Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 16, part. 2, C-F.djvu/150

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quand sa poitrine touchera les vôtres ; vos mains reculeraient devant un acte qui serait un véritable fratricide.

« Comme nous, vous êtes prolétaires ; comme nous, vous avez intérêt à ne plus laisser aux monarchistes conjurés le droit de boire votre sang comme ils boivent vos sueurs.

« Ce que vous avez fait au 18 mars, vous le ferez encore, et le peuple n’aura pas la douleur de combattre des hommes qu’il regarde comme des frères et qu’il voudrait voir s’asseoir avec lui au banquet civique de la liberté et de l’égalité.

« Venez à nous, frères, venez à nous ; nos bras vous sont ouverts !

      « Le comité de Salut public,
           
      « Ant. Arnaud, Billioray,
      E. Eudes, F. Gambon, 
      G. Ranvier. »
           « 3 prairial an LXX1X. »
  « Soldats de l’armée de Versailles,

« Nous sommes des pères de famille.

« Nous combattons pour empêcher nos enfants d’être un jour courbés, comme vous, sous le despotisme militaire.

« Vous serez un jour pères de famille.

« Si vous tirez sur le peuple aujourd’hui, vos fils vous maudiront, comme nous maudissons les soldats qui ont déchiré les entrailles du peuple en juin 1848 et en décembre 1851.

« Il y a deux mois, au 18 mars, vos frères de l’armée de Paris, le cœur ulcéré contre les lâches qui ont vendu la France, ont fraternisé avec le peuple ; imitez-les.

« Soldats, nos enfants et nos frères, écoutez bien ceci, et que votre conscience décide :

« Lorsque la consigne est infâme, la désobéissance est un devoir. »

« 4 prairial an LXXIX.

             « Le Comité central. »
  
  « Citoyens,

« La porte de Saint-Cloud, assiégée de quatre côtés à la fois par les feux du Mont-Valérien, de la butte Mortemart, des Moulineaux et du fort d’Issy, que la trahison a livré, la porte de Saint-Cloud a été forcée par les Versaillais, qui se sont répandus sur une partie du territoire parisien.

« Ce revers, loin de vous abattre, doit être un stimulant énergique. Le peuple qui détrône les rois, qui détruit les bastilles ; le peuple de 1789 et de 1793, le peuple de la Révolution ne peut perdre en un jour le fruit de l’émancipation du 18 mars.

« Parisiens, la lutte engagée ne saurait être désertée par personne ; car c’est la lutte de l’avenir contre le passé, de la liberté contre le despotisme, de l’égalité contre le monopole, de la fraternité contre la servitude, de la solidarité des peuples contre l’égoïsme des oppresseurs.

         « Aux armes !

« Donc, « Aux armes ! » que Paris se hérisse de barricades, et que, derrière ces remparts improvisés, il jette encore à ses ennemis son cri de guerre, cri d’orgueil, cri de défi, mais aussi cri de victoire ; car Paris, avec ses barricades, est inexpugnable.

« Que les rues soient toutes dépavées ; d’abord, parce que les projectiles ennemis, tombant sur la terre, sont moins dangereux ; ensuite, parce que les pavés, nouveaux moyens de défense, devront être accumulés, de distance en distance, sur les balcons des étages supérieurs des maisons.

« Que le Paris révolutionnaire, le Paris des grands jours fasse son devoir ; la Commune et le comité de Salut public feront le leur.

       « Le comité de Salut public,
         « Ant. Arnaud, Billioray,
        E. Eudes, F. Gambon,
        G. Ranvier. »

Nous devons mentionner également le singulier compromis proposé par le Comité central, alors que l’armée était déjà maîtresse de la moitié de la capitale :

FÉDÉRATION RÉPUBLICAINE DE LA GARDE NATIONALE.
  « Comité central.

« Au moment où les deux camps se recueillent, s’observent et prennent leurs positions stratégiques ;

« À cet instant suprême où toute une population, arrivée au paroxysme de l’exaspération, est décidée à vaincre ou à mourir pour le maintien de ses droits ;

« Le Comité central veut faire entendre sa voix.

