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conduite qui exercent la volonté a combattre la force de l’inconscient. Il n’était pas maître d’expliquer les raisons de ce qu’il faisait ; c’eût été réduire le christianisme a n’être plus qu’une philosophie et il fallait lui donner une enveloppe qui le rendit accessible aux pauvres de Judée ; il fallait le recouvrir, comme le grain de sa gousse, d’un noyau de théologie que plus tard, en germant, il ferait éclater. Cette théologie elle-même devait s’accommoder à un sentiment alors toutpuissant, que la justice rétributive est une vraie justice ; il lui fallait donc un Dieu qui punit et récom|iensât ; cela en attendant que la charité chrétienne, plus développée, nous rendît et ce sentiment et cette croyance inacceptables.

M. Cluy est conduit par sa psychologie et sa morale, — par la morale de charité, c’est-à-dire par l’idéal chrétien même, — à rejeter « toutes les idées de Créateur et de Providence qui ont pris corps dans un dogme quelconque ». «Je proteste, dit-il, que c’est offenser la charité chrétienne de concevoir un Créateur qui a créé des animaux du type déprédateur, qui a créé un enfer, qui a créé et mis dans la nature de l’homme les conditions de sa terrible histoire, y compris l’occasion de l’expiation. > Mais il n’élevé aucune objection contre un Dieu, même contre un Christ-Dieu, auquel on refuserait l’attribut de la toutepuissance. Il n’entend nullement exclure • la foi en une personne divine et absolue, qui lutte contre le principe infernal présent dans la nature, et qui peut s’être fait homme dans le Christ ». En un mot, sa psychologie et sa morale ne s’accommodent que d’une métaphysique dualiste. Son christianisme libre, appuyé sur la philosophie de l’inconscient et sur le pessimisme, rappelle celui de la Gnose.

ALTES (Joseph-Henry), flûtiste français, né & Houe», le 18 janvier 1828. Élève du Conservatoire de Paris, où il entra en 1840 dans la classe de Tulou, il obtint la premier prix en 1842. Très applaudi comme virtuose, M. Allés fit partie de l’orchestre de l’Opéra, et en 1S6S prit la succession de M. Dorus au Conservatoire. Il a publié un certain nom* bre de compositions pour son instrument, œuvres originales, arrangements, transcription, ou accompagnement de piano ou d’orchestre, et une méthode de flûte complète.

ALTES (Ernest-Eugène), frère du précédent, violoniste, né à Paris le 29 mars 1830. Élève d’Hiibenei-k au Conservatoire de Paris, il obtint en 1848 le premier prix de violon, puis il étudia l’harmonie avec Bazin, et la composition avec Carafa. En 1850, M. Allés entra à l’orchestre de l’Opéra. Attaché depuis plusieurs années à la Société des Concerts du Conservatoire, comme premier violon, M. Allés y fut chef d’orchestre de 1846 à 1881 ; il a été chef d’orchestre à l’Opéra de 1871 à 1887. Il a publié des duos, trios, quatuors et une symphonie. Cet artiste est chevalier de la Légion d’honneur depuis 1881 et officier de l’Instruction publique depuis 1889. Atteste Impériale (UNE), par Ary Ecilaw (Paris, 1886, in-18). Depuis Quelques années, la mode est aux romans à clefs. Les contes les plus invraisemblables sont admis comme histoires réelles, pour peu que l’auteur, à qui toutes Iks audaces d’imagination et toutes les négligences de style sont permises, ait le talent de persuader que les héros sont des personnalités du jour. Le lecteur cherche à soulever le masque sous lequel se cachent des figures qu’il croit connaître, et il fait bon marché de l’intrigue et des caractères. Parmi les auteurs qui exploitent le plus ce genre de littérature, il convient de citer Ary lCcilaw, qui ne Se contente pas de faire deviner des énigmes, mais qui est énigme lui-même. Les volumes portant cette signature se sont succédé en 1886, hérissés de points d’interrogation, seines de trappes et comme blindés de secrets impénétrables. En quelques mois de cette année 1886, il a publié Holand, le Roi de Thessalie et une Altesse impériale. Dans ce dernier roman, Ary Ecilaw raconte l’histoire d’une grande duchesse des Balkans, violée, pendant son sommeil, par un pope chargé de l’instruire dans la religion tartare et mariée à l’héritier du plus grand empire. Sa grossesse se révèle au moment même de la célébration de son mariage, et la jeune fille, qui ignorait qu’elle eût été victime d’un attentat odieux, ne sait à quoi attribuer le désespoir de son père et la fureur de son mari. Sa vie dès lors devient un supplice de toutes les heures. L’héritier du trône cherche dans l’ur^ie des distractions a son infortune conjugale, et quand il rentre auprès de sa femme, c’est pour la rouer de coups et l’accabler d’injures. Il fait enlever l’enfant dont il n’est pas le père et, dans sa vengeance à la fois raffinée et féroce, il invente chaque jour un suj.plice nouveau. La jeune femme, l’âme brisée, ne résiste pas à ces tortures. Elle devient folle. Tel est le sujet de Une Altetse impériale. Les faits racontés par Ary Ecilaw n’ont rieo de particulièrement extraordinaire. Les prêtres abusant de leurs pénitentes ne sont pas rares, les maris trompés avant même leur mariage se comptent par centaines et les enlèvements d’enfants se commettent tous les jours. Ce qui, pour une certaine catégorie de lecteurs, constitue l’attrait de Une altesse impériale, c’est que l’action se passa à la cour d’un souverain. Ary Ecilaw place l’action de son roman en

