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leur, lai reproche amèrement sa lâcheté et avoue son amour pour le prétendu mort :

.... Je (’aimais ! Frappe donc ! Oui. je suis toute a lui pour jamais I Nous nous appartenons par delà la mort même. Oui, virant je l’aimais, «t mort toujours je l’aime ; Ta rage ne peut pas désunir nos amours. Et quand tu ma tuerais, je l’aimerais toujours !

Luern la tue en effet. Mais les morts qu’il fait se portent k merveille, car Tarven accourt victorieux, il est fait brenn : il met à mort le traître, qui, lui, n’en revient pas, et il épouse Gyptis, laquelle, bien entendu, avait été seulement blessée.

Si nous donnons une analyse, très sommaire il est vrai, de ce drame, c’est moins ■ parce qu’il a obtenu un grand succès que parce qu’il constitue une tentative honorable. L’échec relatif éprouvé par l’auteur tient à des causes diverses. Il a voulu faire avant tout un draine patriotique, et quand il est question, dans ses vers, d’envahisseurs et de iléfenseurs du sol sacré, ce n’est pas, en réalité, de Romains et de Gaulois qu’il s’agit ; l’intention est louable, mais le roman de Tarven. de Gyptis et de Luern, sur lequel sont griffées les tirades a effet, n’est pas assez intéressant par lui-mê ne, et M. Grangeneuve n’a pas racheté la pauvreté du canevas par l’habileté de la composition. On n’aurait jamais cru que l’auteur des gracieux Triolets à Niai eût le vers dramatique aussi peu harmonieux. Il en est de durs, comme : Gyptis verra lequel de nous deux mieux se bat.

fl en est qu’on ne saurait comprendre à l’audition, comme :

Luern qu’à tort Tarven diffame... etc.

Disons toutefois que le drame contient plus d’un beau passage. Telle est, par exemple, fa scène du troisième acte, entre Gyptis et Luern, dont nous citons plus haut quelques vers ; telle est encore cette strophe, dite par ■le grand-père de Gyptis :

11 ne meurt pas celui qui tombe

Pour la Oaule et la liberté !

Sur le piédestal de sa tombe

Grandit son immortalité.

Sur la terre, en hymnes de gloire

Lus bardes portent sa mémoire

À travers la suite des temps,

Et, dans le ciel, les dieux en fête,

Pour y recevoir leur conquête.

Ouvrent leurs temple» éclatants.

Nous terminerons en citant la curieuse dédicace de cette pièce, qui montrerait bien, à défaut d’nutres indications, dans quel but digne d’éloges M. Grangeneuve a conçu Amhra ; il écrit ;.À mon père, soldat, frère de soldat, de qui le père, soldat, eut quatorze frères soldats, et qui pendant la dernière guerre avait ses quatre enfants soldats I-Son fils aîné Jean-Jacques-Emile. •

Ami de l’enfance ([/), journal mensuel publie sous la direction de M. A. Templier. Fondé en 1835, au moment même où les salies d’asile commençaient k se créer en France, CAmi de l’enfance, dirigé au début par MM. Cochin et Batielle, contribua à donner à l’oeuvre nouvelle une impulsion salutaire et féconde. Le journal paraissait alors tous les deux mois et chaque numéro contenait quatre parties bien distinctes : 1» actes officiels, comprenant la législation générale ou locale des salles d’asile ; ï° méthodes et exercices, donnant aux maîtresses de nombreuses et saines notions pédagogiques ; 3<> mélanges, recueillant tout ce qui, de près ou de loin, avait trait aux salies d’asile : études dé locaux, mobiliers, discours, etc. ; 4° bulletin bibliographique, rendant compte des ouvrages relatifs aux salles d’asile. Grâce à ce bulletin, les directrices savaient où puiser les connaissances pratiques qui souvent leur manquaient au début. L’Ami de l’enfance, encourageant les efforts et guidant les bonnes volontés, rendit de très grands services aux salles d’asile, et le ministre de l’Instruction publique l’adopta, en 1838, comme l’organe officiel de ces établissements. Le journal conserva ce caractère jusqu’en 18<0, époque à laquelle ses fondateurs, jugeant leur but atteint, en cessèrent la publication. Le titre fut repris en 1846, et cette nouvelle série ne dura qu’un an. En 1854, l’Ami de l’enfanee reparut et devint mensuel. Le décret du 16 mai 1854 venait d’instituer le comité central de patronage des salles d’asile et toutes les questions se rattachant à l’organisation, k la réglementation et k l’inspection de ces établissements s’élaboraient dans ce comité. • En présence de cette vie nouvelle imprimée aux salles d’asile, dit Mme Dosquel, la reprise d’un journal qui avait rendu de si grands services à l’institution répondait à un besoin réel et la publication nouvelle marcha dignement dans la voie qui lui était ainsi tracée. C’est toujours le même programme fidèlement observé, mais s’étendant à mesure que l’institution se développe, et à mesure que s’irapose la néces.-ité d’établir suite et harmonie entre les salles d’asile et les classes qui, dans les écoles, leur succèdent immédiatement. Les données générales sur l’éducation ’ et sur l’enseignement à tous les degrés, les notions d’hygiène, les conseils aux mères viennent s’y joindre aux modèles de leçons « l aux préceptes qui s’adressent plus spé- j «étalement aux salles d’asile. Sous cette forme, I