« Nous n’avons lutté que contre un ennemi : « la guerre civile. » Conséquents avec nous-mêmes, soit lorsque nous étions une administration provisoire, soit depuis que nous sommes entièrement éloignés des affaires, nous avons pensé, parlé, agi en ce sens.

« Aujourd’hui et pour une dernière fois, en présence des malheurs qui pourraient fondre sur tous,

« Nous proposons à l’héroïque peuple armé qui nous a nommés, nous proposons aux hommes égarés qui nous attaquent la seule solution capable d’arrêter l’effusion du sang, tout en sauvegardant les droits légitimes que Paris a conquis :

« 1° L’Assemblée nationale, dont le rôle est terminé, doit se dissoudre ;

« 2° La Commune se dissoudra également ;

« 3" L’armée dite régulière quittera Paris et devra s’en éloigner d’au moins 25 kilomètres ;

« 4° 11 sera nommé un pouvoir intérimaire, composé des délégués des villes de 50,000 habitants. Ce pouvoir choisira parmi ses membres un gouvernement provisoire, qui aura la mission de faire procéder aux élections d’une Constituante et de la Commune de Paris ;

« 5° Il ne sera exercé de représailles ni contre les membres de l’Assemblée ni contre les membres de la Commune, pour tous les faits postérieurs au 26 mars.

« Voilà les seules conditions acceptables.

« Que tout le sang versé dans une lutte fratricide retombe sur la tête de ceux qui les repousseraient.

« Quant à nous, comme par le passé, nous remplirons notre devoir jusqu’au bout.

       « Le Comité central.
  
  « 4 prairial an LXXIX. »

Voilà une pièce qui donne une singulière idée de l’intelligence des membres du Comité central ; proposer un pareil ultimatum à un ennemi déjà aux trois quarts vainqueur, c’est vraiment pousser trop loin l’ineptie.

Malgré la situation désespérée dans laquelle se trouvait la Commune, ses journaux n’avaient pas encore renoncé à tromper la population par de ridicules forfanteries. À ce moment même, voici l’appel que formulait Paris libre :

               « Citoyens,

« Les Versaillais doivent comprendre, à l’heure qu’il est, que Paris est aussi fort aujourd’hui qu’hier.

« Malgré les obus qu’ils font pleuvoir jusqu’à la porte Saint-Denis sur une population inoffensive, Paris est debout, couvert de barricades et de combattants !

« Loin de répandre la terreur, leurs obus ne font qu’exciter davantage la colère et le courage des Parisiens !

« Paris se bat avec l’énergie des grands jours !

« Malgré tous les effets désespérés de l’ennemi, depuis hier il n’a pu gagner un pouce de terrain.

« Partout il est tenu en échec ; partout où il ose se montrer, nos canons et nos mitrailleuses sèment la mort dans ses rangs.

« Le peuple, surpris un instant par la trahison, s’est retrouvé ; les défenseurs du droit se sont comptés, et c’est en jurant de vaincre ou de mourir pour la République qu’ils sont descendus en masse aux barricades !

« Versailles a juré d’égorger la République ; Paris a juré de la sauver.

« Non, un nouveau 2 décembre n’est plus possible ; car, fort de l’expérience du passé, le peuple préfère la mort à la servitude.

« Que les hommes de septembre sachent bien ceci : le peuple se souvient. Il a assez des traîtres et des lâches qui, par leurs défections honteuses, ont livré la France à l’étranger.

« Déjà les soldats, nos frères, reculent devant le crime qu’on veut leur faire commettre.

« Un grand nombre d’entre eux sont passés dans nos rangs.

« Leurs camarades vont suivre en foule leur exemple.

« L’armée de Thiers se trouvera réduite à ses gendarmes. Nous savons ce que veulent ces hommes et pourquoi ils combattent !

« Entre eux et nous il y a un abîme.

   « Aux armes !

