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savent exploiter les passions et les ressentiments. L’Internationale, on ne saurait le nier, a joué un grand rôle, un rôle prépondérant dans tous ces événements. Déjà, au temps du premier siége, vers la fin surtout, elle avait un délégué dans chaque compagnie des bataillons de la garde nationale, et lorsque, après le 18 mars, on élut de nouveaux chefs, ce furent ces délégués qui présidèrent aux élections.

L’abstention des députés de Paris, leur refus de prendre en main la direction du mouvement populaire furent également un malheur ; mais chacun sait à quelles préoccupations patriotiques ils crurent devoir obéir.

Nous devons mentionner aussi, parmi les causes qui amenèrent la Commune, le refus constant, sous forme d’ajournements successifs, opposé par le gouvernement aux justes réclamations de ceux qui voulaient procéder aux élections municipales ; ce mauvais vouloir évident jeta des germes de profonde irritation dans des esprits déjà mal disposés, qu’il eût fallu calmer, au contraire, par des mesures conciliatrices. L’attitude du gouvernement fut en quelque sorte provocante, à ce point, que beaucoup d’hommes sérieux, se sont demandé s’il n’a point prévu et presque désiré cette insurrection, comme lui fournissant un prétexte de faire procéder au désarmement de la garde nationale. Il est hors de doute qu’il ne croyait pas à un si terrible déchaînement des passions populaires ; mais en cela, peut-être, il a fait preuve d’imprévoyance et d’imprudence. Pourquoi donna-t-il l’ordre d’enlever les canons de Montmartre en plein jour, alors qu’il eût été si facile de procéder à cette mesure nuitamment et sans esclandre ? Nous nous rappelons fort nettement ce qu’était alors la situation : on ne pouvait déjà plus raccoler d’hommes pour monter la garde la nuit autour des canons ; les plus surexcités donnaient des marques évidentes de lassitude. L’expédition bruyante et malencontreuse du général Vinoy ranima toutes les défiances et détermina en partie l’explosion.

Enfin, puisque le droit de départir à chacun sa part de responsabilité nous appartient dans les limites de l’impartialité et de la justice, disons que l’Assemblée « élue dans un jour de malheur » fut pour beaucoup dans l’événement. Ses intrigues, ses revendications insensées, les aspirations égoïstes auxquelles obéissait la majorité, ses projets hautement proclamés de restauration monarchique, tout en elle devait éveiller la défiance et pousser aux résolutions extrêmes. On reproche, et très-justement, à la Commune d’avoir déchaîné une pareille guerre civile en présence des Prussiens ; mais l’Assemblée se gênait-elle, au même moment, pour préparer le bouleversement de nos institutions politiques et mettre peut-être en feu la France tout entière ? Si elle n’avait pas été aveuglée à ce point par la passion politique, elle se fût montrée sans doute moins impitoyable envers les vaincus, dont la masse se composait d’hommes égarés.

Quant aux incendies, la question est au moins fort obscure. Qu’on ait trouvé des misérables et quelques malheureuses en train de préparer ou dactiver ces horribles foyers, cela ne peut être nié ; mais partir de là pour rejeter sur toute la Commune, sur tous les bataillons fédérés, l’odieux de ces actes épouvantables serait souverainement injuste. Il y a eu des scélérats ; mais obéissaient-ils uniquement à d’aveugles et stupides instincts de destruction ? N’y avait-il personne derrière eux ? N’étaient-ils pas des instruments payés pour réaliser d’infâmes calculs ? Un homme qu’on n’accusera pas de radicalisme, l’amiral Saisset, appelé à déposer devant la commission d’enquête, attribuait nettement aux bonapartistes l’incendie de l’Hôtel de ville, des Tuileries, du ministère des finances et de la Cour des comptes. Or, c’est une chose digne de remarque que ces monuments, renfermant tous une foule de pièces de comptabilité, furent à peu près seuls complètement détruits. Quels étaient les hommes les plus intéressés à faire disparaître ces pièces de conviction ? Nous n’avons pas besoin de répondre. Quant aux maisons particulières, un procès récent (Prieur de La Comble) jette un singulier jour sur l’origine de ces incendies. Peut-être l’avenir nous apprendra-t-il sur qui nous devons faire réellement peser toutes ces responsabilités ; mais on ne peut guère compter que sur le hasard ou sur des découvertes imprévues ; ordinairement, ou ne se vante pas de ces choses-là.

