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tentent ou cercla de Stralsund, les grandes propriétés occupent 80 pour 100 de la superficie du pays ; les petites propriétés M pour 100 et les villes 6 pour 100. La grande culture emploie encore une multitude de journaliers et de manœuvres, surtout dans le Mecklembourg et la Posnanie. Les pays les plus avancés pour le soin et la perfection de la culture agricole sont : l’Alsace-Lorraine, les plaines de la Hesse, le Brisgau, le Palatinat, la Franconie, le Wurtemberg, le Nassau, la Saxe et le Holstein. Il est en général admis que le rendement du sol est plus considérable pour les petites propriétés que pour les grandes. L’État même, qui a la plus grande propriété, retire le moins de sa terre. Le paysan, grâce à sou ardeur et à la simplicité de soa genre de vie, est plus en état de résister à une crise que le propriétaire qui peut difficilement restreindre ses dépenses. Le paysan, malgré l’imperfection de ses procédés, retire souvent plus du sol que le grand propriétaire ; de plus il consomme la plus grande partie de ce qu’il récolte. La grande propriété est plus chargée que la petite. Parmi les sociétés de crédit ou banques populaires du système Sehulze-Delitzseh, 342 existent dans des régions agricoles, où elles rendent de grands services. Elles ne sont pas les seules qui prêtent à l’agriculture. En 1884, 879 sociétés agricoles, comptant 451.779 membres ou associés, ont prêté 1.896.190.772 francs ; soit 4.198 francs par associé ; mais, comme il y a des membres qui n’empruntent jamais, la moyenne est beaucoup plus élevée. Le capital des 879 sociétés se compose de 158.148.730 francs, auxquels il faut ajouter 491.458.175 francs empruntés par les sociétés pour leurs affaires. L’intérêt des capitaux prêtés aux sociétaires a été de 5.82 pour 100. L’intérêt payé par les sociétés pour leurs emprunts est de 4,5 pour 100. Les sociétés agricoles peuvent acheter en commun des engrais, des graines de semence, etc. On compte en outre 178 associations agricoles qui possèdent une locomobile, avec machine à battre pour l’utiliser à tour de rôle ; 59 sociétés industrielles et 5 sociétés agricoles qui entretiennent des magasins en commun ; enfin 226 sociétés coopératives de productions agricoles. La population qui s’adonne à la production agricole est estimée à 30 pour 100 de l’ensemble de ta population allemande, soit 14 millions environ. En France, elle est de 20 millions, soit un peu plus de la moitié.

Industrie. L’empire allemand occupe le second rang en Europe pour l’exploitation des richesses minières. Il vient après l’Angleterre et dépasse de beaucoup tous les autres pays, bien qua l’Espagne renferme dans son sol des richesses plus considérables. L’or se trouve en quantité insignifiante dans les Alpes de la Saxe, dans la Silésie, dans les montagnes du Harz et dans le Rhin ; mais on trouve des masses considérables d’argent dans les Erzgebirge (montagnes métalliques), dans le massif du Harz, à Mansfeld, en Silésie, en "Westphalie et dans la province Rhénane. On exploite des mines d’or et d’argent dans l’empire allemand pour une valeur de 6.023.750 francs. On extrait le cuivre des mines de "Westphalie, des provinces rhénanes, de la Hesse et du Harz. La production de cuivre en 1884 était d’une valeur de 22.683.750 francs. Les mines d’étain de la Saxe sont, après celles de l’Angleterre, les plus importantes de l’Europe. Le plomb est surtout exploité dans les Erzgebirge, le Harz, dans les provinces rhénanes. et en Silésie ; la production du plomb en 1884 a été de 22,783.750 francs. Le mercure se trouve en quantité restreinte en Westphalie ; le fer, surtout en Prusse, Saxe, Bavière et Nassau ; la production en 1884 était de 46.928.500 francs. Le bismuth se trouve presque exclusivement dans la Saxe ; le cobalt vient de la Saxe, de la Hesse et de la Thuringe ; le zinc se trouve dans le duché de Bade, dans les provinces rhénanes, mais surtout dans la Silésie supérieure. La production du zinc en 1884 était de 9.773.750 francs. La bouille est surtout exploitée en Saxe, dans la S ; lésie, en Westphalie et dans les provinces rhénanes. L’Allemagne est le deuxième État sur la terre pour la production de la houille : la production moyenne annuelle dans le monde entier s’élève à 274.000.000 de tonnes ; les lies Britanniques en fournissent 135.000.000 de tonnes, l’Allemagne 46.650.000 tonnes et les États-Unis 42.100.000 tonnes. En 1884, l’Allemagne produisait 57.233.900 tonnes de houille, d’une valeur de 368.475.000 francs. La houille brune est répandue partout, jusque dan» les plaines de l’Allemagne septentrionale ; on en a extrait en 1884 environ 14.880,000 tonnes, d’une valeur de 49,472.500 francs. Le combustible des tourbières dans la partie méridionale de la Bavière est utilisé à chauffer les locomotives. La production du sel a lieu sur une grande échelle dans plusieurs contrées de 1 Allemagne ; c’est surtout dans les salines que la production est considérable. C’est principalement dans la Bavière, la province prussienne de Saxe, le Hanovre, la Westphalie et le Wurtemberg que le produit du sel est le plus important. On a découvert tout récemment des couches salines d’une grande étendue à Schœnebruck, près de Magdebourg et à Sperenberg. On compte > dans 1 empire allemand 84 mines de sel et sa ALLE