« Du courage, citoyens, un suprême effort, et la victoire et à nous.

  « Tout pour la République (
  « Tout pour la Commune ! »

C’est avec ces affirmations mensongères et odieuses qu’on poussait aux dernières extrémités de malheureux égarés.

Nous avons tenu à ne pas interrompre la série des documents que nous empruntions au Journal Officiel de la Commune, dont le dernier numéro parut le mercredi 24 mai. C’est surtout l’histoire intérieure de Paris que nous nous sommes attaché à retracer. Nous allons aborder maintenant le récit des événements militaires, et, pour ne pas entrer dans de trop longs développements, nous reproduisons in extenso, au risque de quelques rares répétitions, le rapport du maréchal de Mac-Manon, suffisamment explicite dans la brièveté et la concision que comportent les pièces de ce genre.

« Rapport sur les opérations de l’armée de Versailles, depuis le II avril, époque de sa formation, jusqu’au moment de la pacification de Paris, le 23 mai.

« 5 avril. L’armée destinée à faire le siège de Paris a été créée par décret du chef du pouvoir exécutif du 6 avril.

« Lors de sa formation, elle comprenait l’armée de Versailles proprement dite, composée de trois corps d’armée, sous les ordres du maréchal de Mac-Manon, et l’armée de réserve, sous les ordres du général Vinoy.

« Les 1{er}} et 2e corps, ainsi que l’armée de réserve, comptaient chacun trois divisions d’infanterie et une brigade de cavalerie légère ; deux batteries d’artillerie et une compagnie du génie étaient attachées à chaque division ; deux batteries à balles et deux batteries de 12 formaient la réserve d’artillerie de chacun de ces corps.

« Le 3e corps, entièrement composé de cavalerie, comprenait trois divisions, à chacune desquelles était attachée une batterie à cheval.

« La réserve générale de l’armée comprenait dix batteries et deux compagnies du génie.

« L’armée, ainsi constituée, est placée, pour les opérations de siège, sous le commandement en chef du maréchal ; elle commence ses opérations le 11 avril.

« À ce moment, Paris et les forts du Sud étaient au pouvoir de l’insurrection ; seul, le Mont-Valérien restait entre nos mains. Les troupes réunies à Versailles, sous les ordres du général Vinoy, avaient occupé, dans les premiers jours d’avril, les positions de Châtillon, Clamart, Meudon, Sèvres et Saint-Cloud, ainsi que celles de Courbevoie et de la tête du pont de Neuilly, sur la rive droite.

« 11 avril. Telles étaient les positions respectives, lorsque, le 11 avril, le maréchal de Mac-Mahon, commandant en chef, indique à chacun des corps les emplacements à occuper et les dispositions à prendre.

« Le 2e corps, sous les ordres du général de Cissey, est chargé des attaques de droite ; il s’établit à Châtillon, Plessis-Piquet, Villa-Coublay et dans les villages en arrière sur la Bièvre.

« Le 1er corps, sous le commandement du général Ladmirault, est chargé des attaques de gauche. La division de Maud’huy occupe Courbevoie et la tête du pont de Neuilly ; la division Montaudon, Rueil et Nanterre ; la division Grenier campe à Villeneuve-l’Etang.

« La division occupant Courbevoie et la tête du pont de Neuilly devait être relevée tous les quatre jours par l’une des deux autres divisions du corps.

« L’armée de réserve, commandée par le général Vinoy, fournit deux divisions en première ligne : l’une d’elles occupe Clamart, Meudon et Bellevue ; l’autre, Sèvres et Saint-Cloud ; une troisième reste en réserve à Versailles.

« Le 3e corps, sous les ordres du général Du Barail, est chargé de couvrir l’armée sur la droite. Il doit occuper Juvisy, Longjumeau, Palaiseau et Verrières, poussant ses avant-postes en avant de la route de Versailles à Choisy-le-Roi.

