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trouvait placé et qun la crainte d’encourir la colère du soupçoi neux Philippe II ne lui aient pas permis de se débarrasser complètement des préjugés de religion et de parti. Le plus important de ses ouvrages a pour titre : Anales de la cironn de Aragon (Saragosse, 1562-1569, 6vil. in-fol.). Ces annales s’étendent depuis les temps les plus reculés de l’histoire d’Espagne jusqu’à la mort de Ferdinand le Catholique et forment le plus riche recueil de documents que l’on possède sur cette période. Zurita y a montré particulièrement, par un enchaînement lumineux de

faits, comment était : iée et comment s’était perfectionnée la corstitution nationale des provinces aragonaises. Ces annales ont été continuées par B.-L. d’Argensola et par V. de Blasco-Lanuza (1622, 2 vol. in-fol.j et ont été plusieurs foi. ! rééditées. On doit, en outre, à Zurita : In lices rerum ab Aragonix regibus geslarum ab initiis regni ad annum 1410 (Saragosse, 1578, in-fol.), contenant un abrégé des Annales et une histoire de la conquête de 11 Sicile par les Normands ; Progressos dit la historia en el regno de Aragon de 1512 è 1580 (Saragosse, 1580, in-fol.), pour faire s-iite aux Annales ; Enmiendas y advertencuis en las coronicas de los rets de Caslilla qie escrivio don Lopes de Ayale (Saragosse, i ;,83). Il a laissé manuscrite une Historia l’el rey D, Henrique 'III de Caslilla. C’est Zuiita qui a découvert le Chronicon Alexandrh um que Du Cange a publié parmi les œuvres des historiens byzantins.

ZURITA {Alonso î

qui vivait au xvi° si’

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Nouvelle-Espagne (Puauvrage, relatif à l’orla

population indigène

de curieux renseignées

de l’histoire de ce

ZURLA (Placide), cardinal et écrivain italien, né à Legnag> en 1769, mort à Païenne en 1834. Il entra dans l’ordre des bénédictins, se lit conraitre par des travaux qui attestent de longues recherches et une solide érudition, reçu, de Pie VII le chapeau de cardinal (1823), devint vicaire général de Léon XII, présida pe.idant plusieurs années le collège de ia Propagande et mourut en Sicile pendant une inspection des monastères. On lui doit : Il Mappamondo di fra Mauro descrilto ed iduslrato (Venise, 180C, in-fol.) ; Dissertazione intorno di viaygi e scoperte setlentrionali dé fratelli Zeni (Venise, 1808) ; iJei viagg ? e delte scoperte africane di Cadamosto (Venise, 1814) ; Di Marco Polo e dègli allri vijgiatori veneziani (Venise, 1S18-1819, 2 vo.. in-4o). Citons encore de ce savant prélat Des avantages que les sciences et surtout la géographie ont retirés de la religion chrétienne (Rome, 1823), ouvrage dans lequel il parle di l’utilité du collège de la Propagande.

ZOKLAUBEN, nom d’une noble famille suisse, dont les uiemtres, qui portèrent d’abord le uom de La Tcur-Châtillon, reçurent ie titre de barons de l’.jmpire sous l’empereur Othon le Grand, furei t longtemps eu guerre avec les habitants di Valais, de Berne et de Fribourg et jouèrent un rôle important en Suisse. Nous allons donner de courtes notices biographique i sur les principaux membres de cette fa raille. Parmi ceux qui ont porté le nom de La Tour-Châtillon, nous mentionnerons les suivants : — Pierre de La Tour-Châtillon, qui vivait au xiv<= siècle, excita contre lu, l’inimitié du roi des Romains, Frédéric de Bavière, en se prononçant contre lui. À l’instigation de ce prince, les Bernois firsnt la guerre à Pierre, qui les vainquit’ en 1316, mais il se rit battre à son tour en 1350, el les Bernois détruisirent ses châteaux de. Vlunneberg et de Laubeck. Cinq ans plus taid, Pierre lit un voyage en France, et l’on ni : sait ce qu’il devint a partir de ce moment. — Son fils, Antoine, mort en 1402, entra en lutte, en 1375, avec son oncle Guichard, évêque et prince de Sion. Pendant la gutrre qui s’ensuivit, les vassaux d’Autoine ptirent d’assaut un château fort où se trouv lient le prélat et son chapelain, qui furent précipités du haut des tours. Le Valais a to ijours été un pays essentiellement catholkue, et partant docile