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Russie, chez l’empereur desTartares, dans la ville de Slava. Quand vous aurez traduit Slava par Petersbourg et Tartare par Russe, vous ne serez guère plus avancé pour cela. Vous avez ouvert une serrure, vous vous trouvez en face d’une autre à ouvrir. Ce n’est pas une clef, c’est un trousseau de clefs qu’il faudrait avoir pour suivre Ary Ecilaw partout où son imagination veut vous conduire. Cette imagination est dramatique et sombre. Il y a de l’Anne Kadeliffe dans Ary Ecilaw, mais une Anne Radelitfe qui peuple sa tour de fantômes vivants, s’agitant dans des aventures que l’on peut trouver invraisemblables, mais où l’on sent que tout n’est pas chimérique. Certains détails sont bien précis, certaines pages ont l’accent naïf de la vérité. Boileau, le sage Boileau, n’a-t-ii pas dit et posé en principe que le vrai quelquefois peut n’avoir aucune vraisemblance ? L’auteur a d’ailleurs pris soin de le déclarer dans les quelques lignes qui servent de préface à son livre : « Bien des gens nieront la véracité des faits que je raconte dans cette poignante histoire, et pourtant ce sont les scènes qui paraîtront tes plus invraisemblables qui sont, je l’affirme, de la plus rigoureuse exactitude, de la plus stricte vérité. On m’accuse dans mes livres de toujours représenter le mal triomphant. En ceci, je ne fuis que suivre l’exemple que la vie me donne». Si, comme il l’affirme, l’auteur a été témoin des scènes qu’il décrit, nous ne pouvons que le plaindre de vivre dans un semblable milieu.

AI.T11 (Louis), savant polonais, né à Czernichow (Galicie) le îar juin 1819. Il s’adonna tout jeune à l’enseignement, devint professeur de minéralogie à l’université de Cracovie et fut nommé, en 1873, membre de l’académie des sciences de cette ville. Outre un grand nombre de mémoires insérés dans les « Annales • de cette académie, Alth a publié un des ouvrages estimés, notamment : Description géognosiique-paléontologique des environs de Lemberg (1849) ; Une course dans les monts Karpathes (1855) ; Coup d’œil sur la formation de la Gallicie et de la Bur.ovine (1861) ; Principes de minéralogie (1869) ; Sur l’huile et la cire terrestres en Gallicie (1870) ; les Bélemnites de Cracovie (1873) ; Sur la formation paléoznïque de In Podolie (1874) ; Sur une pierre tombée dans l’Ukraine le 20 aoûl 1876 (1877) ; liécit de recherches géologiques anthropolot/iques faites à la caverne du Serpent, près Wawet de Cracovie (lin) ; Récit d’un voyage fait dans quelques lieux de la Gallicie en 1876 (1877).

ALTIIALDEniSLEBEN, village de Prusse, province de Saxe, a 20 kiloui. N.-O. de Magdebourg et à 3 kilom. S. de Neuhatdensleben. Les environs sont bien cultivés. Le village possède quelques distilleries, des fabriques de poterie, de porcelaine et de potasse, des raffineries de sucre et des huileries.