Quoi qu’il en soit, la Commune est bien définitivement vaincue ; la répression va commencer, terrible, impitoyable, telle que l’histoire n’en offre pas d’exemple pour l’étendue et la durée, car aujourd’hui encore, après plus de six ans écoulés, on arrête et on condamne à mort des hommes, uniquement coupables d’avoir exercé un commandement dans les bataillons fédérés. Nous ne dirons rien des exécutions sommaires qui eurent lieu dans Paris pendant cette affreuse bataille de sept jours. Le maréchal de Mac-Manon a estimé le nombre des fusillés sur place à environ 15,000, le général Appert à un chiffre encore supérieur. Ces aveux officiels semblent, jusqu’à un certain point, justifier des évaluations beaucoup plus élevées qui se sont fait jour dans Paris, mais qu’on ne peut contrôler.

Ces effroyables hécatombes ne suffirent pas ; on eut ensuite recours à la juridiction implacable des conseils de guerre. Le gouvernement lui-même prit l’initiative, et le ministre des affaires étrangères, M. Jules Favre, expédiait, dès le 26 mai, par la voie du télégraphe, l’instruction suivante aux représentants de la France à l’étranger :

« Monsieur, l’œuvre abominable des scélérats qui succombent sous l’héroïque effort de notre armée ne peut être confondue avec un acte politique. Elle constitue une série de forfaits prévus et punis par les lois de tous les peuples civilisés. L’assassinat, le vol, l’incendie systématiquement ordonnés, préparés avec une infernale habileté, ne doivent permettre à leurs auteurs ou à leurs complices d’autre refuge que celui de l’expiation légale. Aucune nation ne peut les couvrir d’immunité, et sur le sol de toutes leur présence serait une honte et un péril. Si donc vous apprenez qu’un individu compromis dans l’attentat de Paris a franchi la frontière de la nation près de laquelle vous êtes accrédité, je vous invite à solliciter des autorités locales son arrestation immédiate et à m’en donner de suite avis pour que je régularise cette situation par une demande d’extradition. »

Les gouvernements étrangers accueillirent diversement la note officielle ; cependant, l’Espagne, la Suisse, l’Italie et l’Amérique parurent y adhérer successivement. L’Angleterre, fidèle à ses anciennes traditions, refusa d’en tenir compte. Une discussion assez orageuse eut lieu à ce sujet dans le Parlement belge et se termina par cette déclaration du ministre des affaires étrangères, M. d’Anethan :

« Ce sont des hommes que le crime a souillés et que le châtiment doit atteindre. (Marques d’approbation.)

« Des mesures sont prises. La législation nous paraît suffisante, et je prie la Chambre de s’en rapporter, dans ces circonstances, à la sollicitude et au zèle du gouvernement pour assurer le repos et la tranquillité du pays. (Très-bien ! très-bien !) »

C’est à la suite de cette séance que se produisit l’incident Victor Hugo, que nous avons rapporté dans la biographie du grand poëte.

Nous avons laissé à entendre, plus haut, que l’action cachée des bonapartistes s’était révélée dans les incendies ; on peut dire avec autant de raison qu’elle se fit sentir au sein même de la Commune ; M. Jules Claretie nous fournit, à cet égard des renseignements édifiants. D’après lui, dès les premiers jours de la guerre civile, une correspondance de Berlin, adressée à la Gazette de Cologne, ne cachait point que la main du bonapartisme pouvait être là.

Les journaux bonapartistes qui se publiaient alors à Londres prirent nettement parti pour la Commune et contre M. Thiers. La Situation, la Discussion, l'International, feuille de M. de Lavalette, ne dissimulaient nullement leurs sympathies ou leurs colères, vraies ou affectées. « Non ! non ! non ! s’écriait Hugelmann, les malhonnêtes gens ne sont pas dans les rangs de ces héroïques affolés, ils sont dans les antichambres des ministres et dans les cafés de Versailles, où pullule la lie de tout ce que Paris comptait d’individualités interlopes. Ces individualités osent tout haut souhaiter la victoire de M. Thiers, ne se cachant pas, du reste, pour prédire qu’elle sera de près suivie du retour du gouvernement qui leur permit à tort de grouiller dans ses bas-fonds.