lines, dont 44 en Prusse, savoir : a, Strzalkowa, Magdebourg, Stettin (Hohenzollern), Langensalza, Halle, Nordhausen, Osnabrûck, Stade, Hanovre, Hildesheim, Lunebourg, Munden, Dortmund, Lippstadt, Minden, Rheine, Cassel, Hanau, Krenznach. La Bavière à S mines de sel ; les principales sont : Freilassing, Rosenneim, Ludwigshafen et Schweinfurt, Le Wurtemberg en a 6 ; celles de Halle, de Heilbronn, Rottweil et Sulz sont les plus importantes. Le duché de Bade possède S mines, à Heidelberg et & Randegg ; la Hesse, 3 mines : à Darmstadt, Giessen et Mayence. Le Mecklembourg a la saline de Gustrow. Dans la Thuringe, on trouve 9 mines, entre autres celles deWeimar, Meiningen, Cobourg-Gotha et Sondershausen ; dans le Bruns’wick, 1 mine ; dans l’Anhalt, 1 mine, et en Alsace-Lorraine 6 mines, à Saarbourg. L’ensemble de la production minérale de l’empire allemand en 1884 était de 89.019.600 tonnes, d’une valeur de 983.063.750 francs, occupant un personnel de 637.060 ouvriers. Le prix de la houille y descend à des taux assez bas. Son prix moyen est de 8 fr. 75 par tonne, mais souvent le prix baisse encore. En août 1886, la houille maigre coûtait à Essen 5 fr. 80 cent, et la houille grasse 7 fr. 15. Les prix ont été les mêmes à Dusseldorf et à Dortmund tandis qu’ils s’élevaient un peu plus à, Saarbrûck, soit à 9 fr. 50 par tonne. En général, dans les grandes contrées industrielles de l’Allemagne, le prix de la houille a varié entre 6 fr. 50 et 8 fr. 50 par tonne, tandis qu’en France le prix moyen a été de 12 a 13 francs. À Breslau, le charbon de terre se vend de 7 fr. 50 a 10 fr. 50, selon les qualités. Quant au fer, il se vend à des prix inconnus en France. À Dortmund et à Dusseldorf, dans le district de la Ruhr, le prix du fer brut varie de 53 fr. 25 à 57 francs la tonne. Dans les carrières de la Silésie, de Saxe et à Birkenfeld on extrait du grès, du marbre, du porphyre, de la serpentine, de l’ardoise, etc. Cependant les pierres à bâtir manquent dans plusieurs parties de l’Allemagne, et l’on y construit avec des briques. La fabrication des laines et celle des toiles forment les branches principales de l’industrie allemande. Celle-ci se trouve surtout dans les contrées montagneuses, particulièrement en Silésie, à Lausitz, dans le Harz, en Westphalie, en Hanovre et dans la partie orientale de la province Rhénane. Les tissus de laine se fabriquent principalement dans les provinces prussiennes da Saxe, de Brandebourg, de Silésie et du royaume de Saxe, L’industrie linière, autrefois très renommée, fut la plus importante en Allemagne jusqu au moment où la roue à filer, inventée dans la contrée, fut remplacée par la filature mécanique ; elle possède encore aujourd’hui 300.000 broches. L’industrie cotonnière est principalement répandue dans la Saxe, la Prusse rhénane et la Bavière, ainsi que dans le duché de Bade et en Wurtemberg ; elle compte plus de 5 millions de broches. Les manufactures de soie se groupent autour d’Elberfeld, Barmen et de Crefeld, dans la Prusse rhénane ; mais la soie est loin de valoir celle de Lyon pour la qualité. La fabrication des dentelles a lieu dans les Erzgebirge et la bonneterie dans la Thuringe. La fabrication des tissus atteint en Allemagne une valeur de près de 2 milliards de francs. La fabrication des cuirs et des peaux est importante dans la Prusse rhénane, le Brandebourg, la Silésie, le Wurtemberg et la Bavière. Offenbach s’occupe plus spécialement de la confection d’articles en cuir. La plus grande partie de la population montagnarde du Schwartzwald (Forêt Noire) et de la Thuringe est occupée à découper, sculpter, façonner le bois pour en fabriquer les objets vendus dans le commerce sous le nom d’articles de la Forêt Noire. Le produit de cette industrie, la plus grande partie du moins, est expédié en Amérique et aux Indes. De fort belles vanneries se font encore dans le Schvrartzwald et la Saxe. L’ébénisterie se concentre dans les villes principales. Les manufactures de glaces se trouvent plus spécialement à Manheim, tandis qu’à Stolberg, près d’Aix-la-Chapelle, la compagnie française de Saint-Gobain, Cirey et Chauny a établi ses célèbres fabriques de glaces. Furth fournit les petits miroirs ; Nuremberg, des crayons et des pinceaux ; la principauté de Birkenfeld, la bijouterie. Suhl, dans la province prussienne de Saxe, fabrique toutes espèces d’armes à feu ;Berlin, des lampes et autres appareils d’éclairage. La papeterie, à laquelle il faut ajouter la fabrication des papiers peints, a fait des progrès bien remarquables en Allemagne. Il en est de même des livres, qui ne sont édités nulle part à des prix aussi minimes, ainsi que des lithographies, des lithochromies, des lithophanies, des photographies, enfin des cartes, plans et globes. Il existe en Allemagne 3.000 imprimeries et 1.400 librairies. De toute l’industrie allemande, c’est la fabrication du sucre de betteraves qui a pris le plus grand développement ; elle s’est surtout développée dans la province prussienne de Saxe, Anhalt, Silésie, Brunswick, etc. Le plus grand établissement de cette industrie est à Waghseusel, dans le grand-duché de Bade, où l’on fabrique chaque année plus de 100.000 quintaux de sucre. En 1885, il y avait dans l’empire allemand 408 fabriques de sucre ainsi distribuées : 318 en Prusse, 3 en Bavière, 3 en Saxe, 5 en Wur ALLE