ALTHAUS (Julius), médecin anglais, né en 1831. Ses premières études terminées, il voyagea pour les compléter, «’arrêtant aux principales universités de France, d’Autriche et d’Allemagne. Après avoir pris à Berlin, en 1855, le diplôme de docteur, il alla s’établir à Londres. Cinq ans après il était reçu membre du collège royal des médecins ; il devint ensuite médecin des hôpitaux, consacrant plus particulièrement ses soins aux épileptiques, aux paralytiques et aux phtisiques. Il a publié différents ouvrages toit estimés : Traité sur l’électricité appliqué à la médecine (1859, in-S"), qui fut traduit en français par Daiin ; les Spas d’Europe (1862, in-8<>) ; Sur ta paralysie, ta névralgie et autres affections du système nerveux (1864, in-12) ; Sur l’épilepsie, l’hystérie et l’ataxie (1866, iu-8°) ; Maladies du système nerveux, leur fréquence et leur pathologie (1877, in-S°) ; Maladies de la moelle épinière (Londres, 1884), trad. par le docteur Morin (Paris, 1885).

ALTHÉA. s. f. (al-téa — de alt/ixa, nom de plante). Astr. Planète télescopique, découverte par Watson. V. planète.

  • ALTHEN-DES-PALCJDS, bourg de France

(Vaucluse), ariond., canton, et à 10 kilom. de Carpentras ; 1.050 hab. Le village doit son surnom aux marais (palus) qui l’entouraient autrefois. Fabrique de papier, culture importante de garance.

ALTH1NQ s. m. (al-tigne — mot danois). Parlement de l’Ile d’Islande, composé de deux Chambres.

ALT1ER, torrent qui prend sa source dans le massif du mont Lozère, arrose Cubières, Allier et Cumbret, passe sous le viaduc de l’Allier, élevé de 72 mètres, et après un cours de 40 kilom. se jette à Planchump dans un affluent de l’Ardeche, le Chassezac.

ALTI Eli, bourg de France (Lozère), arrond. et à 47 kiioin. de Mende, canton et à 12 kilom. ne Villefort, sur le torrent du même nom ; 1,490 hab. Mines de cuivre ; deux foires annuelles ; on y voit un pont que l’on suppose d’origine romaine.

ALT1LLAC, bourg de France (Corrèze), arronu.ei.a41 kilom. de Tulle, canton et à 12 kilom. de Mercosur ; 1.637 hab. Nombreux châteaux. ALTISE s. f. — Encycl. Les dégâts que cause en Algérie, depuis quelques années, l’altise de la vigne (graptodera ampelophaga)

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a appelé l’attention sur ce coléoptère. Cette altise apparaît au printemps à l’état d’insecte parfait, après avoir passé l’hiver dans l’écorce des souches ou dans les herbes sèches, les ronces et les broussailles qui peuvent se trouver à proximité des vignobles. Dès le premier printemps elle se cramponne aux feuilles encore tendres de la vigne et les dévore. Au bout de quelques jours a lieu la ponte ; les larves sorties des œufs restent sur les feuilles inférieures, dentelles se nourrissent, puis deviennent nymphes et insectes parfaits. Ces diverses évolutions ont lieu en un mois environ. En France, les dégâts de l’altise n’ont jamais été très considérables, si ce n’est exceptionnellement dans les parties chaudes de nos départements méridionaux. Il n’en est pas de même en Algérie, où les chaleurs sont on ne peut plus propices au développement rapide de l’insecte ; dans certaines régions de notre colonie, l’altise s’est tellement développée que des vignobles entiers ont été en peu de temps complètement dépouillés de leurs feuilles ; le raisin a été arrêté dan.3 sa maturation et le bois n’a pu s’aoûter ; dans ces conditions une vigne ne saurait résister longtemps.

En présence des alarmes causées par le ravage de l’insecte, le gouvernement français a cru devoir intervenir, et un décret en date du 18 février 1887 a arrêté ce qui suit :

Art. l^r. Les préfets des départements de l’Algérie sont autorisés à prescrire les mesures nécessaires pour arrêter et prévenir les dommages causés aux vignobles par l’altise. Les arrêtés détermineront l’époque à laquelle il devra être procédé a l’exécution des mesures prescrites, les régions et les localités dans lesquelles elles seront applicables, ainsi que les détails d’exécution. Ces arrêtés ne seront exécutoires, sauf le cas d’urgence, qu’après approbation du gouverneur général de l’Algérie.

Art, S. Les mesures prescrites sont obligatoires pour tous propriétaires fermiers, colons, métayers, usufruitiers et usagers sur les terrains où ils possèdent ou cultivent la vigne. Dans les terrains limitrophes des champs de vigne et dans un rayim de protection de 50 mètres, la suppression des broussailles, herbes sèches et ronces, le nettoyage des arbres, arbustes et haies vives sera obligatoire pour les détenteurs.