« L’unique regret que nous éprouvions, c’est de ne pouvoir tremper notre doigt dans ce sang généreux, pour tracer au front de MM. Thiers, Jules Favre, Picard et Jules Simon le signe que Dieu mit au front de Caïn quand il l’écarta de sa face.

« Pauvre Paris ! pauvre Paris ! que tes femmes et tes enfants s’agenouillent dans les flammes ; les bourreaux ont condamné leurs maris et leurs pères. Que tes vierges se revêtent en deuil, car Cayenne prépare son four mortel à leurs amants. Pauvre Paris ! pauvre Paris !

« Et il y aura au monde des hommes qui oseront dire qu’après ce massacre injuste et criminel, Thiers, Jules Favre, Picard et Jules Simon représentent les honnêtes gens !

« Non, cela n’est pas vrai. Non, non, non, non. »

Dans son numéro du 3 mai, le journal la Situation n’hésitait pas à publier ces lignes impudentes :

« Un jour viendra où l’Empire sera fier d’établir que, grâce à nous, aucune solidarité ne peut désormais être établie entre sa cause et celle des hommes de Versailles. »

Nous pourrions multiplier ces citations, mais nous en avons dit assez pour jeter la lumière sur les agissements du parti bonapartiste.

Les conseils de guerre existants alors n’auraient pu suffire à l’énorme tâche de juger tous les prisonniers ; il fallut en créer de nouveaux. C’est dans ce but qu’a été votée par l’Assemblée nationale la loi du 7 août 1871, dont l’article 3 a décidé, d’abord, que le nombre des conseils de guerre de la 1re division militaire serait porté à quinze, au fur et à mesure du règlement des procédures, et, ensuite, qu’il pourrait être, si besoin était, élevé à un chiffre supérieur par un simple décret du chef du pouvoir exécutif.

Vingt-deux conseils, siégeant au Mont-Valérien, à Versailles, Saint-Germain, Sèvres, Rambouillet, Rueil, Saint-Cloud, Chartres, Vincennes, et un 2e conseil de révision siégeant à Versailles ont été ainsi successivement créés depuis le 19 août 1871 jusqu’au 15 février 1872, et le nombre total s’est trouvé porté à vingt-six pour les conseils de guerre et à deux pour les conseils de révision.

Les conseils de guerre des autres divisions militaires de France et d’Algérie ont eu à s’occuper presque tous, dans des proportions infiniment moindres, il est vrai, du même genre d’affaires criminelles ; ils ont siégé à Rouen, Lille, Châlons-sur-Marne, Besançon, Lyon, Marseille, Montpellier, Narbonne, Toulouse, Bayonne, Bordeaux, Nantes, Brest, Bastia, Bourges, Clermont-Ferrand, Limoges, Alger, Constantine et Oran.

Les cours d’assises qui ont eu à statuer sur les individus poursuivis à l’occasion de l’insurrection de 1871 sont au nombre de quatorze ; elles se sont tenues dans les départements de l’Oise, du Cher, de la Nièvre, do Saône-et-Loire, de la Drôme, de l’Isère, de l’Aveyron, du Gard, du Loiret, de la Seine, de la Marne, de Seine-et-Marne, des Basses-Pyrénées, du Puy-de-Dôme.

Elles ont eu à juger 41 affaires comptant 236 accusés.

116 accusés ont été condamnés et 120 ont été acquittés.

Sur les 116 condamnés, 2 ont été condamnés aux travaux forcés à perpétuité, 3 à la déportation simple, 6 à la déportation dans une enceinte fortifiée, 7 aux travaux forcés, 20 à la détention, 8 à la réclusion et 70 à l’emprisonnement.

Ce fut devant le 3e conseil, présidé par le colonel Merlin, que comparurent les membres de la Commune et du Comité central sur lesquels l’autorité avait réussi à mettre la main. Les débats s’ouvrirent le 6 août, à Versailles.