« Le plan d’attaque consistait à s’emparer du Point-du-Jour. L’enceinte bastionnée au sud de Paris, depuis la porte Maillot jusqu’à la porte de Gentilly, se développe sur deux longues lignes droites et n’offre, en réalité, qu’un saillant abordable, le Point-du-Jour ; mais, couvert en avant par le fort d’Issy, il était nécessaire de s’emparer de ce fort avant de, commencer les travaux d’approche vers l’enceinte.

« Par suite, le 2e corps (général de Cissey) doit s’avancer en cheminant vers le fort d’Issy, pendant que le 1er corps (général Ladmirault) s’établira fortement à«  gauche et s’emparera de toute la rive droite de la Seine jusqu’à Asnières.

« 12 avril. Dès le 12 avril, le corps de Cissey commence les travaux de tranchée et rétablissement de nouvelles batteries sur le plateau de Châtillon ; le général Charlemagne, commandant la brigade de cavalerie du 2e corps, fait couper à hauteur de Juvisy le chemin de fer d’Orléans et la ligne télégraphique, et intercepte ainsi toute communication entre Paris et le Sud.

« Le corps Ladmirault gagne, dès le premier jour, du terrain en avant de Neuilly et s’empare du village de Colombes. Le 14 avril, les maisons occupées par les insurgés au nord de Courbevoie sont attaquées, la redoute de Gennevilliers est enlevée et une reconnaissance est poussée jusque devant le château de Bécon, dont la possession est importante, afin de permettre l’établissement de batteries destinées à combattre celles de Clichy et d’Asnières.

« 17 avril. Le 17, le château de Bécon est brillamment enlevé par le 36e de marche (brigade Lefèbvre) ; le parc est mis en état de défense et les batteries sont immédiatement construites. Le lendemain, le 36e continuant son mouvement en avant déloge les insurgés de toutes les maisons qui bordent la route d’Asnières et s’empare de la gare, où il s’établit solidement.

« Le village de Bois-Colombes est en même temps enlevé par le 1er régiment de gendarmerie (colonel Grémelin), secondé par un bataillon du 72e de marche (brigade Pradier).

« Par suite de ces coups de main, l’insurrection se trouve définitivement confinée sur la rive droite dans cette partie de nos attaques, et le corps Ladmirault reste, dès lors, sur la défensive, sans chercher à gagner du terrain en avant, si ce n’est pour s’emparer, dans Neuilly, de quelques îlots de maisons nécessaires à la protection de notre ligne de défense.

« À la droite, le corps de Cissey s’avance vers le fort d’Issy, en établissant des parallèles entre Clamart et Châtillon. Les insurgés prononcent journellement contre nos tranchées des mouvements offensifs qui sont vigoureusement repoussés.

« Les travaux de tranchée et la construction d’une série de batteries sur les crêtes à Châtillon, Meudon et Bellevue absorbent la période du 11 au 25 avril, signalée seulement par l’occupation de Bagneux, enlevé aux insurgés le 20 et mis en état de défense.

« Pendant ce temps, les 4e et 5e corps d’armée sont créés par décision du 23 avril et comprennent chacun deux divisions formées principalement d’éléments rentrant des prisons de l’ennemi. Ils sont placés sous le commandement des généraux Douay et Clinchant et doivent prochainement prendre part aux travaux de siège.

« 25 avril. Le 25, les batteries des attaques de droite ouvrent leur feu ; les batteries de Breteuil, de Brimborion, de Meudon, de Châtillon et du Moulin-de-Pierre couvrent le fort d’Issy de leurs obus, et la batterie entre Bagneux et Châtillon tire sur le fort de Vanves. Ces deux forts, puissamment armés, répondent vigoureusement, ainsi que l’enceinte et le Point-du-Jour. Une carrière, près du cimetière d’Issy, est enlevée aux insurgés, et une tranchée est creusée le long de la route de Clamart aux Moulineaux, pour dominer ca dernier village.