L’art. 3 oblige les communes, les départements ou l’État aux mêmes mesures.

L’art. 4 enfin prescrit qu’en cas d’inexécution, les travaux seront faits par les soins de l’administration aux frais des contrevenants.

Déjà, au reste, les autorités algériennes s’étaient préoccupées de la question, et une commission avait été nommée en 1886 par le gouverneur général pour faire des expériences et juger des procédés nouveaux préconisés ; car jusqu’ici aucun remède bien efficace n’était connu. On faisait tomber les larves dans de larges entonnoirs ; on aspergeait les feuilles avec du jus de tabac uilué dans de l’eau ou avec une infusion de poudre de pyrèthre ; on recommandait aussi la plantation dans les vignes du madiu saliva ou madia du Chili, dont l’odeur acre et forte éloigne en effet les insectes ; mais l’altise chassée d’une vigne ira se réfugier dans une autre, et ce n’est point là un remède radical.

La solution se trouvera peut-être dans l’emploi de la chaux vive hydratée. Voici comment on opère : on prend 100 kilogr., par exemple, de chaux grasse en pierre, sur laquelle on verse une très petite quantité d’eau. Dès que la chaux est réduite en poudre, on la passe dans un crible à mailles de 5 à 6 millimètres. On prend en même temps une balle de soufre d’Apt de 100 kilogr. et on mélange intimement ces deux produits. Aussitôt après l’opération, on emploie le mélange avec un des soufflet.- dont on se sert pour répandre le soufre et on asperge les feuilles de manière qu’elles en soient couvertes : les chenilles ne tardent pas à tomber mortellement atteintes. Pour que ce procédé ait toute sa puissance, il faut que le mélange soit très chaud ; on ne doit donc pas en préparer à l’avance de grandes quantités. On pourrait d’ailleurs répéter l’opération deux ou trois fois, si cela était nécessahe, dans le cours d’une saison. Des essais de ce genre ont déjà donné d’excellents résultats. Ce procédé a l’avantage de n’être pas d’un prix élevé. Il faut environ 125 kilogr. de chaux et pareille quantité de soufre pour un hectare ; avec la main-d’œuvre, on ne dépasse guère 20 francs. L’avenir nous dira si c’est là le salut de nos vignes algériennes contre les desastres de l’altise.

  • ALTITUDE s. f. — Pays. Mesure de l’altitude. V. baromètrb au tome II du Grand

Dictionnaire.

"ALTMEYER (Jean-Jacques), littérateur belge, ué a 1.uxembourg, le 20 janvier 1804.-Il est mort à Bruxelles le 13 septembre 1S77. Altuieyer appartenait au parti démocratique ; il avait, sous l’empire, entretenu des relations amicales avec les proscrits de décembre, et il était très lié avec Proudhun, Pendant ses longues années de professorat, il exerça une grande influence sur la jeunesse belge. Libre-penseur, il se fit enterrer civilement. Outre les ouvrages que nous avons cités, on lui doit une Histoire des campagnes de Louis XIV en Belgique. Il travaillait de ALTY

puis longtemps k une œuvre capitale, l’Histoire des communes flamandes, qui est restée inachevée et dont il publia seulement les cinq premiers volumes. Deux volumes de son manuscrit, qui fait partie de la bibliothèque royale de Bruxelles, ont été publiés en 1885 sous le titre de : les Précurseurs de la réforme aux Pays-Bas.

  • ALTO s. m. — Mus. Instrument de cuivre

du genre saxhorn, etc., jouant dans ce genre le rôle de l’alto ou alto-viole parmi les instruments à cordes. Il est en roi bémol. Il On dit

aUSSi SAX-ALTO, SAXHORN ALTO.

ALTOETTING, bourg de Bavière, à 80 kilom. E. de Munich, sur la Mœrn, affluent droitde l’Inn ; 3.168 hab. Altœtting possède une source minérale alcaline, avec étnblissementde bains à Saint-Georges. Son église de la Vierge est célèbre et attire chaque année de nombreux pèlerins ; on y conserve les cœurs des souverains de Bavière,

ALTOMONTE, ville d’Italie, province de Cosenzu, ou de Calabre citérieure, près de Cassano ; 3.142 hab.