« La salle du conseil de guerre était vaste ; c’était cette salle profonde du Manège, qui ne s’attendait guère à être transformée en tribunal et qui gardait encore trace de sa destination primitive, ne fût-ce que le sable jaune et fin dans lequel enfonçaient les talons du public. Le jour, un jour cru, pénétrait par les larges verrières des côtés, comme dans la salle du Jeu de paume, et éclairait en pleine lumière ce vaste tribunal. Les uniformes des membres du conseil de guerre se détachaient sur les tentures vertes du fond de la salle, tentures sur lesquelles on avait appendu une figure de Jésus crucifié. Des gardes de planton formaient, devant le tribunal, une sorte de double haie immobile, au milieu de laquelle passaient les témoins. De loin, les plastrons rouges des tuniques, les collets d’habit, les turbans, les képis et les rouges aiguillettes des gendarmes produisaient absolument, sur le fond vert du tribunal, l’éclat de fleurs rouges dans un champ d’herbe ou de blé vert.

« Les accusés, assis entre des gendarmes, sur des gradins placés à la gauche du tribunal, faisaient face aux journalistes, qui, à droite, prenaient des notes, écoutaient, étudiaient, et dont les regards navrés ou satisfaits rencontraient parfois ceux d’un ancien confrère. Les défenseurs, en robe noire, immédiatement placés au-dessous des bancs de leurs clients, suivaient les débats, écrivant, interrompant et lorgnant l’auditoire. Nulle figure connue dans le groupe, sauf le visage pâle et les gros yeux ronds de M. Lachaud, le défenseur de Courbet. Les autres, des jeunes gens pour la plupart, se groupaient autour d’un homme jeune, bouillant, M. Léon Bigot, un ancien ami de Jules Favre, et d’un vieillard en lunettes, les cheveux blancs et le menton rasé, qui était M. Dupont de Bussac.

Les juges étaient des soldats. Le colonel Merlin, déjà vieux, le crâne chauve, ayant à ses côtés un lieutenant-colonel aux larges épaules, interrogeait, d’un ton lent, d’une voix apaisée, les accusés et les témoins. À la droite du tribunal, le commissaire de la République, le commandant Gaveau, prenait des notes. C’était un homme énergique, assez violent, l’air mâle et résolu.

Lorsque, arrivant par un escalier qui les dérobait d’abord à la vue des assistants, les accusés apparaissaient au haut des gradins et allaient s’asseoir à leurs places respectives, leurs noms couraient sur toutes les lèvres ; mais, il faut bien le dire, la première impression était l’étonnement. Quoi ! voilà les hommes qui avaient tenu, durant deux mois, Paris sous le joug ! Cette ville immense, ce foyer d’électricité intellectuelle avait été livré à ces médiocrités tapageuses ! C’étaient là les maîtres, et Paris obéissait, tremblant ! Les plus terribles faisaient maintenant piteuse mine. Tombés du haut de leur rêve, beaucoup avaient encore la stupéfaction de leur chute. D’autres, au contraire, gardaient on ne sait quelle confiance dans l’impossible qui, leur ayant déjà livré la puissance, leur donnerait peut-être le salut. Ils le croyaient, ils l’espéraient. Les têtes étaient livides, mais les lèvres souriaient. Le rictus de l’ironie s’alliait, chez la plupart, à la pâleur de la fatigue. » (J. Claretie.)

Les débats furent longs, orageux, remplis d’incidents dans le récit desquels nous ne saurions entrer. Le commandant Gaveau se montra d’une susceptibilité et d’une violence extrêmes, et il est permis de croire que ces scènes tumultueuses et dramatiques ne furent pas étrangères à la maladie terrible qui l’emporta quelque temps après. Les accusés étaient au nombre de dix-sept, qui comparurent dans l’ordre suivant : Ferré, Assi, Urbain, Billioray, Jourde, Trinquet, Champy, Régère, Lullier, Rastoul, Paschal Grousset, Verdure, Ferrat, Descamps, V. Clément, Courbet, Ulysse Parent.