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l’Ami de l’enfance devint pour les directrices un puissant stimulant et établit entre elles un lien analogue à celui que les premiers fondateurs du journal avaient créé entre les personnages qui, jusque-là, s’étaient occupés isolément de l’œuvre philanthropique des Salles d’asile. L’Ami de l’enfance cessa de paraître en 1870. En 1879, M. A. Templier a repris le titre du journal, qui, depuis, parait tous les mois.

Ami de la jeunesse et des ramilles (i*),

journal bimensuel, illustré. Fondé en 1828, par une société protestante, dirigé plus tard par Mme de Pressensé. C’est une des plus anciennes publications destinées à l’adolescence ; c’est aussi l’une des plus intéressantes, et MHb Monod, qui en est maintenant k la tète, apporte à sa réduction des soins et un tact dignes des plus grands éloges. L’Ami de la jeunesse et des familles a été, au début, une sorte de livre de lectures instructives et morales ; tout en conservant ce double caractère d’instruire et de moraliser les jeunes lecteurs auxquels il s’adresse principalement, c’est un journal très intéressant, traitant les sujets les plus divers : histoire, géographie, voyages, nouvelles, biographie, sciences appliquées, etc. Des illustrations dues k des artistes appréciés rendent cette publication particulièrement attrayante. Peut-être l’esprit protestant se fait-il un peu trop sentir dans quelques-uns des articles ; mais, outre que cet esprit est empreint d’un vrai libéralisme, n’est-il pas bo :> de voir des journaux tels que celui-ci défendre, avec sagesse et honnêteté, des doctrines attaquées chaque jour par des publications adressées elles aussi à l’adolescence, mais écrites avec passion et avec aussi peu de style que de bonne foi ? L’Ami de la jeunesse et des familles est une œuvre saine et utile.

Ami du peuple ([/), journal politique, publié à Paris sous la direction de M. Maxime Lisbonne. Cette feuille, dont la périodicité a singulièrement varié depuis son apparition en 1883, est, a certains jours, l’organe le plus violent du parti révolutionnaire. Toutefois, cette violence de parti pris n’exclut pas la gaieté. Pour s’en convaincre, il suffirait de jeter un coup d’œil sur les renseignements qui figurent en manchettes en tête de cette feuille • révolutionnaire munuiste». On lit, en effet, dans lesdites manchettes, numéro du

!6 mars 1886, que le journal paraît rue Cligmmeourt,

dans une cave. Le 23 mai de la même année, cette indication a disparu et le journal de M. Lisbonne parait rue du Croissant, dans une cage.

Aux grands anniversaires de l’insurrection du 18 mars 1871, l’Ami du peuple publie des numéros illustrés tirés sur papier rouge. Il s’encadre volontiers de noir en ces circonstances. Ces évocations d’une période lugubre, dont M. Lisbonne annonce toujours le retour pour une prochaine quinzuine, laisse le public ouvrier absolument froid. La rédaction de ce journal s’en console en y donnant la note gaie. En somme, et en dépit des allures à tout briser et des gros mots dont regorgent les articles de l’Ami du peuple, tout cela est fort inoffensif et démontre seulement que la liberté de la presse est, sous la troisième République, aussi complète que possible,

M. Maxime Lisbonne a publié dans l’Ami du peuple ses Souvenirs du 18 mars.

D’autres journaux portant le même titre ont été publiés soit à Paris, soit à Marseille depuis que la loi du 29 juillet 1881 sur la presse a supprimé le cautionnement ; mais l’existence de ces feuilles a été tellement éphémère qu’il est sans intérêt d’en parler.