au joug clérical. Les’habitants, furieux, se réunirent en grand nombre et jurèrent de venger la mort de leu : évêque ; une terrible bataille s’ensuivit, à Antoine subit une sanglante défaite au bord du Rhône, près de Sion. Antoine se rend t alors à la cour du duc de Savoie, où il mourut après avoir abandonné ses droits à ce prince. — Son fils, Balthaear, après la défaile essuyée par Antoine, se cacha dans les boiii pour ne pas tomber aux mains de i’ennemi, qui n’auruit pas manqué de lui faire un mauvais parti. «Le nom de La Tour-Châtillon leur étant odieux, dit Gley, il s’en lit un tu lieu de sa retraite, se nommant du mot allemand Laube (feuille d’arbre), Zurlauben ot. Zur-Lauben {ad frondem), marquant par H. que lus feuilles de la

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forêt lui avaient servi d’asile, à Quelque temps après, il se réfugia chez son frère, Conrad, chevalier dans une commanderie de Saint-Lazare du canton d’Uri, et ce fut là qu’il termina ses jours.— OswaldDE Zurlauben, arrière-petit-fils du précédent, mort à Zug en 1549, fut capitaine dans les troupes suisses au service des papes Jules II, Léon X et de Maximilien Sforza. Il combattit à Novare, à Ravenne, àiPavie, à Bellinzona et à Marignan. Après avoir servi quelque temps François Ier, roi de France, il revint dans sa pairie, où il fut nommé, vers 1531, major général des troupes du canton de Zug. Ce fut en partie grâce à sa bravoure et à sa tactique que les cantons catholiques furent vainqueurs des cantons protestants dans la bataille où Zvringle périt. Il dirigea le gouvernement de son canton jusqu’à sa mort. — Antoine de Zurlauben, fils du précédent, né en 1505, ’ mort en 1584, prit du service de fort bonne heure dans 1 armée française. Il reçut trois blessures à la bataille de Blaville (1567), où son fils lui sauva la vie, servit Charles IX, roi de France, et combattit encore à Dreux, à Saint-Denis, à Jarnac, à Moncontour. On a de lui, en allemand, une relation de ces événements militaires auxquels il avait pris part, et une Histoire des troubles arrivés à Zug en 1585, et une Relation d’un voyage à la terre sainte. Ces deux ouvrages restèrent manuscrits. Antoine remplit à Zug d’importantes fonctions administratives. — Jean III, son fils, et Oswald II, son petit-fils, entrèrent dans la même carrière. Oswald II mourut en 1641 sans laisser de postérité. — Béat 1er de Zurlauben, d’une autre branche que les précédents, était fort jeune quand il entra au service de la France. Il se signala par sa bravoure dans divers combats, notamment à Moncontour. Sa compagnie, après la réforme du régiment, resta attachée à Charles IX et à Henri III sous la nom, célèbre depuis, de gardes-suisses. Béat s’étant retiré à Zug fut nommé Undaniman et mourut en 1596. — Conrad, fils aîné du précédent, mort à Zug en 1629, fut militaire et diplomate. Il remplit des missions auprès de Henri IV (1602) et de Louis XIII (1619), servit avec distinction dans la Valtelino (1626), pacifia ce pays ainsi que te Valais et fut fait chevalier de Saint - Michel par Louis XIIL II se montra sage, avisé et prudent au sein des conseils des treize cantons helvétiques. Il a laissé un traité, De concordia fidei, — Henri, fils du précédent, mort à Zug en 1650, donna de brillantes preuves de bravoure et de sang-froid au siège de Hesdin (1639), à ceux d’Aire (1641), de Piombino (1647) et reçut de Louis XIV une pension de 3,000 livres. Ce capitaine retourna à Zug, où il mourut. — Béat II de Zurlauben, frère du précédent, mort àZugen 1663, rem Elit d’importantes missions politiques et de auts emplois administratifs à Zug. Il fut envoyé auprès de Louis XIII pour sauvegarder la neutralité helvétique compromise par le voisinage de l’armée suédoise, apaisa la révolte de Lucerne (1637), les troubles des Grisons (1644) ; enfin il pacifia Glaris, Zurich et Berne (1656). Ses compatriotes catholiques le surnommèrent Père de la patrie et Colonne de la religion. Cet homme politique remarquable a écrit l’histoire de ses ancêtres et, ce qui est beaucoup plus intéressant, l’histoire des négociations auxquelles il avait pris part ou qu’il avait menées seul à bonne fin. Cette relation intéressante n’a pas été publiée, bien qu’elle renferme sur la cour de Louis XIII des notes qui ne sont pas sans valeur.-Béat-Jacques Ier de Zurlauben, mort à. Zug en 1690, se montra fidèle aux tra- ] ditions de sa race. Il fut placé, en 1638, par les cantons catholiques, à la tête de j 800 hommes pour surveiller les mouvements des Suédois sur la frontière, puis il coin- I manda un régiment au service du grand-duc de Toscane. Il commanda également les troupes des cinq cantons catholiques armés contre Zurich et Berne, battit les Bernois et, à cette occasion, fut décoré de l’Eperon d’Or par le pape Alexandre VII ; enfin, comblé d honneurs par ses compatriotes reconnaissants, il fut un des deux chefs de l’armée helvétique d’observation lors de la conquête de la Franche-Comté par Louis XIV et en- j suite alla complimenter ce prince en Alsace. Le canton de Lucerne lui adressa des remerciements et celui de Zug lui confia les