L’arrêt du conseil fut rendu le 2 septembre seulement ; les débats s’étaient donc prolongés pendant près d’un mois, après une instruction préliminaire de neuf semaines. Le conseil eut à se prononcer sur les questions suivantes :

L’accusé est-il coupable :

1° D’attentat contre le gouvernement ;

2° Excitation à la guerre civile ;

3° Levée de troupes, mais sans ordre ni autorisation de l’autorité légitime ;

4° Usurpation de titres et fonctions ;

5° Complicité d’assassinats ;

6° Complicité d’incendies d’édifices publics et lieux habités ;

7° Complicité dans la destruction des propriétés particulières ;

8° Complicité dans la destruction des monuments publics ;

9° Arrestations arbitraires et séquestration de personnes ;

10° Fabrication d’armes prohibées par la loi ;

11° Embauchage ;

12° Soustraction de deniers publics ;

13° Avoir pris sans droit ni motif légitime commandement d’une troupe armée ;

14° Soustraction d’actes et de titres dont il était dépositaire ;

15° Vol de papiers à l’aide de violences et en alléguant un faux ordre de l’autorité ;

16° Bris de scellés et vol de papiers publics.

La délibération du conseil se prolongea pendant treize heures ; puis le président prononça les condamnations suivantes :

Ferré et Lullier, à la peine de mort (la peine de ce dernier fut commuée) ;

Assi, Billioray, Champy, Régère, Paschal Grousset, Ferrat et Verdure, à la déportation dans une enceinte fortifiée ;

Jourde et Rastoul, à la déportation simple ;

Urbain et Trinquet, aux travaux forcés à perpétuité ;

Courbet, à six mois de prison et 1,500 fr. d’amende ;

Victor Clément, à trois mois de prison ;

Ulysse Parent et Descamps étaient acquittés.

Les circonstances atténuantes avaient été admises pour Urbain, Jourde, Trinquet, Rastoul, Clément et Courbet.

Les accusés devaient être jugés au nombre de dix-huit ; mais Lisbonne, gravement indisposé, ne put être amené à l’audience, et le commissaire du gouvernement demanda le renvoi de son affaire à une époque ultérieure. Quant aux membres de la Commune qui avaient pu réussir à s’échapper, ils furent jugés et condamnés par contumace. On trouvera au nom de chacun des renseignements à cet égard.

Nous ne pouvons entrer dans le détail de tous les procès qui suivirent ; nous nous bornerons à en faire connaître sommairement les résultats. Au 1er février 1873, le nombre de ceux qui avaient été fusillés par suite de condamnations était de vingt-quatre ; voici leurs noms :

1° Aubry (Charles-Alphonse), fusillé le 25 juillet 1872 ; assassinat de la rue Haxo et désertion à l’ennemi.

2» Boudin (Étienne), fusillé le 25 mai 1872, pour incendie des Tuileries.

3° Bouin (Isidore-Louis), dit Bobèche, fusillé le 25 mai 1872 ; assassinat des dominicains d’Arcueil.

4° Bénot (Victor-Antoine), fusillé le 22 janvier 1873 ; assassinat de la rue Haxo et incendie des Tuileries.

5° Beaudoin (François-Adolphe), fusillé le 6 juillet 1872 ; complicité d’assassinat.

6° Bourgeois (Pierre), sergent au 45e de ligne, fusillé le 28 novembre 1871 ; a porté les armes contre la France.

7° Dalivous (Louis-François), fusillé le 27 juillet 1872, pour assassinat de la rue Haxo et désertion à l’ennemi.

8° De Saint-Omer (Émile), fusillé le 25 juillet 1872 ; assassinat de la rue Haxo.

9° Deschamps (Henry-Raoul), fusillé le 13 septembre 1872 ; complicité d’assassinat.

10° Dénivelle (Alfred-Léon), fusillé le 18 septembre 1872 ; complicité d’assassinat.

11° Decamp(Louis-Benoni), fusillé le 22 janvier 1873 ; complicité d’incendie.

12° Crémieux (Gaston), fusillé à Marseille le 30 novembre 1871 ; complicité d’assassinat.

13° Ferré (Théophile), fusillé le 28 novembre 1871 ; complicité d’assassinat et incendie.

14° François (Jean-Baptiste), fusillé la 25 juillet 1872 ; assassinat de la rue Haxo.

15° Fenouillas (Jean-Louis), dit Philippe, fusillé le 22 janvier 1873 ; incendie de la mairie et de l’église de Bercy.

16° Genton (Gustave), fusillé le 30 avril 1872 ; assassinat des otages de la prison de la Roquette.

17° Herpin-Lacroix (Armand), fusillé le 23 février 1872 ; assassinat des généraux