Ami» (les), en italien GU Amici, par Edmondo De Amicis (1883, 2 vol.). Le sujet de ce livre, c’est nous-mêmes, croqués sur le vif dans la vie de tous les jours, dans nos rapports continuels avec nos amis.

Qu’un ami véritable est une douce chose |

a dit La Fontaine ; mais combien difficile à rencontrer 1 S’il eût été Français, l’auteur eût certainement pris pour épigraphe de son œuvre la boutade connue : « On a des amis qu’on aime, des amis qui vous sont indifférents et des amis que l’on déteste. » Car M. de Amicis n’est ni un moraliste de profession, ni un penseur profond, et il n’a pas prétendu faire un livre de philosophie sévère. Sou œuvre ne ressemble en rien au De ami' eitia de Cicéron, encore moins aux Dialogues du célèbre disciple de Socrate. Lui n’a entendu parler que ■ de cette pauvre amitié de tous les jours, incertaine comme le temps, mobile comme l’air, tourmentée continuellement par mille petites passions misérables ; aujourd’hui tendre et gentille, demain rude et pointilleuse ; quelquefois pleine de générosité, plus souvent soumise aux commérages, très souvent légère et pas rarement menteuse. • Son auatomie du cœur humain est faite de main de maître sans doute, mais cette main reste toujours légère, quand elle dissèque devant nous l’ami dominateur, l’ami diplomate, l’ami humble et tendre, l’ami jaloux de nos mérites, l’ami froid, l’ami furieux, etc. Tels sont en effet les types étudiés dans le premier volume. Nous n’aurions garde d’oublier l’ami ennuyeux, ce malheureux qui nous accable de détails ridicules, et qui n’a pas même l’esprit d’être assez sot pour que nous puissions nous amu AMIB

ser k ses dépens. Ce dernier fait involontairement penser à un joli monologue de Charles Cros, intitulé l’Affaire de la rue Beaubourg ; peut-être M. de Amicis, qui malgré sa nationalité et ses fréquents voyages, est à moitié Parisien, le connaissait-il ; mais en tout cas le personnage en question n’en reste pas moins sa création propre et très originale. Voici maintenant les sujets traités dans le second volume, qui ne parut pas en même temps que le premier, mais qui fut annoncé comme devant le suivre de très près : Médisance, te Dernier Salut, les Discussions, À travers le monde, les Parents des amis, les Amies, Dans les disgrâces, les Eloignés, les Lettres, Entre Italiens, les Amis étrangers, les Amis ignorés, À mes amis. Cet ouvrage a eu en Italie un succès retentissant et tout à fait mérité, tant par la finesse du psychologue que par l’élégance et l’esprit de l’écrivain.

Ami* de la Paix (SOCIÉTÉ DB8). V. PAS. AMIANTE s. m.— Encycl. Cette substance n’avait encore eu aucune application sérieuse quand, dans ces dernières années, les Américains du Nord lui en ont trouvé une d’une importance considérable en l’employant pour la garniture des presse-étoupes et des pistons, et en général pour tous les joints qui sont exposés à la fois au frottement et à une température élevée. Dans ces conditions, l’amiante résiste parfaitement là où les matières végétales dont on se sert ordinairement sont détruites en peu de temps. Ainsi, des garnitures d’amiante fonctionnent pendant trois et quatre mois, sans usure sensible, sur une locomotive faisant en moyenne 160 kilomètres par jour, tHndis que des garnitures ordinaires devraient être remplacées tous les quinze ou vingt jours. L’usage de ces garnitures s’est rapidement répandu, et avec d’autant plus de raison qu’on a découvert dans plusieurs pays, surtout aux États-Unis et au Canada, des gîtes nombreux et très abondants de la substance dont elles sont faites. On se sert également aujourd’hui du carton d’amiante pour les joints des moteurs à gaz, et le papier d’amiante sert à faire des filtres pour produits chimiques.