plus hautes fonctions administratives. Sur ia fin de sa carrière, en 1681, il renouvela l’alliance qui avait été conclue avec le canton du Valais, puis, trois ans plus tard, celle qui existait entre le canton de Zug et le duc de Savoie.— Conrad de Zurlauben, frère du précédent, mort à Perpignan en 1682, fut d’abord lieutenant aux gardes - suisses de Louis XIV. Il devint, en 1675, colonel du régiment de Furstenberg, puis fut gouverneur du château de Zwo !le, en Hollande, et brigadier de l’armée française. En 1677, ilfitgloneusement la campagne de Catalogne et fut nommé inspecteur général d’infanterie dans le Roussillon et la Catalogne. Louis XIV lui fit don de deux terres seigneuriales en Alsace et le nomma chevalier de Saint-Michel. — Béat-Gaspard de Zurlauben, neveu du précédent, mort à Zug en 1706, servit d’abord le duc de Savoie et gouverna la province d’Asti. Ayant quitté le service, il revint dans sa patrie où, en 1695, il occupa le poste élevé de laudam ZURL

man (chef du canton). « Il renouvela, dit Gley, l’alliance avec l’évêque de Mie et le canton de Valais. Louis XIV lo nomma chevalier de Saint-Michel. L’empereur Léopold ayant, en 1701, élevé Placide, frère de Béat-Gaspard, à la dignité de prince de l’empire, celui-ci fut nommé maréchal héréditaire de l’abbaye de Mûri. ■ — Béat-Jacques II de Zurlauben, fils cadet de Béat-Jacques Ier, mort à Zug eu 1717, concourut, en 1689, aux sièges de Perpignan et de Girone. Revenu à Zug en 1692, il y occupa les fonctions de landamman. Ce fut lui qui renouvela l’alliance, pour le service militaire appelé depuis capitulations, avec Philippe V, roi d’Espagne et avec Louis XV, roi de France (1715).— Béat-François-Placide de Zurlauben, fils du précédent, mort en 1770, servit dans plusieurs corps, devint lieutenant général des armées françaises (1745) et, dix ans après, il reçut la grand’eroix de l’ordre de Saint-Louis. Il suivit Louis XV dans les campagnes de 1744 à 1747. Cet officier supérieur s’était trouvé aux batailles de Ramillies etd’Oudenarde, aux sièges de Menin, d’Ypres, de Fribourg, d’Oudenarde et de Dendermonde, D’autres membres de cette il-lustre maison se distinguèrent au service de la France, le plus remarquable est le suivant :