temberg, 4 en Hesse et dans le duché de Bade, 5 en Mecklembourg, 6 dans la Thuringe, 31 dans le Brunswick, 31 dans la principauté d’Anhalt. Dans ces 408 fabriques on a employé 10.402.688 tonnes, de betteraves, dont 4.936.246 tonnes ont été récoltées par les fabriques elles-mêmes ; le tout cultivé sur une superficie de 150.077 hectares, soit 1.500 kilom. carrés ; c’est-à-dire 32.900 kilogr. de betteraves par hectare. II faut attribuer à l’abus du crédit et à l’excès de la production le grand nombre de faillites qui se produisent dans l’industrie des sucres.

Quoi qu’il en soit, le développement de l’industrie allemande a été considérable dans la période de 1879 à 1885. La preuve est dans le nombre croissant des machines à vapeur. Abstraction faite des locomotives et des machines qui ressortissent au ministère de la Guerre et de la Marine, on comptait :

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APPAREILS.

Générateurs à vapeur fixes

Machines a vapeur fixes.

Locoraobilesetgénérateurs mobiles

Générateurs à vapeur à bord des navires

Machines à vapeur des navires

En 1879.

32.411 29.895

5.536

702

623

En 188S.

41.421

38.830

9.191 1.211 1.048

Ces machines sont très inégalement réparties entre les diverses provinces de l’Allemagne. Des 38.830 machines à vapeur fixes, 693 se trouvent dans la Prusse orientale ; 1.098 dans la Prusse occidentale, 1.254 à Berlin et dans ses environs, 2.773 dans le Brandebourg, 983 dans la Posnanie, 1.282 dans laPomeranie, 5.524 dans la Silésie, 4.838 dans la Saxe, 1.063 dans le Schleswig-Holstein, 2.333 dans le Hanovre,5.789 dans la Westphalie, 1.189 dans la Hesse-Nassau, 10.008 dans la province Rhénane, enfin 18 dans le Hohenzollern. Il est évident que le nombre de machines correspond à l’extension de l’industrie dans chaque province. Les 38.830 machines à vapeur présentent ensemble une force de 1.221.884 chevaux-vapeur. Le plus grand nombre des machines ont une force de 5 à 20 chevaux, puis viennent celles au-dessous de 5 chevaux ; ensuite celles de 20 à 50, de 50 à 100 ; enfin celles de plus de 100 chevaux-vapeur.

Sur les 30.409 distilleries en exploitation du 1er mars 1884 au 31 mars 1885, la Prusse en possédait 7.341, la Saxe 637, la Hesse 400, le Mecklembourg 47, les États de Thuringe 69, l’Oldenbourg 36, le Brunswick 39, l’Anhalt 41. Les matières distillées se composaient de 26 millions de quintaux métriques de pommes de terre ; 3.500.000 quintaux métriques de céréales ; 731.000 quintaux de mélasse ; 18.721 quintaux de betteraves ; 86.045 hectol. de déchets de brasseries ; 91.466 hectol. de fruits à pépins ; 97.852 hectol. de fruits à noyaux donnant du kirsch et du quetsch ; enfin 402.700 hectol. de marc de raisins. La lie de vin et le vin entrent pour une part très minime dans la distillerie de l’eau-de-vie indigène, malgré la quantité considérable de soi-disant cognac mis en vente par les.liquoristes et les cafetiers de l’Allemagne. Dans l’année financière de 1884-1885, les 10.520 brasseries de l’Allemagne ont fabriqué 24.613.427 hectol. de bière. La Bavière tient le premier rang pour cette fabrication ; on y a fabriqué dans la même année 12.608.528 hectol., ce qui représente plus de la moitié de la fabrication de l’empire entier.

En Wurtemberg, on a fabriqué 3.027.587 hectol. ; dans le duché de Bade, 1.235.000 hectol., et en Alsace-Lorraine, 801.707 hectol. Calculé d’après le dernier recensement, cela fait 901’t,3 de bière par tête. La production du tabac en 1884-1885 a été de 27.284 tonnes, récoltées sur une superficie de 21.091 hectares. C’est surtout dans la province Rhénane que la culture du tabac domine ; on compte 22tn.c.,4 de feuilles de tabac séchées par hectare.