AMIANTHIE s. f. (a-rai-an-tt, — du gr. a privatif ; mia, une ; anlhos, fleur). Bot. Genre de plantes monocotylédones, famille des Colchicées, tribu des Vératrées, caractérisé par un périanthe à six divisions, un androcée de six étamines à filets très fins et déliés ; anthères réniformes, leurs loges confluantes au sommet étant ainsi presque uniloculaires. M. Bâillon assigne, en outre, comme caractère k ce genre un ovaire triloculaire, dont chaque loge contient peu d’ovules et dont une ou deux avortent fréquemment. Le fruit en capsule est membraneux et gonflé, et ses follicules renferment chacun de l à 4 graines. Les amianthies (amianthium Gray) sont des herbes à bulbe volumineux, a tige scapiforme, à feuilles linéaires et longues, graimniformes, à base engainante ; les fleurs forment, à l’extrémité de la hampe, une grappe simple ou composée. Ces plantes sont originaires de l’Amérique du Nord ; une espèce, l’A. musextoxicum Gray, a fleurs verdâtres, possède un bulbe très vénéneux dont on se sert, parait-il, pour former un miel empoisonné destiné à tuer les mouches dans les habitations. La même plante a été décrite par Michaux sous le nom d’fietonias erythiosperma ; elle se trouve en Pensylianie et en Floride ; on la cultive aussi dans nos serres.

. AM1AUD (Albert), écrivain français, né à Villefaguau (Charente), en 1840. — En 1877, il Céda son étude de notaire et vint se fixer k Paris, où il fut nommé bibliothécaire de la bibliothèque du comité de législation étrangère au minisière de la Justice. À la liste de ses ouvrages, il faut ajouter : Études sur le notariat (1878, in-8°) ; Recherches bibliographiques sur le notariat français (1881, in-8«) ; Explication de la loi du 5 août 1881 sur la

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, ., ... rage

bibliographique très utile aux hommes d’étude et dont l’auteur a puisé les éléments dans la bibliothèque du ministère de la Justice, ou se trouvent plus de 14.000 volumes venus de tous les pays civilisés ; une édition revue et augmentée du Commentaire sur la loi du 25 ventôse an XI organique du notariat, par Rutgeerts (3 vol., 1884), mis à jour par M. Amiaud ; Des offices de notaire (1886, in-12).

  • AMIBE s. f. (du gr. ameibein, changer).

Être vivant qui n’a pas de forme propre, et < ? jnt le corps mucilagineux se déforme con1 nuellement. Il On écrit aussi amœbe.

A.dlBlEN, ENNE adj. (a-nii-bi-in — rad. amibe). Zool. Qui a rapport aux amibes,

AMIBIFÛRME adj. V. AMWOÏDB.

AM1BOÏDE adj. (a-mi-bo-i-de — de amibe, et du gr. eidos. forme). Biol. Qui ressemble aux amibes ; Même chez les animaux les plus élevés, les œufs naissants commencent par présenter un état amiboîde. (Allinann.)

— Se dit surtout des mouvements semblables à ceux des amibes, mouvements qui consistent en contractious, dilatations, émissions et rétractions de prolongements pseudopodiques altérant continuellement la forme du corps organisé qui en est le siège. L’œuf

primitif de l’hydrotde remarquable nommée myriothèle présente des mouvements ami-

BOÏDSS.

Les mouvements araiboîdes ont été observés chez plusieurs éléments anatomiques, tels que les leucocytes de la lymphe, les cellules des tissus connectif et cartilagineux, les globules du pus, le vitellus, les œufs naissants, les cellules pigmentaires des vertébrés inférieurs et de beaucoup d’invertébrés. Syn. de amebiforme. (I On écrit aussi : amcbboÏdk.

. AMICIS (Edmond), publiciste italien.-V. Db amicis.