ZURLAUBEN (Béat-Fidèle-Antoine-Jean-Dominique, baron de La Tour-Châtillon de), général suisse au service de la France, né à Zug en 1720, mort en 1795. Élevé au collège des Quatre-Nations, il fut l’objet des soins tout particuliers du célèbre Rollin, ami intime de son onole. Ayant terminé brillamment ses études, il entra dans le régiment do Zurlauben et fit plusieurs campagnes, depuis 1742, ce qui lui permit de se distinguer aux batailles de Fontenoy et de Raucoux, aux sièges de Tournay, d’Oudenarde et de Maestricht. Créé brigadier des armées du roi, il obtint en 1758 une compagnie dans le régiment de Zurlauben, en survivance de son oncle, colonel du régiment. Les nombreux ouvrages qu’il publia lui valurent d’être nommé membre associé de l’Académie des inscriptions et belles-lettres de Paris (1749), membre de l’Académie de Zurich, de celle des Arcades de Rome, etc. Il était lieutenant général et conseiller du roi lorsque, en 1780, il obtint du roi une pension de retraite de 13,000 livres, De Zurlauben se retira alors dans une campagne des environs de Zug et s’y livra jusqu’à sa mort k l’étude des antiquités suisses. On lui doit les ouvrages suivants : Histoire militaire des Suisses au serviee de la France, avec les pièces justificatives, dédiée à S. A. II. M S1 de Bombes, colonel général des Suisses et Grisons (Paris, 1751-1753, 8 vol. in-12), ïtjitijyi- xôt-ofoi, ou la Science du général d’armée, par Onosander, trad. du grec (Paris, 1754, Nuremberg, 1761, — in-fol.) j Mémoires et lettres de Henri, duc de Itohan, sur la guerre de la Valtetine, publiés pour la première fois et accompagnés d’observations historiques (Genève [Paris], 1758, 3 vol, in-12) ; Code militaire des Suisses, pour servir de suite à l’histoire militaire des Suisses au service de France (Paris, 1758-1764,4 vol. in-12) ; Principes du droit public d’Allemagne, par Muscow, traduit du latin en français (Paris, 1752) ; Histoire diplomatique des commanderies de Saint-Lazare à Seedorf et Géfenn en Suisse (1769, in-fol.) ; Différentes pièces du Themrdank, poëtne héroïque, appartenant aux anciens temps de la poésie allemande, traduit en français avec des remarques (Paris, 1776) ; Bibliothèque militaire historique et politique (Paris, 1760, 3 vol. in-12, avec figures) ; Mémoires sur l’origine de l’auguste maison de Hapsburg-Autriche, en français et en latin (1760, in-4o) ; Lettre sur Guillaume Tell, adressée au président Hénault (Paris, 1767, in-12) ; Tables généalogiques des maisons d’Autriche et de Lorraine et de leurs alliances avec la maison de France (Paris, 1778, in-8oj ; Tableaux topographiques, pittoresques, physiques, historiques, moraux, politiques et littéraires de ta Suisse (Paris, 1780-1786, 4 vol. in-fol.), avec 420 gravures, représentant les vues les plus remarquables de la Suisse, réimprimés sous ce titre : Tableaux de la Suisse ou Voyage pittoresque fait dans les treize cantons du corps helvétique (Paris, 1784-1788, 12 vol. in-4o), une troisième édition est sans gravures ; le Soleil adoré par les Taurisques sur le mont Gothard (Zurich, 1782, in-4») ; Mémoire sur l’inscription d’une colonne militaire au bourg de Saint-PierreMontjoux, en Valais (Paris, 17S2, in-fol.) ; Mémoire sur tes Alpes Pennines et sur le dieu Pennin ou Pœninus ; Mémoire sur deux documents passés sous Rodolphe II, roi de Bourgogne, ayant rapport à Genève, à Lausanne et au Payus equestricus, avec des notes géographiques et diplomatiques, en allemand

(1784) ; Observations sur la Valteline et sur les terres que l’abbaye de Saint-Denis, en France, possédait dans ce pays, sous lempire de Chartemagne et de ses successeurs, dans les Preuves des tableaux topographiques, etc., de la Suisse (Paris, 173 !, in-fol.) ; Observations sur un titre original de l’an 1255, dans lequel sont nommées les villes de Zurich, de Lucerne, de Zug, de Klingenau et de Meyenberg (en allemand) ; dans le Muséum de la Suisse (Zurich, 1787, in-8<>). Outre ces ouvrages d’érudition et de haute science, Zurluuben a produit un nombre si considé ZUYD

rable de notices archéologiques et historiques, de mémoires, etc., qu’il nous faut renoncer et en donner ici la liste.

ZURLITE s. f. (zur-li-te — du nom d’un homme d’État napolitain, le comte Zurlo). Miner. Substance jaune, demi transparente, à éclat vitreux, qu on trouve dans les roches de la Somma, au Vésuve, et qui, après avoir été d’abord considérée comme une espèce particulière, a été ensuite reconnue identique avec la humboldtilite. Il On dit aussi zurlo-

HITB et ZUHLÉRITE.