ALTON, ville d’Angleterre, comté et à 40 kilom. N.-E. de Southampton, à 70 kilom. S.-E. de Londres, par 51» 9’ de lat. N. et 3° 18’ de long. O. ; 4.510 hab. Située sur la voie ferrée de Londres à Southampton, sur les bords de ta rivière de Wey, affluent de la Tamise, cette ville possède des papeteries, des filatures de soie, de serge et de lainages, des brasseries d’ale. Il y a d’importantes cultures de houblon dans les environs.

ALTOONA, ville des États-Unis (Pensylvanie), à 290 kilom. O. de Philadelphie et à 140 kilom. K. de Pittsbitvg, par 40° 33’ de lat. N. et 800 47’ de long. O. ; 19.716 hab. Située au pied des Alleghunys, elle est la station d’arrêt et de transbordement du chemin de fer de Pensylvunie, qui y monte à une altitude très élevée et traverse un tunnel de

I kilom. de longueur pour redescendre de l’autre côté sans aide de locomotive. La villa possède des usines et des ateliers de construction et de réparation pour les locomotives et les wagons.

ALTOPASCIO, bourg d’Italie (Toscane), province de Florence, sur le chemin de fer de Lucques à Pistoia. Altopascio est célèbre dans les annales de la république de Florence et de Lucques au xive siècle. Bâti sur le haut d’une colline située sur la frontière des deux républiques, il se trouva occupé tantôt par l’une tantôt par l’autre des deux républiques.,

ALTORF, bourg d’Alsace, autrefois du département du Bas-Rhin, aujourd’hui du canton et du cerele de Molsheim, sur un bras de la Bruche, affluent de l’III, auquel il donne son nom, sur la route départementale de Strasbourg à S -hinneek et sur le chemin de fer de Strasbourg à Burr ; 850 hab., au lieu d’un millier avant l’annexion. Briqueterie et féculerie de pommes de terre. Tabac et chanvre. Beau presbytère du xvue siècle, église du X8 ; elle faisait partie d’une abbaye qui avait le droit de battre monnaie : ses pièces, fort rares, se reconnaissent k l’effigie ou au nom de Saint-Cyriaque.

ALTOUN KBUPRI ou KEU1MIU, ville de la Turquie d’Asie, dans une lie que baigne un affluent droit du Tigre, le Petit-Zab, et sur la route de Bagdad à Mossoul. Attoun-Keupri signifie « pont d’or» ; la position de la ville fait que son pont est franchi chaque année par un nombre considérable de chameaux portant des fardeaux précieux. C’est Ik qu’on charge, pour le transport par eau, les marchandises à destination de Bagdad, venues à dos de bête du Kurdistan septentrional.

ALTSTADT-ROTTWEIL, village de Wurtemberg, à 1 kilom. S. de Rottweil, sur la Neckur. C’est une des premières communes chrétiennes du Wurtemberg. Les rois et les empereurs de Germanie y tenaient souvent leurs plaids au moyen âge.

« • ALTSTiETEN. V. ALSTATTEN.

ALTSTETTEN ou ALSTjKDTEN, village de Suisse, dans le canton et le district de Zurich, à l’embranchement des chemins de fer de Zug et de Lucerne ; 1,525 hab. Ce bourg fut incendié en 1443 pur les confédérés. On y a découvert des monnaies anciennes et quelques vestiges de monuments romains.

ALTUM (Bernard), naturaliste allemand, né à Munster (Westphalie) le 31 janvier 1824.

II étudia les sciences naturelles à Berlin, sous la direction de Jean Millier et de Lichtenstein, devint en 1856 professeur à l’école réale de Munster, puis, après avoir conquis ses grades, il obtint la chaire de zoologie a l’école forestière d’Eberswalle (1869). Outre de nombreux anicles qui ont paru dans les revues, M. Altum a publié : les Mammifères du pays de Munster (Munster, 1867) ; l’Oiseau et sa sic (Munster, 1875) ; Traité de zoologie (Fribourg, 1878, 4» édit.) ; Zoologie forestière (Berlin, 1872-1875, 4 vol.) ; le Pieet son importance dans les forêts (Berlin, 1878) ; etc.

ALTYNE s. m. (al-ti-ne — du. tartare alty, qui signifie six), unité monétaire, non réelle, mais nominale, employés autrefois dans la comptabilité russe, il Une monnaie d’argent frappée sous le règne de Pierre le Grand reçut aussi le nom d’ALTYNB, mais elle ne fut usitée que fort peu de temps.