né à Vérone, mort en 1764. Il se signala par une grande précocité intellectuelle, acheva ses études à treize ans et soutint publiquement des thèses sur la philosophie. Étant entré dans la congrégation de Mont-Olivet, il s’adonna avec un grand succès k la prédication et se lit remarquer par un talent extraordinaire d’improvisation, soit en prose, %oit en vers.

«Lorsque Zucchi composait des vers, dit Weiss, il n’avait pas besoin, pour s’animer, du secours de la musique, comme les autres improvisateurs. Il récitait jusqu’à cent tercets de suite sur un sujet donné par ses auditeurs, et si l’un d’eux lui proposait un sonnet pour modèle, il en composait cinq ou six sur les mêmes rimes. Pendant vingt ans il visita les principales villes d’Italie et fut accueilli partout avec le plus vif enthousiasme.» Zucchi devint abbé de Mont-Olivet, puis visiteur général de sa congrégation. Les poésies de cet improvisateur n’ont point été imprimées, mais il en existe un certain nombre manuscrites. On trouve dans plusieurs recueils une traduction faite par lui sur le Vent Sancte Spiritus.

ZUCCHI (Antoine), peintre italien, né à. Venise en 1726, mort k Rome en 1795. Après avoir appris le dessin de son père, il étudia la peinture sous Fontebasso et J. Amigoni. L’architecte Robert Adam, dont il lit connaissance, l’emmena avec lui en Angleterre, où il exécuta un grand nombre de peintures. décoratives, k l’huile et à fresque, dans les châteaux de l’aristocratie britannique. Il réussissait principalement dans la représentation des sujets mythologiques et des ruines, peignait avec une grande facilité et donnait à ses œuvres, qui manquent de correction et de fini, beaucoup d’agrément. Ses tableaux les plus estimés se trouvent au château d’Osterley et k l’ancien hôtel Buckingham. Il avait été reçu membre de l’Académie royale de Londres. Après une longue résidence en Angleterre, il alla terminer ses jours en Italie.

ZUCCH1NI, chanteur italien, né à Bologne vers 1820. Après avoir joué avec beaucoup de succès comme primo bulîo au théâtre de la Scala, k Milan, et sur d’autres scènes importantes en Italie, il vint à Paris, en 1855, recueillir en tremblant la succession de L.iblache. Il débuta le 9 octobre à la salle Ventadour, dans la Cenerentota. «Quelques minutes avant lejever du rideau, dit M. A. de Rovray, on eût juré qu’il ne serait pas en état de paraître et de se tenir debout devant la rampe, tellement ses jambes flageolaient sous lui. Il entre, plus mort que vif ; sa figure prévient en sa faveur ; il a la physionomie ouverte, riante, sympathique, le masque extrêmement mobile, les traits animés, la bouche un peu grande, il dit les premières notes du fameux air : Miei rampolh femminili ; une