« 26 avril. À ce moment, le projet est arrêté de poursuivre les travaux d’approche, à droite et à gauche du fort d’Issy, afin de le déborder sur deux côtés et de l’isoler autant que possible. Dans ce but, il est nécessaire de s’emparer du village des Moulineaux, poste avancé des insurgés, qui inquiète nos approches. Cette opération est exécutée dans la soirée du 26 par des troupes du 35e et du 110e de ligne (division Faron), du corps Vinoy. Le village des Moulineaux, attaqué avec vigueur, est vaillamment enlevé. Les journées des 27 et 28 sont consacrées à s’y fortifier, en même temps qu’une seconde parallèle est établie entre les Moulineaux et le chemin dit la Voie-Verte, à 300 mètres environ des glacis du fort. Des cheminements sont poussés en même temps en avant, dans la direction de la gare de Clamart.

« L’occupation des Moulineaux nous permet de déboucher sur les positions que les insurgés possèdent encore à l’ouest du fort, tant sur le plateau, au cimetière, que sur les pentes, dans le parc, en avant du village d’Issy.

« Ces positions sont fortement retranchées par l’ennemi, qui s’abrite derrière des épaulements, des maisons et des murs crénelés, dirigeant sur nos troupes une fusillade incessante.

« 29 avril. Le 29, dans la soirée, le cimetière, les tranchées et le parc d’Issy sont enlevés par le concours de trois colonnes composées de bataillons des brigades Derroja, Berthe et Paturel.

« L’action préparée par une violente canonnade est menée avec vigueur ; le cimetière est enlevé à la baïonnette sans tirer un coup de fusil ; les tranchées qui relient le cimetière au parc, abordées avec élan, tombent en notre pouvoir, pendant que les troupes de la brigade Paturel s’emparent vaillamment de formidables barricades armées de mitrailleuses et pénètrent dans le parc d’Issy, où elles refoulent les insurgés.

« Nos pertes sont minimes ; l’ennemi a un grand nombre de tués et laisse entre nos mains un certain nombre de prisonniers et 8 pièces d’artillerie.

« À la même heure, une reconnaissance, vigoureusement exécutée par deux compagnies du 70e de marche, s’empare de la ferme Bonamy, située à 500 mètres du fort de Vanves, tue 30 insurgés et fait 75 prisonniers.

« Afin de profiter de la panique éprouvée par les insurgés dans la nuit du 29 avril, à la suite de la prise du cimetière et du parc d’Issy, un parlementaire est envoyé au fort d’Issy, dans la soirée du 30, pour sommer la garnison de se rendre. La promesse aux insurgés d’avoir la vie sauve semble les rendre accessibles aux propositions ; mais, ia nuit arrivant, le parlementaire est obligé de rentrer dans nos lignes.

« 1er mai. Dans la matinée du 1er mai, la sommation de rendre le fort est renouvelée ; mais, pendant la nuit, les insurgés avaient reçu du renfort avec le prétendu général Eudes, qui avait pris le commandement du fort et qui refuse toute proposition de se rendre.

« Les travaux du siège et le tir des batteries, un moment suspendus, sont immédiatement repris.

« Afin d’aborder le fort par la droite et par la gauche, les troupes de la 1re division de l’armée de réserve (général Faron) exécutent deux attaques vigoureuses, l’une sur la gare de Clamart et l’autre sur le château d'Issy. Ces deux mouvements, opérés avec beaucoup de sang-froid et d’entrain par le 22e bataillon de chasseurs, le 35e et le 42e de ligne réussissent complètement sans grandes pertes, relativement à celles des insurgés.

« Les positions conquises donnent la possibilité d’inquiéter l’entrée du fort ; le château est immédiatement relié avec les travaux en arrière ; toutefois, le feu convergent des forts d’Issy et de Vanves et des maisons en avant empêche l’occupation définitive de la gare.

« 3 mai. Dans la même nuit, un coup de main hardi était exécuté par 1,200 hommes de la 3e division (général Lacretelle), qui se portaient sur les ouvrages en avant de Villejuif, tuaient 250 insurgés dans la redoute du Moulin-Saquet et ramenaient 300 prisonniers et 8 pièces de canon.