Malgré le développement considérable de l’industrie allemande, on prétend que la fortune des riches augmente en même temps que la misère des pauvres. Cette assertion est inexacte. Ce qui le démontre, c’est l’accroissement des contribuables dans la classe moyenne, dans la classe aisée et même dans les classes pauvres, où l’augmentation toutefois est moins grande. Si l’on attribue les revenus de 1.000 francs par an et au-dessous à la classe pauvre, les revenus de 1.000 & 4.000 francs à la classe moyenne, ceux de 4.000 à 12.000 francs à la classe aisée et les revenus supérieurs à la classe riche, on trouve les résultats suivants dans le royaume de Saxe, qui est un des pays les plus industriels. Le nombre des contribuables des classes pauvres s’est élevé, dans la période de 1877-1884, de 826.686 à 906.244 ; les contribuables de la classe moyenne, de 227.072 a 268.975 ; ceux de la classa aisée, de 24.072 à 27.484 ; enfin ceux de la classe riche, de 4.921 à 6.828. Ces chiffres indiquent : pour la classe pauvre, une progression de 9,36 pour 100 ; pour la classe moyenne, de 18,13 pour 100 ; pour la classe aisée, de 16,25 pour 100, et pour la classe riche, de 38,75 pour 100. Il est donc impossible de soutenir que la classe moyenne, dans les contrées qui sont les plus industrielles, disparaisse ; mais, d’autre part, on doit constater que le paupérisme n’a pas diminué. À la fin de 1885, on comptait, par 10.000 habitants, 1.019 pauvres secourus à Strasbourg, 836 à Kœnigsberg, 772 à Elberfeld, 755 à Brème, 729 à Barmen, 699 & Francfort-sur-le-Mein, 612 à Berlin, 593 k Leipzig, 558 à Dresde, 517 à Mugdebourj, ’, 513 à Stuttgart, 442 à Dusseldorf et 379 à Crefeld. Faisons remarquer ici que, d’après le docteur Philippe, de Tubingen, le revenu moyen des salaires par tête dans le royaume de Prusse était de 387 francs en 1881, tandis que, d’après André Cochut, il était de 682 fr. en France dans la même année.

Commerce, Au point de vue commercial, l’empire allemand est admirablement situé. Il occupe le centre de l’Europe ; il est baigné au N. par la mer Baltique et la mer du Nord. Au S. le Danube lui sert de voie de communication avec l’Orient et la mer Noire et, par celle-ci, avec la Méditerranée. En même temps de nombreux cours d’eau facilitent les communications avec l’intérieur du pays, surtout par les fleuves du Rhin, du Weser, de l’Elbe et de l’Oder. Aujourd’hui le territoire de l’Union douanière et commerciale allemande dite • le Zollverein > coïncide, d’après l’article 33 de la constitution de l’empire, avec les frontières de l’empire, à ces exceptions près : ï« le Zollverein comprend le grand-duché de Luxembourg et la commune autrichienne de Jungholtz au S. de Kempten ; ces deux territoires n’appartiennent pas à l’empire allemand ; 2° restent exclus du Zollverein les territoires des ports francs de Hambourg et Altona, de Brème, de Bramerhaven, de Geestemûnde, de Biacke et quelques communes du grand-duché de Bade sur les frontières du canton de Schaffhouse, soit :

EXCLUSIONS DE LA DOUANE.

10 En Prusse (Geestemûnde)

20 D’Oldenbourg (Bracke)

3* De Brème

4° De Hambourg

5" De Bade.

Total

Le rayon des douanes comprend donc :

1° L’empire allemand, déduction faite des territoires

exclus

20 Le grand-duché de Luxembourg

3° La commune autrichienne de Jungholtz.....

Le Zollverein

352,65

540.241,61

2.587,45

5,67

542.834,73

657.914

44.576.147

209.570

211

44.785.928

Les chemins de fer ont imprimé au mouvement commercial, dans les trente dernières années, un élan si extraordinaire, que dans beaucoup de pays on a négligé les communications maritimes pour s’occuper surtout de construire des voies ferrées. Il n’en a pas été ainsi en Allemagne. La construction des chemins de fer, le mouvement maritime et la navigation fluviale s’y sont développés simultanément. Berlin est devenu un port fluvial de premier ordre ; le mouvement maritime de la ville en 1884 a dépassé 3 millions de tonnes et la grande importance de Hambourg provient en grande partie du développement de Berlin. Pour favoriser les relations commerciales en Allemagne, on y a créé de nombreuses sociétés 00 crédit, parmi lesquelles il faut citer celles qui sont dues à l’initiative de Schulze-Delitzsche ; ces dernières comprennent : les associations de crédit mutuel ou d’avances, dites banques populaires (Vorschuss»ereiue) les syndicats industriels (Oenossenschafien in einxelnen Gewerbszioeigen) ; les sociétés de construction (Baugenossenschaften), auxquelles il faut joindre les sociétés de coopération et de consommation (Konsumvereine), si utiles aux ouvriers. Ces quatre groupes comptent 1.500.000 membres répandus en 3.822 associations, ainsi subdivisées : 1.965 sociétés de crédit, 1.146 sociétés diverses, 33 sociétés de construction