AM1CO (Ugo-Antonio), poète et littérateur italien, né k Monte-San-Giuliano (Sicile), le 8 septembre 1834. (I fit ses études au collège des jésuites de Palerme, puis il suivit les cours de droit, qu’il abandonna après avoir publié, k dix-huit ans, un recueil de vers. En 1860, il obtint un emploi au ministère de l’Instruction publique, puis, à la suite d’un concours, il fut nommé professeur de littérature italienne au lycée de Bologne ; mais, en 1868, après une grave maladie, il alla se fixer & Palerme. Après avoir donné des leçons particulières, il fie un cours à l’école de perfectionnement pour les femmes, et fut nommé, en 1878, professeur de littérature au lycée ; à est devenu depuis directeur du collège royal déjeunes filles Marie-Adélaïde. Amico est un écrivain distingué, au style élégant, et dont les poésies, où domine la grâce, sont très estimées. Nous ciierons, parmi ses œuvres : Essais poétiques (1852) ; Poésies lyriques (1853) ; Poésies (1858) ; Vers (1861) ; Vincenso da Filicaia (1864) ; Lettre au professeur Carducci (1866) ; Heures solitaires (1868) ; Vers (1873) ; Sebastien Bagnlino, poète ta tin rfuxvie siècle (1874 -1880, 2 vol.) ; l’Usage (1884) ; etc. On lui doit aussi des traductions de fragments d’Homère (1878-1879), de Catulle, d’Ovide, une version de (Jlaudien (1880) et des études sur divers sujets publiés dans 1’ • Ateneo italiano •, la « Rivista su-ula», les à Nuove Effemeridi di scienze, iettere ed arti i de Palerme, etc.

AMIDIAQCE s. f. (a-mi-di-a-ke — rad. amidon et ammoniaque). Chim, Base faible qui se forme par l’union d’une molécule d’amidon et d’une molécule d’ammoniaque dans l’action directe de ces deux corps. Elle s’unit aux acides, mais ne précipite pas les oxydes métalliques de leurs combinaisons salines. (Ch, BJondeau.) AMIDINE s. f. (a-mi-di-ne — rad. amide). Chim. Nom générique des composés basiques différant des amides par la substitution de AzH à l’oxygè’ i. ft On dit aussi amimjde.

— Encycl. Wallach a donné le nom à’amidines aux composés basiques qui résultent de la substitution du groupe divalent imidogène HAz" à l’oxygène, dans les amides. Elles ont

pour formule générale R — C^T ?uS, où R

représente un radical hydrocarboné quelconque combiné au groupe fonctionnel. Comme les amides, les amidines sont susceptibles de substitutions portant sur l’hydrogène des groupes AzH et AzH* ; il y a donc des amidines mono, bi et trisubstituées. Il a toutefois deux catégories de dérivés substitués théoriquement possibles qu’on n’a pas pu obtenir ; lo les dérivés tnonosubstitués où la substitution s’effectuerait dans les groupe AzH ; 2° les dérives bisubstitués par un radical divalent dans le groupe AzH1.

Les amidines simples ou substituées sont des bases énergiques formant des sels cristallisés. L’eau les dédouble en ammoniaque et amide, excepté celles qui ont pour formule R — C * AzH-5,31"* lea1ueltes fl*ent aa* molécule d’eau pour donner des bases hydroxylèes. L’hydrogène sulfuré dédouble les amiiiines substituées en thiamidessubstituées et ammoniaque ; il se forme en outre, dans le cas des amidines bisubstituées, de la thiamide simple et une amide secondaire.

On ne connaît pas d’amidines correspondant à. des acides polybasiques. Toutefois, on

peut considérer la guauidine H*Az-C^ f* ! ?,

comme une amidine de l’acide carbonique où le radical hydrocarboné serait remplacé par un second radical amidogène. 11 existe des amidines à fonction mixte,

Ear exemple des ami’rftiiej-amt’n’e.j d’acides ibasiques, dont un seul des groupes amides est transformé en amidine simple ou substituée ; tel est le corps de Klinger, qui dérive de la diphényloxamide par la substitution de AzC*H5 (phênyl-imidogène) k un seul des atomes d’oxygène. On connaît aussi des amidines-alcoots, amidines-acides^ amidines-amines, etc., et l’on peut eu concevoir un nombre considérable.

AM1DULINE s. f. (a-mi-du-li-ne ~ rad. amidon). Chim. Syn. d’AMtDON solublb. V. AMiaON, au tome XVI du Grand Dictionnaire.

Amie (i.’), par Henry Rabusson (1886,1 vol.). Maxime Rivoli, Parisien de naissance, sceptique par tempérament, écrivain à ses heures de loisir, a épousé une femme charmante, Gisèle, qu’il aime tendrement et dont il est adoré. Elle lui a donné une charmante petite fille, Jenny, et il vit heureux entre ces deux chères créatures. Comme le bonheur parfait n’est pas de ce monde, la fatalité met sur