ZUBLO (Joseph), comte d’Altamura, célèbre ministre napolitain, né à Naples en 1759, mort en 1822. Il était fils d’un simple bourgeois, qui lui fit embrasser la carrière du barreau. Nommé, en 1783, membre de la commission chargée da visiter la Caiabre, dont les provinces venaient d’être victimes de terribles tremblements de terre, Zurlo rédigea, a. cette occasion, un remarquable rapport qui le mit en évidence, lui valut une place dans la magistrature, et le portefeuille des finances en 1798. À la suite de l’invasion française, qui eut lieu pe.u après, il suivit la cour en Sicile, revint avec elle après !a chute de la république parthénopéenne, fut destitué par l’influence du ministre Acton, subit une détention momentanée et accompagna de nouveau Ferdinand en Sicile en 1806 ; mais, revenu à Naples an bout de deux ans, il accepta de Murât le ministère de l’intérieur. II travailla avec énergie au renversement delà féodalité, ne respectant pas même la prescription centenaire établie par Napoléon dans le royaume d’Italie pour le partage des biens féodaux. Il déployait une activité incroyable : on raconte qu’il ne dormait presque pas, dînait en cinq minutes, marchait presque en courant, montait les escaliers de son ministère comme s’il était poursuivi par des voleurs, appelait les chefs de bureaux qui se précipitaient dans son cabinet pour prendre ses ordres. C’est à Murât qu’il doit le titre de comte. En 1815, il accompagna à Trieste la reine fugitive, reparut à Naples en 1818, et reprit le portefeuille de l’intérieur lors de la révolution du 6 juillet 1820.Porté au pouvoir comme l’homme du peuple, mais devenu l’homme du roi, une sorte de coup d’État qu’il voulut accomplir entraîna sa chute. Il fit afficher un soir que Ferdinand sa rendait à Leybach pour y négocier avec le congrès une nouvelle constitution pour le royaume. C’était prononcer, de fait, l’abolition de la constitution libérale existante. Une effervescence redoutable s’ensuivit qui força le cabinet à se retirer en masse. Zurlo, dépouillé ainsi de cette popularité qui l’avait soutenu pendant sa vie publique, termina ses jours dans la retraite.

zurnaba s. m. (zur-na-ba — mot arabe). Marnât. Nom vulgaire de la girafe, en Orient. Il On dit aussi zurnafa et zurnapa.

ZUKZACH, bourg de la Suisse, dans ie can■ ton d’Argovie, chef-lieu du district de son nom, à 15 kilom. N.-E. de Bruek, près du Rhin ; 1,200 hab. II y avait jadis une abbaye célèbre, lieu d’un pèlerinage très-fréquenté. Antiquités romaines et ruines du château de Kussenberg. Foires importantes.

ZUT interj. (zutt). Pop. Exclamation usitée chez le peuple de Paris, pour exprimer une sorte de dépit, et particulièrement un mécontentement de voir impossibles ou inacoeptées les combinaisons que l’on a proposées : Ta ne viens pas avec nous ?Impossible.''Oh.’ zut alors !

ZUTPHBN, ville forte du royaume de Hollande, dans la province de Gueldre, chef-lieu de l’arrondissement de son nom, à 24 kilom. N.-E. d’Arnheim, à 14 kilom. S. de Deveuter, sur l’Yssel, qui la divise en deux parties et y reçoit le Berkel ; 14,000 hab. École latine ; Société des sciences physiques. Fabrication de papiers, huiles, toiles, cuirs, toiles cirées. Commerce de grains. Ou y remarque l’église Saint - Walbruge, surmontée d’une haute tour, l’hôtel de ville et l’ancien palais des comtes. Zutphen était autrefois une ville libre, membre de la ligue hanséatique ; elle devint la capitale d’un comté, passa aux ducs de Gueldre, fut prise et pillée par les Espagnols en 1572 et 1583 ; prise par Maurice de Nassau en 1591 et en 1692 par les Français, qui la démantelérent. Peu après ses fortifications furent réparées ; elle tomba de nouveau au pouvoir des Français en 1795, mais fut prise par les Prussiens en 1813.

ZUTTIB11R, idole des Wendes et des Polonais ; on l’adorait surtout dans un bois sacré près de Mersebourg. C’était probablement un dieu des forêts.

ZUV1A, bourg d’Espagne, province et à 4 kilom. S. de Grenade, sur la rive gauche du Xénil ; 3,800 hab.

ZUYDEBZÉB, c’est-à-dire mer da Sud, golfe du royaume de Hollande, formé par lu mer du Nord, entre les provinces de la Hollande septentrionale à l’O., d’Utrecht au S., de Gueldre au S.-E., d’Over-Vssel et de Frise à l’E., fermé en partie nu N. par les îles de Texel, de Vlieland, de Ter-Scnelling et d’Ameland, entre lesquelles s’ouvrent des détroits qui livrent passage aux vaisseaux. Entre les avancements de terre de Stavoren, dans la Frise, et d’Enkhuizen. dans la Hollande, la Zuyderzée n’a que 17 kilom. de largeur ; plus au sud, il forme un vaste bassin circulaire ou